Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
7 octobre 2019 1 07 /10 /octobre /2019 01:01

Dominique Honoré Hippolyte naît le 12 mai 1825 à Paris (2e arr.) rue Rochechouart. Il est le fils de Mélanie Héloïse Roussel, non mariée. L’union de sa mère avec Dominique Thomas de Féraudy en juin 1827 lui apporte une légitimation.

Les de Féraudy constituent une des familles subsistantes de l’ancienne noblesse française. Elle aurait pour origine le bourg de Thoard, près de Digne, en Haute-Provence (act. Alpes-de-Haute-Provence) et revendique descendre de Raymond Féraudi, troubadour, décédé à Lérins en 1324.

À l’âge de 18 ans, Dominique de Féraudy s’engage dans l’armée en août 1843, rejoignant le 29e régiment d’infanterie de ligne. Rapidement promu dans les grades d’hommes du rang puis de sous-officier, il est sergent-major en février 1846. Il devient officier en octobre 1848, et, alors lieutenant, est nommé instructeur à l’école normale de gymnastique et d’escrime de Joinville-le-Pont en février 1852. Promu capitaine en mai 1859, il est nommé commandant provisoire de l’école en février 1860. Il exercera cette fonction, avec le grade de chef de bataillon jusqu’en octobre 1872, à l’exception de la campagne de France contre les armées alliées de la Prusse, en 1870-1871, qu’il fait avec le grade de lieutenant-colonel.

En mars 1850 Dominique de Féraudy, qui résidait alors à Rosny (Seine, act. Seine-Saint-Denis), épouse à Saint-Aignan (Loir-et-Cher) Élodie Pauline Louise Jargois-Desgranges. S’il reprend une vie civile après une trentaine d’années dans l’armée, il continue de s’intéresser aux questions sportives. Ainsi, en 1878, il est chargé par le ministre de l'instruction publique de l'instruction militaire des lycées. La défaite de 1870-1871 a souligné la nécessité d'organiser réellement et systématiquement l'enseignement de la gymnastique dans les établissements de l'État pour les hommes politiques républicains qui arrivent au pouvoir en 1877.

Il est membre de la Commission de gymnastique et d'exercices militaires, qui promeut par exemple l’installation de stands de tir dans chaque arrondissement parisien en 1880.

La carrière militaire, et spécialement la direction de l’école de Joinville ont valu à de Féraudy de nombreuses distinctions. Il est fait chevalier de la Légion d’honneur en août 1865 puis officier en août 1872. Il est également titulaire de décorations étrangères, étant chealier des ordres de la Couronne royale de Prusse en juillet 1861, de Saint-Olaf de Suède en décembre 1861, des Guelfes du Hanovre en juin 1862, de Saint-Michel de Bavière en mars 1863, d’Adolphe de Nassau en juillet 1863, de Philippe le Magnanime de Hesse-Darmstadt en décembre 1863 et des Saints-Maurice-et-Lazare d’Italie en avril 1864.

L’incursion de Dominique de Féraudy dans la sphère économique privée est plus chaotique. Ainsi, en janvier 1883, il est condamné à un mois de prison pour « complicité d’escroquerie et émission d’actions d’une société irrégulièrement constituée », ce qui lui vaut d’être suspendu pour trois ans du droit de porter la Légion d’honneur et ses décorations étrangères.

Il tente de diriger une entreprise d’assurance, La Prudence financière et d’exploiter un commerce de vin, mais suite à la faillite de ce dernier, il est déclaré insolvable en 1893. Son fils Maurice de Féraudy, sociétaire de la Comédie française, prend en charge une partie de ses dettes, qui s’élèvent à 70 000 francs selon ses déclarations.

Plusieurs procédures vont toucher à sa réputation. La Grande-Chancellerie de la Légion d’honneur met en place, en décembre 1895, une commission d’enquête qui conclut, en février de l’année suivante, que Dominique de Féraudy aurait « par des manœuvres répréhensibles, fait déclarer apte à exercer le commerce une jeune fille de 15 ans dont il était le subrogé tuteur et lui avoir fait céder un fonds de marchand de vin qu’il a dirigé personnellement jusqu’au jour où intervint une liquidation désastreuse pour la mineure ». À l’unanimité, la commission propose de le priver du droit de porter toute décoration française ou étrangère, ce qui est fait par un décret présidentiel du 20 février 1896. Cependant, une décision du Conseil d’État, datée du 20 décembre 1897, casse son exclusion, relevant qu’il n’était en fait pas l’objet de poursuites judiciaires. Il est donc rétabli dans son droit à porter ses décorations.

La même année 1896 voit son fils en vedette d’un feuilleton judiciaire, avec un autre célèbre homme de théâtre, Philippe Garnier. Ce dernier, ayant prêté de l’argent à son père, Maurice de Féraudy se porte garant dans une lettre au contenu sibyllin. Le tribunal correctionnel de Paris s’interroge sur le lexique utilisé : s’agit-il d’une conjonction copulative ou alternative? En effet, Maurice de Féraudy a écrit « Si, soit par accident, soit par impossibilité de sa part, il ne pouvait te rembourser la somme ou partie de la somme, et s'il mourait sans être acquitté complètement vis à vis de toi, tu peux, comme je te l'ai dit de vive voix, compter sur moi. Je prendrai cette dette à mon compte et je te rembourserai, en me réservant seulement de le faire à une époque commode pour moi. »

Le défenseur assure que, son père n’étant pas mort, il n’a pas à rembourser la dette à sa place ; Garnier assure que c’est le cas car, étant insolvable, il ne peut rembourser. Après des débats qui portent sur la comparaison avec le Mariage de Figaro de Beaumarchais, « laquelle somme de deux mille piastres je lui rendrai à sa réquisition dans ce château, et je l'épouserai par forme de reconnaissance. »

Le tribunal, après de longues analyses, ne valide pas cette position dilatoire et condamne en mars 1896 M. de Féraudy à rembourser à la place de son père.

Dominique Honoré Hippolyte de Féraudy meurt le 30 décembre 1899 à Vincennes (Seine, act. Val-de-Marne), où il résidait boulevard de Strasbourg. Il était âgé de 72 ans et avait eu deux enfants.

Blason de la famille de Féraudy

 

Partager cet article
Repost0
27 septembre 2019 5 27 /09 /septembre /2019 01:01

Charles Jules Diot naît le 10 octobre 1880 à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Il est le fils de Claire Julie Olive Bérel et de son époux Henri Victor Diot, distillateur, qui exploitent un restaurant au 38, rue de Paris à Joinville.

Il effectue sa scolarité dans l’institution laïque privée du Parangon, à Joinville, au cours de laquelle il partage les récompenses avec son frère Marcel, notamment en 1888, 1896 et 1897.

Au sortir de l’école, Jules Diot devient, comme son frère comptable. Il effectue son service militaire à partir de novembre 1901 au 79e régiment d’infanterie à Sens (Yonne) puis est affecté comme conducteur automobile au 19e escadron du Train.

Reprenant l’activité de distillateur de son père, Jules Diot achète avec un associé de ce dernier, Schérer, la Compagnie sucrière d'Éclaron, fondée en 1868 dans la commune de Haute-Marne éponyme (act. Éclaron-Braucourt-Sainte-Livière), et exploitée depuis 1893 par la société Bourdon et compagnie. La société Schérer et Diot ajoute un atelier de distillation.

Charles Jules Diot épouse en février 1911 à Melun (Seine-et-Marne) Madeleine Marie Jenny Simonin, fille d’un médecin résidant à Antony. C’est en se rendant chez ce dernier, en octobre de la même année, que les nouveaux mariés sont victimes d’un accident de la circulation à Choisy-le-Roi (Seine, act. Val-de-Marne) ; ils sont blessés.

Pendant la première guerre mondiale, Jules Diot est mobilisé de nouveau dans un service automobile, au sein du 8e puis du 20e escadron du Train. Il est libéré en février 1919.

La production de sucre de la société Schérer et Diot à Éclaron, située dans une zone de guerre, cesse en 1914 et entre 1918 et 1930, l'usine est en sommeil, ne fonctionnant qu’environ 20 jours par an. Elle est alors louée à la Distillerie coopérative agricole de la région d'Éclaron qui achète les immeubles à MM. Diot et Schérer en 1937.

L’activité de Diot, qui se poursuit à Joinville, lui vaut quelques soucis avec la justice. Il est ainsi condamné en octobre 1924 à deux amendes de 200 et 500 francs pour falsification de prix, en vente de vins falsifiés et fraude aux droits de régie.

Charles Jules Diot meurt le 15 novembre 1967 à Joinville. Il était âgé de 87 ans.

 

Partager cet article
Repost0
23 septembre 2019 1 23 /09 /septembre /2019 01:01

Suite de la biographie d’Henri Diot.

La campagne électorale municipale de mai 1908 voit s’affronter avec les radicaux-socialistes une liste socialiste SFIO et une liste du comité socialiste évolutionniste, appellation locale d’un groupement d’anciens socialistes (Eugène Hainsselin), de radicaux dissidents (Leteuil) et de conservateurs (Provin). Il y a six élus radicaux dès le premier tour, dont Diot. La majorité radicale remporte 15 sièges supplémentaires au second tour, en laissant un aux opposants (Provin) et un autre à un indépendant (Dr Gripon) ; le premier adjoint sortant, Jullien, radical-socialiste, est battu, Eugène Voisin est réélu.

En plein inondation de la Marne, le 22 février 1910, Diot est secrétaire d’une réunion de préparation aux élections législatives qui réunit 200 à 250 personnes dans le quartier de Polangis, au côté de Gallas, président du comité radical-socialiste. Il fait partie d’une délégation des élus de la banlieue Est de Paris qui vont, en décembre 1910, remercier les sénateurs de la Seine pour l’aide apportée lors des inondations.

La perspective du départ d’Eugène Voisin, maire depuis 1888 et malade, va accélérer les tensions au sein du conseil municipal. Si le comité radical-socialiste est encore uni pour un compte-rendu de mandat en février 1911, la majorité éclate en mars avec un affrontement entre Louis Rey, conseiller municipal et idéologue du mouvement, et Henri Vel-Durand, qui vise la succession du maire à propos d’incidents dans l’école de Polangis. Vel-Durand et les éléments les plus conservateurs du conseil, Mermet, Watrinet, Arnaud et Poitevin font dissidence. Diot se voit remettre en juin 1911 une médaille d’honneur pour 30 ans de mandat.

Cependant, lui aussi va s’opposer à Rey, refusant sa proposition de réaliser un médaillon en bronze de Voisin, à placer dans la salle des délibérations du conseil municipal. Les dissidents attaquaient cette idée, critiquant le fait qu’on gaspille l’argent public et Diot signe leur appel. Il assure : « on ne doit pas statufier les vivants » et critique le fait que Voisin, en tant qu’entrepreneur de fêtes publiques, aurait eu un intérêt à rester maire.

Diot n’est pas réélu lors du scrutin de mai 1912 qui voit la victoire d’une coalition des radicaux dissidents, de libéraux et conservateurs ainsi que des socialistes SFIO face à la majorité sortante radicale-socialiste.

Henri Victor Diot meurt le 1er juillet 1920 à Joinville. Il était âgé de 75 ans. En janvier 1905, il avait été décoré des Palmes académiques en tant qu’officier d’académie.

Son épouse fut active dans des œuvres humanitaires dans la commune. Un de ses fils, Marcel Diot, comptable, fut, en 1908, secrétaire trésorier du comité radical-socialiste de Joinville. Le deuxième, Charles Diot, reprit l’activité de distillation de son père, développant un établissement en Haute-Marne avec un associé de ce dernier, Schérer.

Fin.

Rue de Paris, Joinville

 

Partager cet article
Repost0
21 septembre 2019 6 21 /09 /septembre /2019 01:01

Suite de la biographie d’Henri Diot.

Face à une liste du comité électoral socialiste-révolutionnaire, la majorité municipale sortante est une nouvelle fois réélue avec à sa tête Eugène Voisin. Diot arrive en quatrième position, après le maire, son premier adjoint Henri Jullien et un conservateur, Moulinet, avec 660 voix pour 1 096 inscrits.

Il prend part à la campagne législative de 1902, qui voit l’élection d’Adolphe Maujan comme successeur de Jules Ferdinand Baulard. Il est assesseur d’une réunion publique en mars où les radicaux s’opposent à une « bande de nationalistes ». Il est membre du Comité d’union et d’action républicaines de la 2e circonscription de Sceaux, en tant que représentant du groupe radical-socialiste de Joinville, avec Jullien, adjoint au maire, Villain et Leteuil, conseillers municipaux.

En juin 1902, le Comité républicain radical-socialiste de Joinville décide de devenir une structure permanente, suivant la mise en place l’année précédente du parti radical national en tant que formation pérenne. Jusqu’ici, les comités étaient fondés à chaque scrutin. Diot en est membre avec Jullien, Leteuil, Roussel, Salles, Vallat, Vel-Durand, et Villain.

Le même mois, Diot fait partie des 13 élus locaux qui, contre 5 et une abstention, se prononcent contre l’autorisation demandée par les Sœurs enseignantes de la Providence pour leur installation à Joinville.

Le renouvellement du conseil municipal, en mai 1904, voit s’affronter les quatre conseillers municipaux conservateurs qui avaient été intégrés dans la liste Voisin la fois précédente (Dalbavie, Raoult, Provin et Moulinet), une liste socialiste-révolutionnaire et la majorité sortante, qui s’affiche désormais ouvertement comme radicale-socialiste avec le soutien du comité local. Elle revendique « une réprobation énergique du nationalisme et du cléricalisme » en même temps que ses « sentiments démocratiques » et sa « fidélité au vieux programme républicain. »

Comme 14 autres de ses colistiers, Diot est réélu dès le premier tour avec 622 voix pour 1 363 inscrits et 1 119 votants (55,6%). Les radicaux avaient atteints une moyenne de 50,2% face à la droite à 31,9% et aux socialistes à 14,9%. Au second tour, le centre-gauche remporte sept des sièges restant, en laissant un aux conservateurs (Moulinet). En avril 1907, Diot est une nouvelle fois délégué sénatorial.

À suivre.

Rue de Paris, Joinville

 

Partager cet article
Repost0
19 septembre 2019 4 19 /09 /septembre /2019 01:01

Suite de la biographie d’Henri Diot.

Le décès, en juillet 1888, de Gabriel Pinson va changer la donne dans la politique locale, le nouveau maire, ancien premier adjoint, Eugène Voisin se rapprochant des radicaux.

Avec une demi-douzaine d’autres joinvillais, Diot est signataire en janvier 1889 d’un appel de l’Union des républicains du canton de Charenton qui soutient le président du conseil général, Jacques, contre le général Boulanger, candidat à une élection législative partielle ; c’est ce dernier qui l’emporte. Diot est membre d’un groupe d’une vingtaine de joinvillais qui s’opposaient au candidat populiste, comprenant le maire et les radicaux de la commune.

Trois conseillers municipaux radicaux, Demeestère, Diot et Henry Vaudémont (élu lors d’un scrutin partiel en avril 1890) rendent compte de leur mandat publiquement de leur mandat en octobre 1890, conformément à un engagement électoral. Ils expliquent leur rôle pour la préservation du projet de tramway, demandent « de faire reboucher la porte du curé », souhaitent l’installation de lanternes d’éclairage public et soutiennent plus généralement « des réformes démocratiques et sociales ».

Les trois radicaux sont élus délégués sénatoriaux en décembre 1890, preuve de leur influence grandissante dans l’assemblée locale, et convainquent leurs collègues de tenir en octobre 1891, pour la première fois,  une séance rendu publique de compte de mandat. Elle est présidée par Jules Ferdinand Baulard, ancien conseiller municipal, conseiller général et futur député radical de la circonscription. Seuls deux élus, de tendance conservatrice, ne s’associent pas à cette initiative.

Le renouvellement de l’assemblée locale, en mai 1892, voit le triomphe des radicaux, conduits par Eugène Voisin, qui remportent 22 des 23 sièges à pourvoir, dont 17 au premier tour, tandis que les conservateurs n’en recueillent qu’un. Diot est élu dès le premier tour avec 362 voix sur 639 suffrages exprimés pour 644 votants. Il est membre des commissions des finances, des marchés d’alimentation, des logements insalubres, de l’octroi ainsi que de la caisse des écoles.

Lors d’une assemblée publique, en octobre 1892 à Joinville, Diot se prononce en faveur du député radical Baulard. Il proteste en novembre 1895 contre la tenue de séances du conseil municipal l’après-midi, ce qui empêche la participation de certains membres. Il participe en novembre 1895 à une souscription en faveur des victimes de la catastrophe de l'usine Bi-Métal de Joinville, qui fait cinq morts après une explosion.

La réélection de la municipalité se fait, en mai 1896, sans opposition, les 23 candidats de la seule liste Eugène Voisin obtenant une moyenne de 800 voix pour 918 inscrits.

L’Union des radicaux-socialistes de la 2e circonscription de Sceaux (département de la Seine), dont Demeestère a été longtemps le président, intègre Diot comme représentant de Joinville dans son bureau en mars 1898. Il est de nouveau délégué sénatorial en janvier 1900.

À suivre.

Usine Bi-Métal de Joinville

 

Partager cet article
Repost0
17 septembre 2019 2 17 /09 /septembre /2019 01:01

Suite de la biographie d’Henri Diot.

Sur le plan politique, Henri Diot fait partie de la liste républicaine qui s’oppose, en janvier 1878 au maire sortant, bonapartiste, Louis Ferdinand Rousseau, qui est battu. Gabriel Pinson, républicain modéré, est élu maire.

Au sein du conseil municipal, Diot se solidarise avec Alphonse Demeestère, qui a lancé une souscription pour venir en aide à un ancien officier communard, récemment libéré et malade, Adolphe Morandy. Le maire fait voter un blâme contre Demeestère, futur pilier du radical-socialisme à Joinville, mais huit élus s’y opposent, dont Diot. Aucun d’entre eux n’est réélu en 1881.

Par contre, en mai 1884, toujours avec Gabriel Pinson comme maire, Diot figure sur la liste républicaine, conduite par Pinson. Elle avait obtenu au premier tour une moyenne de 310 voix, contre 56 à une liste conservatrice. Diot est élu au second tour de scrutin, en compagnie de Demeestère, avec 205 suffrages. Il joue un rôle politique significatif, étant désigné comme électeur sénatorial en juillet 1885 et figurant parmi les quatre délégués joinvillais au sein du comité central radical-socialiste avec Demeestère, l’ouvrier Thyme et le rentier Vaudey.

Toujours en compagnie de Demeestère, Diot est à l’origine d’un incident au sein de la municipalité en mars 1887. Conformément aux positions des radicaux, Diot s’associa à une initiative gouvernementale apportant des restrictions au rôle des bookmakers pendant les courses de chevaux. Beaucoup de commerçants de la commune (y compris eux deux) profitaient sur le plan commercial de ces épreuves, avec l’hippodrome du Bois de Vincennes et celui du Tremblay, sur la commune de Champigny. Après une pétition des commerçants, le maire et son premier adjoint, Eugène Voisin, démissionnent, avant de reprendre leur mandat.

Pour les élections municipales de mai 1888, Diot figure en seconde position sur la liste du comité électoral républicain radical-socialiste, emmenée par Demeestère, et sur laquelle figurent deux socialistes-révolutionnaires. L’hebdomadaire radical Voix des communes présente Diot comme ayant « toujours professé les opinions les plus avancées. »

Avec les autres membres du comité électoral, il interpelle les sortants : « Avez-vous voté les poursuites contre le curé ? [En cas de changement législatif, voulez-vous le] maintien des appointements du curé ? Êtes-vous partisan d’un sénat ? [Préconisez-vous que] réunions du conseil municipal [se tiennent] le soir ou l’après-midi ? ». Les élus de la majorité républicaine sortante refusent de répondre à leur convocation, la réunion des candidats de gauche, le 2 mai, rassemblant selon eux près de 300 électeurs.

Le scrutin voit la victoire des partisans de Gabriel Pinson, qui remportent dès le premier tour 17 des 21 sièges à pourvoir, plus un au second. Ils recueillent une moyenne de 302 voix. Diot est en tête des opposants, avec 259 suffrages. Il est élu au second tour, avec deux autres radicaux, Demeestère et Vaudey. Il remporte alors 271 votes.

À suivre.

Sucrerie de Baron, Oise, dont Diot est un des propriétaires

 

Partager cet article
Repost0
15 septembre 2019 7 15 /09 /septembre /2019 01:01

Début de la biographie d’Henri Diot.

Henri Victor Diot naît le 13 juillet 1844 à Paris (6e arr.). Il est le fils d’Orphine Adélaïde Clergé et de son époux Jean Louis Sévère Diot.

Il effectue probablement un service militaire pendant la guerre franco-prussienne de 1870-1871 et est libéré en avril 1872. Il résidait alors sans doute à Paris (11e arr.).

Devenu distillateur, Henri Diot réside à Sucy-en-Brie (Seine-et-Oise, act. Val-de-Marne) où son père est propriétaire et où il épouse en septembre 1872 Claire Julie Olive Bérel. La famille s’installe peu après à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) 38, rue de Paris où elle réside en 1875. Elle exploite également un restaurant et un commerce de vins.

Henri Diot est un des associés qui exploite la sucrerie de Baron (Oise), société fondée en 1867 qui transforme la betterave et portait en 1911-1913 le nom de distillerie Diot, Schérer et Martin puis en 1918 celui de Diot Schérer et Cie. Deux accidents s’y produisirent en février 1911 et octobre 1918.

En tant que distillateur, Henri Diot était présent à l’exposition universelle de Paris en 1900 et y obtint une médaille de bronze.

Dans sa commune de résidence, Henri Diot va avoir une importante activité civique. Il est administrateur de la société de secours mutuels des sapeurs-pompiers ce qui lui vaut, en 1903, de recevoir une mention honorable de la mutualité ; il exerce toujours cette fonction en 1911. Il siège également au conseil d’administration de la caisse des écoles, mentionné entre 1892 et 1910. Enfin, il est également administrateur de la Fanfare municipale en 1889.

À suivre.

 

Partager cet article
Repost0
3 septembre 2019 2 03 /09 /septembre /2019 01:01

François Podevin naît le 8 juillet 1877 à Germigny (act. Germigny-sur-Loire, Nièvre). Il est le fils de Louise Lejot et de Jacques Podevin.

Après trois ans de service militaire de 1898 à 1901, François Podevin entre dans la police comme gardien de la paix en octobre 1902. Il est affecté à Paris (11e arr.).

Le 27 janvier 1905, Podevin est affecté au service d’ordre constitué par le préfet Louis Lépine pour encadre le meeting de la Confédération générale du Travail en réaction à la révolution en cours en Russie, et notamment aux évènements de Saint-Pétersbourg. Il est organisé dans la salle Tivoli-Vauxhall, rue de l'Entrepôt à Paris (11e arr.). Parmi les conférenciers, on note l’écrivain Anatole France, le pédagogue libertaire Sébastien Faure, le syndicaliste Alexandre Luquet ou la journaliste féministe Séverine.

Au cours de heurts avec les manifestants après le meeting, l’agent Podevin est atteint par balle à l’épaule droite, tirée par Gaston Roux, militant anarchiste. Il est transporté à l'hôpital Saint-Antoine. Le médecin-chef de la police parisienne veut l’obliger à reprendre immédiatement son service, alors qu’il en était manifestement incapable. Il est suspendu de ses fonctions et rayé de la police municipale, ce qui amène des protestations sur le comportement de l’administration vis-à-vis des policiers blessés. Par contre, il est décoré d’une médaille d'argent pour actes de dévouement. Il reprend ultérieurement son poste et est affecté en février 1907 comme gardien de la paix dans le 18e arrondissement.

En octobre 1903 François Podevin épouse à Maisons-Alfort (Seine, act. Val-de-Marne) Juliette Rapin, fille d’un employé. Après la mort de celle-ci, il se remarie en janvier 1908 à Paris (18e arr.) avec Marguerite Gransac, fille d’un palefrenier.

Resté en poste pendant la première guerre mondiale, Podevin prend sa retraite de la police fin mai 1921. Il s’installe alors à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Il s’associe avec Louis Landier, propriétaire du Café de la Gare (ou Café de Paris, nom de la rue où il est installé). Il en reprend la gérance en 1924. Situé à l‘entrée du centre-ville de la commune et à proximité de l’hippodrome de Vincennes, dans le bois du même nom, et rattaché à ce moment à la commune de Joinville, le café est un des principaux établissements de la commune.

Landier connaît quelques soucis avec la justice. Il est condamné à une amende en juillet 1921 pour délit de courses et à une autre en octobre 1924 pour tentative de tromperie sur la marchandise. Ces deux délits sont amnistiés en mars 1926.

Comme avec son prédécesseur, le café Podevin accueille des manifestations liées au sport. Ainsi, la création de la section escrime de l’Espérance sportive de Joinville, en novembre 1930, se fait chez lui. Sa salle est engagée dans une compétition nationale de ping-pong en février 1935. L'assemblée générale de l'Association des entraîneurs du trotting se tient chez lui en août 1936.

En matière politique, le café sert de siège ou accueille des manifestations de différents bords. C’est le cas des Jeunesses patriotes (extrême droite en juillet et octobre 1927. La section de Joinville de la Ligue des droits de l'homme y tient une conférence publique sur « La guerre des gaz » en novembre 1930. Après une séance du conseil municipal, en juillet 1933, les élus de la municipalité du Cartel des gauches se retrouvent au café Podevin.

Régulièrement cité pour des actions caritatives, Podevin est également un membre actif de l’Union des commerçants et industriels de Joinville, qui a son siège social dans son café et dont il est trésorier en 1934, réélu en 1935.

En février 1935, Podevin est trésorier général du Comité d’union des républicains et d’action sociale, fondé en 1912, qui se transforme en Union des républicains. Groupement à vocation uniquement municipal, les fonctions exécutives sont incompatibles avec celles de membre du conseil municipal.

En avril 1935, l’Union des républicains lance un appel, signé par Podevin pour la « séparation de l’administration municipale et de la politique ». Il soutient un programme de « diminution des charges écrasantes, atténuation des dépenses publiques, simplification des rouages administratifs, application des lois sociales. »

Lors des élections municipales de mai 1935, François Podevin, débitant, est candidat sur la liste de l’Union des républicains, qui rassemble la droite locale. Au premier tour, la liste arrive en tête avec 35% des suffrages exprimés, devançant la municipalité sortante radicale-socialiste d’Émile Briolay, avec 28%, les communistes de Robert Deloche, 25%, et les socialistes, 13%. Au second tour, la liste de droite l’emporte avec 41% et 25 sièges, la liste communiste et socialiste de Front populaire recueillant deux élus et 39%, tandis que les radicaux quittent le conseil avec 20%.

Au premier tour, Podevin obtient 915 voix pour 2 856 suffrages exprimés (32%) sur 2 923 votants et 3 433 inscrits. Au second tour, 1 147 votes se portent sur son nom parmi les 2 899 exprimés (39,6%) au sein des 2 924 votants ; il est élu conseiller municipal. L’Union républicaine se félicite que « Les Joinvillais, dans le seul but de barrer la route aux communistes, ont apporté leurs suffrages en masse à la liste d’ordre de l’Union républicaine. Ils ont montré leur réprobation pour la turbulence et de la démagogie. »

Léon Lesestre, proche du Parti social français et des Jeunesses patriotes (extrême droite), est élu maire, tandis que Chaussée, Caillon, Béal et Kirbühler son adjoints. Podevin représente la commune au sein du conseil de discipline des personnels des communes suburbaines du département de la Seine à partir d’août 1935.

En février 1940, le conseil de préfecture prononce la déchéance de 162 conseillers municipaux communistes des communes de la Seine, dont les deux élus de Joinville (Robert Deloche et Paul Rouhaud). En février 1942, les autorités de Vichy nomment les membres d’un conseil municipal de 20 membres, conservant 14 des élus de 1935, dont le maire et les adjoints. Par contre, Podevin, comme le futur maire Georges Defert, n’est pas maintenu en fonction.

François Podevin meurt le 13 décembre 1962 à Pougues-les-Eaux (Nièvre), à proximité de son village natal. Il était âgé de 85 ans et avait eu au moins une fille avec sa deuxième épouse.

Le café Landier avant sa reprise par Podevin

 

Partager cet article
Repost0
1 septembre 2019 7 01 /09 /septembre /2019 01:01

Pierre Louis Landier naît le 28 octobre 1875 à Paris (18e arr.). Il est le fils d’Idat Petit et de son époux, Pierre Landier marchands de vin et limonadiers.

Louis Landier effectue son service militaire dans un régiment de hussards, où il devient brigadier, en 1896-1899 puis séjourne pendant un an environ à Londres (Royaume-Uni).

En 1901, Louis Landier s’installe, avec ses parents, à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), où il exploite le Café de la Gare, situé à l’entrée de la rue de Paris, principal axe du centre-ville et à proximité du champ de courses hippiques, situé dans la partie du Bois de Vincennes dépendant alors de Joinville.

Le premier mariage de Louis Landier, en août 1904 à Joinville avec Madeleine Marie Boucher, fille d’un boucher résidant de l’autre côté de la rue, en face de son café, dure peu. Le divorce est décidé en mai 1907. Il se remarie en octobre 1910, toujours à Joinville, avec Marie Marthe Charton, couturière, fille d’un teinturier, communard, libre-penseur, militant socialiste-révolutionnaire à Joinville-le-Pont, qui fut conseiller municipal de Corbeil (Seine-et-Oise, act. Essonne) puis de Saint-Maur-des-Fossés (Seine, act. Val-de-Marne).

Pendant la première guerre mondiale, Landier est mobiisé d’abord dans le 13e régiment d’artillerie où il devient maréchal des logis, puis dans le 19e escadron du train. Il est affecté, début 1915, en tant qu’interprète auprès de l’armée anglaise. Démobilisé en février 1919, il reprend l’exploitation de son café.

L’établissement exploité par Landier, qui est désigné parfois sous le nom de Café de Paris, du nom de la rue où il est installé, accueille régulièrement des activités sportives. Ainsi, il est un point de contrôle fixe lors de la très longue épreuve pédestre Reims-Épernay-Paris en septembre 1910 (186 km). Le Syndicat des entraîneurs et jockeys de trot en France y établit son siège en 1919, l’hippodrome de Vincennes étant la principale piste en France pour ce type de courses.

Le café est également plusieurs fois mêlé à l’actualité politique et sociale. En février 1910, deux évènements concomitants sont en cours à Joinville. La grève des ouvriers métallurgistes de la compagnie du Bi-Métal et l’inondation d’une vaste partie de la commune par les eaux de la Marne. Émile Pataud, syndicaliste révolutionnaire, était venu à Joinville, soutenir, au nom de la CGT, les ouvriers tréfileurs. Après la conférence de soutien, et avant de reprendre le train vers Paris, il va au Café de Paris, au moment où deux entrepreneurs, Félix Valbonnet et Chéri Arnaud, ce dernier également conseiller municipal, viennent faire la quête au profit des victimes de la montée des eaux. Seul Pataud refusa de contribuer et critiqua la souscription : « Je ne sais pas où va l’argent » puis poursuivit une polémique bruyante. Landier demanda à son consommateur de cesser ou de sortir. Pataud répondant « Je suis quelqu’un », Landier, malgré sa petite taille (1 mètre 63), l’empoigna par les épaules et l’expulsa du café, tout en empêchant d’autres consommateurs de le frapper.

Émile Pataud, Cgt, 1910

En mars 1924, la salle Landier accueille une réunion publique de propagande du comité du Cartel des gauches de Joinville.

Membre actif du Groupement des industriels et commerçants avant-guerre, Landier prend part à sa reconstitution en tant qu’Union des commerçants et industriels de Joinville en juin 1923.

Ayant vendu en 1924 son commerce à François Podevin, avec lequel il était associé depuis 1921, Landier s’installa à Créteil (Seine, act. Val-de-Marne), où il résidait rue de Plaisance.

Louis Landier meurt le 6 mars 1934 à Créteil. Il était âgé de 59 ans et ne semble pas avoir eu d’enfant.

Café de la Gare, Joinville

 

Partager cet article
Repost0
14 août 2019 3 14 /08 /août /2019 01:01

Henry Buguet naît le 15 avril 1834 à Paris. Il est le fils d’un père inconnu et d’Adèle Clémence Buguet, qui ne le reconnaîtra pas.

Vers 1853, il s’engage dans l’armée et va combattre pendant la guerre de Crimée (octobre 1853 – mars 1856) et pendant la campagne d’Italie (1859). Il quitte la fonction militaire vers 1867 en tant que sous-officier. Il est décoré de la médaille militaire et avait été blessé.

Alors employé, Henry Buguet épouse en février 1869 à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) Rose Alexandrine Joyeux, domestique. Les époux ouvrent une crémerie rue de Créteil, où ils résident. La nouvelle marchande de fromages sera condamnée cette même année pour avoir vendu du lait falsifié par « addition d’eau dans une forte proportion ». Ils auront quatre enfants, dont les deux premiers ne vivent que quelques jours.

En même temps que son voisin Élie Flinois (1835-1896), épicier et ancien communard, avec lequel il est lié, Henry Buguet est élu conseiller municipal en janvier 1878 à Joinville. La municipalité sortante de Laurent Ferdinand Rousseau, bonapartiste, est battue, au profit de candidats républicains et d’un orléaniste. Gabriel Pinson, républicain modéré, est élu maire.

En septembre 1879, Henry Buguet est signataire d’une motion du conseil municipal dans laquelle les élus « blâment sévèrement le citoyen Demeestère ». Alphonse Demeestère, également conseiller municipal, avait proposé de former un comité de secours aux amnistiés de la Commune de Paris et avait lancé une cagnotte pour venir en aide à Adolphe Morandy, ancien officier communard, récemment libéré et malade, ce qui avait déplu à la majorité municipale. Douze membres du conseil municipal ont voté la motion, tandis que huit s’y opposaient.

Lors du renouvellement du conseil municipal, en janvier 1881, alors que tous les élus qui s’étaient solidarisés avec Demeestère, futur dirigeant du comité radical-socialiste, sont éliminés, Buguet est réélu. Gabriel Pinson est de nouveau maire. Par contre, si Pinson est de nouveau réélu en 1884, ce n’est pas le cas pour Buguet.

Les relations entre les deux hommes vont devenir très tendues : Buguet insulte un salarié municipal, assurant cependant qu’il « s’adressait à l’homme et non à l’employé ». En tant que maire et employeur, Pinson poursuit Buguet, qui est condamné à de la prison. Sur le plan politique, Buguet devient un agent électoral du mouvement populiste du général Boulanger.

Lors de l’enterrement de Pinson, en juin 1888, l’attitude de Buguet, lorsque le convoi funéraire passe devant chez lui, fait scandale. L’hebdomadaire Voix des communes, qui n’était pourtant pas un soutien de Pinson, estime que Buguet « a l’âme noire ». Sur la foi de témoignages qu’il considèrera comme unanimes parmi les quelques 2 000 participants aux funérailles, le journaliste Henry Vaudémont écrit qu’il a « manifesté de la joie » et eu « une attitude indécente sur le passage du cortège ». Dans le même journal, Buguet proteste assurant que « sa conduite et sa tenue ont été parfaitement correctes », même s’il concède ne pouvoir estimer le maire, qu’il accuse d’avoir été envers lui d’un « cynisme révoltant » et qu’il assure avoir maudit.

Outre la polémique dans les colonnes de l’hebdomadaire, principal média local, le scandale aura des conséquences.

Le journaliste Maurice Delphin, lui aussi joinvillais, rédacteur au quotidien La France, de tendance boulangiste, prend la défense de Buguet. S’estimant diffamé par Henry Vaudémont, alias Gringoire, Delphin lui demande réparation et un duel à l’épée est organisé entre eux le 17 juillet 1888 dans le Bois de Vincennes. Gringoire est légèrement blessé au poignet droit.

En octobre 1889, Buguet s’en prend lui aussi au même journaliste, qui a publié des affiches le mettant en cause, et le provoque en duel. Delphin est l’un de ses témoins. Mais Vaudémont, pourtant plutôt querelleur, sur les instances de ses amis radicaux-socialistes Alphonse Demeestère et Jules Ferdinand Baulard, refuse la rencontre. Un arbitre considère que l’affaire a été engagée de manière « complètement incorrecte. »

Toujours dans Voix des communes, Vaudémont assure que « les procédés brutaux de Buguet le classent parmi les gens mal élevés avec lesquels on ne se commet pas à aller sur le terrain, tant les plus graves injures, venant d’eux, gardent peu de valeur. »

Il fait par ailleurs mention du fait que Buguet a été exclu du cercle de jeu de Joinville, pour avoir – sans pouvoir toutefois être qualifié de tricheur – « profité d’un coup discutable ». Enfin il accuse Buguet d’essayer de « se recréer une virginité et se retailler un prestige », « en se faisant le champion des débris du parti boulangiste. »

Après le décès de sa première épouse, en décembre 1879, Henri Buguet se remarie en août 1884 à Paris (11e arr.) avec Joséphine Cosmier. Ils vivent alors de leurs rentes. Buguet divorcera en juin 1896 après avoir été pris en flagrant délit d’adultère.

Henri Buguet était présent lors du mariage de son fils aîné, nommé également Henri Buguet, en avril 1899 à Paris (12e arr.). Il résidait rue Charlot dans la même ville (3e arr.) et était âgé de 65 ans.

Il est signalé comme mort au décès du même fils, en avril 1914. La date et le lieu de sa disparition ne sont pas connus.

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Polmorésie, blog d’histoire
  • : Histoire politique, économique, culturelle et sociale au travers des acteurs qui ont se sont engagés dans la vie publique.
  • Contact

Recherche

Liens