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6 mars 2024 3 06 /03 /mars /2024 00:01

Georges Pierre Lambert naît le 21 mai 1886 à Nancy (Meurthe-et-Moselle). Il est le fils de Berthe Lévy et de son époux, Jules Lambert. Son père est capitaine d’infanterie de marine, basé à Rochefort (Charente-Maritime). Ses parents, tous deux originaires de Nancy, sont de confession israélite.

La famille s’installe à Vanves (Seine, act. Hauts-de-Seine). Ils résident en 1906 rue Diderot. Pierre Lambert, qui est alors étudiant en sciences, s’engage pour trois ans dans l’armée en octobre 1905. Il est cependant démobilisé un an plus tard, du fait de ses études. Il réintègre l’armée en 1907. Il est chimiste à la poudrerie nationale de Sevran-Livry (Seine, act. Seine-Saint-Denis). Il reste probablement en fonction pendant la plus grande partie de la première guerre mondiale, mais il reçoit cependant une blessure de guerre par balle, qui lui vaudra, en 1933, une pension d’invalidité partielle.

En mai 1918, il épouse à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) Marie Stieffel, fille d’un médecin de la commune, lui aussi d’une famille juive, qui était installée à sa naissance à Oran (Algérie), mais venait antérieurement d’Alsace. Son épouse deviendra une artiste peintre et exposera régulièrement dans les salons parisiens.

Devenu chimiste principal en 1924, Pierre Lambert est affecté en 1930 au Laboratoire central des poudres, quai Henri-IV à Paris (4e arr.). Le couple s’installe à Joinville-le-Pont avec le docteur Stieffel, rue de Paris. Ils y sont recensés en 1931 et résident là toujours en 1938.

Pendant la deuxième guerre mondiale, malgré ses origines familiales, Pierre Lambert continue son activité. Il est muté en novembre 1940 au service des industries chimiques, à Montpellier (Hérault). Il est intégré en février 1944 au corps des ingénieurs, puis est reclassé, après-guerre, dans cette même fonction rétroactivement en février 1942. Il prend sa retraite comme ingénieur chimiste en chef en mai 1946.

Fait chevalier, à titre militaire, en janvier 1931, il est promu officier de la Légion d’honneur juste après avoir quitté son poste, en juin 1943.

La base de données Léonore (Légion d’honneur) signale que son dossier a été clôturé en 1976, ce qui indique probablement que Pierre Lambert est décédé cette année-là. Il aurait eu 89 ou 90 ans et ne semble pas avoir eu d’enfants.

Il ne doit pas être confondu avec Pierre Raymond Lambert (1910-1964), employé de banque, résistant à l’occupation allemande pendant la deuxième guerre mondiale, membre de la délégation spéciale à la Libération puis conseiller municipal (1944-1947) et adjoint au maire de Joinville-le-Pont (1959-1964).

Poudrerie nationale de Sevran-Livry, bâtiment de la direction (ph. Wikipédia)

 

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