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16 septembre 2017 6 16 /09 /septembre /2017 01:01

Pierre Antoine Lucchi naît le 16 février 1906 à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Il est le fils de Francesco Lucchi, ouvrier tréfileur et de Louise Maraffi, ouvrière.

La famille Lucchi sera active dans la vie publique à Joinville, notamment François et Jean dans le syndicalisme, Jacques dans la vie politique et les associations sportives.

Pierre Lucchi épouse en février 1927 à Joinville Marcelle Andrée Duchène. Il vit alors dans le quartier du Canal.

Il s’engage dans la Résistance pendant la deuxième guerre mondiale. Son activité est homologuée au titre des Forces françaises de l’intérieur (FFI).

Pierre Antoine Lucchi meurt le 17 novembre 1992 à Bry-sur-Marne (Val-de-Marne). Il était âgé de 86 ans.

Vue de la rue du Canal à Joinville-le-Pont en 1910

 

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14 septembre 2017 4 14 /09 /septembre /2017 01:01

Jacques Lucchi naît en 1895 à Berceto (Italie), commune de la province de Parme, région Émilie-Romagne. Il est le fils de Francesco Lucchi et de Louise Maraffi.

Lucchi s’installe vers 1903 à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) avec ses parents ainsi qu’une partie de sa famille, comme sa tante Jeanne ou son oncle Joseph, lui aussi accompagné de sa femme et de sa fille. Tous adoptent alors des prénoms francisés et lui-même se fait appeler Jacques. La famille Lucchi sera active dans la vie publique à Joinville, notamment François et Jean dans le syndicalisme, Jacques dans la vie politique et les associations sportives et Pierre dans la Résistance.

Jacques Lucchi travaille d’abord comme manœuvre pour divers employeurs. Après la première guerre mondiale, il est chauffeur-mécanicien.

Il s’engage d’abord dans la Jeunesse communiste et devient en février 1922 le nouveau secrétaire de la section locale de Joinville. Jacques Lucchi adhère également à l’Union syndicale des travailleurs de la métallurgie de la Cgtu. Il est membre de la section locale du Secours rouge international.

Son activité principale se situe dans le mouvement sportif. Il est un des responsables du Club sportif ouvrier de Saint-Maur-Joinville (CSO), adhérent à la Fédération sportive du travail. Il est nommé arbitre officiel pour le football en 1925.

De nationalité italienne, Lucchi est informé par la police en février 1926 qu’il fait l’objet d’un mandat d'expulsion. Le quotidien communiste L’Humanité va mener une virulente campagne en sa faveur, publiant sa photo en Une du journal le 19 février. Les organisations proches du Pcf multiplient les appels et réunions publiques, reprochant aux autorités du Bloc des gauches, au pouvoir, de se montrer plus réactionnaire que les gouvernements précédents. Les communistes craignent que Lucchi « remis entre les mains des assassins ultramontains. »

Pendant que se déroule les actions en sa faveur, Jacques Lucchi, gravement malade, est hospitalisé à Brévannes (Seine-et-Oise, act. Val-de-Marne). Il meurt le 24 janvier 1927 à Joinville. Il avait épousé à Joinville en août 920 Marie Louise Aubignat.

Après sa disparition, des collectes sont organisées dans les clubs sportifs en faveur de sa famille. Un challenge est créé à son nom au sein du CSO Saint-Maur-Joinville lors de tournois de jeunes sportifs ouvriers ; il est attribué en avril 1927 et 1928. Le club, rebaptisé ASO, met en jeu de nouveau un challenge Jacques Lucchi, mais cette fois-ci pour ses concours annuels de boules, en 1936 et 1937.

Ses deux frères, Jean et Pierre, auront comme son père un engagement politique ou social.

Jacques Lucchi

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12 septembre 2017 2 12 /09 /septembre /2017 01:01

Jean Pierre Lucchi naît le 24 juin 1895 à Berceto, en Italie, dans la province de Parme et la région d’Émilie-Romagne. Il est le fils de Francesco (dit François Lucchi) et de son épouse Luigia (dite Louise) Maraffi.

La famille Lucchi s’installe vers 1903 à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) avec ses une partie de leurs proches, comme sa tante Jeanne ou son oncle Joseph, lui aussi accompagné de sa femme et de ses enfants. Tous adoptent alors des prénoms francisés et lui-même se fait appeler Jean. La famille Lucchi sera active dans la vie publique à Joinville, notamment François et Jean dans le syndicalisme, Jacques dans la vie politique et les associations sportives. Plusieurs seront également engagés dans la résistance à l’occupation allemande pendant la deuxième guerre mondiale.

François Lucchi travaille à l’usine métallurgique du Bi-Métal de Joinville, sans doute dès 1909. Comme son père, il s’implique, le 19 janvier 1910, dans la grève organisée par l’Union des métallurgistes CGT et dirigée par Gaspard Ingweiller, secrétaire du syndicat. Le mouvement, qui va durer 101 jours, est suivi par 206 des 215 ouvriers de l’usine qui demandent une augmentation des salaires.

Le conflit est violent, les grévistes s’opposant à l’embauche par la direction d’ouvriers pour entretenir les machines. Il se déroule par ailleurs en plein dans l’inondation de la rivière Marne, qui atteint cette année-là son niveau record et recouvre une grande partie du territoire de Joinville et des villes voisines.

Le 17 mars, une centaine de personnes attaquèrent les ouvriers graisseurs qui se rendaient à leur travail. Au cours de la bagarre, des coups de feu furent tirés et six des assaillants furent arrêtés, dont Jean Lucchi et son père François. Une grande effervescence règne toute la journée, avec l’intervention de métallurgistes d’autres usines, comme ceux de La Canalisation électrique à Saint-Maurice ou des ouvriers de Montreuil (Seine, act. Seine-Saint-Denis).

Pendant qu’il est en détention provisoire, de santé de sa sœur Maria (17 ans) se dégrade. Malgré un certificat médical attestant de la gravité de la situation, le père et le frère n’obtiennent pas leur mise en liberté provisoire. Ils ne sont autorisés à sortir que deux heures après le décès de la jeune fille. Le quotidien socialiste L’Humanité fait sa Une de cet incident, qu’il qualifie de crime.

Les six prévenus comparaissent le 12 avril 1910 devant le tribunal correctionnel de la Seine pour « entraves à la liberté du travail, outrages aux agents, infraction à la loi sur les étrangers et port d'arme prohibée ». Jean, eu égard à son âge de 14 ans, est acquitté comme « ayant agi sans discernement » tandis que son père François Lucchi est condamné à deux mois de prison.

La grève prend fin le 30 avril, les ouvriers obtenant une satisfaction partielle de leurs revendications.

En août 1920 Joinville Jean Lucchi épouse à Joinville, où il est toujours tréfileur, Marie Josèphe Hermine Agnetti, mécanicienne, résidente dans la commune voisine de Saint-Maur-des-Fossés, également native de Berceto.

Le couple est installé en 1931 à Vigneux-sur-Seine (Seine-et-Oise, act. Essonne), Jean Lucchi est alors camionneur et héberge sa mère, Luigia dite Louise Maraffi, dans son domicile de la rue Eugène-Sue. En 1936, il est devenu restaurateur avenue Henri-Barbusse.

Toujours résident dans la commune et cafetier, il meurt le 23 mars 1940 à Villeneuve-Saint-Georges (Seine-et-Oise, act. Val-de-Marne). Il était âgé de 44 ans et père d’un enfant.

Ses deux frères, Jacques et Pierre, auront, comme son père François, un engagement politique et social. Son fils, André (1921-1987) a été résistant à l’occupation allemande pendant la deuxième guerre mondiale.

Usine Bi-Métal Joinville

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10 septembre 2017 7 10 /09 /septembre /2017 01:01

Francesco Lucchi naît en 1867 à Berceto (Italie), commune de la province de Parme, région Émilie-Romagne. Il y épouse Louise Maraffi.

Lucchi s’installe vers 1903 à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) avec sa femme et ses fils Jean et Jacques ainsi une partie de sa famille, comme sa sœur Jeanne ou son frère Joseph, lui aussi accompagné de sa femme et de sa fille. Tous adoptent alors des prénoms francisés et lui-même se fait appeler François. La famille Lucchi sera active dans la vie publique à Joinville, notamment François et Jean dans le syndicalisme, Jacques dans la vie politique et les associations sportives et Pierre dans la Résistance.

François Lucchi travaille comme manœuvre à l’usine Bi-Métal à Joinville-le-Pont.

Il s’engage, le 19 janvier 1910, dans la grève de organisée par l’Union des métallurgistes Cgt et dirigée par Gaspard Ingweiller, secrétaire du syndicat. Le mouvement, qui va durer 101 jours, est suivi par 206 des 215 ouvriers de l’usine qui demandent une augmentation des salaires.

Le conflit est violent, les grévistes s’opposant à l’embauche par la direction d’ouvriers pour entretenir les machines. Il se déroule par ailleurs en plein dans l’inondation de la rivière Marne, qui atteint cette année-là son niveau record et recouvre une grande partie du territoire de Joinville et des villes voisines.

Le 17 mars, une centaine de personnes attaquèrent les ouvriers graisseurs qui se rendaient à leur travail. Au cours de la bagarre, des coups de feu furent tirés et six des assaillants furent arrêtés, dont François Lucchi et son fils aîné Jean. Une grande effervescence règne toute la journée, avec l’intervention de métallurgistes d’autres usines, comme ceux de La Canalisation électrique à Saint-Maurice ou des ouvriers de Montreuil (Seine, act. Seine-Saint-Denis).

Pendant qu’il est en détention provisoire, de santé de sa fille Maria (17 ans) se dégrade. Malgré un certificat médical attestant de la gravité de la situation, le père et le frère n’obtiennent pas leur mise en liberté provisoire. Ils ne sont autorisés à sortir que deux heures après le décès de la jeune fille. Le quotidien socialiste L’Humanité fait sa Une de cet incident, qu’il qualifie de crime.

Les six prévenus comparaissent le 12 avril 1910 devant le tribunal correctionnel de la Seine pour « entraves à la liberté du travail, outrages aux agents, infraction à la loi sur les étrangers et port d'arme prohibée ». François Lucchi est condamné à deux mois de prison ; son fils Jean est acquitté comme « ayant agi sans discernement. »

La grève prend fin le 30 avril, les ouvriers obtenant une satisfaction partielle de leurs revendications. François Lucchi avait appel de sa condamnation, mais elle est confirmée par la cour d’appel en novembre 1910.

François Lucchi, qui avait repris son activité à l’usine Bi-Métal, meurt le 28 décembre 1918 à Joinville-le-Pont. Il était âgé de 51 ans et avait trois fils, qui auront tous un engagement politique ou social.

Usine du Bi-Métal

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8 septembre 2017 5 08 /09 /septembre /2017 01:01

Giuseppe Lucchi naît le 11 juillet 1874 à Berceto (Italie), commune de la province de Parme, région Émilie-Romagne. Il y épouse Delphine Cavalli.

Lucchi s’installe vers 1903 à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) avec sa femme et sa fille Louise ainsi une partie de sa famille, comme sa sœur Jeanne ou son frère François, lui aussi accompagné de sa femme et de ses enfants. Tous adoptent alors des prénoms francisés et lui-même se fait appeler Joseph. La famille Lucchi sera active dans le mouvement syndical, dans la vie politique ainsi que dans les associations, notamment sportives.

Joseph Lucchi travaille d’abord comme ouvrier journalier à l’usine de la Canalisation électrique à Saint-Maurice (Seine, act. Val-de-Marne). Il sera ensuite tréfileur.

Marié avec Delfine Cavalli, Lucchi a au moins neuf enfants, dont sept nés en France. En novembre 1939, il obtient la nationalité française par naturalisation. Il meurt le 16 mai 1954 à Joinville, dans son domicile, la rue ayant été rebaptisée Henri-Barbusse. Il était âgé de 79 ans.

La Canalisation électroque

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6 septembre 2017 3 06 /09 /septembre /2017 01:01

François Alfred Gassion naît le 8 décembre 1863 à Nancy (Meurthe-et-Moselle). Il est le fils de Marie Catherine Coinchelin et de son mari, Charles Louis Alfred Gassion, cheminot, chef de train.

Venu en région parisienne, Alfred Gassion devient lui aussi employé au chemin de fer de l'Est. Il participe le 8 juillet 1887 à la manifestation, organisée par la Ligue des patriotes, de Paul Déroulède pour protester contre l’envoi à Clermont-Ferrand du meneur populiste, le général Boulanger. Le rassemblement se fait à la gare de Lyon pour empêcher le départ du train, l’objectif étant de se rendre ensuite à l'Élysée. Arthur Gragnon, préfet de police, fait bloquer les manifestants place de la Bastille. Il fait procéder à vingt-et-une arrestations, dont huit sont envoyés au Dépôt sous la prévention de rébellion et d'outrage aux agents ; ils sont âgés de 16 à 26 ans et Alfred Gassion figure parmi eux.

Le journal L’Intransigeant écrit que « De l’enquête ouverte sur la manifestation de la gare de Lyon, il résulte que les dégâts matériels sont insignifiants : quelques, vitres brisées, deux boiseries défoncées et trois ou quatre, banquettes démolies, voilà tout ». Il considère que « les agents se sont rués comme des bêtes féroces sur de paisibles citoyens » et que l’incrimination de « rébellion et outrages aux agents » est un « fallacieux prétexte. »

Jugé par la dixième chambre du tribunal correctionnel de la Seine le 12 juillet, Alfred Gassion est condamné pour outrages et violences à la deuxième plus lourde peine, soit deux mois de prison et 16 francs d'amende.

Devenu comptable, Alfred Gassion s’engage dans la franc-maçonnerie. En 1888, il est membre de la loge La Ruche libre (Paris) et « garant d'amitié » de loge Le Globe (Vincennes). Le congrès maçonnique du 3 juin 1888 à Paris adopte à une très large majorité un ordre du jour antiboulangiste : « Considérant que la Franc-Maçonnerie ne peut, sans manquer à ses traditions démocratiques, rester indifférent devant l'agitation plébiscitaire et césarienne tentée sur le nom d'un homme; Jettent le cri d'alarme et font appel à tous les maçons de France pour protester contre la propagande boulangiste et pour défendre contre toutes ses attaques la cause de la Liberté et de la République ». La Ruche libre participait au congrès.

Installé à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), Gassion organise en août 1888 une cérémonie pour le mariage de sa sœur Antoinette avec Edouard Martin, qui se tient au temple maçonnique, de Vincennes (Seine, act. Val-de-Marne) et rassemble dans une tenue blanche extraordinaire les deux loges La Ruche libre et Le Globe. La fanfare municipale de Vincennes apporte son concours à la fête, qui se conclut par une conférence de Louis Amiable, grand ordonnateur du grand collège des rites et ancien membre du conseil de l'ordre du Grand Orient de France, également maire du 5e arrondissement de Paris.

S’il semble s’être éloigné des boulangistes, Gassion préside cependant une réunion qu’ils organisent à Joinville-le-Pont le 24 avril 1890 autour de leur candidat aux élections cantonales, Wattier. Les boulangistes veulent faire adopter un ordre du jour présentant les boulangistes comme seuls révisionnistes de bonne foi. Combattu par le journaliste Henry Vaudémont, il est, selon ce dernier, repoussé par 28 voix contre 37. Cependant, les boulangistes le déclarent adopté malgré les protestations du président Gassion.

Le propre mariage d’Alfred Gassion, en septembre 1891, sera également une manifestation maçonnique. Il épouse Marie Catherine Blanche Carrère à la mairie du 11e arrondissement de Paris. Le député radical Jules Ferdinand Baulard est présent, de même que le Dr Laffont, conseiller général de Charenton-le-Pont, également radical-socialiste, et Henry Vaudémont, président du groupe de libre-pensée La Raison, dont Gassion est secrétaire. Une confirmation du mariage est organisée au temple de la loge Le Globe à Vincennes ; Gassion en est également le secrétaire.

Après son mariage, Alfred Gassion s’installe à Paris tout en continuant de participer à l’activité du mouvement de libres-penseurs La Raison, basé à Joinville.

Il s’installe ensuite avant 1900 à Nanterre (Seine, act. Hauts-de-Seine), où naîtront ses trois enfants. Lui-même devient expert en matière de transports et est décoré, en janvier 1904 des Palmes académiques en tant qu’officier d’académie.

En matière politique, Gassion est en 1903 secrétaire général du comité de défense républicaine à Nanterre.

François Alfred Gassion meurt le 20 octobre 1925, à l’âge de 61 ans. Son décès est transcrit à Nanterre, où il vivait 33, rue Sadi-Carnot. Son épouse y réside toujours, en compagnie d’un de ses fils, en septembre 1961.

Médaille de la loge maçonnique de Vincennes Le Globe

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4 septembre 2017 1 04 /09 /septembre /2017 01:01

Victor Louis Desjardins naît le 18 octobre 1839 à Saint-Quentin (Aisne). Il est le fils de Caroline Mention et de son époux Joseph Desjardins, courtier.

Devenu architecte vérificateur, il s’installe à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) où il vit en 1885. Il est proche de Jean Gustave Charton, ancien communard, militant socialiste-révolutionnaire.

Resté célibataire, Victor Desjardins meurt le 14 janvier 1888 à Joinville, à l’âge de 48 ans. N’ayant pu assister à son inhumation, le journaliste Henry Vaudémont fit paraître un long hommage dans l’hebdomadaire radical Voix des communes, signé de son pseudonyme Gringoire : « Notre ami Desjardins est mort (…) Ce que fut Desjardins : un honnête homme dans toute l’acception du terme, travailleur, doux, bon, serviable, ferme en ses principes, et, sans jactance, constant dans ses opinions comme dans ses affections, n’abandonnant aucun droit, n’esquivant aucun devoir. (…) S’il ne fit de mal à personne, ce n’était point par la crainte du diable ou des gendarmes, c’était par simple sentiment du devoir. »

Voix des Communes, journal radical

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2 septembre 2017 6 02 /09 /septembre /2017 01:01

Charles Hippolyte Pinson naît le 2 avril 1793 dans une commune qui s’appelle, depuis peu, La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur et qui deviendra plus tard Joinville-le-Pont.

Il est le fils de Laurent François Pinson (1755-1814), marchand de bois et de Jeanne Marguerite Mathieu (1764-1843). En 1791, Laurent François Pinson est le deuxième officier municipal de la commune, avec Edme Lheureux, le premier maire de la commune, qui compte alors 400 habitants. Laurent François Pinson est nommé maire en 1800 par le préfet de la Seine, Nicolas Frochot, lors du rétablissement de cette fonction, supprimée en 1795. Il meurt en fonction le 27 décembre 1814 dans sa commune.

Le frère aîné d’Hippolyte Pinson, Laurent-Nicolas Pinson (1788-1867), également marchand de bois devient à son tour adjoint au maire en 1822 (ou peut-être en 1821), le maire étant Claude Joseph Jacmart. Il est maire en 1830. C’est lui qui obtient en 1831 du roi Louis-Philippe que la commune soit désormais appelée Joinville-le-Pont en l'honneur de François d'Orléans, prince de Joinville (1818-1900), troisième fils de Louis-Philippe. Il s’agit pour lui de marquer, de manière définitive, la séparation de Joinville et Saint Maur, qui ne formaient qu’une seule paroisse avant la Révolution de 1789. Il reste maire jusqu’en 1843.

Hippolyte Pinson travaille à Joinville-le-Pont en qualité de menuisier. Le bois, qui arrive par flottage sur la Marne jusqu’au port et au pont de Joinville, est sans doute la principale source d’activité économique de la commune au début du 19ème siècle et la plupart des membres de la famille Pinson ont un métier dans ce domaine. Dans les années 1850, Hippolyte Pinson indique exercer la profession de propriétaire.

Il se marie le 16 mars 1815 à Nogent-sur-Marne avec Adélaide Henriette Beuzeville (1797-1879). Ils auront trois enfants, dont deux meurent en bas âge.

Hippolyte Pinson devient en 1852 adjoint du grammairien Charles Pierre Chapsal, maire de Joinville. Il continue d’exercer cette fonction quand Chapsal, mort en fonction en 1858, est remplacé par son fils adoptif, Auguste Courtin. Le conseil municipal compte alors 16 membres, dont un seul adjoint. Hippolyte Pinson reste en fonction jusqu’aux élections de 1870, qui suivent la chute de l’empire.

Hippolyte Pinson signe une grande partie des actes d’état civil pendant la période de son mandat. C’est lui qui marie, le 23 septembre 1869, le grand économiste français Léon Walras, alors âgé de 35 ans, qui épouse une Joinvillaise, Honorine Ernestine Ferbach, avec laquelle il a déjà eu deux enfants. Léon Walras indique avoir son domicile à Joinville, mais je n’ai, pour l’instant, pas trouvé de sources sur l’éventuel séjour dans la cité de l’inventeur de la théorie de l’équilibre général.

Hippolyte Pinson meurt le 20 février 1881 à Joinville le Pont à l'âge de 87 ans. Son neveu, Gabriel Pinson (1835-1888), était alors maire de Joinville-le-Pont depuis 1878 et le reste jusqu’à sa mort en 1888.

Une rue de Joinville-le-Pont est nommée « Hippolyte Pinson » ; on y trouve notamment la poste principale et un important groupe de logements. rue Hippolyte Pinson, Joinville

Depuis la Révolution, sur une période de 98 ans, des membres de la famille Pinson auront siégé comme adjoint ou maire pendant au moins 68 ans, dont Hippolyte pour un total de 44 années. Il est d’ailleurs étonnant de remarquer que trois maires de Joinville portèrent le nom de Pinson, mais qu’ils ne sont, eux, célébrés par aucune voie ni aucun bâtiment.

 

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31 août 2017 4 31 /08 /août /2017 01:01

Ange Marie Lemaire, naît le 8 mai 1772 au Pont de Saint-Maur, village qui deviendra La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur après la Révolution puis Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Il est le fils de François Augustin Lemaire et Élisabeth Geneviève Mathieu.

Ange Lemaire, aubergiste, est marié avec Louise Henriette Sauton, sa cadette d’un an, avec laquelle il a au moins un enfant, Marie Louise Justine, née en l’an 8 (1800).

Il est membre, en tant que notable, de la municipalité élue en fructidor an 9 (1801). Le maire est Laurent Pinson.

Il quitte la commune pour s’installer à Charenton-Saint-Maurice (act. Saint-Maurice, Seine, act. Val-de-Marne), et épouse en mai 1830 à Charenton Aimée Adélaïde Sailly.

La date de son décès n’est pas connue.

Joinville, vue du pont

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27 août 2017 7 27 /08 /août /2017 01:01

Jean Mathurin Lemaire est né le 13 juillet 1771 à Meaux (act. Seine et Marne). Il est le fils d’Étienne Lemaire, marchand meunier, et de Louise Geneviève Mathieu.

Il réside à La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur, où il exerce la profession de marchand d’épices et épouse en l’an 3 (1795) Marie Adelaïde Gritte, âgée de 24 ans. Ils auront au moins trois enfants (Victoire Élisabeth, Julie Olimpe et Jean Émile).

La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur a été érigée en commune en 1790, à partir d’un village dépendant de la paroisse de Saint-Nicolas de Saint Maur. Elle deviendra Joinville-le-Pont en 1831. Elle est alors incluse dans l’arrondissement de Sceaux du département de la Seine. La population du village est de 420 habitants en 1806.

Mathurin Lemaire est notable dans la municipalité de l’an 9, avec Laurent François Pinson comme maire. Il est adjoint au maire de 1808 à 1814.

Le 30 mars 1814, quatre cents conscrits et huit pièces d'artillerie défendent le pont de Saint Maur contre les régiments autrichiens, wurtembourgeois et cosaques, qui l'emportent. La bataille fait 265 morts. Des cadavres sont retirés de la Marne pendant deux mois. Le pont est détruit et ne sera restauré qu’à partir de 1822.

Jean Mathurin Lemaire assure l’intérim après la mort en fonctions de Laurent François Pinson le 27 décembre 1814 puis lui succède en tant que maire en mars 1815. Il aura pour adjoint Pierre François Alexandre.

Après le refus de Jacques Roch Vingdlet, désigné officiellement, Jean Baptiste Louis Besançon remplace Jean Mathurin Lemaire, démissionnaire, à la tête de la municipalité en avril 1816.

Mathurin Lemaire redevient conseiller municipal lors d’un scrutin partiel en 1830, il est réélu en 1831 puis en 1837, toujours au suffrage censitaire dans la municipalité de Laurent Nicolas Pinson.

Son fils, Jean Émile est adjoint au maire de Joinville-le-Pont entre 1831 et 1837. Ils siègent ensemble dans l’assemblée communale. Mathurin Lemaire aura siégé 28 ans dans l’assemblée communale.

Jean Mathurin Lemaire est décédé le 28 avril 1850 à Joinville-le-Pont. Il était âgé de 79 ans.

Pont de Joinville et moulin

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