Raphaël Octave Clément Mignon naît le 6 novembre 1888 à Châlons-sur-Marne (Marne, act. Châlons-en-Champagne). Il est le fils de Gabrielle Valentine Collot et de son mari Louis Arille Mignon, tonnelier ; ils ont sept enfants vivants en 1901, dont Raphaël est le second. Ils vivent rue Sainte-Marguerite.
Alors comptable, Raphaël Mignon effectue son service militaire en octobre 1909 au 106e régiment d’infanterie (RI) ; il est promu caporal en avril 1910 et démobilisé en septembre 1911.
En mai 1913 à Châlons, Raphaël Mignon, qui réside rue de la Marne, épouse Marcelle Céline Sander.
Rappelé à l’armée en août 1914, au déclenchement de la première guerre mondiale, il est promu sergent en novembre 1915 et passe au 94e RI. Il revient au 106e RI en juillet 1916, où il est nommé adjudant en avril 1917. Il devient officier, en tant que sous-lieutenant, en octobre la même année. Durant le conflit, il fait de « beaux services de guerre » qui lui valent plusieurs citations ; il est également blessé à plusieurs reprises. Il est démobilisé en mars
Après le conflit mondial, Raphaël Mignon est chef comptable et vit en 1925 à Clichy (Seine, act. Hauts-de-Seine), boulevard National puis en 1928 rue Georges-Soret. En 1937, il devient boucher à Paris (16e arr.), dans le quartier de La Muette, rue de La Pompe.
Pendant la deuxième guerre mondiale, Mignon, dont les obligations militaires avaient pourtant pris fin en novembre 1937, est réintégré dans les cadres de l’armée en tant qu’officier en septembre 1939.
Probablement démobilisé à l’été 1940, il s’installe à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) où, en septembre 1941, il devient agent immobilier et achète l’Agence de la gare, située rue Jean-Jaurès. Il vit à proximité, dans le quartier du Centre, rue des Réservoirs.
À l’occasion des élections municipales de novembre 1947, Raphaël Mignon est candidat sur la liste du Rassemblement du peuple français (RPF, gaulliste) qui est conduite par Pierre Perly, plombier-couvreur. Elle arrive en tête, avec une moyenne de 3 066 voix pour 6 974 suffrages exprimés (44%) sur 7 073 votants et 8 376 inscrits et 13 sièges. C’est cependant le communiste Robert Deloche, dont la liste a obtenu le même nombre de sièges, qui est réélu maire à la faveur du vote du seul élu socialiste SFIO. Mignon est élu conseiller municipal. Pendant le mandat, le groupe RPF éclate en deux, tandis que quatre personnes se succèdent sur le seul siège de la SFIO et que, dans la majorité communiste, Deloche est exclu du PCF, démissionne et est remplacé en tant que maire par Amélie Trayaud.
Pour le scrutin suivant, en mai 1953, Mignon figure de nouveau sur la liste RPF, conduite par le journaliste Pierre Calmon. Elle est devancée par les listes du PCF et du Rassemblement des gauches républicaines (RGR, centre-droit). Cependant, une alliance du RGR avec le RPF et le Mouvement républicain populaire (MRP, démocrate-chrétien) permet l’élection de Georges Defert (RGR) en tant que maire par 14 voix contre 13 pour le ¨CF et la SFIO. Mignon est arrivé en huitième position sur la liste RPF et n’est pas élu. Cependant, à la faveur de démissions, il revient au conseiller municipal en décembre 1957. Il siège jusqu’en mars 1959.
Après la fin de son mandat, Raphaël Mignon s’installe à Tournan-en-Brie (Seine-et-Marne). Il y meurt le 28 août 1968, âgé de 79 ans. Il avait été décoré, à titre militaire, en tant que chevalier de la Légion d’honneur en mars 1923.
Joinville-le-Pont, vers 1960
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