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30 janvier 2025 4 30 /01 /janvier /2025 00:01

Henri Viala naît le 2 avril 1861 à Lunel (Hérault). Il est le fils de Françoise André et de son époux, André Viala, tonnelier, qui vivent rue des Remparts. Ce dernier meurt en novembre 1872, lorsqu’Henri a 11 ans.

À l’âge de 18 ans, en novembre 1879, il s’engage dans l’armée, affecté à un régiment d'infanterie. Il rejoint ensuite l'École normale de gymnastique et d'escrime de Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), où il réside et est, en janvier 1884, promu au grade d’adjudant, exerçant la fonction de moniteur général, c’est-à-dire en charge des sports autres que l’escrime. Le quotidien héraultais Le Patriote se félicite : « enfant de Lunel, issu d'une famille de prolétaires, il a su par son travail gagner un à un ses galons à la force des poignets ! »

Le mariage d’Henri Viala est célébré à Lunel en janvier 1885 avec Jeanne Antoinette Emma Verquière, fille d’un pâtissier confiseur de la ville, qui est selon la presse locale, « renommé par ses fameux croquants. »

Lors d’une fête donnée à l'École de Joinville en juillet 1888, pour le 34e anniversaire de sa fondation, c’est l'adjudant Viala qui organise les exercices de démonstration. Après plus de 15 ans de service dans l’armée, Henri Viala prend sa retraite en juillet 1895. Il sera promu, dans la réserve, au grade de sous-lieutenant en janvier 1896 puis lieutenant en décembre 1902.

Ayant quitté l’armée, Henri Viala retourne dans sa ville natale, Lunel tout en demandant à bénéficier d’un emploi civil, parmi ceux réservés aux anciens militaires. L’année suivante, en juin 1896, il est recruté dans l’administration centrale du ministère de la guerre comme expéditionnaire.

En décembre 1900, Henri Viala est nommé par le préfet de la Seine en tant que sous-lieutenant de la subdivision de sapeurs-pompiers de Joinville-le-Pont, en remplacement d’Émile Guichard, démissionnaire. Il est promu au grade de lieutenant en décembre 1904.

Parallèlement à la direction des pompiers, Viala s’implique dans la gestion de l’importante société de secours mutuels, dont son prédécesseur avait été le fondateur en 1877. Elle organise chaque année, en novembre ou décembre, un banquet qui rassemble plus de cent personnes. Il quitte sa fonction en février 1906, remplacé par le fils de son prédécesseurs, Jules Charles Guichard. Il reste cependant actif comme administrateur de la société des sapeurs-pompiers à Joinville-le-Pont, structure de secours-mutuels.

Pendant la première guerre mondiale, Henri Viala est employé au service des munitions du ministère de la Guerre. Il meurt le 24 septembre 1918 dans sa ville natale de Lunel, à l’âge de 57 ans. Il n’avait pas d’enfant.

Décoré de la Médaille militaire en janvier 1891 pour ses services à l’école normale de gymnastique de Joinville, il avait également reçu une mention honorable pour son activité mutualiste.

Voir aussi Émile Guichard et les sapeurs-pompiers

Ancienne caserne des sapeurs-pompiers de Joinville-le-Pont

 

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26 janvier 2025 7 26 /01 /janvier /2025 00:01

Gaston Léon Arthur Marie Guichard naît le 10 février 1889 à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Il est le fils de Marie Julie Nerrant et de son époux Émile Adolphe Guichard. Son père est entrepreneur de peinture et vitrerie, lieutenant commandant la compagnie de sapeurs-pompiers de Joinville-le-Pont, militant radical-socialiste et mutualiste.

Intéressé par les activités sportives, Gaston Guichard est en septembre 1908, comme secrétaire adjoint, l’un membres du bureau de la Société Athlétique de Joinville, qui est présidée par Albert Gallas, mouleur en cuivre et également président du comité radical-socialiste de la ville. Il s’occupe de la section football du club, organisant par exemple des matches en province à l’occasion des fêtes de Pâques en 1909.

Employé dactylographe, Gaston Guichard réside avec ses parents dans le centre-ville de Joinville, rue de Paris. Il fait son service militaire en octobre 1909 au sein du 35e régiment d'infanterie jusqu’en septembre 1912. Pendant sa période sous les drapeaux, il poursuit son activité en faveur du sport à Joinville, appelant en mars 1910 à la constitution d’une nouvelle société, le Tennis-Club ; il est répertorié dans l’annuaire des sociétés françaises patriotiques et militaires les années suivantes, ce qui explique probablement la latitude que lui a laissé l’armée pour s’en occuper.

Mobilisé dès le déclenchement de la première guerre mondiale en août 1914 au sein du 76e régiment d'infanterie, il passe en janvier 1915 au 80e RI.

Gaston Guichard meurt le 5 décembre 1917 au Hartmannswillerkopf, sommet du massif des Vosges situé dans le Haut-Rhin et haut de 957 mètres. Lieu de combats particulièrement mortels en 1915 puis resté disputés entre les troupes françaises et le forces allemandes, qui occupaient l’Allemagne, le Hartmannswillerkopf a été rebaptisé Vieil-Armand par les soldats français, qui la surnommaient également « la mangeuse d’hommes », tandis que leurs adversaires parlaient de montagne de la mort. »

Le décès de Gaston Guichard est retranscrit le 4 juillet 1918 sur l’état-civil de Joinville. Il est déclaré « mort pour la France » et son inhumation a été faite au cimetière de la commune d’Uffholtz (Haut-Rhin). Son nom est inscrit sur le monument aux morts, situé dans le cimetière communal de Joinville.

Le Tennis-club de Joinville, qui avait cessé de fonctionner pendant le conflit, est reconstitué, sous le même nom, en octobre 1919.

Voir aussi Émile Guichard et les sapeurs-pompiers

Nécropole nationale du Silberloch au Hartmannswillerkopf (Vieil Armand) (Wikipédia)

 

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24 janvier 2025 5 24 /01 /janvier /2025 00:01

Charles Laurent Huguenin naît le 25 octobre 1875 à Paris (11e arr.). Il est le fils d’Eugénie Barrot et de son mari Jean Baptiste César Louis Huguenin. Sa mère est couturière et son père employé des Postes ; il est décoré de la Médaille militaire en tant que caporal, du 2e régiment du génie en août 1866, probablement pour avoir participé à l’expédition au Mexique. Il meurt en mars 1886, quand Charles a dix ans. La famille vit rue du Faubourg-Saint-Antoine puis rue de Reuilly (12e arr.).

En 1895, Charles Huguenin a rejoint l’ancienne administration de son père, comme employé du télégraphe ; il vit avec sa mère rue des Batignolles (17e arr.). Il effectue, en novembre 1896, un service militaire plus court que la normale, en tant que fils aîné d’une veuve, au sein du 6e bataillon d’artillerie, basé à Toul, Meurthe-et-Moselle ; il est démobilisé en septembre 1897.

Des manifestations sont organisées en décembre 1899, boulevard et faubourg Montmartre, pour soutenir Paul Déroulède, qui doit être jugé pour avoir tenté de mener avec la Ligue des Patriotes en février un coup d’État, en profitant des obsèques du président de la République, Félix Faure, mais ne reçut pas l’appui de l’armée. Les protestataires d’extrême droite sont rapidement contrés par la police et 250 personnes environ sont arrêtées, dont 70 ont été maintenues en détention pour outrages, injures, rébellion ou voies de fait. Parmi elles, Charles Huguenin, télégraphiste.

Le premier mariage de Charles Huguenin est célébré en juillet 1899 avec Joséphine Marie Nugues à Paris (17e arr.). Ils divorcent en novembre 1918.

Devenu commis des Postes, télégraphes et téléphones (PTT), affecté à la ligne du Nord-Ouest, Charles Huguenin vit désormais à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Il se remarie en septembre 1921 à Paris (5e arr.) avec Marcelline Prudhomme, employée des Postes. Qui vit aussi à Joinville. Ils s’installent dans le quartier de Palissy, avenue du Président-Wilson puis avenue des Familles.

Dans sa nouvelle commune, Charles Huguenin s’implique dans les activités associatives, d’abord en matière sportive. Il est un des créateurs en octobre 1919 de l’Union sportive de Joinville (USJ), présidée par Stephen Durande, futur maire de la commune. Il en devient vice-président en septembre 1920. En décembre 1937, il prend part également à la fondation de l’Amicale sportive de Palissy, basée dans son quartier.

Y apportant ses compétences techniques, il occupe également en février 1926 la fonction de secrétaire trésorier dans le Radio club de Joinville, présidé par un autre télégraphiste, René Girot. C’est en compagnie de ce même Girot, qui est d’ailleurs un de ses voisins, que Huguenin fait sur sa barque une visite par Girot de la Marne entre Neuilly-sur-Marne et Joinville en octobre 1926. Alors que la commune connaît des inondations de faible ampleur, ils constatent le peu de travaux de protection faits depuis les submersions spectaculaires de 1910. Ils préconisent la création d’une association de défense des riverains et réclament la démolition du barrage de Joinville, « maudit de tous les riverains » selon eux.

Sur le plan professionnel, Charles Huguenin est promu contrôleur en décembre 1923 et muté à la ligne PLM. Il est inscrit sur le tableau d’avancement au grade de chef de brigade pour les années 1926-1927.

Des élections municipales sont organisées en octobre 1934 à Joinville, pour pourvoir à dix sièges de conseillers municipaux devenus vacants suite à des décès et démissions depuis le scrutin de mai 1929. La vie politique locale est agitée entre la municipalité, dirigée par Georges Briolay, radical-socialiste, et qui avait été élue dans le cadre d’un groupement des gauches non communistes qui a depuis éclaté, et une droite qui s’est regroupée dans le Comité d’union républicaine et d’action sociale, présidé par Émile Lecuirot, banquier et président du club sportif local le plus prestigieux, la Société nautique de la Marne.

Sachant que le mandat des nouveaux élus sera court, puisque les élections municipales générales auront lieu en mai 1935, l’équipe municipale et la droit se mettent d’accord pour soutenir ensemble une liste dite Concentration républicaine. Elle a pour concurrents une liste du parti communiste, une autre du Parti socialiste SFIO et un Groupe indépendant, qui comprend des libéraux mais aussi des radicaux-socialistes, pas satisfaits de l’accord entre Briolay et Lecuirot. Le Groupe indépendant arrive en seconde position avec 26% des suffrages exprimés, derrière la Concentration républicaine (37%) tandis que PCF et SFIO obtiennent chacun 18%. Huguenin a recueilli 585 voix, soit 25,5% des 2 297 exprimés pour 2 360 votants sur 3 225 inscrits. Au deuxième tour, le Groupe indépendant et la SFIO retirent leurs candidatures, et la Concentration républicaine emporte les dix sièges, avec 60% des voix devant les communistes.

Le scrutin de mai 1935 se tient alors que l’alliance entre la droite et le centre gauche a éclaté. Le Groupement des gauches du maire sortant, Briolay, arrive à la deuxième place avec 27%, derrière la droite, à 33%, tandis que les communistes forts de 25% devancent les socialistes (12%). Ces deux dernières listes fusionnent, tandis que la droite et les radicaux maintiennent leurs candidatures. Cependant, trois des colistiers de Briolay, probablement inquiets de la possibilité d’une victoire de la gauche, se retirent. Huguenin, qui n’était pas présent au 1er tour, accepte de rejoindre la liste du Groupement des gauches. Elle est nettement battue, avec 20% des suffrages exprimés et aucun élu, tandis que la droite (41%) prend 25 sièges, en laissant deux à la gauche. Huguenin a obtenu 561 voix, soit 19,4% des 2 899 exprimés pour 2 924 votants sur 3 433 inscrits.

Charles Huguenin meurt le 23 juin 1954 à Joinville. Il était âgé de 78 ans et n’a, semble-t-il, pas eu d’enfant.

Tentative de coup d’État du 23 février 1899 : Déroulède saisit la bride du cheval du général Roget. Paru dans L'Illustré national (Wikipédia)

 

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8 août 2024 4 08 /08 /août /2024 01:01

Début de la biographie de Harry Kaganoff

Harry Hirsch Kaganoff-Kagan naît le 2 juin 1893 à Mstislawe, ville alors en Russie (act. Biélorussie). Il est d’origine juive, fils de Rebecca Ratner et de son époux Joseph Kaganoff-Kagan. Selon le recensement de l'Empire russe de 1897, la ville comptait 49% de Juifs ; il y en avait toujours 20% lors du recensement soviétique de 1939. Tous ceux qui résidaient encore dans la ville, soit entre 850 à 1 300, sont assassinés le 15 octobre 1941 par les forces allemandes dans le cadre de la « Shoah par balles. »

La famille Kaganoff quitte Mstislawe, deux sœurs de Harry voyant le jour en 1907 et 1910 à Zaporijia (Russie, act. Ukraine).

La situation sociale de la famille n’est pas connue. Elle est cependant probablement confortable. En 1916, Harry Kaganoff fait des études de médecine à Bordeaux (Gironde). Il s’engage volontairement, en juillet, dans la légion étrangère pour la durée de la première guerre mondiale et sert donc avec les troupes françaises. Il est nommé en novembre 1917 médecin sous-aide-major (sous-officier, grade équivalent à celui d’adjudant-chef). Promu officier en septembre 1918, comme médecin aide-major de deuxième classe (sous-lieutenant), il est affecté au 172 régiment d'infanterie. Au cours des combats, qui lui valent deux citations, il est blessé au front par un « petit projectile ». Il obtiendra en février 1920 une première pension chiffrée à 20%, doublée en janvier 1922, sa brèche osseuse entraînant une « baisse de l’aptitude au travail et à la mémoire. »

Après la fin du conflit, Harry Kaganoff reprend ses études médicales à Bordeaux. Il présente en novembre 1919, avec deux collègues, MM. Rocher et Lescalle, le cas de cinq blessés guéris de pseudarthrose par la méthode de Delagénière, c’est-à-dire par greffons ostéopériostiques tibiaux. Adhérent à la Société anatomoclinique de Bordeaux en décembre 1919, il exerce à Orléans (Loiret) en janvier 1922, date à laquelle il est naturalisé français par décret.

Il soutient sa thèse à la faculté de médecine bordelaise en avril 1924. Devenu docteur, Harry Kaganoff exerce comme médecin dans l’Orne, installé en août la même année dans la commune de Le Sap, où il signale à la justice le meurtre d’une cultivatrice du village voisin d’Orville.

Rejoignant la région parisienne, Harry Kaganoff ouvre un cabinet à Champigny-sur-Marne (Seine, act. Val-de-Marne). Il est installé rue Mignon avec sa mère, un frère et deux sœurs. En plus de son activité médicale, Kaganoff prend des responsabilités civiques. Depuis 1919, il est vice-président de l’Association des anciens combattants engagés volontaires juifs. Il assure, à titre honorifique, le même rôle dans le Vélo-club de Champigny en décembre 1927.

En novembre 1926, des juifs ayant quitté l’empire russe suite à la révolution bolchévique, constituent une association cultuelle, considérant que leurs besoins ne sont pas couverts par les institutions dépendant du Consistoire israélite de Paris, pour des raisons de langue et d’usages. Baptisée Ohel Jacob, elle finance notamment la création d’écoles à Paris et dans quelques villes de banlieue. Les israélites de Joinville et de Champigny se regroupent pour former une école (Talmud Tora), située à Champigny, route de Villiers, mais fréquentée par une majorité de joinvillais. Elle est financée par l’association Ohel Jacob et le docteur Kaganoff en est le président en 1928.

En 1929, on compte 9 écoles du réseau Ohel Jacob ; 3 sont situées à Paris et comptent 250 élèves. Les 9 de banlieue totalisent et celle de Joinville Champigny est la plus importante, avec 45 élèves.

Tout en maintenant ses cours, l’union israélite locale change de dénomination et de caractère en 1930. Elle devient l’association Ohavé Shalom (Les Amis de la Paix), abandonnant son identité d’origine russe. L’hebdomadaire Tribune juive considère que « ce groupement a ceci de remarquable qu’il se compose d’israélites originaires les uns de Pologne et les autres de Turquie. »

Personnalité identifiée, Harry Kaganoff donne des conférences qui sont mentionnées dans la presse. En avril 1928, Les Cahiers des droits de l'homme (LDH), signalent son intervention à Champigny. La même année, en novembre, L’Univers israélite évoque sa causerie au Cercle Salonicien, à Paris, devant l’Union des femmes juives françaises pour la Palestine. Il participe aussi à des réunions de nature politique. Il est ainsi, en juin 1929, un des orateurs du meeting de protestation organisé « Contre les pogromes de Lemberg » (Pologne, act. Lviv, Ukraine) par la Ligue internationale contre l’antisémitisme. De nombreux intellectuels et personnalité sont présents.

Le docteur Kaganoff inaugure, en tant que président de l’association Ohavé Shalom, en mai 1930 un oratoire implanté dans leur local campinois. Il s’exprime, dans la ville proche d’Alfortville, en octobre 1930, toujours au titre de cette fonction. Il cesse cependant probablement de l’exercer l’année suivante, lorsqu’il déménage pour installer son cabinet à Paris. C’est sans doute dans la première moitié des années 1930 que se produit le mariage d’Harry Kaganoff avec Rebecca Wygodzka, native de Vilnius (Pologne, act. Lituanie).

À suivre

Rue de Villiers à Champigny-sur-Marne (Arch. dép. Val-de-Marne)

 

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19 juillet 2024 5 19 /07 /juillet /2024 01:01

Léopold Augustin Chauveau naît le 30 mai 1874 à Sainte-Maure-de-Touraine (Indre-et-Loire). Il est le fils d’Augustine Deffond, lingère et de son mari, Léopold Chauveau, sabotier.

En octobre 1892, dans la préfecture du département, à Tours, Léopold Chauveau est l’auteur d’une agression de nuit sur le boulevard Heurteloup, près de la gare du chemin de fer d’Orléans. Croisant deux promeneurs, il veut s’emparer de la canne de l’un d’entre eux, mais, comme celui-ci résiste, il sort un couteau-revolver et lui loge une balle dans l’œil gauche. Arrêté, il passe quatre semaines en détention préventive.

La presse locale est surprise que l’affaire n’ait pas été soumise à la cour d’assises, n’ayant pas été qualifiée de crime, malgré la gravité des faits. Il est jugé début mai par le tribunal correctionnel. Chauveau assure qu’il ne se souvient de rien, ayant été complètement ivre. Selon le Journal d'Indre-et-Loire, les parents, « négociants très honorables de Sainte-Maure, sont désespérés de ce que vient de faire leur fils ». Chauveau est condamné à 16 francs d’amende et deux ans de prison. N’ayant pas d’antécédent judiciaire, il bénéficie du sursis, notion créée en 1885 par loi Bérenger.

Dix jours après sa condamnation, devançant le service militaire de deux ans, Léopold Chauveau s’engage dans l’armée, signant en novembre 1892 un contrat de quatre ans et rejoignant le 6e bataillon de chasseurs à pied. En septembre, 1893, nommé caporal, il devient moniteur à l’École normale de gymnastique et d’escrime de Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Promu sergent dans le même établissement, situé dans le Bois de Vincennes, en janvier 1894, il prolonge de cinq ans son contrat en 1896, puis de deux ans en 1901 et pour trois ans supplémentaires en 1903. Il est sergent major instructeur de gymnastique en octobre 1904.

Le sergent Chauveau est, à son tour, victime d’une agression en mars 1897, alors qu’il revenait de Charenton-le-Pont en traversant le Bois de Vincennes. Il est frappé à la nuque d’un violent coup de bâton, mais échappe à ses agresseurs, qu’il tente de poursuivre, sans y arriver.

Pratiquant de nombreuses activités sportives, Chauveau participe aux Jeux olympiques de Paris, organisés en 1900 en même temps que l’exposition universelle. Son équipage de quatre rameurs remporte l’épreuve, une course réservée aux instructeurs de l'école de gymnastique de Joinville en yoles franches.

Léopold Chauveau épouse en mai 1906, à Joinville Marie Thérèse Lucie Latulippe, originaire d’Ivry-sur-Seine (Seine, act. Val-de-Marne). Ils vivent quai Beaubourg à Joinville (act. quai Pierre-Brossolette). Poursuivant sa carrière militaire à l’école de Joinville, il est commissionné en septembre 1907, et obtient le grade d’adjudant, toujours comme instructeur de gymnastique. Il quitte l’armée active en novembre 1910.

En septembre 1908, en compagnie d’un autre (instructeur à l’école de gymnastique de Joinville, Antoine Poulitou, il devient vice-président de la Société Athlétique de Joinville, qui a à sa tête Albert Gallas, artisan mouleur en cuivre, également président du comité radical-socialiste de Joinville.

Au milieu des années 1900, le sergent-major Chauveau dirige les séances de gymnastique de l'Orphelinat de la Seine, installé à La Varenne, dans la commune de Saint-Maur-des-Fossés (Seine, act. Val-de-Marne). Il leur apprend à se développer physiquement par la gymnastique suédoise et les jeux en plein air. Son activité est mise en avant par la Ligue française pour l'hygiène scolaire à partir de 1909. Elle est présentée au troisième Congrès international d'hygiène scolaire, qui se tient à Paris en 1911 puis encore au congrès de l'éducation physique, encore à Paris en mars 1913.

L’adjudant Chauveau, en 1909, accompagne à Sucy-en-Brie (Seine-et-Oise, act. Val-de-Marne) La Laborieuse, société de gymnastique et d’instruction militaire.

Ayant quitté l’armée active, Chauveau est en 1910 l’entraîneur d’une société de préparation militaire, Le Jeune soldat. Il s’installe avec sa famille à Saint-Maur en 1911, dans le quartier de La Varenne-Saint-Hilaire, d’abord avenue Adam puis avenue du Bac, avant de rejoindre la rue de la République puis la rue Émile-Zola.

C’est probablement en janvier 1907 que Chauveau rejoint une loge affiliée au Grand-Orient de France, Les Philanthropes Réunis. Il y retrouve le secrétaire général de la mairie de Joinville, Eugène Doret. Sa participation à la franc-maçonnerie vaut à Chauveau plusieurs attaques dans la presse d’extrême-droite. En juin 1910, le quotidien Le Conservateur reproduit une affiche de l’Association antimaçonnique de France placardée à Paris (1er et 2e arr.) : « La Franc-Maçonnerie, Société secrète, dont toutes les décisions tous les actes, permettent de dire qu’elle est, en France, l'agent de l’Étranger, a créé, depuis quelques années, des écoles spéciales de préparation militaire, dans lesquelles ses adeptes essaient de s’emparer de l'esprit de nos jeunes gens. La Société qui a pour titre Le Jeune Soldat et qui a son siège 6, rue Louvois (2e arrondissement), est de celles-là. (…) Un de ses professeurs les plus assidus, M. Chauveau, adjudant à l'École de Gymnastique de Joinville le-Pont, est un f.*. »

Le quotidien antisémite La Libre parole publie son nom à deux reprises, en mai 1912 puis en avril 1914, mettant en avant ses activités auprès de l’orphelinat et des sociétés de préparation militaire. Un grand nombre de sous-officiers de Joinville, comme Paul André Giansilj ou Antoine Poulitou, sont également francs-maçons.

Au déclenchement de la première guerre mondiale, Léopold Chauveau est rappelé en août 1914 et affecté au 69e régiment d'infanterie. Il est promu officier, avec le grade de sous-lieutenant en octobre la même année puis devient lieutenant en octobre 1916. Il est démobilisé par le 46e régiment d'infanterie en décembre 1918. Dans la réserve, il accède en juillet 1922 au grade de capitaine.

Après la fin du conflit, Léopold Chauveau devient associé de la société Boulbain et Cie, qui pour objet l’exploitation par la fabrication et la vente d’appareils indicateurs de location pour de sièges de théâtre ou de chemins de fer. Elle est basée avenue Émile-Zola, à Saint-Maur, où il fixe son domicile.

Toujours professeur d’éducation physique, âgé de 53 ans, Léopold Chauveau meurt le 9 avril 1928 à Saint-Maur-des-Fossés. Il avait eu une fille, morte en bas âge, et un fils, enseignant à l’Éducation nationale après avoir été prisonnier pendant la deuxième guerre mondiale.

Entre 1894 et 1910, Léopold Chauveau avait reçu près de 25 récompenses et médailles pour ses activités sportives et associatives. Son rôle d’instructeur lui avait valu les Palmes académiques comme officier d'académie en mai 1908. Il avait été décoré de la Médaille militaire en décembre 1910. Il avait aussi été récompensé pour son rôle actif lors des graves inondations de la Marne au premier trimestre 1910.

École de gymnastique et d’escrime de Joinville (Arch. dép. Val-de-Marne)

 

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17 juillet 2024 3 17 /07 /juillet /2024 01:01

Marcel Édouard Chauveau naît le 11 janvier 1893 à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Il est le fils de Marie Augustine Louise Joséphine Lemoine et de son époux Édouard Fortuné Chauveau. Sa mère est couturière, tandis que son père est sous-officier à l'École normale de gymnastique. Ils résident dans la Ferme de la Faisanderie, à Joinville, située dans le Bois de Vincennes, à proximité de l'École. Ils s’installeront ensuite dans le quartier de Palissy, rue de Brétigny (act. avenue du Président-Wilson), à proximité des grands-parents maternels. Son grand-père, Auguste Lemoine, est menuisier et membre du comité radical-socialiste de la ville.

En 1902, Édouard Chauveau père quitte la carrière militaire. Il devient professeur de gymnastique au collège et aux écoles communales de la ville de Pontoise (Seine-et-Oise, act. Val-d'Oise) et donne également des leçons particulières de gymnastique, de boxe, de canne, de bâton d’escrime, de gymnastique médicale et de natation. La famille s’installe dans cette ville, d’abord rue Victor-Hugo puis rue d’Ennery et enfin rue Gambetta.

Fréquentant le collège de Pontoise, Marcel Chauveau est fréquemment mentionné de 1902 à 1904 comme figurant au tableau honneur de sa classe et recevant des félicitations pour ses résultats trimestriels. Fréquentant la Société de Gymnastique pontoisienne, dont son père est un des moniteurs, Marcel reçoit plusieurs récompenses, dont un premier prix en novembre 1906.

En 1911, ayant alors 18 ans, il est employé de bureau à la Compagnie des chemins de fer du Nord.

Il débute son service militaire en mars 1913, au sein du 51e régiment d'infanterie. Il devient caporal en avril 1914. Il est affecté comme moniteur à l’école de gymnastique de Joinville, où avait servi son père. Toujours sous les drapeaux au début de la deuxième guerre mondiale, il est promu sergent fin août 1914.

Blessé en février 1915, il va en traitement à l’hôpital de Privas (Ardèche) ; il aura quatre blessures de guerre. En mars 1915, il est promu officier en tant que sous-lieutenant et passe au 1er puis au 412e régiment d'infanterie. En juillet 1916, il rejoint le 65e bataillon de chasseurs à pied.

Son comportement lui vaut plusieurs citations dont, à l’ordre de l’armée pour ses actions en janvier 1916, alors qu’il était sous-lieutenant au 412e régiment d'infanterie : « a pris le commandement de la compagnie, dont le capitaine et deux officiers avaient été tués ou blessés. L'a énergiquement maintenue dans la position conquise après un violent combat. Deux fois blessé au cours de la campagne. »

En août 1916, il est remarqué à l’ordre de la brigade : « au cours d’une opération de nuit, s’est élancé à la tête de la section et arrivé le 1er dans la tranchée allemande a abattu un allemand d’un coup de revolver. En a tué plusieurs à la grenade, donnant à tous le plus bel exemple de courage et de mépris du danger. »

De nouveau blessé le 6 octobre 1916, il quitte le poste d’infirmerie le lendemain, pour participer à une attaque. Il prend le commandement de la compagnie et l’a conduite à son objectif malgré trois blessures reçues en cours de route.

Après avoir été promu lieutenant en mars 1917, on le voit de nouveau félicité en avril : « Jeune et brillant officier d’un superbe courage et d’un dévouement à toute épreuve. S’est distingué sur la Somme, puis aux combats des 17 et 18 avril où il a entraîné magnifiquement sa section, contribuant dans une large mesure au succès de la journée. »

Marcel Chauveau meurt le 29 mars 1918 à Courtemanche (Somme), lors des combats de la bataille de Montdidier. Il était âgé de 25 ans et est déclaré mort pour la France. Son nom est gravé sur les monuments aux morts de Joinville-le-Pont et de Pontoise.

Le lieutenant Chauveau a été décoré de la Croix de guerre, avec deux étoiles de bronze et de vermeil ainsi qu’une palme. Il a été fait chevalier de la Légion d’honneur en mai 1917.

École de gymnastique et d’escrime de Joinville (Arch. dép. Val-de-Marne)

 

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15 juillet 2024 1 15 /07 /juillet /2024 01:01

Édouard Fortuné Chauveau naît le 22 mai 1864 à Tours (Indre-et-Loire), dans le quartier Saint-Symphorien. Il est le fils de Louise Silvine Breton et de son mari, Fortuné Chauveau. Sa mère, fille d’un tailleur de pierre tourangeau, est d’abord couturière, puis ouvrière en soie. Le père est tisseur en soie.

En 1884, Édouard Chauveau est doreur sur bois à Tours et membre de la société de gymnastique locale. Il est recruté pour le service militaire en décembre 1885 et affecté au 31e régiment d'infanterie. Nommé caporal en octobre 1886, il est transféré en janvier 1887 à l’École normal de gymnastique et d’escrime de Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), établissement militaire situé dans le Bois de Vincennes (act. Paris, 12e arr.). Il devient moniteur de gymnastique en août 1887. À la fin de ses quatre années de service, il s’engage pour cinq ans en novembre 1889 et est devenu sous-officier, avec le grade de sergent.

Parallèlement à son activité militaire, Chauveau participe à des manifestations sportives, comme lors d’une fête vélocipédique organisée à la Varenne Saint Hilaire (Saint-Maur-des-Fossés) en août 1887, une course de tricycles réservée aux militaires. Il participe à un concours de tir à Tours en juin 1889.

Le mariage d’Édouard Chauveau avec Marie Augustine Louise Joséphine Lemoine est célébré à Paris (11e arr.), en avril 1890. D’origine bretonne, Marie est couturière, native de Saint-Georges-de-Reintembault (Ille-et-Vilaine). Les parents de la mariée, Auguste Lemoine et Marie Hautebas, viennent également s’installer à Joinville-le-Pont, dans le quartier de Palissy, rue de Brétigny (act. avenue du Président-Wilson). Auguste Lemoine, qui est menuisier, devient membre du comité radical-socialiste communal.

Pour leur part, Édouard et Marie Chauveau résident dans la Ferme de la Faisanderie, dépendance de l’établissement militaire, au sein du Bois de Vincennes. Marie Chauveau est membre du comité des dames de la section de Saint-Maur, Joinville et Charenton de la Société de secours aux blessés militaires (Croix-Rouge).

Promu maître de gymnastique en juin 1890, Édouard Chauveau se réengage, de nouveau pour cinq ans, en novembre 1894 et devient sergent-major en août 1895. Il est commissionné à l’issue de son contrat en novembre 1899 et quitte l’armée, en juillet 1901, bénéficiant d’une retraite proportionnelle au temps passé dans l’armée, soit 15 ans et 8 mois, d’un montant de 576 francs. Affecté dans la réserve, il fait une période d’exercice en septembre 1906 puis est libéré des obligations militaires en octobre 1910.

Comme ancien sous-officier, Chauveau peut théoriquement postuler pour des emplois réservés (agent d’octroi, facteur, magasinier ou garçon de bureau par exemple). Il fait le choix de devenir professeur de gymnastique au collège et aux écoles communales de la ville de Pontoise (Seine-et-Oise, act. Val-d'Oise). La famille s’y installe, d’abord rue Victor-Hugo puis rue d’Ennery et enfin rue Gambetta. Il donne également des leçons particulières de gymnastique, de boxe, de canne, de bâton d’escrime, de gymnastique médicale et de natation.

Dans sa nouvelle commune de résidence, Chauveau devient le moniteur chef de Société de tir du 12e territorial, régiment d'infanterie de réserve. C’est peut-être à son domicile pontoisien que, en août 1929, un jardinier qui descendait à la cave avec une baladeuse à la main, a été électrocuté et tué sur le coup.

Son épouse Marie étant décédée en septembre 1921, Édouard Chauveau va contracter une nouvelle union avec Esther Eugénie Guillot en septembre 1928 à Barbonne-Fayel (Marne). Ils résident dans cette commune en 1931, alors qu’il a pris sa retraite. Il se remariera une troisième fois en août 1941 à Pontoise avec Berthe Léa Vallier ; ils résideront à Barbonne-Fayel où il meurt le 25 décembre 1945, âgé de 81 ans.

Après avoir obtenu des médailles d’argent et de vermeil pour son activité de gymnastique et d’escrime de 1889 à 1893, Édouard Chauveau reçoit la Médaille militaire en janvier 1902. Son fils unique, Marcel, officier d’infanterie, meurt au combat durant la première guerre mondiale.

École de gymnastique et d’escrime de Joinville (Arch. dép. Val-de-Marne)

 

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12 avril 2024 5 12 /04 /avril /2024 02:01

La Société athlétique de Joinville (SAJ) est un club sportif de la commune de Joinville-le-Pont, fondé en août 1905.

Il est constitué par des élèves d'Ernest Loustalot (1867-1931), professeur de gymnastique et champion de boxe, escrime et natation, ancien instructeur à l’École de Joinville dans le Bois de Vincennes. Loustalot en assure la présidence. Il quittera ensuite la France pour travailler à Saint-Pétersbourg (Russie) pour les autorités impériales et la famille de l’écrivain Nabokov. Après la révolution de 1917, il reste à Leningrad, au service de la marine soviétique.

La SAJ comporte notamment une section natation, incluant une équipe de water-polo et une équipe de football. Pour ces deux sports collectifs, la SAJ est probablement le premier club organisé dans la commune de Joinville.

En août 1906, plusieurs membres de la Société, dont le président Loustalot, la quittent pour former une nouvelle association, le Cercle athlétique de Joinville.

Entre 1907 et 1909, la SAJ organise, en partenariat avec le quotidien L’Auto (ancêtre de L’Équipe) des compétitions de natation et de water-polo, qui se tiennent dans la rivière Marne, en juin.

La SAJ poursuit ensuite son activité dans la natation. Une section de cyclisme est constituée en mars 1908. La société se donne comme président jusqu’en 1908 Paul Guelpa (1872-1940), officier, représentant de commerce puis industriel, conseiller municipal de Joinville-le-Pont (1908-1912), responsable radical-socialiste, président d’association sportive, chevalier de la Légion d’honneur et Croix de guerre.

Albert Gallas (1865-1930), mouleur en cuivre, président du comité radical-socialiste de Joinville, lui succède en 1908.

En 1917, la présidence est assurée par Julien Coudy, avocat à la cour d’appel. Le jeune Eugène Papillon, alors âgé de 17 ans et futur agent d’assurance, en est le secrétaire.

La société ne fonctionne plus après-guerre.

Voir aussi :

Water-polo à Joinville-le-Pont, 1910

 

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10 avril 2024 3 10 /04 /avril /2024 20:15

Eugène Émile Papillon naît le 27 mars 1900 à Fontenay-sous-Bois (Seine, act. Val-de-Marne). Il est le fils Léon Louis Papillon, polisseur sur métaux et de son épouse Marie Seurre, blanchisseuse. Aîné d’une fratrie de dix enfants, qui vaudra à sa mère de recevoir, en août 1922 la médaille d’or de la famille.

En 1916, la famille Papillon est installée dans la commune voisine de Joinville-le-Pont, rue Bourguignon, dans le quartier de Polangis. Trop jeune pour être mobilisé au cours de la première guerre mondiale, Eugène Papillon est désigné en juillet 1917 comme secrétaire d’un club sportif, la Société athlétique de Joinville, dont le président est Julien Coudy, avocat à la cour d’appel. Le club, une des premières organisations sportives de Joinville, a une activité essentiellement dans la natation, y compris le water-polo, qui s’exerce dans la rivière Marne. Il y a eu aussi des sections football et cyclisme.

Employé d’une compagnie d’assurances, malgré une faiblesse signalée au moment de son recrutement, Eugène Papillon fait son service militaire à partir d’octobre 1920 au sein du 119e régiment d'infanterie pour une durée de deux ans.

En avril 1925, Eugène Papillon est un des fondateurs du Comité d’union et d’action républicaines, organe qui rassemble les libéraux et conservateurs de Joinville-le-Pont. Il est présidé par Félix Soulié, négociant en tissus. Alors que la commune était jusqu’ici principalement dirigée par des radicaux-socialistes ou des radicaux dissidents, le Comité d’union et d’action républicaines va progresser lors des élections municipales de 1929 puis remporter celles de 1935. Eugène Papillon n’a pas été candidat lors des scrutins, et ne semble pas avoir poursuivi avec des responsabilités dans le comité.

Après la mort de son père en mars 1931, la famille se déplace dans la commune riveraine de Champigny-sur-Marne. La plupart d’entre eux reviennent à Joinville ultérieurement. Renée Louis Henriette Pierlet, couturière, se marie à Joinville en mars 1932 avec Eugène Papillon ; ils s’installent de nouveau dans le quartier de Polangis, rue des Lilas (act. rue Pierre-Allaire) puis avenue du Parc.

Rappelé au début de la deuxième guerre mondiale en septembre 1939 au sein du 222e régiment territorial, il est nommé caporal en février 1940. À partir de mars, il est mis à disposition d’un établissement d’armement à Bourges (Cher).

Eugène Papillon meurt le 30 mars 1975 à Joinville-le-Pont. Il était âgé de 75 ans et père de trois enfants.

Championnat de natation à Joinville-le-Pont. en 1906

 

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22 mars 2024 5 22 /03 /mars /2024 01:01

Léon Auguste Couppé naît le 27 août 1853 à Paris. Il est le fils de Louise Félicie Samson et de son époux Nicolas François Couppé.

Son père, alors fabricant de bronze se présentera ensuite comme doreur sur métaux. La famille vit rue de Thorigny (3e arr.), où se situe leur atelier. Elle dispose également, au cours des années 1870, d’une résidence secondaire à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), dans le quartier tout nouvellement créé de Palissy, avenue Hugédé. Son père sera élu, à peu près sans interruption, de 1878 à 1904, au conseiller municipal de la commune dont 16 ans en tant qu’adjoint au maire. Il était républicain modéré, de tendance radicale.

Effectuant un service militaire en tant qu’engagé, au 88e régiment d'infanterie, Léon Couppé est nommé sous-lieutenant en octobre 1884. Il travaille comme fabricant de bronze dans l’atelier familial. En septembre 1887, il se marie à Tournan-en-Brie (Seine-et-Marne) avec Marthe Julie Henriette Lennuyeux. Ils vivent à pays, à l’adresse de leur boutique.

Le bourg de Joinville, où la famille devait vivre pendant la belle saison, est célèbre pour ses activités nautiques, natation et bateaux.

Léon Couppé devient membre de la Société nautique de la Marne, un des deux plus grands clubs d’aviron de la région parisienne, avec le Rowing club ; les deux rivaux se mesurent, chaque année par une course de bateaux à huit rameurs sur la Seine. La SN Marne est basée sur l’Île Fanac à Joinville, où elle dispose d’un remarquable garage.

En avril 1884, Léon Couppé est élu secrétaire-trésorier du conseil d’administration de la société, dont Henri Philippe est le président. Il est reconduit dans la même fonction en février 1885. Il continue de siéger comme administrateur en mars 1886 et est toujours dans cette fonction en août 1891.

L’assemblée générale le désigne comme président de la société en février 1894. Son mandat dure un an. Sur la proposition du commissaire général de l'Exposition universelle de 1900, Couppé est nommé en novembre 1894 membre de la commission des concours d'exercices physiques qui seront organisés dans le cadre de cette manifestation.

On retrouve, en juin 1895, Léon Couppé en tant que président du comité des Régates internationales organisées dans le bassin d’Asnières-Courbevoie sur la Seine (Seine, act. Hauts-de-Seine).

À l’échéance de sa présidence, il devient vice-président de la SN Marne et est réélu dans cette fonction en janvier 1896.

Toujours à Joinville-le-Pont, Léon Couppé est membre du bureau de 740e section des Vétérans des armées de terre et de mer, association de secours mutuel et de mémoire, présidée localement par Théodore Létang, industriel, officier pendant la guerre franco-prussienne de 1870, et également conseiller municipal de Joinville-le-Pont. Chaque année, la société commémore la bataille de Champigny, qui s’est tenue dans cette commune mais aussi à Joinville et avait fait plus de 2 000 morts en décembre 1870.

Léon Couppé meurt le 7 janvier 1904 à Neuilly-sur-Marne (Seine, act. Seine-Saint-Denis). Il est présenté dans l’état-civil comme sans profession, veuf, et domicilié à Joinville-le-Pont, où son décès est retranscrit. Il était âgé de 50 ans et ne semble pas avoir eu d’enfant.

Voir aussi : François Nicolas Couppé

 

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