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23 septembre 2019 1 23 /09 /septembre /2019 01:01

Suite de la biographie d’Henri Diot.

La campagne électorale municipale de mai 1908 voit s’affronter avec les radicaux-socialistes une liste socialiste SFIO et une liste du comité socialiste évolutionniste, appellation locale d’un groupement d’anciens socialistes (Eugène Hainsselin), de radicaux dissidents (Leteuil) et de conservateurs (Provin). Il y a six élus radicaux dès le premier tour, dont Diot. La majorité radicale remporte 15 sièges supplémentaires au second tour, en laissant un aux opposants (Provin) et un autre à un indépendant (Dr Gripon) ; le premier adjoint sortant, Jullien, radical-socialiste, est battu, Eugène Voisin est réélu.

En plein inondation de la Marne, le 22 février 1910, Diot est secrétaire d’une réunion de préparation aux élections législatives qui réunit 200 à 250 personnes dans le quartier de Polangis, au côté de Gallas, président du comité radical-socialiste. Il fait partie d’une délégation des élus de la banlieue Est de Paris qui vont, en décembre 1910, remercier les sénateurs de la Seine pour l’aide apportée lors des inondations.

La perspective du départ d’Eugène Voisin, maire depuis 1888 et malade, va accélérer les tensions au sein du conseil municipal. Si le comité radical-socialiste est encore uni pour un compte-rendu de mandat en février 1911, la majorité éclate en mars avec un affrontement entre Louis Rey, conseiller municipal et idéologue du mouvement, et Henri Vel-Durand, qui vise la succession du maire à propos d’incidents dans l’école de Polangis. Vel-Durand et les éléments les plus conservateurs du conseil, Mermet, Watrinet, Arnaud et Poitevin font dissidence. Diot se voit remettre en juin 1911 une médaille d’honneur pour 30 ans de mandat.

Cependant, lui aussi va s’opposer à Rey, refusant sa proposition de réaliser un médaillon en bronze de Voisin, à placer dans la salle des délibérations du conseil municipal. Les dissidents attaquaient cette idée, critiquant le fait qu’on gaspille l’argent public et Diot signe leur appel. Il assure : « on ne doit pas statufier les vivants » et critique le fait que Voisin, en tant qu’entrepreneur de fêtes publiques, aurait eu un intérêt à rester maire.

Diot n’est pas réélu lors du scrutin de mai 1912 qui voit la victoire d’une coalition des radicaux dissidents, de libéraux et conservateurs ainsi que des socialistes SFIO face à la majorité sortante radicale-socialiste.

Henri Victor Diot meurt le 1er juillet 1920 à Joinville. Il était âgé de 75 ans. En janvier 1905, il avait été décoré des Palmes académiques en tant qu’officier d’académie.

Son épouse fut active dans des œuvres humanitaires dans la commune. Un de ses fils, Marcel Diot, comptable, fut, en 1908, secrétaire trésorier du comité radical-socialiste de Joinville. Le deuxième, Charles Diot, reprit l’activité de distillation de son père, développant un établissement en Haute-Marne avec un associé de ce dernier, Schérer.

Fin.

Rue de Paris, Joinville

 

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