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20 juillet 2016 3 20 /07 /juillet /2016 01:01

Pierre Émile Gosset naît le 13 mai 1822 à La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur (future Joinville-le-Pont, Seine, act. Val-de-Marne). Il est le cadet des trois fils de Louise Sophie Simon et de son époux Prince Malo Gosset.

Comme son père, il exerce la profession de charron. Il épouse à Paris (4e arr.) Louise Aimable Pons en septembre 1850 ; ils ne semblent pas avoir eu d’enfants. Avec sa mère et son frère Hippolyte, il contribue en 1856 par un don à la campagne de l'armée d'Orient lors de la guerre de Crimée.

En 1862, Émile Gosset exploite un café à Joinville. Il y organise en février une souscription pour les ouvriers de Lyon et de Saint-Étienne, versée au quotidien Le Siècle, à laquelle trente habitués du lieu participent.

Émile Gosset, suivant la tradition de son père, entre au conseil municipal de Joinville en août 1865. Un autre de ses frères, l’aîné Pierre Amédée, siège depuis 1850 à l’assemblée locale de la commune limitrophe Saint-Maurice. Émile Gosset ne remplira qu’un an de mandat.

Pierre Émile Gosset meurt le 21 octobre 1866 à Joinville. Il avait alors 44 ans.

Son frère Pierre Amédée, changeant de commune, lui succèdera au conseil municipal de Joinville, où sera ensuite élu son neveu Amédée Eugène Gosset. Son petit-neveu Amédée Achille Gosset tentera, sans succès, l’aventure électorale en 1908.

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18 juillet 2016 1 18 /07 /juillet /2016 01:01

Prince Amédée Gosset, qui est fréquemment désigné sous les prénoms de Pierre ou Pierre Amédée, naît le 27 juin 1813 à La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur (future Joinville-le-Pont, Seine, act. Val-de-Marne). Il est le fils aîné de Marie Louise Sophie Simon et de son mari, Prince Malo Gosset, charron.

Il exerce d’abord avec son père le métier de charron. Il se marie en octobre 1837 à Joinville avec Anne Eugénie Flogny, fille d’un garde du canal de Saint-Maur, qui traverse Joinville en tunnel et rejoint Saint-Maurice, constituant un raccourci pour la navigation sur la Marne en évitant la boucle de Saint-Maur.

Les époux s’installent à Saint-Maurice (Seine, act. Val-de-Marne) où ils auront trois enfants. Gosset y est marchand de vin.

Dans la tradition familiale, Prince Amédée Gosset aura une activité politique. Il intègre, pendant la seconde République, le conseil municipal de Saint-Maurice en avril 1850, M. Domergue étant maire. Il continue d’y siéger pendant la quasi-totalité du second empire, jusqu’à sa démission en 1869.

À cette date, il prend la succession de son frère cadet, Pierre Émile (décédé en 1866), au sein du conseil municipal de Joinville-le-Pont, où il s’est installé rue du Canal, un quartier limitrophe de Saint-Maurice. Son père y avait siégé sous la monarchie de Juillet. Le maire de Joinville est Auguste Courtin, conservateur. Il est alors entrepreneur de serrurerie.

Prince Amédée Gosset est réélu à Joinville en 1870, 1871 et 1874 ; pendant ce dernier mandat, Louis Ferdinand Rousseau, bonapartiste, prend la succession d’Auguste Courtin, démissionnaire en 1876. Gosset aurait également été réélu en 1878 selon le quotidien Le Siècle en opposition aux candidats du maire sortant. En 1881, il obtient un nouveau siège et se voit alors désigné comme adjoint au maire républicain Gabriel Pinson.

Désigné comme juré pour les assises de la Seine en novembre 1874, Gosset participe à plusieurs reprises aux souscriptions en faveur des victimes des inondations de 1875. Il est vice-président de la société de secours mutuels Saint-Louis, à Charenton (Seine, act. Val-de-Marne), ce qui lui vaut en 1878 une médaille de bronze de la mutualité.

Prince Amédée Gosset meurt en fonctions à son domicile, 13, rue du Canal à Joinville, le 24 décembre 1883, à l’âge de 70 ans. Il aura accompli 33 ans de mandat municipal (19 à Saint-Maurice et 14 à Joinville). Son épouse Eugénie Anne était décédée trois ans auparavant.

Comme avant lui son père Prince Malo puis son frère Émile, son fils Amédée Eugène sera aussi conseiller municipal de Joinville. Son petit-fils, Amédée Achille Gosset, tentera également, mais sans y parvenir, d’entrer dans l’assemblée locale en 1908.

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16 juillet 2016 6 16 /07 /juillet /2016 01:01
Prince Malo Gosset, créateur d’une dynastie politique joinvillaise

Prince Malo Gosset naît le 5 mai 1773 à Parcy (act. Parcy-et-Tigny, Aisne). Il est le fils de Marie Magdeleine Lefèvre et de son époux, Jacques Gosset, laboureur.

Il s’installe vers 1804 à La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur (future Joinville-le-Pont, Seine, act. Val-de-Marne) et exercer la profession de charron ; en 1822, il héberge deux de ses ouvriers à son domicile. Il épouse en mai 1808 à Chennevières (Seine-et-Oise, act. Val-de-Marne) Marie Louise Sophie Simon (1787-1877). Ils auront deux enfants.

Gosset dispose de ressources non négligeables, puisqu’il figure sur la liste des électeurs censitaires de la commune sous la Restauration ; un dixième des habitants de la commune y sont inscrits.

En 1818, 1827 et 1830, la candidature de Gosset est proposée par un fonctionnaire puis par le maire Claude Pierre Jacmart en remplacement de conseillers municipaux démissionnaires, mais au deuxième rang derrière d’autres postulants ; il n’est pas nommé. En novembre 1834, Prince Malo Gosset est élu conseiller municipal d’une commune rebaptisée Joinville-le-Pont en 1831 et dont le maire est alors Laurent Nicolas Pinson, lors du renouvellement normal de la moitié de l’assemblée.

Il ne se représente pas en 1840 à l’issue de son mandat.

Prince Malo Gosset meurt le 11 mars 1849 à Joinville, âgé de 75 ans. Son épouse aura une action sociale dans la commune, où elle mourra en 1879 à l’âge de 90 ans.

Leurs deux fils, Prince Amédée (né en 1813) et Émile (né en 1822) seront élus municipaux à Joinville-le-Pont et le premier le sera aussi dans la commune voisine de Saint-Maurice. Ce sera également le cas de son petit-fils Amédée Eugène Gosset tandis que son arrièrepetit-fils Amédée Achille Gosset échouera dans sa tentative de se faire élire en 1908.

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12 juillet 2016 2 12 /07 /juillet /2016 01:01
Alxandre Salles, arch. fam.
Alxandre Salles, arch. fam.

Alexandre Achille Jean Joseph Salles naît le 15 janvier 1891 à Figeac (Lot) où résident sa mère Jeanny Souque et son père, chef de district de la compagnie des chemins de fer Paris-Orléans. La famille vient dans la région parisienne à Joinville-le-Pont, où elle est installée en 1901.

Le Ministère de l'instruction publique des beaux-arts et des cultes octroie à Alexandre Salles une bourse d'internat pour ses études à Chalons-sur-Mame. Il devient instituteur suppléant avant-guerre, dans la circonscription d’Ivry-Nogent (anc. Seine, Val-de-Marne).

Mobilisé avec le grade d’adjudant au 4e régiment de zouaves, il est blessé dès le 6 septembre 1914 à Noyers-Moisons-du-Val (Meuse) par une balle de shrapnell qui a traversé la cuisse droite. Du fait de sa blessure, il est reversé dans l’enseignement en tant qu’instituteur auxiliaire à Nogent-sur-Marne du 1er octobre 1914 au 30 juin 1917.

Reprenant son activité militaire, il est nommé sous-lieutenant dans le 3e bis régiment de zouaves. Il est de nouveau blessé quelques jours avant la fin du conflit le 27 octobre 1918 à la cote 155, signal de Grimpechat (Ardennes). Il est cité à l’ordre de l’armée en février 1919 : « Chargé avec sa compagnie d'occuper la rive nord d’un canal dont la possession avait une grande importance au point de vue de la progression ultérieure, a réussi à y prendre pied et peu à peu à y faire passer foute sa compagnie, malgré un violent bombardement, à s’y maintenir malgré plusieurs contre-attaques établissant ainsi une tête de pont. »

Officier de réserve affecté au 9° régiment de zouaves, il est directeur d’école après-guerre, vivant toujours à Joinville-le-Pont en 1919. En janvier 1925, il est décoré en tant que chevalier de la Légion d’honneur. Le décret mentionne : « sous-lieutenant; 11 ans de services, 5 campagnes. Titres exceptionnels: jeune officier ayant toujours fait preuve de grandes qualités militaires de décision, de calcul et de sang-froid. A été blessé et cité. »

Marié une première fois en juillet 1910 Champigny-sur-Marne (anc. Seine, Val-de-Marne) avec Georgette Madeleine Parent, il épouse en deuxièmes noces Éliane Villetorte au Pré-Saint-Gervais (anc. Seine, Seine-Saint-Denis) en octobre 1924. Il aura un enfant du premier mariage, et deux du second.

Son père Joseph Salles avait été responsable du parti radical-socialiste et son frère aîné Achille, mort pendant la première mondiale, était également militant du même parti à Joinville. Tous deux étaient des propagandistes laïques affirmés.

Achille Salles meurt le 27 août 1942 à Gradignan (Gironde), âgé de 51 ans.

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10 juillet 2016 7 10 /07 /juillet /2016 01:01
Achilles Salles, arch. fam.
Achilles Salles, arch. fam.

Paul Louis Achille Salles naît le 27 mai 1878 à Massiac (Cantal) où son père est chef de district de la compagnie des chemins de fer Paris-Orléans, et où il réside avec sa mère Jeanny Souque. La famille circule dans le Sud-Ouest (Figeac, Lot, et Toulouse, Haute-Garonne) puis vient en région parisienne, où elle est installée à Joinville-le-Pont en 1901. Achille Salles revient cependant se marier, en juillet 1902, à Lacroix-Falgarde (Haute-Garonne) avec Juliette Mathilde Destrem ; ils auront en 1904 une fille, Albertine Mélina Marguerite Salles.

Comptable de profession, Achille Salles est employé aux écritures au mont-de-piété de Paris, un établissement public spécialisé dans le prêt sur gages.

À l’instar de son père Joseph Salles (1850-1915), buraliste, Achille Salles va s’engager en politique. Le père est membre du comité exécutif du parti radical-socialiste ; le fils est militant dans la même formation à Joinville-le-Pont (anc. Seine, Val-de-Marne).

Il est assesseur d’une réunion de la Ligue des droits de l’Homme en novembre 1901 dans la commune où le député Baulard parle du « pouvoir occulte de l’église », le responsable de la Ligue Paul Aubriot dénonce le « despotisme clérical » tandis qu’un dirigeant de la Ligue d’action républicaine, Kosniusko, appelle à une « union fraternelle de tous les peuples. »

En avril 1902 Salles est un des délégués joinvillais au sein du Comité d’union et d’action républicaines, qui rassemble 16 organisations radicaux-socialistes de la deuxième circonscription de l’arrondissement de Sceaux (Seine). Le même mois, lorsque Jules Ferdinand Baulard, personnalité marquante du radicalisme dans le sud-est de la banlieue parisienne, fait ses adieux politiques, toujours à Joinville, c’est Achille Salles qui assure le secrétariat de la séance.

Alors que les structures radicales se limitaient jusqu’ici à une vie au moment des élections législatives, Salles participe en juin 1902 à la création du Comité républicain radical-socialiste de Joinville, fondé sur le programme du parti radical-socialiste nouvellement crée. Il s’associe pour cette initiative à Diot, Jullien, Leteuil, Roussel, au docteur Vallat ainsi que Vel-Durand et Villain.

Percevant peut-être déjà des signes contraires, Georges Briolay et Salles font voter en mai 1907 un ordre du jour par les membres du comité qui se disent « fiers de l'ardent et inébranlable champion du radicalisme qu'est le citoyen Maujan, les radicaux-socialistes de Joinville-le-Pont ont foi en l'avenir de leur grand parti. » Adolphe Maujan, successeur de Baulard, s’écartera assez vite du parti radical pour siéger dans des formations de centre-droit.

Le comité radical de Joinville se divise en 1911 autour de deux futures maires, Georges Briolay et Henri Vel-Durand ; plusieurs partisans de ce dernier démissionnent, dont cinq conseillers municipaux. Salles (Achille ou son père Joseph) prend nettement partie, avec la majorité du comité, en faveur de Briolay, qui sera cependant battu lors des élections municipales de 1912. En novembre de la même année, Salles et Briolay représentent Joinville auprès de la Fédération Radicale et Radicale Socialiste de la Seine.

Décoré des palmes académiques en tant qu’officier d’académie en mai 1910, Achille Salles quitte Joinville et s’installe avant-guerre rue des Pyrénées, dans le 20e arrondissement de Paris.

Mobilisé pendant le conflit dans le 246e régiment d'infanterie, il est cité à l’ordre du régiment en avril 1916 : « Volontaire pour relever le corps d'un sous-officier tué en avant des lignes. N'a pu accomplir sa mission, son camarade ayant été frappé mortellement d'une balle, mais avec sang-froid a pu ramener son camarade brancardier blessé dans nos lignes. »

Cependant, il se suicide par arme à feu le six novembre 1916 à Charmontois-l'Abbé (act. Les Charmontois, Marne) où son unité est cantonnée. De ce fait, il n’a pas droit à la mention « Mort pour la France » et son nom ne figure pas sur le monument aux morts de Joinville, bien qu’il y ait été inhumé en mai 1922, ni sur celui de Massiac dont il est originaire, ni semble-t-il sur ceux du 20e arrondissement de Paris (où son décès est transcrit). Cependant, Achille Salles est mentionné dans le Livre d'or du personnel de la préfecture de la Seine.

Son frère cadet, Alexandre Salles, sera quant à lui officier et chevalier de la Légion d’honneur.

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8 juillet 2016 5 08 /07 /juillet /2016 01:01
Joseph Salles, arch. fam.
Joseph Salles, arch. fam.

Paul Jean Joseph Salles naît le 30 avril 1850 à Carbonne (Haute-Garonne). Il est le fils Jean Joseph Salles, agent voyer, et de son épouse Catherine Dominiquette Locadie de Latour.

À tout juste dix-sept ans, il s’engage pour sept ans au 3°régiment de tirailleurs algériens, basé à Constantine (Algérie). Il sert pendant le conflit franco-prussien de 1870, est fait deux fois prisonniers et interné à Glogau (Basse-Silésie, anc. Prusse, act. Głogów, Pologne). Sur des carnets de notes rédigés en captivité et conservés dans les archives familiales, il s’adresse à ses camarades soldats avec amertume et patriotisme : « Votre courage a bravé la mitraille / Et vous couriez en vrais lions au combat / Mais dans vos rangs se cachait la canaille / On vous trahit, la France vous vengera ». Devenu sergent, il est rendu à la vie civile en mai 1874.

Salles est recruté par la compagnie des chemins de fer Paris-Orléans, où il travaille d’abord à Paris en 1875. En 1878, il est chef de district à Massiac (Cantal). Il séjourne ensuite à Figeac (Lot) et peut-être à Toulouse (Haute-Garonne). Lors d’une grève dure du personnel de la compagnie ferroviaire, sans doute en 1897, il affiche son soutien aux grévistes. La direction prend prétexte d'une négligence d'un de ses subordonnés pour le révoquer.

Joseph Salles était radical-socialiste et franc-maçon. Il avait fréquenté Louis Blanc, ancien révolutionnaire de 1848, dont son frère Bernard avait été le secrétaire. Père d’une famille de quatre enfants, il obtient, grâce à la solidarité franc-maçonne, la gérance d’un débit de tabac. Revenu en région parisienne, Salles est buraliste et receveur des contributions indirectes en 1901 à Joinville-le-Pont (anc. Seine, Val-de-Marne).

Il s’engage alors dans la vie politique, participant au troisième congrès annuel du Parti radical et radical-socialiste à Marseille (octobre 1903). Comme souvent pour les militants n’ayant pas de mandat électoral, il représente des mandats de province (Puy-de-Dôme) ; il sera ensuite en 1905 délégué de Constantine (Algérie) puis d’Eure-et-Loir en 1907 et enfin, la même année et jusqu’en 1909, du Loir-et-Cher.

Il est membre du comité exécutif du parti radical, une instance assez large comptant environ 500 membres ; il y joue un rôle actif, participant à plusieurs reprises au bureau d’assemblées. En 1904, il est membre de la commission Réformes administratives et électorales, avec notamment Albert Sarraut. Il est mandaté pour participer au congrès international de la libre-pensée, qui se tient au Trocadéro du 3 au 7 septembre 1905, aux côtés de Fernand Buisson ou Adolphe Maujan, député de la 2e circonscription de Sceaux (qui comprend Joinville). Il siège aussi dans la commission Règlement et Discipline et intervient à plusieurs reprises sur des questions d’ordre au comité. Toujours en 1905, il intègre la commission Réformes militaires, où se retrouve également le général André ; il va y siéger pendant au moins cinq ans ; il y défend, par exemple, en 1907 l'augmentation de l'artillerie. Salles dépose un ordre du jour relatif aux massacres de Russie en juillet 1906. Fin 1907, il rejoint la commission Propagande et organisation du parti.

Électeur sénatorial en 1904, Salles est secrétaire du comité radical-socialiste de Joinville-le-Pont en 1907 et participe aux travaux du comité central d'union et d'action républicaines, la fédération des vingt-quatre comités radicaux et radicaux-socialistes de la deuxième circonscription de l’arrondissement de Sceaux (Seine).

Joseph Salles ou son fils Achille fait partie des organisateurs de la fête républicaine organisée à Champigny (anc. Seine, Val-de-Marne) en août 1907 en l'honneur de Maujan, qui venait d’être nommé sous-secrétaire d'État à l'intérieur.

Le comité radical de Joinville se divise en 1911 autour de deux futures maires, Georges Briolay et Henri Vel-Durand ; plusieurs partisans de ce dernier démissionnent, dont cinq conseillers municipaux. Salles (Joseph ou son fils Achille) prend nettement partie, avec la majorité du comité, en faveur de Briolay, qui sera cependant battu lors des élections municipales de 1912.

Un dossier de proposition pour la Légion d'honneur est constitué pour Joseph Salles en 1909, mais il ne semble pas l’avoir obtenue.

Joseph Salles, avait épousé Jeanny Souque en septembre 1875 à Boulogne-sur-Gesse (Haute-Garonne) ; ils auront cinq enfants, dont l’un, Achille, sera également engagé en politique au parti radical-socialiste. Le plus jeune, Alexandre, sera officier et chevalier de la Légion d’honneur. Ils vivent à Joinville d’abord rue de Créteil (act. rue du Général Leclerc) puis rue de Paris.

À l’âge de 65 ans, Joseph Salles meut le 23 juin 1915 à Joinville-le-Pont.

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6 juillet 2016 3 06 /07 /juillet /2016 01:01
Albert Bocquentin, héritier d’une dynastie centenaire

Louis Albert Antonio Bocquentin naît le 23 avril 1842 à Paris (1er arr.). Il est le fils de Louis Claude Bocquentin et de Marie Charlotte Bouclet. Sa mère est la petite-fille de Laurent François Pinson (1755-1814), maire de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur (future Joinville-le-Pont) ; elle est également la nièce de Laurent Nicolas Pinson (1788-1867), également maire de la même commune, et de Charles Hippolyte Pinson (1793-1881), qui fut adjoint au maire et élu pendant plus d’un demi-siècle de ladite ville. Elle est enfin la cousine de Gabriel Pinson (1835-1888), lui aussi maire de Joinville.

Lorsqu’il se fait élire conseiller municipal de Joinville-le-Pont (anc. Seine, Val-de-Marne) en mars 1890 lors d’une élection municipale partielle, Albert Bocquentin prend donc la succession de son cousin, Gabriel Pinson, mort en fonctions moins de deux ans auparavant. Il continue une présence de la famille au sein de l’assemblée locale, initiée par son arrière-grand-père et ininterrompue depuis 1791.

Dès son élection, Bocquentin se montre actif, critiquant une subvention à une exposition horticole, transmettant des plaintes sur des questions de salubrité, réclamant une modification des séances du conseil (qui se tenaient habituellement en journée, horaire incommode pour des personnes travaillant à Paris comme lui. Il s’affiche anticlérical, réclamant une enquête sur une soi-disant école clandestine tenue par des sœurs. En août 1890, il devient vice-président de la société musicale L’Espérance, dont son beau-frère Jules Alger est le président. Cependant, le conseiller municipal radical-socialiste Henry Vaudémont lui reproche, dans l’hebdomadaire Voix des communes, de se contenter de prendre des billets mais de ne pas participer au bal qu’organise cette société en avril 1892, supposant qu’il ne veut « pas se mêler dans une société moins select que celle que ses goûts raffinés et sa situation de fortune lui fait aimer à fréquenter. »

Lors du scrutin général municipal de mai 1892, Bocquentin prend avec le docteur Jean Barborin la tête d’une liste d’opposition au maire sortant Eugène Voisin et aux radicaux-socialistes qui le soutiennent. Sa liste obtient en moyenne 141 voix, soit 22,1% des 639 suffrages exprimés. Elle n’aura qu’un seul élu sur 23, Honoré Moulinet. Bocquentin lui-même recueille 190 votes, soit 29,8%.

Albert Bocquentin épouse en 1872 à Paris (11e arr.) Annette Sticht. Il va se lier ensuite étroitement avec Jules Alger, qui se marie en 1880 avec la sœur de sa femme, Marie Sticht. Les époux Bocquentin, qui n’ont pas d’enfants, élèvent au moins en partie la fille aînée du couple Alger, prénommée également Annette. Albert Bocquentin est le témoin de tous les actes d’état-civil de la famille Alger entre 1880 et 1891.

Les affaires de Bocquentin se situent principalement dans le négoce de produits métalliques, mais aussi dans la production.

Il s’associe en 1883 aux frères Dépensier, qui exploitent une fabrique de serrurerie et quincaillerie pour meubles à Saint-Dizier (Haute-Marne) avec un magasin à Paris (11e arr.), rue Sedaine. La société va déposer de très nombreux brevets jusqu’à sa dissolution en juin 1891. Bocquentin va continuer à déposer des brevets d’invention, notamment en 1900 pour un système de machine dynamo électrique.

En 1894, il demande l'autorisation d'exploiter, à la limite de Saint-Maur, Joinville et Saint-Maurice, une usine pour l'élaboration des goudrons d'origines diverses pour la fabrication de la vaseline. Il s’agit d’un établissement classé du fait de sa dangerosité, soumis donc à enquête publique. Un rapport du docteur Bitterlin souligne les risques de contamination de l’eau, incendie et explosion, ce qui amène le conseil municipal de Joinville à voter une protestation à l’unanimité en juin de cette année. Bocquentin obtiendra cependant l’agrément pour son établissement après une nouvelle enquête à l’automne de cette même année. En 1897, il apport l’activité, exercée jusqu’ici en nom propre, à une société A. Bocquentin et Cie. C’est celle-ci qui fait faillite en février 1900 ; un concordat est homologué en juillet de la même année, le tribunal de la Seine décidant en décembre de la séparation de biens d’avec son épouse.

Albert Bocquentin quitte sans doute Joinville après 1903, année où il est âgé de 61 ans. La date et le lieu de son décès ne sont pas connus.

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4 juillet 2016 1 04 /07 /juillet /2016 01:01
Jules Alger, négociant conservateur

Jules Joseph Alger naît à Paris (8e arr.) le 3 juin 1853. Il est le fils d’Adam Alger et de son épouse Marguerite Wibrotte,

Vivant alors rue du Faubourg Saint-Antoine où il est employé de commerce, Alger épouse en janvier 1880 Marie Sticht. Il va se lier très étroitement avec Albert Bocquentin, négociant, qui avait épousé huit ans auparavant Annette Sticht, sœur de sa femme. Bocquentin sera le témoin pour l’état-civil de tous les évènements familiaux entre 1880 et 1891.

Après son mariage et la naissance de ses deux premiers enfants, il s’installe à Joinville-le-Pont (anc. Seine, Val-de-Marne) en 1882 ; les trois autres y naîtront. Alger devient, en août 1890, président de la société musicale L’Espérance, dont Bocquentin est le vice-président. Elle organise des bals et concert dans le quartier de Palissy.

Lors du scrutin municipal de mai 1892, Bocquentin s’associe au docteur Barborin pour constituer une liste conservatrice, d’opposition au maire sortant radical, Eugène Voisin. Elle obtient en moyenne 141 voix, soit 22,1% des 639 suffrages exprimés. Alger, qui a suivi son beau-frère, recueille 238 voix ; la liste aura un seul élu (Moulinet), la municipalité sortante remportant les 22 autres sièges.

Alger a créé une activité de négoce de papier en gros rue Basfroi à Paris (11e arr.). Il rencontrera des difficultés, puisqu’il est mis en liquidation judiciaire en juillet 1900 ; un concordat d’apurement des dettes est signé en septembre de la même année. En décembre, la séparation de biens d’avec sa femme est prononcée. Ils continuent cependant d’habiter ensemble avec leur quatre enfants survivants, dont une, l’aînée, habite également chez sa tante, épouse Bocquentin, qui n’a pas eu d’enfants.

Le fils aîné, Fernand Alger, est tué un mois après le début de la première guerre mondiale ; son nom figure sur le monument aux morts de Joinville, commune que ses parents avaient sans doute quittée après 1903.

La date et le lieu de décès de Jules Alger ne sont pas connus.

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2 juillet 2016 6 02 /07 /juillet /2016 01:01
Jean-Marie Molette, instituteur pratique

Jean-Marie Molette naît à Paris le 15 avril 1781. Il vit à Paris (1er arr.) où il épouse Julie Albertine Lavenue, avec laquelle il aura trois enfants. Il exerce la profession d’instituteur et s’installe à La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur (future Joinville-le-Pont) au milieu des années 1820.

Molette reprend la direction de l’École Longin puis la transfère de la rue de Laval, à Paris et l’installe rue de Paris à Joinville-le-Pont. L’école a pour professeur Louis Ferdinand Rousseau, futur maire de Joinville, qui épouse Désirée, fille de Molette après la mort de son premier mari, Adrien Théodore Quirot, également professeur.

L’institution, qui a pris le nom de Molette, se développe et compte 30 pensionnaires en 1841 contre 15 en 1836, son enseignement a un caractère pratique, qui la distingue des établissements principalement théoriques. Elle sera reprise par son gendre puis par son petit-fils, qui en feront l’école du Parangon, un établissement laïque, qui développera à la fin du siècle un enseignement colonial.

Figurant sur la liste des électeurs censitaires de la commune, Molette est proposé une première fois par Jacmart, maire, en remplacement d’élus décédés en 1830 mais n’est pas désigné. En mai 1837, il est élu au second tour de scrutin avec 20 voix sur 37 votants et 61 inscrits lors du renouvellement de la moitié des sièges. Laurent Nicolas Pinson est alors le maire de la commune, rebaptisée Joinville-le-Pont en 1831.

Lors du scrutin de février 1843, Molette est réélu, cette fois dès le premier tout, avec 29 voix.

Molette, qui était sous-officier de la garde nationale, est nommé chevalier de la Légion d’honneur en août 1839. Il meut à Joinville le 5 mars 1851, à l’âge de 69 ans. Une rue de la commune, reliant la rue de Paris au quai du Barrage, est depuis dénommée « rue Molette. »

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30 juin 2016 4 30 /06 /juin /2016 01:01
Honoré Moulinet, un conservateur, 24 ans au conseil municipal de Joinville

Honoré François Moulinet naît le 28 février 1836 à Saint-Jouin-de-Blavon (Orne). Il est le fils de Jean François Moulinet de son épouse Anne Jacqueline Jardin.

Il s’établit comme marchand de bois à Joinville-le-Pont (anc. Seine, Val-de-Marne), où cette activité est traditionnellement importante, et épouse en juillet 1882 à Levallois-Perret Cornélie Morin, veuve de Jean François Hauducoeur. Ils vivent dans le quartier nouvellement créé de Polangis, sur la rive gauche de la Marne (route de la Brie puis avenue du Parc).

Moulinet est élu dès le premier tour le 7 mai 1884 sur la liste du maire sortant républicain de Joinville, Gabriel Pinson. Il obtient 385 voix sur environ 450 suffrages exprimés, face à une liste qualifiée de réactionnaire qui en recueille 56 en moyenne. Tous les candidats de sa liste sont élus. Moulinet est, avec Gobin et Bleunard, un des trois représentants du nouveau quartier de la villa Palissy, sur la rive gauche de la Marne, dont le lotissement a débuté en 1860, parmi les 21 membres du conseil municipal. En 1891, ce quartier compte près de 600 personnes recensées sur un total municipal de 3 850 environ.

Un conflit éclate entre la municipalité et le conseil de fabrique (administration de la paroisse catholique), qui démarre en juillet 1884 à propos des sommes qui seraient indûment conservées par le curé sur les recettes des pompes funèbres. Moulinet fait partie, avec Brillaux, Martin et Carpentier, des quatre conseillers municipaux qui refusent de voter pour l’engagement des poursuites contre les gestionnaires paroissiaux.

Le scrutin de mai 1888 voit s’opposer une liste républicaine, dirigée par Gabriel Pinson, et une autre soutenue par le comité radical-socialiste, dont le plus en vue est Demeestère. La liste de la municipalité sortante emporte 18 sièges, dont 17 au premier tour, les radicaux-socialistes complétant le conseil avec trois élus. Moulinet avait recueilli 345 votes, soit plus que la moyenne de la liste Pinson sur laquelle il figurait (302).

Lors d’une réunion de compte-rendu de mandat en avril 1892, Moulinet et un conseiller élu lors d’un scrutin partiel en 1890, Bocquentin, se désolidarisent de la municipalité, désormais conduite par Eugène Voisin, qui a remplacé Pinson, décédé en 1888. Ils vont susciter une liste conservatrice, conduite par le docteur Jean Barborin, tandis que le maire obtient l’appui des radicaux-socialistes. Moulinet jouit d’une certaine popularité, et Henry Vaudémont, journaliste dans l’hebdomadaire radical Voix des communes, et candidat sur la liste du maire estime que Moulinet « est sympathique à tout le monde ». Il sera le seul de sa liste à entre au sein de la nouvelle assemblée, recueillant dès le premier tour 327 voix sur 639 suffrages exprimés (51%) pour 644 inscrits, bien au-dessus de la moyenne de sa liste (141, soit 22%).

Le scrutin suivant, en mai 1896, voit Moulinet rejoindre la liste d’Eugène Voisin, qui est élue sans opposition. Henry Vaudémont, qui le range parmi les « braves gens » considère qu’il s’occupe surtout de son bois, c’est-à-dire de ses affaires professionnelles.

Réélu en mai 1900 toujours sur la liste du maire, Moulinet figure au quatrième rang, derrière les deux adjoints. Il obtient à nouveau un score important, ses 663 suffrages le plaçant en second derrière le maire (704). Lors d’un vote pour l’autorisation d’un établissement des Sœurs enseignantes de la Providence, en juin 1902, Moulinet fait partie des cinq élus qui votent pour (avec Dalbavie, Cosson, Provin et Boileau), contre la majorité, nettement anticléricale.

La division va perdurer lors de la constitution des listes pour le scrutin suivant. Quatre des dissidents (Dalbavie, Raoult, Provin et Moulinet) constituent une liste qualifiée de réactionnaire par les radicaux-socialistes du maire sortant (auquel Boileau fait allégeance). Au cours du vote, la liste radicale d’Eugène Voisin remporte dès le premier tour 15 des 23 sièges à pourvoir dès le premier tour, et en ajoute sept au second. Moulinet est à nouveau le seul de sa liste à retourner siéger au conseil. Pour 1363 inscrits et 1119 votants au premier tour, il obtient 431 voix (38,5%), soit plus que la moyenne de sa liste qui se situe à 31,9%, derrière la liste radicale de Voisin (50,2%) et devant la liste socialiste incomplète (Lacroix, Lebègue) à 14,9%.

Alors qu’il siégeait depuis 24 ans au conseil municipal, il ne se représente pas en 1908.

Honoré François Moulinet meurt le 14 août 1913 à Joinville. Il était âgé de 77 ans.

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