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17 septembre 2019 2 17 /09 /septembre /2019 01:01

Suite de la biographie d’Henri Diot.

Sur le plan politique, Henri Diot fait partie de la liste républicaine qui s’oppose, en janvier 1878 au maire sortant, bonapartiste, Louis Ferdinand Rousseau, qui est battu. Gabriel Pinson, républicain modéré, est élu maire.

Au sein du conseil municipal, Diot se solidarise avec Alphonse Demeestère, qui a lancé une souscription pour venir en aide à un ancien officier communard, récemment libéré et malade, Adolphe Morandy. Le maire fait voter un blâme contre Demeestère, futur pilier du radical-socialisme à Joinville, mais huit élus s’y opposent, dont Diot. Aucun d’entre eux n’est réélu en 1881.

Par contre, en mai 1884, toujours avec Gabriel Pinson comme maire, Diot figure sur la liste républicaine, conduite par Pinson. Elle avait obtenu au premier tour une moyenne de 310 voix, contre 56 à une liste conservatrice. Diot est élu au second tour de scrutin, en compagnie de Demeestère, avec 205 suffrages. Il joue un rôle politique significatif, étant désigné comme électeur sénatorial en juillet 1885 et figurant parmi les quatre délégués joinvillais au sein du comité central radical-socialiste avec Demeestère, l’ouvrier Thyme et le rentier Vaudey.

Toujours en compagnie de Demeestère, Diot est à l’origine d’un incident au sein de la municipalité en mars 1887. Conformément aux positions des radicaux, Diot s’associa à une initiative gouvernementale apportant des restrictions au rôle des bookmakers pendant les courses de chevaux. Beaucoup de commerçants de la commune (y compris eux deux) profitaient sur le plan commercial de ces épreuves, avec l’hippodrome du Bois de Vincennes et celui du Tremblay, sur la commune de Champigny. Après une pétition des commerçants, le maire et son premier adjoint, Eugène Voisin, démissionnent, avant de reprendre leur mandat.

Pour les élections municipales de mai 1888, Diot figure en seconde position sur la liste du comité électoral républicain radical-socialiste, emmenée par Demeestère, et sur laquelle figurent deux socialistes-révolutionnaires. L’hebdomadaire radical Voix des communes présente Diot comme ayant « toujours professé les opinions les plus avancées. »

Avec les autres membres du comité électoral, il interpelle les sortants : « Avez-vous voté les poursuites contre le curé ? [En cas de changement législatif, voulez-vous le] maintien des appointements du curé ? Êtes-vous partisan d’un sénat ? [Préconisez-vous que] réunions du conseil municipal [se tiennent] le soir ou l’après-midi ? ». Les élus de la majorité républicaine sortante refusent de répondre à leur convocation, la réunion des candidats de gauche, le 2 mai, rassemblant selon eux près de 300 électeurs.

Le scrutin voit la victoire des partisans de Gabriel Pinson, qui remportent dès le premier tour 17 des 21 sièges à pourvoir, plus un au second. Ils recueillent une moyenne de 302 voix. Diot est en tête des opposants, avec 259 suffrages. Il est élu au second tour, avec deux autres radicaux, Demeestère et Vaudey. Il remporte alors 271 votes.

À suivre.

Sucrerie de Baron, Oise, dont Diot est un des propriétaires

 

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