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20 décembre 2024 5 20 /12 /décembre /2024 00:01

Louis Victor Lorin naît le 6 juillet 1868 à Gentilly (Seine, act. Val-de-Marne). Il est le fils Émile d’Emélie Marguerite Julienne Lambert et d’Antoine Lorin. Son père est maçon ; il meurt en février 1875, lorsque Louis a 6 ans. Sa mère est repasseuse puis blanchisseuse ; elle se remarie en janvier 1880 avec Stanislas Noël Moncouteau. Ils vivent à Gentilly, rue du Parroy.

Devenu employé de commerce, et malgré une myopie prononcée de l’œil droit, qui lui a valu d’être exempté du service militaire, Louis Lorin s’engage pour cinq ans à Villejuif en mars 1888. Il est affecté au 3e régiment de zouaves et sert en Algérie. Cependant, la cour de réforme de Constantine décide son retour dans ses foyers, ayant considéré qu’il était inapte pour amaurose du même œil.

Exerçant désormais comme marchand de vin, Louis Lorin épouse en novembre 1892 à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), Marie Emmeline Reinbold, fille de cultivateurs alsaciens, territoire alors sous occupation allemande. Ils s’installent dans la commune, avenue des Platanes, dans le quartier de Palissy, où Louis Lorin devient distillateur.

Lors des élections municipales organisées en novembre 1919, Louis Lorin est candidat sur la liste dite du Bloc indépendant, conduite par le bijoutier Jules Beauvais, libéral, conseiller municipal sortant avec un autre sortant, le docteur Georges Bitterlin, militant de l’Action française (royaliste). Leur liste arrive en troisième position, derrière l’Union républicaine et sociale du premier adjoint sortant, Henri Vel-Durand, radical dissident, et après la liste socialiste unifiée (SFIO) de Georges Laruelle.

Au premier tour de scrutin, Lorin obtient 385 voix soit 23% des 1694 suffrages exprimés pour 1715 votants sur 2491 inscrits. La liste se retire avant le second tour, Henri Vel-Durand devient maire, remplaçant Achille Mermet, qui meurt le jour du vote.

Louis Lorin meurt le 25 mai 1920 à Joinville, à l’âge de 51 ans, dans son domicile du quartier Palissy. Il était veuf et père de six enfants.

Sa fille Mélanie (1895-1972), épouse du fourreur Charles Loth, est elle-même la mère de Simone (1922-2013), directrice d’école et militante socialiste à Joinville, mariée avec Jean Louis Pariselle (1917-2008), sculpteur et maire adjoint socialiste de Joinville (1978-1983). Ils avaient conservé, lors de leur séjour dans la commune, la maison familiale des Lorin.

Le fils Émile Lorin (1897-1974), comptable, prisonnier des allemands lors de la première guerre mondiale, est candidat en mai 1929 à Champigny-sur-Marne (Seine, act. Val-de-Marne) sur la liste de concentration socialiste montée par Edmond Neumann, qui regroupe des personnalités indépendantes du Parti communiste et du Parti socialiste SFIO. Il a lui-même un fils, résistant à l’occupation allemande pendant la deuxième guerre mondiale, Maurice Lorin (1924-1990), engagé dans les Forces françaises de l’intérieur (FFI).

Voir aussi :

Simone Pariselle et la transmission du savoir et des arts

Edmond Neumann (1) : Un anti-syndicaliste et patriote alsacien

Edmond Neumann (2) : Conversion au socialisme

Edmond Neumann (3) : communisme contre Ligue des droits de l’Homme

Jules Beauvais et les inondations à Joinville (1/2)

Jules Beauvais, radical opportuniste puis libéral (2/2)

Vue de Joinville-le-Pont

 

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4 novembre 2024 1 04 /11 /novembre /2024 15:32

Louis Ernest François Cadet naît le 9 août 1894 à Lyon (4e arr.). Il est le fils de Louise Pierrette Muriat et de son mari, François Cadet, droguistes, qui vivent passage Lamure, dans le quartier de la Croix-Rousse.

Son père, qui est originaire de Haute-Savoie, décède en novembre 1909, quand Louis Ernest a 15 ans. Pendant toute son enfance, Louis Ernest Cadet n’est pas recensé avec ses parents dans leur domicile de Lyon ; peut-être a-t-il été confié à quelqu’un de la famille. Cependant, son adresse légale demeure celle de Lyon en 1913.

En octobre 1913, il signe un engagement volontaire dans l’armée pour trois ans et rejoint le 14e escadron du train des équipages.

Il est déjà sous les drapeaux au moment de la déclaration de guerre en août 1914. Il est affecté en mai 1915 au 82e régiment d'infanterie puis, le même mois au 4e régiment de zouaves. Nommé caporal en juin 1916, il passe sergent en juillet la même année puis devient officier avec le grade d’aspirant en septembre, toujours de l’année 1916. Il séjourne à l’école de gymnastique militaire de Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), qui prépare de manière accélérée des cadres pour les armées. Il réside alors dans l’Île Fanac, à Joinville, située au milieu de la Marne.

Rejoignant les troupes coloniales, il sert au sein du 1er régiment de marche d’Afrique au sein de l’armée d’Orient. Il est une première fois blessé par balle à l’omoplate dans le village d’Orizari (Serbie, act. Macédoine-du-Nord) en novembre 1916.

Son comportement lui vaut une citation à l’ordre du corps d’armée : « Blessé alors qu’ayant fait contact avec les petits postes bulgares il poursuivait sa mission en conduisant bravement une reconnaissance de nuit en Serbie. Gradé expérimenté, très audacieux et d’un dévouement à tout épreuve, s’étant déjà fait remarquer au cours de l’expédition aux Dardanelles pour son calme et sa ténacité devant l’ennemi. »

C’est suite à une nouvelle blessure qu’il meurt, le 17 avril 1917 à Dihovo (Serbie, act. Macédoine-du-Nord). Il est déclaré mort pour la France.

Décoré de la Croix de guerre pour son action saluée par la citation, il reçoit, à titre posthume en février 1920 la Médaille militaire.

Le nom de Louis Ernest figure sur les monuments aux morts de Joinville-le-Pont et de Lyon, ainsi que sur la plaque commémorative de l'église Saint-Denis de la Croix-Rousse (Lyon).

Salle d'armes de l'école de Joinville (Arch. dép. Val-de-Marne)

 

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24 septembre 2024 2 24 /09 /septembre /2024 01:01

Suite de la biographie de Charles Laurent Parvy, maire de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur puis de Nogent-sur-Marne

 

Charles Laurent Parvy, ancien maire de La Branche du Pont de Saint-Maur s’installe à Nogent-sur-Marne où il séjourne au moins à partir de prairial an 3 (mai-juin 1795). Il est présenté comme marchand de vin et restaurateur. Lui-même indique être pâtissier et traiteur. Il exploite un établissement à la Porte du Parc (en lisière du Bois de Vincennes). Il continue d’entretenir des relations familiales à La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur.

Il fait faillite en 1826 et ses biens sont vendus par adjudication les 1er avril et 29 juillet 1827 selon le répertoire d’un notaire de Charenton, cité par Gérard Blanc-Césan. Son activité après cette date n’est pas connue.

D’après l’historien Jean Roblin, Charles-Laurent Parvy aurait été membre de la franc-maçonnerie.

En l’an 5 (1796-1797), Charles-Laurent Parvy est nommé par le Directoire adjoint municipal de Nogent-sur-Marne (département de Paris, act. Val-de-Marne). Il assure notamment la fonction d’officier d’état-civil.

Plusieurs personnalités exercent pendant cette période la fonction d’agent municipal : Alexandre Nicolas Dudoit, menuisier (antérieurement et ultérieurement maire de Nogent), Nicolas Michel Gary ainsi que Jean Baptiste Coiffier, vigneron. Ces trois personnes font partie, comme Charles-Laurent Parvy, des francs-maçons nogentais. Les agents municipaux sont membres de la municipalité du canton.

Après l’instauration du Consulat, la constitution de l’an 8 fut promulguée et les municipalités collectives furent supprimées. Chaque commune eut à nouveau un maire, un ou deux adjoints et un conseil municipal. Ils n’étaient plus soumis à l’élection, mais nommés par le pouvoir exécutif, en l’occurrence le préfet. Charles-Laurent Parvy fut nommé maire de Nogent sur Marne en messidor an 8 (juin-juillet 1800). Il est à nouveau désigné maire le 15 pluviôse an 9 (14 février 1801) et prête serment sur la constitution de l'an 12. Parvy exerce cette fonction jusqu’en janvier 1808 ; il est remplacé par Léonard Michel Loubet, nommé le 2 mai 1808.

Charles-Laurent Parvy résidait en 1834 à Paris (9e arr.), rue Montholon, avec son fils. Il est décédé vers le 12 avril 1837 dans cet arrondissement, âgé de 76 ans. Il a été inhumé le 14 avril au cimetière du Père-Lachaise (Paris, 20e arr.) dans la dépulture des Auziots, en compagnie de 13 autres personnes. Cette fosse commune accueillait plusieurs dizaines de cadavres d’indigents chaque semaine.

Fin

Signature de Charles Laurent Parvy, maire de Nogent-sur-Marne

 

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22 septembre 2024 7 22 /09 /septembre /2024 01:01

Début de la biographie de Charles Laurent Parvy, maire de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur puis de Nogent-sur-Marne

Charles-Laurent Parvy, dont le nom est parfois orthographié Parvi ou Parvis et qui signe « Parvÿ », est né en 1761. Il est le fis de de Marie Madeleine Contour et de son époux Pierre Jacques Parvy, marchand chandelier à Paris. Il épouse Denise Adelaïde Angot en février 1791 à Vincennes, département de Paris (aujourd’hui Val-de-Marne). Ils auront trois enfants.

Il réside au début de la Révolution française à La Branche du Pont de Saint-Maur et exerce la profession de marchand.

Charles-Laurent Parvy fait partie en 1792 des onze électeurs du onzième canton du département de Paris, celui de Vincennes qui sont désignés pour l’Assemblée électorale de Paris. Sept d’entre eux sont domiciliés à Vincennes, deux au Petit-Bercy, un à Fontenay-sous-Bois ; Parvy réside à La Branche du Pont de Saint-Maur.

La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur a été érigée en commune en 1790, à partir d’un village dépendant de la paroisse Saint-Nicolas de Saint-Maur. Elle deviendra Joinville-le-Pont en 1831.

En tant qu’électeur désigné par les « citoyens actifs » de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur, Charles-Laurent Parvy succède à Jean-Charles Contour, son oncle, qui siège en 1790 et à Jean Acher qui a été élu en 1791. L’assemblée électorale de Paris cesse de fonctionner en l’an 2 (1793). Elle désigne l’ensemble des fonctionnaires soumis à élection, notamment les juges, le procureur, l’évêque, les curés, les députés et les administrateurs du département.

Charles-Laurent Parvy est en 1793 un des notables de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur. Il est membre du conseil général (équivalent du futur conseil municipal), sans doute élu en novembre 1792 avec Nicolas Lheureux comme maire.

Réélu officier d’état civil de la commune le 4 avril 1793, il devient maire en l’an 2 ; il signe pour la première fois en tant que maire un document d’état-civil le 22 pluviôse an 2 (10/02/1794). La municipalité a comme officiers municipaux Louis Lucot, blanchisseur, et Jean Lejeune, maréchal-expert. Charles-Laurent Parvy signe une grande partie des actes d’état-civil de la commune. Il exerce la fonction jusqu’à la suppression des maires de communes en l’an 3 (août 1795) ; il était toujours en fonction le 27 ventôse an 3 (17/03/1795). Jean Acher, ancien procureur de la commune, lui succède, faisant fonction de maire en tant qu’agent municipal et membre de la municipalité de canton.

Avant la mise en œuvre de la Constitution de l'an 3, le maire, les deux officiers municipaux et le procureur sont élus pour 2 ans par les citoyens actifs (payant des impôts) au scrutin individuel ; six notables sont élus au scrutin de liste et à la « simple pluralité relative des suffrages ». Les notables et le corps municipal forment le conseil général de la commune. Un secrétaire greffier est choisi à la pluralité des voix par le conseil général, qui peut désigner dans les mêmes conditions un trésorier si le conseil général le trouve nécessaire, ce qui fut le cas à La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur. Le maire est rééligible une fois (loi du 14 décembre 1789). Les notables et officiers municipaux sont réélus par moitié tous les ans le premier dimanche après la Saint Martin (11 novembre).

Charles-Laurent Parvy ne figure pas sur la liste des maires de La Branche du Pont de Saint-Maur affichée en mairie de Joinville-le-Pont, ni sur la liste publiée dans l’ouvrage commémoratif de la commune en 1981. Son nom figure par contre dans l’ouvrage historique de Basile Nivelet.

La constitution de l’an 3, qui institue le Directoire, réduisit le nombre des municipalités à une seule par canton (octobre 1795). Les maires de cantons sont assistés par des agents et adjoints municipaux.

À suivre

Signature de Charles Laurent Parvy, maire de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur

 

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20 septembre 2024 5 20 /09 /septembre /2024 01:01

Jean Louis Destouches naît le 27 juin 1756 au village de Pont-de-Saint-Maur (act. Joinville-le-Pont). Il est le fils de Louis Destouches et de Marie Michèle Cornu. Il épouse Cécile Hélène Serain en 1786 à la paroisse Saint Thomas de Crépy (Oise). Jean Destouches exerce la profession de marchand de vins.

Il est élu en novembre 1790 dans la municipalité de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur dirigée par Edme Lheureux, après la scission en février du village, qui refusait d’être rattaché à Saint-Maur-des-Fossés.

Après des incidents alors que Jean-Charles Contour a été élu maire fin 1792, il semble regretter cette séparation. Dans une lettre de la municipalité de Saint Maur au conseil de Paris, datée du 25 août 1792, le maire de Saint-Maur, Gauthier, déplore que « deux municipalités ont été tolérées » (celle de Saint-Maur et celle La Branche du Pont) et demande si cette dernière doit subsister. Son courrier fait mention d’une « liste des citoyens de La Branche qui étaient partisans de l’union », dans laquelle figure le premier maire, E. Lheureux, Vingdlet, et Jean Destouches accompagné de ses deux frères Pierre Antoine, bourrelier et Louis, limonadier et marchand de vin.

Jean Louis Destouches est à nouveau notable à La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur, dans la municipalité de l’an 8 (1800), constituée autour de Laurent Pinson après le rétablissement des municipalités communales.

Vers 1813, la famille Destouches s’installe à Crépy-en-Valois (Oise). Cependant, elle garde des liens avec La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur où résident une partie de leurs relations.

Jean Louis Destouches meurt le 2 avril 1832 à Crépy-en-Valois. Il était âgé de 75 ans et père de trois enfants.

Sceau de la commune de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur, an 12

 

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18 septembre 2024 3 18 /09 /septembre /2024 01:01

Ange Marie Lemaire naît le 8 mai 1772 au Pont-de-Saint-Maur, village qui deviendra La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur après la Révolution puis Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Il est le fils d’Élisabeth Geneviève Mathieu et de son époux François Augustin Lemaire.

Aubergiste dans sa commune natale, Ange Lemaire se marie en frimaire an 8 (décembre 1799) avec Louise Henriette Sauton.

Il est membre, en tant que notable, de la municipalité élue en fructidor an 9 (1801). Le maire est Laurent Pinson.

Pour s’installer à Charenton-Saint-Maurice (act. Saint-Maurice ; Seine, act. Val-de-Marne), il quitte le village et épouse dans sa nouvelle résidence en mai 1830 Aimée Adélaïde Sailly.

Le 9 novembre 1861, Ange Lemaire meurt à Paris (5e arr.), dans la pension bourgeoise où il résidait, rue du Puits-de-l'Ermite. Il était deux fois veuf et père d’une fille, née de ses premières noces.

Ange Marie Lemaire est apparenté à Mathurin Lemaire, qui siégeait avec lui dans l’assemblé de la période révolutionnaire puis a été maire de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur, tandis que plusieurs membres de sa famille ont également siégé au conseil municipal jusqu’en 1888.

Le pont de Saint-Maur (act. pont de Joinville) vers 1796 (Arch. dép. Val-de-Marne

 

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16 septembre 2024 1 16 /09 /septembre /2024 01:01

Jean Émile Lemaire naît le 27 vendémiaire an 10 (19 octobre 1801) à La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur (Seine, act. Val-de-Marne). Il est le fils de Marie Adélaïde Barbe Gritte et de son époux Jean Mathurin Lemaire, épicier, qui sera notable, adjoint puis maire de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur entre 1801 et 1816, et reviendra conseiller municipal de 1830 à 1843.

Reprenant l’activité d’épicier de son père, Jean Émile Lemaire épouse Marie Catherine Pommier dans l’église Notre-Dame des Blancs Manteaux à Paris (4e arr.) en juin 1827.

Lemaire, qui déclare disposer d’une fortune de 1 800 fr. (supérieure à la moyenne des électeurs) est élu conseiller municipal au suffrage censitaire en mars 1830 dans ce qui était encore La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur, avec Claude Pierre Jacmart comme maire. Ce dernier est remplacé en septembre de la même année par Laurent Nicolas Pinson ; le nouvel adjoint Alphonse Acher ayant démissionné, c’est Lemaire qui est nommé à sa place en novembre 1831, dans un village qui a pris alors le nom de Joinville-le-Pont.

Son père, Mathurin Lemaire, était redevenu conseiller municipal en même temps que lui en 1830 et est réélu en 1831 puis en 1837. Ils vont donc siéger tous deux ensemble dans l’assemblée communale entre 1830 et 1837.

Cette dernière année, Jean Émile Lemaire ne se représente pas lors des élections municipales et quitte son mandat d’adjoint.

Sa position financière reste toujours correcte, puisqu’en 1848 il est, derrière le grammairien et nouveau maire Charles-Pierre Chapsal le deuxième contribuable de la commune.

Toujours résidant à Joinville en 1862, Jean Émile Lemaire s’installe ensuite à Saint-Mandé (Seine, act. Val-de-Marne) où il décède le 11 mai 1880, à l’âge de 78 ans.

Comme l’ont aussi été ses oncles Alphonse Acher et Ange Lemaire, son gendre Louis Désiré Goujet sera lui aussi conseiller municipal de Joinville.

Le pont de Saint-Maur (act. pont de Joinville) vers 1817

 

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14 septembre 2024 6 14 /09 /septembre /2024 01:01

Jean Mathurin Lemaire est né le 13 juillet 1771 à Meaux (act. Seine et Marne). Il est le fils d’Étienne Lemaire, marchand meunier, et de Louise Geneviève Mathieu.

Il réside à La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur, où il exerce la profession de marchand d’épices et épouse en l’an 3 (1795) Marie Adelaïde Gritte.

La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur a été érigée en commune en 1790, à partir d’un village dépendant de la paroisse Saint-Nicolas de Saint-Maur. Elle deviendra Joinville-le-Pont en 1831. Elle est alors incluse dans l’arrondissement de Sceaux du département de la Seine. La population du village est de 420 habitants en 1806.

Mathurin Lemaire est notable dans la municipalité de l’an 9, avec Laurent François Pinson comme maire. Il est adjoint au maire de 1808 à 1814.

Le 30 mars 1814, quatre cents conscrits et huit pièces d'artillerie défendent le pont de Saint Maur (act. pont de Joinville) contre les régiments autrichiens, wurtembourgeois et cosaques, qui l'emportent. La bataille fait 265 morts. Des cadavres sont retirés de la Marne pendant deux mois. Le pont qui relie les deux parties de la commune situées de chaque côté de la rivière est détruit et ne sera restauré qu’à partir de 1822.

Mathurin Lemaire assure l’intérim après la mort en fonctions de Laurent François Pinson le 27 décembre 1814 puis lui succède en tant que maire en mars 1815. Il aura pour adjoint Pierre François Alexandre.

Après le refus de Jacques Roch Vingdlet, désigné officiellement, Jean Baptiste Louis Besançon remplace Mathurin Lemaire, démissionnaire, à la tête de la municipalité en avril 1816. Il poursuit son activité de commerçant, vendant du vin et du bois en plus des épices.

Mathurin Lemaire redevient conseiller municipal lors d’un scrutin partiel en 1830, il est réélu en 1831 puis en 1837, toujours au suffrage censitaire dans la municipalité de Laurent Nicolas Pinson où il reste jusqu’en 1843. Il aura été pendant 28 ans membre de l’assemblée communale.

Son demi-frère, Alphonse Acher, marchand de bois, est adjoint au maire de la commune (1830-1831) puis conseiller municipal (1843-1844).

Le fils de Mathurin Lemaire, Jean Émile est également adjoint au maire de Joinville entre 1831 et 1837. Ils siègent ensemble dans l’assemblée communale.

Le mari d’Adélaïde Emélie Gabrielle, fille de Jean Émile et petite-fille de Mathurin Lemaire, Louis Désiré Goujet, est également conseiller municipal de Joinville (1881-1888).

Enfin, Mathurin Lemaire est également apparenté à Ange Marie Lemaire, notable siégeant dans les instances municipales pendant la Révolution en l’an 9.

Des membres de la famille auront occupé des fonctions politiques locales pendant plus de 45 ans tout au long du 19e siècle.

Mathurin Lemaire est décédé le 28 avril 1850 à Joinville-le-Pont. Il était âgé de 79 ans et père de trois enfants.

L'église Saint-Nicolas, paroisse de Saint-Maur et du Pont-de-Saint-Maur

Maires de La Branche du Pont de Saint-Maur

Prédécesseur

Maire

Successeur

Laurent François Pinson

Jean Mathurin Lemaire

Jacques Roch Vingdlet

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10 septembre 2024 2 10 /09 /septembre /2024 16:39

Laurent Joseph Marie Lozet naît le 9 septembre 1868 à Paris (4e arr.). Il est le fils de Brigide Raffort, couturière, et de son époux Antoine Auguste Lozet, journalier. Mal orthographié sur l’acte de naissance qui porte « Lezet », son nom est rectifié par jugement en mars 1886. Ses parents sont tous deux originaire du village d’Aigueblanche (Savoie). Le père meurt en juillet 1879, quand Joseph a dix ans.

C’est peut-être leur situation d’orphelins qui explique que ni Joseph ni ses deux frères aînés ne semblent pas avoir été convoqués pour le service militaire.

Devenu marchand ambulant brossier, Lozet se fournit dans l’usine métallurgique Ollagnier de Saint-Maur-des-Fossés (Seine, act. Val-de-Marne). En avril et juin 1903, il intervient à Paris dans plusieurs réunions de l’Alliance, syndicat des marchands ambulants.

En matière politique, c’est probablement Joseph Lozet qui, désigné dans les sources seulement en tant que Lozet, milite dans les organisations socialistes à Paris. En 1900-1901, Lozet est un trois membres suppléants, au côté d’autant de titulaires, de la Fédération des travailleurs socialistes de France qui participe aux discussions pour la tenue d’un congrès général des socialistes. Avec comme secrétaire Aristide Briand, le comité général de préparation groupe également le Parti socialiste révolutionnaire, l’Alliance communiste et des fédérations départementales autonomes. Entre 1901 et 1905, Lozet est membre des comités électoraux lors des élections législatives et municipales du 20e arrondissement, dans le quartier de Charonne, mais il est parfois également invité à des réunions dans le 14e arrondissement, quartiers de Plaisance et de Montparnasse. C’est par exemple lui qui, en mars 1904, apporte la contradiction lors d’une réunion radicale-socialiste, boulevard de Charonne, dans laquelle il oppose la candidature socialiste de Le Page à celle du sortant radical Patenne. Le groupe Charonne s’affilie à la Section française de l’internationale ouvrière dès sa fondation par la fusion des organisations socialiste en avril 1905. En juin la même année, avec son groupe local, il souscrit « Pour la lutte révolutionnaire en Russie. »

Courant 1906 ou début 1907, Joseph Lozet s’installe à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), rue du Canal, quartier limitrophe de Saint-Maur, à proximité de l’usine de son fournisseur Ollagnier.

Lors des élections municipales de mai 1908 à Joinville, Lozet est candidat au 1er tour sur la liste socialiste unifiée (SFIO), qui est conduite par Henri Lacroix. Il obtient 172 voix sur 1319 suffrages exprimés (13%). La liste, qui ne comportait que sept noms pour 21 postes à pourvoir, s’opposait à une liste dite socialiste évolutionniste, comprenant d’anciens socialistes comme Eugène Hainsselin, et à la liste radicale-socialiste d’Eugène Voisin, le maire sortant, réélu. Les socialistes SFIO n’ont aucun élu. Pendant la campagne, Lozet est l’orateur socialiste au cours d’un débat contradictoire avec des représentants des trois listes.

Lozet représente, avec Lacroix et Émile Lebègue, la section SFIO de Joinville lors d’une réunion de l’Union cantonale de Saint-Maur en mai 1909.

En mai 1911, Lozet réside à Joinville avec Marie Antoinette Joséphine Raffort, sa cousine maternelle, employée chez Ollagnier. Elle est également sa belle-sœur, vivant séparée de son frère aîné, Anatole Lozet, lequel mourra en mai 1921. Joseph et Marie Lozet continueront à vivre ensemble, au moins jusqu’en 1931, avec un petit-fils d’Anatole, Louis. Ils sont installés à l’automne 1911 à Saint-Maur, place Garibaldi.

Le quotidien socialiste L’Humanité rend compte de la mort de Louis Anatole Lozet, neveu de Joseph, fils de sa compagne Marie et père de Louis qu’ils élèvent. Également brossier, il s’était engagé dans l’infanterie coloniale en octobre 1909 et avait été envoyé au Maroc où la France s’implantait. L’article, paru le 23 octobre 1911 dans le Carnet militaire raconte le drame :

« L'aventure marocaine et sa rançon. La prise de possession du Maroc sera une affaire d'or pour les flibustiers du groupe des coloniaux du Parlement dont l'indigène est la proie. C'est avec le sang du peuple et le deuil d'une foule de familles ouvrières que sera payée la rançon de la conquête. La famille Lozet qui habite dans la Seine, à Saint-Maur-des-Fossés, paie une partie de cette rançon. Un de ses membres, Louis Lozet, du 21e régiment d'infanterie coloniale vient de mourir à l'hôpital militaire de Marseille, à l'âge de 23 ans. Il fit six mois d'une rude campagne dans la colonne Gouraud. Il fut épargné par les balles. Mais la fièvre le prit. La dysenterie l'exténua. Il revint vers les siens pour se réfugier dans la mort après quinze jours d'atroces souffrances. L'inhumation a eu lieu le 20 de ce mois à Saint-Maur-des-Fossés. »

Joseph Lozet, encore marchand ambulant et domicilié à Saint-Maur, meurt hospitalisé à Paris (13e arr.) le 18 juin 1932. Il était âgé de 64 ans et est inhumé au cimetière parisien de Thiais (Seine, act. Val-de-Marne).

Lors de son décès, en avril 1934 à Saint-Maur, son ancienne compagne Marie Lozet, née Raffort, sera considérée comme indigente.

Rue du Canal à Joinville-le-Pont

 

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10 juillet 2024 3 10 /07 /juillet /2024 01:01

Eugène Auguste Chauveau naît le 10 février 1845 à Paris (9e arr.). Il est le fils de Victoire Augustine Julienne Chauveau et d’un père inconnu. Sa mère meurt en juin 1849 à Paris, quand il a quatre ans.

En 1872, Eugène Chauveau est commis en mercerie auprès de la famille Hallez, à Versailles (Seine-et-Oise, act. Yvelines) et il vit avec eux rue d’Anjou. Il s’installe ensuite comme marchand de nouveautés à Meudon, où il réside en 1877 rue des Princes. Il épouse dans cette ville en avril 1877 Alexandrine Émilie Gruau, fille d’un mécanicien parisien.

Installé comme marchand de tissus à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) en 1891, il réside dans le centre-ville, rue de Paris. Il déménage ensuite à proximité, rue Bernier et est un des trois merciers de la commune en 1896.

L’explosion d’une chaudière de l'usine du Bi-Métal à Joinville, en février 1895, fait quatre morts et six blessés, en plus de provoquer une situation de chômage assez longue pour les 200 ouvriers. C’est Chauveau qui rend compte, pour la commune, au conseil général de la Seine, de la gestion des fonds recueillis en faveur des victimes. Il assure lui-même la fourniture de vêtements.

Lors des élections municipales de mai 1904, Eugène Chauveau est candidat dans la commune de Joinville-le-Pont. Trois listes se présentent : le maire, Eugène Voisin, soutenu par les radicaux-socialistes et la plupart des conseillers sortants ; les socialistes révolutionnaires, qui recueillent avec un nombre incomplet de candidatures environ 15% des suffrages exprimés ; et une liste étiquetée comme nationaliste, menée par quatre conseillers municipaux qui ont fait dissidence. Elle aura un seul des 23 sièges à pourvoir, les radicaux remportant les 22 autres. Chauveau obtient au premier tour 335 voix, soit 30%, pour 1 119 votants sur 1 363 inscrits. Il n’est pas élu.

Dans les années 1900, Eugène Chauveau vit de ses rentes et loue des appartements à Joinville. En juillet 1910, alors qu’il est en vacances, sa villa est soumise à un cambriolage qui fera l’objet de plusieurs dizaines d’articles dans la presse parisienne, mais aussi de province. Outre des bijoux (bagues, montres et chaines), pour environ 10 000 francs, les voleurs mettent la main sur des titres, estimés de l’ordre de 80 000 francs. Rentré d’urgence, il fait mettre opposition sur les valeurs financières. En décembre, la police arrête les voleurs, que le journal L’Action présente comme « une bande merveilleusement organisée ». Elle comprend un acrobate, un coiffeur dit le « Beau Robert de Montmartre », deux merisiers, un garçon de café et un bijoutier. Ils sont inculpés pour d’autres vols importants commis dans des communes résidentielles, comme Chantilly, Ville-d'Avray ou Senlis.

Eugène Auguste Chauveau meurt le 30 avril 1915 à Joinville-le-Pont. Il était âgé de 70 ans et père de deux fils ; le plus jeune, Marcel Émile, meurt en mars 1919 à Aix-la-Chapelle (Allemagne), d’une maladie contractée en service, alors qu’il était maréchal des logis au 168e régiment d'infanterie dans les troupes d’occupation françaises en Rhénanie, après la première guerre mondiale.

L’usine du Bi-Métal à Joinville-le-Pont

 

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