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26 mars 2022 6 26 /03 /mars /2022 00:01

Georges Abrassart naît le 15 mars 1889 à Paris (10e arr.). il est le fils d’Irma Maria Abrassart, domestique, et d’un père non dénommé. Le mariage de sa mère avec Léon Masson en novembre 1918 à Saint-Maur-des-Fossés le légitimera. Il adopte à ce moment le nom de Masson.

Alors dessinateur en broderie et vivant à Vincennes (Seine, act. Val-de-Marne), rue du Levant, Georges Abrassart est appelé au service militaire en octobre 1910 35e régiment d’infanterie. Il est démobilisé en septembre 1912 mais rappelé en août 1914, alors qu’ils s’est installée à Saint-Maur-des-Fossés (Seine, act. Val-de-Marne) au déclenchement de la première guerre mondiale où il est affecté au 165e régiment d’infanterie. Il est fait prisonnier en Meurthe-et-Moselle le 21 septembre 1914 et reste gardé à Meschede (Rhénanie-du-Nord-Westphalie) jusqu’au 14 décembre 1918. Affecté à son retour au 89e régiment d’infanterie, il est démobilisé en août 1919.

En février 1919, à Paris (19e arr.), Georges Masson épouse Marie Alexandrine Fourot, manutentionnaire. Ils s’installent à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) et Masson abandonne le dessin pour devenir chauffeur de chaudières à l’usine des eaux de la ville de Paris, située à Joinville.

En mai 1929, Georges Masson est candidat sur la liste du Bloc ouvrier et paysan, présentée par le parti communiste et conduite par Roger Bénenson pour les élections municipales à Joinville. Elle arrive en troisième position avec 16,0% des suffrages exprimés, derrière la liste de concentration républicaine du maire sortant Stephen Durande (conservateur, 42,6%) et le groupement des gauches (radicaux-socialistes, socialistes SFIO et indépendants, 35,9%). Georges Masson obtient 391 voix pour 2 126 suffrages exprimés (18,4%) sur 2 491 votants et 2 969 inscrits. Au second tour, la liste communiste se maintient mais voit son score se réduire à 12,4%, tandis que le groupement des gauches monte à 46% et emporte 22 sièges, la droite se situant à 41,6% et obtenant les 5 sièges restants. Georges Masson n’est pas élu.

Tout en continuant à travailler à l’usine des eaux de Joinville, le couple Masson quitte la commune pour s’installer en 1932 à Noiseau (Seine-et-Oise, act. Val-de-Marne), dans la Grande-Rue. Il dispose d’une motocyclette pour se rendre sur son lieu d’emploi. Ils résident toujours dans le village du plateau Briard pendant la deuxième guerre mondiale.

Georges Masson meurt le 19 juillet 1961 à Créteil (Seine, act. Val-de-Marne) et n’avait pas eu d’enfant.

L'usine des eaux de Joinville-le-Pont

 

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16 mars 2022 3 16 /03 /mars /2022 00:01

Pierre Julien Depoutot naît le 27 février 1923 à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Il est le fils de Marie Louise Segaut, employée de banque et de son époux Louis Depoutot, cheminot. La famille vit dans le centre-ville, villa Rousseau.

Devenu employé des Postes et télégraphes, Pierre Depoutot épouse Yvette Tarnus en mars 1952 à Val-et-Châtillon (Meurthe-et-Moselle), commune d’origine du père de Pierre Depoutot.

Lors des élections municipales de mai 1953, Pierre Depoutot est candidat sur la liste conduite par le mécanicien et résistant Léon Berthet, qui regroupe des socialistes SFIO et des radicaux-socialistes. La liste obtient trois sièges, contre 10 aux communistes et divers-gauche, six aux gaullistes du RPF, autant à la droite RGR et deux aux démocrates-chrétiens du MRP. Le vote de ces trois dernières listes en faveur de Georges Defert (RGR) met fin à la municipalité de gauche qui dirigeait Joinville depuis 1944. Depoutot est élu avec 853 voix pour 6 748 suffrages exprimés (12,6%) sur 6 979 votants et 8 482 inscrits.

Il est désigné par le conseil municipal pour siéger au conseil de discipline des communes du département de la Seine. Il représente les employés lors de l’élaboration de la liste électorale pour le scrutin concernant les conseils de prud’hommes en mars 1958. Le même mois, il intervient au conseil municipal pour réclamer la construction d’une verrière à l’école maternelle publique du Centre.

Lors des élections municipales de 1959, le scrutin proportionnel a été abandonné au profit d’un mode de vote majoritaire. Le parti socialiste SFIO fait lite commune avec le RPF et le MRP mais n’a pas d’élu, le RGR et Defert conservant la mairie.

Pierre Depoutot meurt, hospitalisé, le 31 mai 1967 à Paris (13e arr.). Il était âgé de 44 ans, toujours domicilié à Joinville, rue Jean-Mermoz et était encore employé des P&T.

La poste principale de Joinville-le-Pont

 

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14 mars 2022 1 14 /03 /mars /2022 00:01

Lucien Clément naît le 5 août 1885 à Bourguignons (Aube). Il est le fils de Marie Reine Clémence Potée et de son mari, Edme Victor Gaston Clément, cultivateurs.

Entre octobre 1906 et septembre 1908, alors manouvrier, il effectue son service militaire dans le 6e bataillon d’artillerie à pied. Il est embauché en 1909 par la Compagnie de des chemins de fer l’Est et affecté à la gare de Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Il réside dans la commune voisine de Saint-Maur-des-Fossés, rue des Remises.

En septembre 1912, il épouse dans une autre ville adjacente, Champigny-sur-Marne, Juliette Colas, couturière.

Au cours de la première guerre mondiale, il est maintenu à poste d’employé ferroviaire. Après la fin du conflit, le couple vit rue du Chemin-Vert à Saint-Maurice, autre commune attenante à Joinville.

Abandonnant les chemins de fer, Lucien Clément devient industriel et exploite une fonderie. La famille s’établit vers 1923 à Joinville, quartier de Polangis, avenue Ratel.

Dès 1924, Lucien Clément est trésorier de la Mutualité scolaire, société de secours mutuels communale, qui offre contre une cotisation des indemnités en cas de maladie et contribue à l’éducation à l’épargne des élèves, au travers de livrets constitués en vue de leur retraite. Il en est toujours administrateur en 1938.

En novembre 1932, Clément devient membre du bureau du Comité d’union républicaine et d’action sociale (CURAS), structure qui regroupe la plupart des adhérents et sympathisants des formations républicaines de droite dans la commune de Joinville. Il est présidé par Émile Lecuirot, dirigeant d’un club d’aviron.

Des élections municipales complémentaires sont nécessaires en octobre 1934 pour pourvoir à dix postes rendus vacants par des démissions et décès. Le CURAS négocie avec le parti radical-socialiste, dont le maire Georges Briolay est membre, la constitution d’une liste commune comprenant quatre radicaux et six candidats de droite. Clément figure parmi les représentants du CURAS. L’objectif de leur liste est de « Continuer l’œuvre déjà accomplie dans l’aménagement et l’embellissement de notre cité et envisager toute compression budgétaire susceptible d’être réalisée dans les conditions actuelles. »

Le scrutin voit également la présence de listes communiste, socialiste SFIO et d’un groupe indépendant, qui comprend également des radicaux et est surtout composé de commerçants, plutôt proches du maire. C’est la Concentration républicaine qui est en tête au premier tour, Clément recueillant 859 voix pour 2 297 suffrages exprimés (37,4%) sur 2 360 votants et 3 225 inscrits. Au second tour, le groupe indépendant se retire tandis que les socialistes SFIO se désistent en faveur des communistes. Avec 1 116 voix pour 1 903 suffrages exprimés (58,6%) sur 1 964 votants est élu avec l’ensemble de sa liste.

Après l’assemblée générale du CURAS en décembre 1934, Clément devient vice-président tandis que Léon Lesestre est élu président.

Quand le conseil municipal vote le budget municipal en décembre 1934, Clément et ses colistiers s’abstiennent, contestant la diminution de l’indemnité de bicyclette au personnel communal.

Le CURAS se transforme en février 1935 en Union des républicains, sous la présidence de René Kirbühler. Au moment de la constitution, les statuts prévoient une incompatibilité entre les fonctions du bureau et du conseil municipal et Clément n’y siège donc pas et René Kirbuhler devient président.

À l’occasion des élections municipales de mai 1935, l’Union des républicains adopte un programme prévoyant la « diminution des charges écrasantes qui pèsent sur les travailleurs et les consommateurs », promouvant l’atténuation des dépenses publiques, la simplification des rouages administratifs, l’application des lois sociales et des questions intéressant l’enfance et l’hygiène.

Le groupement de droite décide également de rompre l’union précédemment établie avec les radicaux « pour faire une liste composée en totalité d’éléments modérés et nationaux ». L’argument est que l’Union des républicains de Joinville fait référence aux « fusillades du 6 février [1934], des scandales Stavisky et autres dans lesquels figurent des députés, des magistrats, d’anciens ministres, tous radicaux et maçons. »

Clément figure sur la liste de l’Union des républicains lors des élections municipales de mai. Il est présenté comme fondeur. Plusieurs formations nationalistes apportent leur soutien, dont les Jeunesses patriotes et le Parti social français. La liste se présente comme constituée « d’hommes d’ordre et d’action », étant « sans aucune préoccupation politique, n’ayant pour but que la bonne gestion communale. »

Au premier tour, l’Union des républicains arrive en tête avec 32,6% des suffrages exprimés, devant les radicaux-socialistes de la municipalité sortante (26,8%), les communistes (23,5%) et les socialistes (12,3%). Clément obtient 947 voix pour 2 856 suffrages exprimés (33,2%) sur 2 923 votants et 3 433 inscrits.

Au second tour, les communistes et les socialistes fusionnent leurs listes, tandis que les radicaux-socialistes maintiennent la leur. L’Union des républicains obtient 25 des sièges à pourvoir, en laissant deux à des candidats de gauche (communistes). Clément est élu avec 1 165 voix pour 2 899 suffrages exprimés (40,2%) sur 2 924 votants.

Pour l’élection sénatoriale d’avril 1938, Clément est élu délégué par le conseiller municipal sur une liste qui ne comprend que des membres du comité d’Union républicaine.

Sous le régime de l’État français, instauré pendant l’occupation allemande pendant la deuxième guerre mondiale, les conseils municipaux élus sont remplacés par des assemblées nommées. Le 20 février 1942, un arrêté préfectoral désigne Lucien Clément comme membre du conseil municipal de Joinville ; le maire, Lesestre, et trois des adjoints au maire sont reconduits. Au total, quatorze des élus de 1935 sont maintenus, deux avaient été révoqués (les communistes Deloche et Rouhaud), onze des élus de 1935 ne sont pas maintenus tandis que six non élus sont intégrés (dont une femme).

À la Libération le 25 août 1944, le comité local de Libération prend le contrôle de la maire, remplaçant le conseil municipal, et les membres du bureau municipal sont arrêtés.

Lucien Clément meurt le 12 janvier 1955 Joinville-le-Pont. Il était âgé de 69 ans et père d’une fille. Il avait été décoré en tant que chevalier du Mérite social en mars 1938 pour son rôle mutualiste, après avoir eu une mention honorable en septembre 1933. Il est également décoré des Palmes académiques en février 1939 en tant qu’officier d’académie pour services rendus aux œuvres postscolaires.

La gare de Joinville-le-Pont

 

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10 mars 2022 4 10 /03 /mars /2022 00:01

Victor Hippolyte Robert-Peillard naît le 1er août 1899 à Grasse (Alpes-Maritimes). Il est le fils d’Élise Émilie Eyguesier et de son mari Jules Jean Louis Robert-Peillard, directeur du casino.

La liquidation judiciaire du café-restaurant juste avant sa naissance amène la famille à déménager à Champigny-sur-Marne (Seine, act. Val-de-Marne), le père devenant voyageur de commerce. Ils vivent en 1900 rue des Sapins puis déménagent quelques années plus tard pour la commune voisine de Joinville-le-Pont, où ils s’installent dans le quartier de Palissy, avenue des Platanes.

Pendant la première guerre mondiale, Victor Robert-Peillard, qui est alors employé de commerce, s’engage en janvier 1918 pour la durée de la guerre. Il rejoint le 21e régiment de génie puis les 1er, 2e, 3e, 6e et 7e régiments de la même arme. Poursuivant son service militaire après le conflit, il est nommé caporal en août 1919 puis sergent fourrier le mois suivant. Il est détaché en Alpes-de-Haute-Provence 1920 pour assurer, dans la Somme, l’encadrement des travailleurs coloniaux puis assure cette même fonction à Marseille. Il est démobilisé en juin 1921.

En août 1924, Victor Robert-Peillard épouse à Saint-Maurice Marguerite Adrienne Mégret. Ils s’installent dans cette commune, adjacente à Joinville, dans la Grande-Rue. Il devient également voyageur de commerce.

Cependant, Victor Robert-Peillard reste manifestement lié à Joinville, où résident toujours sa mère, un frère et une sœur. C’est dans la section joinvillaise du parti socialiste SFIO qu’il s’engage dans l’activité politique. Il en est membre en 1930 et en 1935. Il fait alors partie du comité de presse, qui assure la promotion du quotidien Le Populaire, avec Robert Derivière et Victor Hochet.

Au cours de la deuxième guerre mondiale, un Robert-Peillard est signalé comme membre de l’organisation humanitaire officielle, le Secours national d’entraide du maréchal. Il s’agit soit de Victor, soit de son frère Jean Paul, qui avait été fait prisonnier par l’armée allemande en 1940 et était peut-être alors libéré. Cette association organise, en décembre 1941, le Noël du maréchal ; au cours de la manifestation, le maire, Léon Lesestre appelle à « bien aimer le maréchal [Pétain], sauveur de notre France ». En décembre 1943, Robert-Peillard participe au Déjeuner des vieux, au titre du Parrainage des vieux.

Victor Robert-Peillard meurt le 13 janvier 1961 à Joinville. Il était âgé de 61 ans.

Joinville-le-Pont, vers 1960

 

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8 mars 2022 2 08 /03 /mars /2022 00:01

Pierre Poté naît le 29 décembre 1896 à Saint-Maur-des-Fossés (Seine, act. Val-de-Marne). Il est le fils de Louise Dechelle et de son époux, Henri Auguste Poté, architecte Ils vivent rue Godefroy-Cavaignac.

Pendant la première guerre mondiale, Pierre Poté, qui était alors employé de commerce, est mobilisé en septembre 1917 au 23e régiment d’infanterie. Il est réformé, temporairement, en octobre pour une sclérose au sommet gauche. Il est ensuite classé pour effectuer un service auxiliaire et affecté en février 1918 à la 20e section de secrétaires d’état-major. Il est démobilisé en novembre 1919.

Après le conflit, il vit avec ses parents dans la commune voisine de Joinville-le-Pont, avenue de Joinville. Il travaille alors avec son père en tant que commis d’architecte. Il exerce toujours cette fonction en 1931 puis devient vérificateur de travaux pour l’administration des Postes, télégraphes et téléphones (PTT).

À Joinville, Pierre Poté rejoint la section locale du mouvement royaliste Action française. Il en est cité comme membre de juin 1925 à avril 1933.

Au cours de la deuxième guerre mondiale, Pierre Poté est affecté spécial au ministère des transmissions. Il est ensuite, en mars 1940, attaché au bureau de recrutement de la Seine.

Pierre Poté meurt le 4 septembre 1963 à Joinville-le-Pont. Il était âgé de 66 ans.

La Poste à Joinville

 

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6 mars 2022 7 06 /03 /mars /2022 00:01

Alfred Louis Masse naît le 8 avril 1897 à Quissac, Gard. Il est le fils d’Augustine Félicie Barrandon et de son mari, Louis Étienne Alfred Masse, maçon.

Employé de chemin de fer et résidant à Cette (Hérault, act. Sète), Alfred Masse épouse en avril 1921 à Nîmes (Gard) Marie Louise André, fille d’un négociant.

La vie d’Alfred Masse va suivre ses nominations dans différentes gares exploitées par le compagnie Paris-Lyon-Méditerranée (PLM). En 1925, il est affecté à Paris Gare de Lyon et s’installe à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Il réside dans le quartier de Polangis, avenue Bourguignon (act. rue des Frères-Lumière).

Dans sa nouvelle commune, Masse prend part à la constitution d’une section du mouvement royaliste Action française en mai 1926. Il en est vice-président, comme André Biscaldi tandis que Louis Filleul est trésorier et Charles Pernot président. L’organisation d’extrême droite existait localement depuis la fondation d’un groupe de Nogent-sur-Marne en avril 1910 ; il s’était baptisé Fédération Nogentaise en 1913 et regroupait également des adhérents de Joinville, Saint-Maur et Champigny. Le docteur Georges Bitterlin, conseiller municipal de Joinville entre 1912 et 1919, en était la personnalité marquante.

En novembre 1927, Alfred Masse réunit chez lui un groupe de cheminots royalistes, dont Georges Palous, Camelot du Roi actif, et Louis Bonnefont, membre du syndicat du Rail et du comité directeur de l'Union des corporations françaises, qui se veut l’organisatrice de la présence du courant monarchiste dans le monde du travail. Il est toujours vice-président de la section en septembre 1928.

Muté à Valence (Drôme), Alfred Masse est l’organisateur de la section locale de l’Action française en juillet 1930, dont le président de la Fédération du Dauphiné le nomme président en novembre de la même année. La famille habite rue Pierre-Corneille. À son départ en juin 1931, le comte de Chivré, président des Comités royalistes de la Drôme, assure que « tous les ligueurs de Valence » (les membres du mouvement) « le tiennent pour un chef, un animateur et un ami. »

Ayant pris ses nouvelles fonctions professionnelles à Nîmes (Gard), où il vit rue Notre-Dame, Alfred Masse est une nouvelle fois nommé président de la section d’Action française en août 1931. Un des anciens membres du bureau de la section de Valence, René Clamens, l’accompagne dans la direction de celle de Nîmes, ainsi qu’Henri Masse.

En janvier 1932, Alfred Masse copréside la fête des rois, organisée à Nîmes, avec Mme de Limairac, présidente des Dames royalistes de la région, et le docteur Roujon, conseiller général du Gard. En février la même année, il fait partie d’une délégation qui porte la controverse dans une réunion publique de la Ligue des droits de l'homme, consacrée au thème de la paix et du désarmement et animée par Campolonghi, président de la section italienne de la ligue.

Avec son beau-père, Marius André, dont il partage le domicile, Alfred Masse est en 1932 l’un des animateurs de l'Association Marius Plateau, regroupant des anciens combattants de l'Action française fondée par Guy Steinbach. Elle porte le souvenir de Marius Plateau (1886-1923), ingénieur, à l'origine de la fédération des Camelots du roi en 1908.

Toujours président de la section en décembre 1933, Alfred Masse quitte ensuite cette fonction. Il siège toujours au bureau et en est le secrétaire en janvier 1936.

Alfred Masse meurt le 5 novembre 1983 à Montpellier (Hérault). Il était âgé de 86 ans et père de trois enfants.

Ancienne gare de Joinville-le-Pont, vue du quai

 

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28 février 2022 1 28 /02 /février /2022 00:01

Charles Alfred Pernot naît le 11 septembre 1881 à Lima (Pérou). Il est le fils de Carlota Rojas et de son mari Alfred Frédéric Pernot, négociant. Il disposera des deux nationalités, péruvienne et française.

Devenu voyageur de commerce, résidant rue de Nesles à Paris (6e arr.), Charles Pernot épouse en avril 1913 Louise Perrine Françoise Guyon, couturière, qui réside à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), rue du Canal (act. rue Henri-Barbusse), où ses parents sont ouvriers.

Au cours des années 1920, Charles Pernot s’installent à Joinville, à la même adresse. Dans sa nouvelle commune, Il s’engage dans la vie politique au sein du mouvement royaliste Action française. Il est cité comme souscripteur pour cette roga$ en janvier 1926.

Lorsque la section de Joinville de l’Action française est définitivement constituée, en mai 1926, Charles Pernot est désigné comme président. Le bureau comprend également André Biscaldi, Alfred Masse et Louis Filleul. Son épouse participe également aux souscriptions du mouvement d’extrême-droite.

Démissionnaire en juin 1932, Pernot est alors remplacé par Maurice Bisson. Il est toujours signalé comme participant, en janvier 1934, à la traditionnelle messe en souvenir de la mort de Louis XVI, organisée dans l’église Saint-Germain-l’Auxerrois à Paris.

En 1937, Charles Pernot quitte Joinville et s’installe à Paris (4e arr.) dans le quartier de l’Arsenal, rue des Lions-Saint-Paul.

La date de son décès n’est pas connue.

Rue du Canal à Joinville-le-Pont

 

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22 février 2022 2 22 /02 /février /2022 00:01

Louis Gaston Marie Léon Richard naît le 15 janvier 1896 à Paris (20e arr.) Il est le fils de Léontine Geneviève Philomène Letertre et de son époux, Louis Marie Richard, employé de chemin de fer. Ils résident rue de Pixérécourt.

Devenu comme son père cheminot, Louis Richard s’engage dans l’armée pour quatre ans au cours de la première guerre mondiale. Il est affecté au 135e régiment d’infanterie. En juillet 1917, il est intoxiqué par les gaz dans le bois d’Avocourt (Meuse), au cours de la bataille de Verdun. À partir de mai 1919, il est affecté spécial à la quatrième section de chemin de fer. Il est démobilisé en septembre 1919. Pour son comportement, il a été cité à l’ordre du régiment en novembre 1918.

Alors domicilié avec ses parents rue Compans à Paris (19e arr.), Louis Richard épouse quelques jours après la fin de sa période militaire, en octobre 1919 à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), Germaine Louise Letertre, fille d’un maréchal-ferrant et d’une restauratrice de la commune. Ils s’installent dans le quartier de Polangis à Joinville, avenue Oudinot. Louis Richard est employé par les chemins de fer de la Ceinture de Paris puis par la compagnie Paris-Orléans. Après la fusion des réseaux, il sera salarié de la SNCF, Société nationale des chemins de fer français.

Il est adhérent du Syndicat des employés du commerce et de l'industrie, organisation fondatrice de la Confédération française des travailleurs chrétiens (CFTC). En mars 1926, il publie une annonce dans le mensuel syndical L'Employé, indiquant : « Famille catholique prendrait enfant deux ou trois ans en garde. »

Au cours des années 1920, c’est probablement Louis Richard qui, désigné sous son seul nom, est impliqué dans la vie politique de Joinville. Richard est désigné, en janvier 1927 comme électeur sénatorial sur la liste du maire, Henri Vel-Durand (radical dissident, divers droite). Lors des élections municipales partielles qui suivent le décès de ce dernier, en septembre et octobre 1928, Richard est candidat, avec Émile Lecuirot et Thévenin, sur la liste étiquetée Union nationale (droite), qui s’oppose à l’Union de gauche (radical-socialiste, socialiste SFIO et socialiste indépendant), dirigée par Georges Briolay et à un liste communiste, sous la houlette de Roger Bénenson, qui comprend une candidate (Mme Martin), laquelle sera déclarée inéligible. La liste des gauches emporte les trois sièges au second tour. Richard recueille 581 voix pour 1 667 suffrages exprimés (34,9%) sur 1 677 votants et 2 995 inscrits ; il n’est pas élu.

Lors des élections municipales générales de mai 1929, s’il n’est pas candidat, un bulletin est cependant exprimé sur le nom de « Louis Richard ». Richard est membre, en novembre 1932, du Comité d’union républicaine et d’action sociale, structure fondée en 1912 à Joinville et qui rassemble la plupart des membres des formations de droite républicaines dans la commune. Il participe à la transformation de cette organisation en Union des républicains en mars 1935 et siège toujours dans son bureau. À cette occasion, la droite rompt son alliance électorale avec les radicaux-socialistes qui contrôlent la mairie depuis 1929, sous l’argument « des fusillades du 6 février [1934], des scandales Stavisky et autres dans lesquels figurent des députés, des magistrats, d’anciens ministres, tous radicaux et maçons ». Elle décide de présenter aux élections municipales de mai 1935 une liste « composée en totalité d’éléments modérés et nationaux ». L’Union des républicains fait « appel à la séparation de l’administration municipale et de la politique ». Son programme comprend la « diminution des charges écrasantes, l’atténuation des dépenses publiques, la simplification des rouages administratifs, l’application des lois sociales ». Richard fait partie des signataires.

Après la victoire de l’Union des républicains aux élections municipales de Joinville, où elle remporte 25 des 27 sièges à pourvoir, contre deux aux communistes, Léon Lesestre est élu maire. L. Richard publie un communiqué, dans l’hebdomadaire Union régionale, au nom du comité des Jeunesses patriotes : « C’est avec satisfaction que les Jeunesses patriotes et les membres du Front national de Joinville enregistrent la victoire de la liste nationale sur celle du maire sortant. À cet effet, les JP se félicitent de l’active campagne de propagande qu’ils menèrent et qui réussit à faire élire la grande majorité des nationaux et en même temps de nombreux membres de la ligue. Plus que jamais, nous encourageons nos nombreux camarades et amis à poursuivre une incessante propagande et à faire triompher le programme de Révolution nationale. »

Active depuis 1933 à Joinville la Ligue des Jeunesses patriotes, mouvement d’extrême-droite présidé par Pierre Taittinger, considère Lesestre comme « un ami ». Le dirigeant local est Jean Tallet qui, avant le scrutin, avait publié une prise de position dans le même journal : « Le devoir des JP, des membres du Front national et des nationaux est de barrer la route au Front commun et faire bloc sur la liste d’Union républicaine. »

Au cours de la deuxième guerre mondiale, selon sa fiche signalétique militaire transmise à la SNCF en mai 1966, Louis Richard est un « agent occasionnel des Forces françaises combattantes du premier octobre 1943 au 30 septembre 1944 ». Il est précisé qu’il s’agit de « services non validés comme service militaire actif. »

Louis Richard meurt le 10 juillet 1971 à Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne), commune voisine de Joinville où il était toujours domicilié. Il était âgé de 75 ans et père de deux enfants. En mai 1952, il avait été décoré de la Médaille militaire.

Ancienne gare ferroviaire de Joinville-le-Pont

 

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18 février 2022 5 18 /02 /février /2022 00:01

Suite de la biographie de Léon Belhomme

Le régime de l’État français, dirigé de Vichy (Allier) par le maréchal Philippe Pétain, réorganise les corps municipaux qui ne sont plus élus, mais nommés. Un arrêté du préfet désigne, le 20 février 1942, ceux qui siégeront au conseil municipal de Joinville. Le maire, Lesestre, et trois des quatre adjoints sont reconduits. Léon Belhomme est également maintenu en place.

Le 25 août 1944, les résistants à l’occupation allemande pendant la deuxième guerre mondiale chassent le conseil municipal en place et installent à la mairie de Joinville-le-Pont le comité local de Libération, dirigé par le communiste Robert Deloche. De ce fait, Léon Belhomme quitte ses fonctions municipales. Il n’est pas élu en 1945, mais figure en octobre 1947 sur la liste présentée, sous l’étiquette du Rassemblement du peuple français (RPF, gaulliste, droite) par Pierre Perly. Avec une moyenne de 3 066 voix pour 6 974 suffrages exprimés (44%) sur 7 073 votants et 8 376 inscrits, elle arrive en tête devant l’Union républicaine et résistante (communistes et divers gauche, 43,2%) et les socialistes SFIO (6,5%). Cependant, elle a 13 élus comme les communistes et le seul élu socialiste fera la décision en reconduisant le sortant.

Deloche démissionne en février 1953, mis en cause pour des raisons personnelles dans son propre parti. Les divisions au sein de la droite, où deux candidats se présentent, Perly et Calmon, permettent la désignation, pour les deux mois de mandat restants, de la communiste Amélie Trayaud à la majorité relative de 12 voix sur 25.

Lors des élections municipales générales de mai 1953, Belhomme figure sur la liste des dissidents de droite, conduite par Georges Defert. Les communistes arrivent une nouvelle fois en tête, avec 2 405 voix pour 6 748 suffrages exprimés (35,6%) sur 6 979 votants et 8 482 inscrits, mais ils n’ont plus que 10 sièges. Les deux listes de droite en ont six chacune, celle de Defert, qui a le soutien du Rassemblement des gauches républicaines (RGR, centre-droit) arrive en tête (22,1%), la liste des gaullistes du RPF ayant 19,8%. La SFIO revient avec trois élus (12,3%) et le Mouvement républicain populaire (MRP, démocrate-chrétien) entre au conseil avec 9,2% et deux élus. Grâce aux voix RGR, RPF et MRP, Georges Defert est élu par 14 voix sur 27. Belhomme devient quatrième adjoint au maire.

Les élections municipales de mars 1959 se déroulent de nouveau au scrutin majoritaire. La liste de la majorité sortante est concurrencée, outre par les communistes, par une alliance entre les gaullistes du RPF, les démocrates-chrétiens du MRP et les socialistes SFIO ainsi que par une liste divers. Defert l’emporte au second tour avec 52,4% des suffrages exprimés. Belhomme est élu deuxième adjoint au maire.

Il est reconduit au même poste après les élections municipales de mars 1965, qui se déroulent dans la même configuration. Il ne se représente pas en mars 1971.

Quand il quitte ses fonctions, Belhomme, alors âgé de 80 ans, aura siégé pendant 33 ans au conseil municipal de Joinville, dont 18 ans en tant qu’adjoint au maire : 5 sous la troisième République, 4 pendant le régime de Vichy, 11 sous la quatrième République et 13 sous la cinquième République.

Léon Belhomme meurt le 11 janvier 1981 à Créteil (Val-de-Marne). Il résidait toujours à Joinville, était âgé de 90 ans et père de trois enfants. Il avait été décoré de la Croix de guerre avec deux étoiles de bronze.

Fin

Joinville, vers 1960

 

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16 février 2022 3 16 /02 /février /2022 00:01

Début de la biographie de Léon Belhomme

Léon Georges Belhomme naît le 14 janvier 1890 à Paris (11e arr.). Il est le fils de Berthe Emma Flobert et de son mari Louis Alexandre Belhomme, négociants, qui vivent cité Guénot. Ils sont installés à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), dans le quartier de Palissy, avenue Palissy, en 1909, au moment de la mort du père. La famille y vit pendant la grande inondation de la Marne au premier trimestre 1910.

Devenu employé de commerce et disposant du permis de conduire, Léon Belhomme est appelé au service militaire en octobre 1911 où il intègre le 46e régiment d’infanterie. Il est nommé caporal en septembre 1912 et démobilisé en novembre 1913.

Il épouse en avril 1914 à Paris (12e arr.), Suzanne Marie Agnès Gervaise, fille d’un négociant en vins espagnols. Ils s’installent rue de Montreuil dans l’arrondissement.

Mobilisé dès le début de la première guerre mondiale, Léon Belhomme rejoint les 156e puis 79e puis 160e régiments d’infanterie. Début octobre 1915, quelques jours après la naissance de leur fils, Suzanne Belhomme meurt à Paris. Devenu caporal-fourrier en avril 1916 puis sergent-fourrier en juillet la même année, Belhomme est nommé adjudant en janvier 1918. Il devient officier, en tant que sous-lieutenant, en juillet 1918 et est démobilisé un an plus tard.

Son comportement lui a valu deux citations à l’ordre du régiment. En mai 1917, il est qualifié de « bon sous-officier, très énergique et très courageux ; a assuré la liaison d’une façon parfaite pendant l’attaque malgré un feu violent de mitrailleuse ennemie ». En novembre 1918, il avait été « chargé d’assurer avec sa section une liaison rendue difficile par le bombardement et des tirs de mitrailleuses très violents, a rempli sa mission avec un sang-froid et un courage remarquables. »

Dans la réserve, Léon Belhomme verra son grade confirmé en août 1922 puis il sera promu lieutenant en septembre 1924.

En août 1918, il épouse à Paris (11e arr.) Germaine Amélie Ferrette, employée de bureau. Après le conflit, ils viennent résider dans la maison familiale de Joinville.

Membre de l’Association générale des officiers de complément (AGOC), Léon Belhomme fait partie, en janvier 1920 des actionnaires fondateurs de la coopérative La vie moins chère fondée à Paris par le professeur de philosophie Joseph Bouteyre.

En matière professionnelle, il est devenu courtier en produits chimiques puis directeur commercial.

L’entrée dans la vie politique publique de Léon Belhomme a lieu en décembre 1934 quand l’assemblée générale du Comité d’union républicaine et d’action sociale de Joinville, qui regroupe les différentes formations de droite de la commune, l’élit membre du bureau présidé par le futur maire, Léon Lesestre. En mars 1935, le comité, qui avait été fondé en 1912, se transforme en Union des républicains. René Kirbuhler devient président, Belhomme restant dans le bureau. En avril, l’Union des républicains décide de rompre l’accord électoral qu’elle avait conclu avec les radicaux-socialistes, qui sont majoritaires dans la municipalité, prenant prétexte « des fusillades du 6 février [1934], des scandales Stavisky et autres dans lesquels figurent des députés, des magistrats, d’anciens ministres, tous radicaux et maçons ». Elle décide de présenter aux élections municipales de mai 1935 une liste « composée en totalité d’éléments modérés et nationaux ». Elle lance un « appel à la séparation de l’administration municipale et de la politique ». Le programme du groupement de droite se résume ainsi : « diminution des charges écrasantes, atténuation des dépenses publiques, simplification des rouages administratifs, application des lois sociales ». Belhomme en est un des signataires.

Au 1er tour des élections municipales de 1935, l’Union des républicains devance avec 32,6% des suffrages exprimés le Groupement des gauches républicaines du maire sortant, Georges Briolay (26,8%), la liste communiste de Robert Deloche (23,5%) et les socialistes SFIO de Robert Derivière (12,3%). Au second tour, une liste d’union communiste et socialiste est dirigée par André Blocher, président de l’ARAC (anciens combattants), qui n’est membre d’aucun des deux partis. Elle comprend 16 communistes et 10 socialistes. Les radicaux-socialistes se représentent également.

Avec 1 159 voix pour 2 899 suffrages exprimés (40%) sur 2 924 votants et 3 433 inscrits, Belhomme est élu. L’Union des républicains, qui avait appelé à « barrer la route aux communistes », remporte 25 des 27 sièges à pourvoir, deux communistes complétant l’assemblée locale. Léon Lesestre est élu maire.

Au sein du conseil, Belhomme fait partie, avec Hainsselin, Beylot et Faivre, d’une commission d’enquête municipale constituée suite à la défaillance de la Société HBM et loyers moyens de Paris et du département de la Seine, qui avait construit des logements à bon-marché à Joinville (la cité Égalité, dans le quartier de Palissy). La ville avait apporté sa garantie, et le prêteur, la Caisse des dépôts et consignations, se retourne vers elle pour obtenir le remboursement. La droite dénonce un « scandale des HBM ». Les enquêteurs concluent que l’ancien maire, Briolay, avait signé sans y avoir été autorisé par le conseil municipal et s’étonnent qu’il n’y ait pas eu de contrôle de la gestion par les ministères. En conséquence, ils engagent le conseil municipal à refuser de payer ; le préfet les y contraindra cependant.

Lors du vote du budget en mars 1937, c’est Belhomme qui présente devant le conseil le rapport au nom de la commission des finances. Il est désigné comme électeur sénatorial en avril 1938. Il en est de même en décembre 1938.

À suivre

Restaurant Le Petit Robinson, Joinville 1932

 

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