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8 juillet 2018 7 08 /07 /juillet /2018 01:01

Émile Victor Simonard naît le 12 novembre 1875 à Paris (7e arr.) Il est le fils de Marie Céline Tisserandet et d’Émile Anatole Simonard, employé.

Employé lui aussi, il est en 1894, membre actif du Syndicat des employés du commerce, un des plus anciens mouvements professionnels français, fondé en 1887 et qui fut à l’origine de la constitution de la Cftc (Confédération française des travailleurs chrétiens) avant de participer à sa transformation en Cfdt (Confédération française démocratique du travail).

Devenu prêtre, Émile Simonard est nommé aumônier de l'institution de Saint-Nicolas, à Issy (Seine, act. Hauts-de-Seine) en juillet 1901. Un an plus tard, il est affecté, comme vicaire, à Saint-Jean-Baptiste de Belleville à Paris (19e arr.). Dans cette paroisse, il participe régulièrement aux rencontres de la section de Belleville de son ancien syndicat. Il les exhorte par exemple en 1904 à former un cercle d'études consacré aux questions économiques et professionnelles. Il célèbre la messe pour la fête de la Saint-Michel, patron du syndicat, le 25 septembre à l’église Saint-Eustache, dans le quartier des Halles. L’abbé Simonard est proche de Jules Zirnheld (1876-1940), dirigeant du syndicat et futur président de la Cftc.

Un syndicaliste, Louis Bosler, décrit ainsi l’abbé Simonard en octobre 1904 : il « nous a parlé véritablement en ancien, en militant, en prêtre convaincu des nécessités de son temps, partageant ses grandes aspirations en ce qu'elles ont de légitime et de conforme à la justice : Ayons dans l'idée syndicale une foi qui déborde, et attachons-nous à la culture professionnelle et au développement de la valeur humaine. »

Lors d’une réunion des prêtres s'occupant d'œuvres en février 1905, l'abbé Laudat, vicaire à Ivry, défend les inconvénients des associations professionnelles, tandis que l'abbé Simonard parle au contraire de leurs avantages.

Le 2e Congrès national des anciens élèves des frères et des écoles et institutions libres catholiques, tenu à Paris en octobre 1905, voit Simonard jouer un rôle conséquent, le compte-rendu mentionnant plus d’une dizaine de ses interventions, sur les programmes, la défense des syndicats professionnels catholiques, le système de retraite, les mutuelles, le recrutement des enseignants, l’édition du bulletin et même le choix de la ville où se tiendra le prochain Congrès.

Le congrès des sections du Syndicat du commerce, en avril 1906, est l’occasion pour l'abbé Simonard de formuler des conseils : « Le syndicat doit être pour vous un procédé et non un moyen Déployez, chers amis, pour faire aboutir vos légitimes revendications toute l'intelligence et toute la décision dont vous êtes capables ; que les sections soient comme les membres du corps syndical. Combien de services ne peuvent-elles pas rendre! Soyez des apôtres ; profitez des leçons de l'expérience, afin de toujours aller de l'avant avec audace et prudence ; soyez avant tout des hommes d'action, sachant mettre à profit le présent. L'heure n'est plus aux amusements frivoles ; ménagez votre temps, c'est l'étoffe dont la vie est faite, sachez l'employer efficacement et soyez certains que Dieu récompensera toujours vos laborieux efforts ». Il les encourage à « ne pas se désintéresser du grand courant social. »

L’inauguration du nouveau siège social syndical, 14bis, boulevard Poissonnière à Paris (9e arr.) est bénie en juin 1907 par l'abbé Simonard.

Devant le Congrès de la protection de la jeune fille, qui se tient à Dijon en juin 1910, Émile Simonard corrobore la description du baron de Montenach, député de Fribourg (Suisse), sur les « logis antisociaux, insalubres, immoraux qui, avec leurs escaliers de service et la promiscuité de leur sixième étage, sont un danger permanent pour tous, et pour les jeunes bonnes en particulier. »

Après son départ en 1911, pour devenir vicaire de Saint-Ambroise à Paris (11e arr.), il poursuit son œuvre d’aumônier syndical, contribuant à la relance de la section syndicale Saint-Ambroise ou faisant une allocution pour les futurs soldats. En 1912, il les exhorte ainsi : « Vous devez avoir, mes chers amis, la foi patriotique, parce que vous êtes soldats, et la foi syndicaliste. »

A suivre

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17 juin 2018 7 17 /06 /juin /2018 01:01

Antonine de La Chassaigne de Sereys naît le 10 août 1835 à Issoire (Puy-de-Dôme). Elle est la fille d’Anne Marie Pralong et de son époux, Isidore de La Chassaigne de Sereys, propriétaire. La famille de La Chassaigne de Sereys est d’ancienne noblesse auvergnate, remontant au 13e siècle et disposant d’un titre comtal.

Antonine épouse en mai 1855, dans la même ville, un membre de l’aristocratie bourbonnaise, Christophe Ernest Potrolot de Grillon. Sa sœur, Agathe Elisabeth, s’était mariée deux ans plus tôt, toujours à Issoire, à un cousin de son époux, Gilbert Jules Potrolot de Grillon. Cependant, le mariage ne va pas durer, suite à la disparition précoce de Christophe de Grillon. Deux jumelles naissent, en 1856 de cette union à Cournon (act. Cournon-d’Auvergne), où Christophe de Grillon est chef de la gare de Sarliève, mais une seule survit.

Malgré son contexte familial, mais peut-être du fait de la disparition de son mari, Antonine de Grillon devient fonctionnaire des Postes en 1863. Elle prend la direction du bureau de poste de Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) – qui existe déjà en 1865 – fonction qu’elle occupe au moins à partir de 1868 et où elle restera jusqu’à sa retraite en 1896 avec le titre de receveuse. À la fin du Second empire, les lettres sont distribuées lors de quatre tournées, une le matin, deux l’après-midi et encore une en soirée.

La receveuse vit en 1870 le siège de Paris, la bataille de Champigny, la destruction du pont reliant les deux rives de la commune et l’évacuation des habitants et administrations, transférées à Paris, puis en 1871, les combats de la Commune de Paris ainsi que l’occupation de Joinville par les armées allemandes. À la fin de la même année, elle épouse à Joinville le lieutenant-colonel Marc Félix Broutta, amputé d’un bras depuis sa blessure l’année précédente, et présenté comme un des héros de la bataille de Reichshoffen. Il venait de s’installer, quai Beaubourg (act. quai du Barrage), à très peu de distance du bureau de poste.

L’après-guerre voit le bureau de poste élargir ses services. En décembre 1872, un bureau télégraphique y est ouvert. Le bureau de Joinville est classé « à service limité », c’est-à-dire qu’il fonctionne de 7h (ou 8h en hiver) jusqu’à 18h. Il passe en 1893 « à service complet », avec une ouverture jusqu’à 21h.

L’activité la plus marquante de la nouvelle Mme Broutta sera l’installation dans la ville du téléphone en novembre 1893. Encore peu répandu, avec de l’ordre de 10 000 abonnés alors, le téléphone vient d’être nationalisé en 1889 et rattaché aux Postes et Télégraphes. La presse relève qu’il y a de nombreuses pétitions réclamant le raccordement au réseau parisien. En juillet 1892, la municipalité radicale de Joinville lance cet appel dans l’hebdomadaire Voix des communes « On cherche des gens qui, s’y intéressant, consentiraient à avancer gracieusement à la commune les 3 000 francs nécessaires à son installation. »

Un an plus tard, le même journal peut annoncer que « Le téléphone va fonctionner prochainement. Les amateurs désireux de le posséder chez eux sont officiellement priés de le faire savoir, afin qu’on puisse l’installer chez eux en même temps que la cabine publique. »

En novembre 1893, c’est l'inauguration de la ligne téléphonique reliant Joinville à Paris, en passant par le champ de courses de Vincennes. Plusieurs journaux font état de cette cérémonie, citant la présence du maire, Eugène Voisin, de ses deux adjoints, Jullien et Couppé, de plusieurs conseillers municipaux, notamment Blaize, Demeestère et Chapuis, ainsi que de Soulière, commissaire de police. Mme Broutta, directrice des postes est au côté de son mari, lieutenant-colonel de cuirassiers en retraite.

Mais c’est ce dernier qui réagit dans le quotidien XIXe siècle, précisant que « l'ouverture du téléphone au bureau de Joinville n'a été faite en présence de personne, cela ne regardant ni la municipalité, ni la police ; l'administration des postes, chatouilleuse avec raison, trouverait mauvais cette réclame qui pourrait nous être attribuée ».

Le couple quitte Joinville mi-septembre 1896, quand Antonine Broutta prend sa retraite. Ils vont s’installer à Saumur, Maine-et-Loire, rue du Roi-René, à proximité de la fille d’Antonine. Cette dernière, Marie Elizabeth vit au Coudray-Macouard ; elle est mariée avec Alphonse Desfaudais, ancien saint-cyrien et général de brigade.

Antonine Broutta meurt le 27 mai 1913 à Saumur. Elle était âgée de 77 ans. La messe d’enterrement a lieu au Coudray.

 

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14 mai 2018 1 14 /05 /mai /2018 01:01

Paul Eugène Henry Jodelay naît le 5 avril 1884 à Malakoff (Seine, act. Hauts-de-Seine). Il est  fils d’Alix Jeanne Charlot, couturière, et de son époux Eugène Jean Baptiste Paul Jodelay, piqueur des ponts et chaussées.

Embauché en décembre 1899 par la préfecture de la Seine, à l’âge de 15 ans, Paul Jodelay y travaille comme commis dessinateur au service des chemins de fer métropolitains. Il est en 1920 au Service de la voie publique, du nettoiement, de l'éclairage et des plantations puis en 1921 au service d'Architecture. Il réussit le concours de conducteur des travaux de Paris en 1927, affecté au bureau de la comptabilité de la direction des services d'Architecture et des Promenades.

Ayant effectué un service militaire en 1903-1904, Paul Jodelay est lieutenant de réserve en 1934. Son frère, Jean Isidore, a été tué pendant la première guerre mondiale.

Installé avec ses parents dans le Bois de Vincennes à la Ferme de la Faisanderie de Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) en 1902, Jodelay dispose d’un logement personnel dans la commune, rue de Paris, en 1909. Il se marie en avril de cette année à Paris (19e arr.) avec Rachel Amélie Massé, puis est veuf dès novembre 1911. Il se remarie avec Lucie Isabelle Guillaume.

Le club cycliste Joinville Sportif confie en avril 1924 le poste de secrétaire général à Jodelay, en remplacement de René Henri Graillat. Ses deux frères, Eugène et Henri, seront eux-aussi administrateurs du club. Il est vice-président en 1929 et réélu à ce poste en octobre. Il en est le président en 1933.

C’est sans doute son père Eugène Jodelay (mais ce peut également être Paul) qui est candidat lors des élections municipales de novembre 1919 sur la liste libérale du Bloc indépendant conduite par Jules Beauvais, conseiller municipal. La liste n’a pas d’élu et se retire au second tour, qui voit la victoire d’Henri Vel-Durand, élu maire.

Lors des élections municipales partielles d’octobre 1934, Paul Jodelay est candidat sur la liste des républicains indépendants, proche de la majorité municipale de cartel des gauches, et menée par Antoine Liou. Elle s’oppose à une liste de concentration républicaine, plus marquée à droite, et à deux listes communiste et socialiste. Jodelay recueille 602 voix sur 2 297 suffrages exprimés (26,2%) pour 2 360 votants et 3 225 inscrits. La liste n’a pas d’élu et se retire au second tour devant celle de concentration républicaine.

L’année suivante, avec les élections municipales générales de mai 1935, Jodelay rejoint la liste de l’Union des républicains, dont Frédéric Bautsch est le promoteur. Face à la municipalité sortante de centre-gauche, dirigée par Georges Briolay, et aux listes communiste et socialiste, l’Union des républicains, nettement marquée à droite, est en tête au premier tour. Jodelay obtient 937 voix sur 2 856 suffrages exprimés (32,8%) pour 2 923 votants et 3 433 inscrits. Elle emporte au second tour, marqué par l’union des candidatures de gauche, 25 des 27 sièges à pourvoir, les communistes en ayant deux. Jodelay est élu après avoir enregistré 1 171 voix sur 2 899 suffrages exprimés (40,4%) pour 2 924 votants. Emile Lesestre est élu maire.

Paul Eugène Jodelay décède le 6 décembre 1936 à Joinville. Il était âgé de 52 ans et veuf de sa deuxième épouse depuis mars 1934. Il vivait dans le quartier de Palissy, avenue Galliéni. Son fils Roger Eugène Paul (né en 1913), orphelin, obtient un secours du conseil municipal de Paris 1937. Sergent pendant la deuxième guerre mondiale, il est fait prisonnier et détenu au camp de Charleville dans les Ardennes françaises. C’est probablement lui qui, ingénieur chimiste, rejoint en 1958 l’Association des anciens de la météorologie militaire. Est-ce lui le Roger Jodelay, décorateur de cinéma sur plusieurs films (La Communication, de Domingue Rollin ou Topaze, de Marcel Pagnol) et productions télévisuelles (Vieille France d’André Michel  ou Les Enquêtes du commissaire Maigret) ?

Paul Jodelay était titulaire de plusieurs décorations : médaille d’honneur communale en décembre 1927, chevalier du Nichan el-Anouar au titre de l’exposition coloniale en mai 1933, médaille d'argent de l’éducation physique en septembre 1934.

Le bureau de Joinville Sportif en 1933

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12 mai 2018 6 12 /05 /mai /2018 01:01

Eugène Jean Baptiste Jodelay naît le 16 février 1853 à Paris (10e arr.). Il est le fils d’Appoline Mottu, couturière, et de son époux, Félix Alexandre Jodelay, jardinier, originaire de l’Indre.

Devenu piqueur des ponts et chaussées pour la mairie de Paris (agent technique, surveillant de travaux), Jodelay épouse en mai 1876 à Paris (1er arr.) Marguerite Orlhac, lingère ; elle décède en janvier 1880, après avoir donné naissance à une fille. Jodelay se remarie, en avril 1881 à Paris (7e arr.) avec une cousine germaine, Alix Jeanne Charlot, couturière. Elle met au monde 12 enfants entre février 1882 et avril 1896, dont trois fois des jumeaux.

Travaillant d’abord au service de la Voie publique il passe à celui des Promenades et plantations en 1886, devient agent comptable du dépôt de matériaux de la rue des Bernardins en 1890, à la direction des services d'Architecture en 1901 et prend sa retraite en 1903 en qualité d’adjoint technique principal des Promenades et plantations.

Si son salaire est celui d’un contremaître de la fonction publique, Jodelay semble avoir des difficultés à loger sa grande famille. Il réclame et obtient plusieurs secours entre 1899 et 1901. Les Jodelay déménagent fréquemment, puisqu’on leur connaît douze adresses entre 1876 et 1902, dans les arrondissements du sud de Paris, à Malakoff (Seine, act. Hauts-de-Seine), à Saint-Mandé (Seine, act. Val-de-Marne) puis à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) où ils se fixent dans la Ferme de la Faisanderie, au sein du Bois de Vincennes. Eugène Jodelay y élève ses enfants après le décès de sa femme en 1909 ; son frère, Jules Alexandre, également ancien piqueur des ponts et chaussées pour la mairie de Paris, réside avec lui.

Parallèlement à son activité d’employé, Jodelay est également un inventeur. Il est félicité et récompensé par le conseil municipal de Paris en mai 1894 pour avoir mis au point un nouveau collier de joints de tuyaux d'arrosage à la lance, invention dont il laisse le bénéfice à la Ville, ne voulant en tirer aucun profit personnel. C’est le fournisseur de la commune, Dalifol et Cie, qui prend, en son propre nom, un brevet d’invention. Il fonde en 1895 la société Laurens, Jodelay et Tournel, qui exploite un système d'arrosage antiseptique (brevet d’avril 1894) et un procédé de mélange automatique de liquides avec de l'eau sous pression (brevet de juillet 1894). Les brevets sont protégés dans de nombreux pays (États-Unis, Royaume-Uni, Italie, Allemagne, Espagne). Ils font l’objet de commentaires favorables lors du premier congrès d’assainissement et de salubrité, tenu à Paris en 1897.

Pendant la première guerre mondiale, Jodelay devient vice-président du Comité d’action agricole, mis en place à l’initiative de Chavignot, ingénieur et propriétaire du domaine de Polangis à Joinville. Formé en avril 1917, le comité attribue des parcelles de 300 à 400 m² aux habitants de la commune souhaitant mettre en place des jardins potagers. Toutes les demandes ont pu être satisfaites et environ 200 jardins sont établis dont 198 sur les terres de Chavignot. Ils couvrent 6,16 ha, plus 5,58 ha attribués aux soldats soit au total près de 12 hectares. En juillet la même année, le ministre de l’agriculture, Fernand David, vient visiter les jardins et leur fait attribuer du fumier de l’armée.

Eugène Jodelay participe à la distribution des lots et prodigue des conseils notamment dans l’hebdomadaire la Gazette de l’Est, où il tient une rubrique régulière. Il était, depuis juillet 1911, chevalier du mérite agricole.

C’est sans doute Eugène Jodelay (mais ce peut également être son fils Paul) qui est candidat lors des élections municipales de novembre 1919 sur la liste libérale du Bloc indépendant conduite par Jules Beauvais, conseiller municipal. La liste s’oppose à celle d’Henri Vel-Durand, radical dissident, qui rassemble des radicaux-socialistes et des socialistes indépendants, et à celle de parti socialiste SFIO. Au premier tour, Jodelay a 431 voix sur 1 694 suffrages exprimés (25,4%) pour 1 715 votants et 2 491 inscrits. La liste n’a pas d’élu et se retire au second tour, qui voit la victoire d’Henri Vel-Durand, élu maire.

Eugène Jodelay meurt le 13 février 1927 à Joinville. Il était âgé de 73 ans. Parmi ses 13 enfants les 4 garçons auront un rôle public.

L’aîné de ses fils, Paul (1884-1936), préside le club Joinville Sportif, se présente à plusieurs reprises lors d’élections municipales et est élu en 1935. Son deuxième garçon, Jean Isidore (1891-1914), comptable, meurt au début de la première guerre mondiale le 10 décembre 1914 à Zillebeke, en Flandre-Occidentale (Belgique).

Ses deux derniers fils, les jumeaux Henri Marcel (1896-1969) et Eugène André (1896-1968) seront tous deux également administrateurs de Joinville Sportif. Le premier est, comme son père, un inventeur, faisant breveter en avril 1930 un moteur à explosion à propulsion circulaire. Le second est fonctionnaire au ministère des affaires sociales, au secrétariat général de la main-d’œuvre.

La Ferme de la Faisanderie en 1912

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18 avril 2018 3 18 /04 /avril /2018 01:01

Régis Jean Joseph Clavel naît le 27 février 1869 à Langogne, Lozère. Il est le fils de Marie Paquet, ménagère, épouse de Joseph Clavel, voiturier. Il est embauché comme stagiaire des Postes dans cette commune puis affecté en 1887 à Auxerre, Yonne.

Employé des postes en résidence à Tizi-Ouzou (Kabylie, Algérie), il s’engage dans l’armée à Alger en mars 1890 pour trois ans. Servant dans le 86e régiment d’infanterie, il termine son service avec le grade de sergent-major.

Rentré en métropole, il réside à Paris (13e arr.), rue du Champ-de-l’Alouette et se marie à Auxerre en juillet 1894 avec Lucie Louise Boivin. Devenu receveur des postes en 1900, il dirige le bureau de Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), quai du Barrage, où il vit avec sa femme et ses trois enfants.

En 1911, puis en 1913, Clavel est élu représentant du personnel auprès du Conseil central de discipline des Postes pour le département de la Seine. À Joinville, Clavel participe à la caisse des écoles et est secrétaire, au moins entre 1909 et son décès, de la section de Joinville de la Ligue des droits de l’Homme.  

Il s’est également engagé en politique chez les radicaux-socialistes qui le désignent en 1908 comme électeur sénatorial. Vice-président du comité radical-socialiste communal, dont Henri Goujon est le président, il va pendant un an en présider les réunions, en l’absence du président, empêché. Il prend parti pour la majorité sortante (Georges Briolay, Louis Rey), contre les dissidents (Henri Vel-Durand, Ernest Mermet) dans le conflit qui agite les radicaux joinvillais lors des élections municipales partielles de 1911 puis du scrutin général de 1912, qui voient la défaite des membres fidèles au comité et au maire Eugène Voisin.

Décoré des palmes académiques en juillet 1913, Régis Clavel meurt le 6 octobre 1914 à Joinville. Il était âgé de 45 ans. Son enterrement civil à Joinville et l’occasion de différents hommages au nom des employés des postes, des radicaux-socialistes, de la Ligue des droits de l’Homme et de la franc-maçonnerie.

L'ancien bureau de poste de Joinville

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16 avril 2018 1 16 /04 /avril /2018 01:01

Manuel Émile Gathier naît le 15 octobre 1885 à Paris (17e arr.). Il est le fils de Joséphine Gathier, domestique. Il est reconnu lors du mariage de sa mère avec Félix Redoux en mars 1889 à Paris (9e arr.) et porte ensuite le nom de Redoux.

Employé de la compagnie d’assurances l’Abeille, Manuel Redoux épouse en octobre 1909 à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) Louisa Thérèse Gathier, polisseuse en bijoux. Ils s’installent dans cette ville et résident rue Chapsal.

Mobilisé pendant la première guerre mondiale, Redoux était porté disparu en février 1915.

En janvier 1926, Redoux réorganise l’Association sportive de Palissy (lutte, haltérophilie) et en devient le président.

Parallèlement à son métier, Redoux participe également à la société mutualiste Assurance fraternelle de Joinville-Nogent, présidée par Lucien Epin. Il est trésorier adjoint en 1934 puis vice-président en 1936 et 1937. À cette date, elle compte 300 membres et est affiliée à l’Union mutuelle nationale pour l’assurance.

Alors sous-chef de service à la compagnie d'assurances l’Abeille, Redoux est décoré de la médaille d'argent du commerce et de l’industrie en juillet 1933. Il reçoit mention honorable pour son action mutualiste en août 1936.

Manuel Redoux meurt le 11 mai 1943 à Joinville. Il était âgé de 57 ans et résidait avenue du Parc, dans le quartier de Polangis.

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21 mars 2018 3 21 /03 /mars /2018 00:01

Émile Auguste Cornu naît le 10 juillet 1889 à Paris (11e arr.). Il est le fils de Louise Augustine Labiche, institutrice, et de son époux, le sculpteur Charles Émile Cornu.

Résidant avec sa famille pendant la première guerre mondiale à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), Émile Cornu est mobilisé, avec le grade de caporal, au sein du 4e régiment d’infanterie, où il est cité à l’ordre du régiment en septembre 1916.

Cornu va travailler dans la lunetterie comme son arrière-grand-père paternel, Louis Charlemagne Lecourbe, et son grand-père maternel, Auguste Léonard Alphonse Labiche. À l’instar de ce dernier, il rejoint la Société des lunetiers où il sera chef vendeur en 1938. La Société des lunetiers (SL), est l’ancêtre du groupe Essilor, fondée en tant que coopérative en 1849 avant d’évoluer progressivement vers une structure de société plus classique.

Plusieurs personnalités locales de Joinville-le-Pont ont été associés à la Société des lunetiers, notamment Francois Blaize, une des coopérateurs-fondateurs et conseiller municipal ; Eugène Videpied et Pierre Jules Tireau, militants radicaux-socialistes ; Maurice Poitevin, tué lors de la première guerre mondiale ; Eugène Duhamel, candidat libéral. Plus tard, Bernard Maitenaz, également joinvillais, sera aussi un des piliers d’Essilor, qui héritera une unité industrielle dans la commune de son autre ancêtre, SILOR.

Émile Cornu épouse, en première noces, Marthe Blanche Courtellemont en février 1919 à Mantes (Seine-et-Oise, act. Yvelines). Il se remarie deux ans plus tard en juillet 1921 à Bois-Colombes (Seine, act. Hauts-de-Seine) avec Hélène Marie Popelin.

En juin 1930 Émile Cornu participe à une souscription en faveur des victimes des inondations du Midi.

Les sources existantes ne permettent pas de savoir si c’est lui – qui a 39 ans – ou son père, alors âgé de 69 ans, qui est candidat sur la liste de concentration républicaine, de tendance conservatrice, conduite par le maire sortant, Stephen Durande puis militant actif au sein du groupements de droite de la commune. On se référera à la notice concernant Charles Émile Cornu.

Détenteur de plusieurs décorations, Émile Cornu avait obtenu la croix de guerre en 1916 et une médaille d'argent du travail en 1938. Peut-être est-ce lui qui qui a été récipiendaire du mérite social en mars 1938 pour services rendus à la mutualité à Paris. Il résidait depuis 1930 rue de Créteil, dans le quartier du centre de Joinville.

Émile Cornu meurt le 7 mai 1964 à Créteil (Seine, act. Val-de-Marne). Il était âgé de 74 ans.

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15 mars 2018 4 15 /03 /mars /2018 00:01

Antoine Alexandre Liou naît le 18 mai 1876 à Bourg-la-Reine (Seine, act. Hauts-de-Seine). Il est le fils d’Antoinette Marie Carron et de son époux Théodore Antoine Liou, employé d’octroi.

Il va exercer le même métier que son père, vivant avec lui à Bourg-la-Reine au début du 20e siècle. C’est dans cette même commune qu’il épouse en avril 1902 Henriette Jeanne Cuillerdier. Il se remarie, toujours à Bourg, en septembre 1909 trois mois après le décès de sa première épouse, avec Émilie Chapillon, blanchisseuse. Il avait reconnu deux semaines plus tôt pour son enfant une fille née de cette dernière en avril 1908.

Après la première guerre mondiale, Antoine Liou vit à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), dans le quartier de Polangis. Il est candidat lors des élections municipales de novembre 1919 sur la liste d’Henri Vel-Durand, qui rassemble des radicaux dissidents, des radicaux-socialistes et des socialistes indépendants. Elle s’oppose à une liste socialiste SFIO et à une liste libérale et emporte les 23 sièges à pourvoir au second tour. Liou recueille 750 voix sur 1694 suffrages exprimés (44%) pour 1715 votants parmi 2491 inscrits au premier tour. Après ballotage, il l’emporte avec 966 votes pour 1518 exprimés (64%) et 1537 votants.

Il joue un rôle politique significatif, étant électeur sénatorial et participant, en avril 1923, à la constitution d’un Comité d’union et d’action républicaines, rassemblant des républicains de gauche, radicaux et socialistes indépendants. Il figure dans la commission de préparation du programme de ce nouveau groupement avec le maire, Henri Vel-Durand, Félix Soulié, négociant, Georges Piot, champion d’aviron et employé de banque ainsi que François Decrombecque, ouvrier mécanicien et athlète. Le programme, présenté en mai de la même année, préconise la défense des lois scolaires laïques, la création de retraites ouvrières, des lois protectrices de l’enfance, la compression des dépenses publiques surtout militaires. Le comité s’affiche « adversaire du communisme », mais se dit favorable au syndicalisme « s’il abandonne ses idées révolutionnaires » et s’affiche « opposé à la réaction royaliste. »

Ce comité sera, entre les deux guerres, la principale formation politique locale, se positionnant de plus en plus à droite au fil des années.

Lors des élections municipales de mai 1925, Liou est candidat en 5e position sur la liste Union républicaine pour la défense des intérêts communaux, qui comprend la majorité sortante, sauf les radicaux-socialistes et les socialistes indépendants, qui ont formé une liste de cartel des gauches. La liste obtient 1080 voix en moyenne, soit 47,5% des suffrages exprimés ; tous les candidats sont élus au second tour et Henri Vel-Durand est reconduit au poste de maire. Liou se démarque de la majorité à plusieurs reprises. En 1925, il vote contre la hausse des redevances ; en 1926, il critique l’organisation du service de la voirie ; il s’oppose en 1927 à l’alignement des salaires du personnel municipal sur ceux du conseil général ; il marque ses réticences en 1928 lors de la création d’un poste de professeur de dessin pour les écoles.

Avec d’autres élus, comme Vel-Durand, son adjoint Provin, le conseiller municipal Gillot ou le conseiller général Naudin, Liou participe en juillet 1927 à une réunion de propagande des Jeunesses patriotes, mouvement fondé par Pierre Taittinger, qui « s’affirment républicaines, mais dénoncent la carence du gouvernement contre le communisme. »

Au cours du scrutin de mai 1929, Liou se présente comme radical-socialiste indépendant, en compagnie de Gillot et Gozlan. Il recueille 327 voix, soit 19% des 1715 suffrages exprimés pour 2969 inscrits. La liste du cartel des gauches de Georges Briolay arrive en tête avec 42,8%, devant la majorité sortante, conduite par Stephen Durande après le décès de Vel-Durand, qui se situe à 38,8% et les communistes de Roger Bénenson, à 18,4%. Liou n’est pas présent lors du second tour, qui voit la victoire de Briolay et de 21 de ses coéquipiers, la droite conservant 5 sièges.

En 1934, Liou est devenu le représentant à Joinville du mouvement d’Adolphe Chéron, député et ministre, la Fédération des comités républicains radicaux-socialistes et socialistes indépendants de la banlieue. Ancien radical-socialiste, Adolphe Chéron, réticent face à la logique d’alliance à gauche de la majorité du parti, avait pris son indépendance.

En octobre 1934, une élection municipale partielle est convoquée pour remplacer divers élus décédés ou démissionnaires, notamment une partie des socialiste SFIO qui avaient intégré la municipalité aux côtés des radicaux. Antoine Liou prend la tête des candidats républicains indépendants, qui ont le soutien officieux de la majorité municipale de Briolay, face à une liste de concentration républicaine, plus à droite, et à deux listes de gauche, socialiste et communiste.

La liste de Liou, avec 586 voix pour  2295 suffrages exprimés sur 2360 votants et 3225 inscrits (25,5%), Liou en ayant 571, devance les communistes (17,8%) et les socialistes (17,6%), mais elle est distancée par l’autre liste de Concentration républicaine, qui comprend également des radicaux-socialistes et des gens classés à droite (37,0%).

Ce scrutin provoque une crise au sein du groupement de des radicaux indépendants de Chéron. Ce dernier craignait la victoire de la gauche et critique l’attitude de Liou, plaidant pour l’union des républicains. Il l’exclut de la Fédération en janvier 1935.

En 1920, Antoine Liou est secrétaire de l’Union sportive de Joinville. À partir de 1923, il était le rédacteur correspondant accrédité à Joinville de l’hebdomadaire Gazette de l’Est, situé à ce moment au centre droit. Le préfet le nomme commissaire lors d’une enquête publique sur l’alignement de l’avenue du Bac, dans son quartier de Polangis, en mai 1938. À la fin de la même année, il contribue à un gala de bienfaisance au profit des colonies de vacances, du dispensaire antituberculeux et de l’Amicale de la préfecture de police.

Antoine Liou a obtenu plusieurs médailles. Il est décoré des Palmes académiques en tant qu’officier d’académie en 1911, reçoit le mérite agricole en tant que chevalier en 1912, pour l’organisation d'expositions d'horticulture puis est fait officier en 1927 comme horticulteur. Le Bey de Tunis le décore en 1925 du Nichan Iftikhar pour services rendus pendant la guerre à la main-d’œuvre coloniale et étrangère. Il s’était également vu attribuer une médaille d’honneur communale en 1925 puis une autre, de vermeil, en 1939.

Retraité de l’octroi de Paris depuis 1934, Liou vivait toujours en mai 1940 à Joinville-le-Pont, avenue de l’Île. Il avait alors 64 ans. Sa date de décès n’est pas connue.

 

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9 mars 2018 5 09 /03 /mars /2018 00:01

Charles Antoine Banos naît le 9 septembre 1876 à Mézos (Landes). Il est le fils de Marguerite Mélanie Salis, couturière, et de son mari Bertrand Hubert Banos, horloger.

Il s’engage dans l’armée en décembre 1894 ; peut-être avait-il auparavant fréquenté une école d’enfants de troupes, car lorsqu’il quitte l’armée en février 1911, il obtient une pension de retraite de 880 francs pour avoir effectué 21 ans et 9 mois de service. Il aurait ainsi été dans un établissement de préparation militaire en mai 1889, à 12 ans. Banos est adjudant au 103e régiment d'infanterie à la fin de sa période.

Il bénéficie d’un emploi réservé à la préfecture de la Seine en tant que commis expéditionnaire. Affecté en février 1911 au musée Galliéra, il est muté le mois suivant à la mairie du 1er arrondissement de Paris puis un mois plus tard à la Caisse municipale, affecté à la Direction des Finances. Il y devient commis principal et y reste jusqu’en 1929.

Résidant avec sa mère rue des Tournelles à Paris (4e arr.), Charles Banos épouse en octobre 1911 à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) Henriette Marie Pélissier, fille d’Henri Pélissier, chevalier de la Légion d’honneur, conseiller municipal de Joinville et président de la Chambre syndicale des constructeurs et loueurs de bateaux.

Les nouveaux époux s’installent également, avant 1913 sur l’île Fanac à Joinville, où réside la famille Pélissier.

Charles Banos participe à la reconstitution, en mai 1923, de la : société amicale de pêcheurs à la ligne Le Gardon, désormais basée sur l’île Fanac. Il en est le président jusqu’à son décès. Il va notamment être, en même temps que son beau-père Henri Pélissier, un actif défenseur des sociétés de pêche, en contestant la taxe sur les batelets, fixée à 120 francs par an en 1927 et déclarée illégale par le Conseil d’État en 1928.

Charles Antoine Banos meurt le 30 avril 1929 à Joinville, à l’âge de 52 ans, trois ans après le décès de son épouse. Banos avait été décoré en 1910 de la médaille militaire.

Son fils Henri Banos, alors âgé de 12 ans, sera élevé dans la famille Pélissier. Il devient champion de France d'aviron.

 

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27 février 2018 2 27 /02 /février /2018 00:01

René Rougier naît le 3 juin 1895 à Angoulême (Charente). Il est le fils de Blanche Partounaud, couturière, et de son mari Jean Rougier, tréfileur.

La famille s’installe, vers 1896, rue du Canal à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) où le père et le grand-père sont tréfileurs dans l’usine métallurgique du Bi-Métal.

La mort de son père survient en 1908 quand il a 13 ans. En 1911, sa mère travaille comme domestique chez Henri Vel-Durand, alors conseiller municipal et futur maire de la commune (radical dissident). En janvier de cette même année, René Rougier (qui a alors 15 ans) est condamné par la 8e chambre du tribunal de la Seine pour complicité de vol ; il est confié jusqu’à sa majorité à un patronage des jeunes adultes.

En 1914, René Rougier est ajusteur mécanicien à La Coquille (Dordogne), commune proche du lieu de naissance de sa mère. Il est incorporé dans le 108e régiment d’infanterie en décembre de cette année puis passera au 401e. En novembre 1917, il est cité à l’ordre du régiment comme « sapeur pionnier d’un dévouement à toute épreuve ». Blessé par balle à la jambe dans la Somme en avril 1918, il est évacué et ne reprend son poste qu’en mars 1919, avant d’être démobilisé en septembre. Il est décoré de la Croix de guerre.

Après-guerre, Rougier est employé à la préfecture de la Seine, affecté à la direction des travaux de Paris. Il épouse en décembre 1920 à Joinville, où il réside de nouveau depuis la fin de son service militaire, Marie Coldeboeuf.

Lors des élections municipales de mai 1929, René Rougier est candidat à Joinville sur la liste du Bloc Ouvrier-Paysan (communiste), conduite par Roger Bénenson, futur député de Seine-et-Marne. Il figure en 21e position, aux côtés de son frère aîné, Marcel. Au premier tour, René Rougier recueille 333 voix, soit 19,4% des 1 715 votants sur 2 491 inscrits. Au second tour, la liste communiste se maintient, mais elle n’a pas d’élu et obtient une moyenne de 278 voix soit 12,5% des 2 231 suffrages exprimés. Une liste de cartel des gauches, comprenant des radicaux-socialistes, des socialistes SFIO et des socialistes indépendants, remporte 22 sièges tandis que la liste de la majorité municipale sortante conserve les 5 autres sièges. Georges Briolay, radical, est élu maire.

Au cours du scrutin général suivant, en mai 1935, René Rougier est de nouveau candidat à Joinville sur la liste conduite par Robert Deloche, futur maire après-guerre de la ville. Il figure une fois encore en 21e position et obtient 669 voix sur 2 856 suffrages exprimés au 1er tour, soit 23,5%. Au second tour, la liste communiste fusionne avec la liste socialiste et gagne deux sièges (Deloche et Rouhaud) contre 25 à la liste de droite de Léon Lesestre, qui sera élu maire, tandis que les radicaux-socialistes sortants sont battus. Rougier ne figure pas sur la liste du second tour.

René Rougier meurt le 7 janvier 1953 à Créteil. Il résidait toujours à Joinville et était âgé de 57 ans.

 

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