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4 juin 2017 7 04 /06 /juin /2017 01:01

Hippolyte Alexandre Lesage naît le 20 février 1823 à Paris (ancien 8e arr., actuel 11e arr.). Son père est tourneur en cuivre et – comme certains de ses frères – il exercera la même profession, notamment pour la fabrication de roulettes, avant de devenir rentier.

Il épouse en 1852 la fille d’un cultivateur de Joinville, Marie Adélaïde Rousseau, dont la famille développera ensuite une école privée (Le Parangon) et donnera plusieurs élus, dont un maire (Ferdinand Rousseau). Une fille naît de ce premier mariage. Après la mort de sa première épouse en 1877, Hippolyte Lesage partagera la vie d’une femme beaucoup plus jeune que lui, Marie Amélie Delage, qui lui donne un premier fils en 1884, avant qu’il ne l’épouse en 1888. Lors de son second mariage, il avait 65 ans et sa femme seulement 27. Lors de la naissance de son quatrième enfant en 1899, il a 74 ans.

Lié à Joinville depuis son premier mariage, Hippolyte Lesage réside cependant au moins l’hiver à Paris jusque la fin des années 1880.

Il est élu conseiller municipal de Joinville en 1881, aux côtés de Gabriel Pinson, républicain. Il intègre en 1882 la commission municipale scolaire chargée de mettre en œuvre l’instruction obligatoire. Il est réélu en 1884 mais démissionne en cours de mandat. Il s’installe à Nanteuil-sur-Marne (Seine-et-Marne) en 1889.

Revenu à Joinville en 1890, il s’intéresse de nouveau à la vie publique puisqu’il est assesseur, en octobre 1891, de la première réunion organisée dans la ville pour que les élus rendent compte de leur mandat ; elle est présidée par le député radical-socialiste Jules Ferdinand Baulard.

En mai 1892, il redevient conseiller municipal sur la liste du maire radical-socialiste Eugène Voisin. Il est élu dès le premier tour avec 397 voix sur 639 suffrages exprimés (62%). Ses colistiers remportent 22 des 23 sièges à pourvoir, face à une liste libérale qui n’a qu’un élu. Lesage devient membre d’un nombre important de commissions : bibliothèque, chemins, travaux et éclairage, finances, chauffage, octroi.

Peut-être est-ce lui le Lesage qui participe, en 1895, avec de nombreux citoyens de la commune, à une souscription « Pour les affamés de Carmaux » en faveur des grévistes des verreries, lancée notamment par une militante coopératrice Victoria Vaudémont et un radical-socialiste, Pierre Jules Tireau.

En mai 1896, Hippolyte Lesage est réélu sur la liste d’Eugène Voisin, qui n’a pas d’opposition. Il est à nouveau renvoyé au conseil municipal en mai 1900, toujours sur la liste du maire.

Hippolyte Lesage meurt à Joinville le 10 août 1900, à l’âge de 76 ans. Lors de ses funérailles civiles, Eugène Voisin, maire de Joinville avec lequel il a siégé quinze ans dans l’assemblée communale, soulignera qu’il était un républicain et un libre-penseur.

Il avait été décoré des palmes académiques en tant qu’officier d’académie en 1899. Son fils Léon jouera également un rôle associatif et politique significatif après-guerre à Joinville.

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2 juin 2017 5 02 /06 /juin /2017 01:01

Célestin Louis Lebrasseur naît à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), où il résidera toute sa vie, le 26 juillet 1858. Il est le fils de Louise Eugénie Richard et de son époux Pierre Théodore Lebrasseur, tailleur de limes.

Ajusteur de précision à la direction d'artillerie de la Cartoucherie de Vincennes, il y entre en 1880. En juillet 1899, Lebrasseur fonde et préside une société de secours mutuels, la Caisse de secours pour les malades des ateliers de la cartoucherie de Vincennes ; elle prend la succession d’une précédente mutuelle, dont Lebrasseur était administrateur depuis 1885. Titulaire d’une médaille d’honneur de bronze du ministère de la Guerre, Lebrasseur est décoré en 1912 de la médaille d’or de la mutualité.

Marié en mai 1884 à Joinville avec Louise Eugénie Biarne, il va quitter le domicile de ses parents 18, rue du Pont pour s’installer sur l’île Fanac, où il vivra notamment l’inondation de 1910. Son épouse y exploite un restaurant.

Lors des élections municipales de décembre 1919 Lebrasseur est élu sur la liste d’union républicaine et sociale, conduite par Henri Vel-Durand, radical dissident, qui rassemble des républicains, des radicaux-socialistes officiels et des socialistes indépendants. Il recueille, au second tour, 947 suffrages sur 1 518 exprimés, soit 62%, pour 2 491 inscrits, face à une liste socialiste SFIO.

Lors de la constitution de la section de Joinville de la Ligue de la République, en décembre 1923, Lebrasseur est désigné comme président de séance. La Ligue cherche à unifier la gauche non communiste et rassemble notamment des radicaux-socialistes (Émile Briolay), des socialistes indépendants (Henri Graillat, René Caperon) et des socialistes SFIO (Léon Berthet). La section décide d’apporter son appui aux candidats de gauche qui accepteront son programme minimum. Cependant, Lebrasseur se séparera des autres associés, qui pour la plupart vont soutenir une liste du cartel des gauches, conduite par Briolay. Lebrasseur reste fidèle au maire sortant Vel-Durand ; il est candidat en huitième position sur la liste Union républicaine pour la défense des intérêts communaux en mai 1925 et est réélu, la liste obtenant 1080 voix en moyenne, soit 47,5% des suffrages exprimés au premier tour et emportant tous les sièges au second tour face aux communistes et au cartel des gauches.

Lors d’un concours agricole en septembre 1926, Lebrasseur obtient un prix pour son chien de chasse, un bleu d’Auvergne. Peu après le décès de sa première femme, il se remarie en juillet 1927 avec Pauline Eugénie Maréchal, toujours à Joinville. Ils vivent alors de nouveau sur la rive droite de la Marne, rue de Paris.

Célestin Louis Lebrasseur meurt à Joinville le 20 juillet 1928, pendant son mandat municipal. Il était âgé de 69 ans et avait eu une fille de son premier mariage.

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31 mai 2017 3 31 /05 /mai /2017 01:01

Claude Alexandre Paillas naît le 18 mars 1845 dans le village de La Grave (Hautes-Alpes) ; il est le fils Jean Baptiste Paillas et de son épouse Catherine Juge.

En 1867, il entre dans les services des impôts, où il travaille pendant 32 ans comme receveur des finances, principalement en Seine-et-Oise (Gonesse, act. Val-d’Oise et Le Perreux, act. Val-de-Marne). En mai 1876 il épouse à Roissy-en-France (Seine-et-Oise, act. Val-d’Oise), Gabrielle Clémentine Caroline Boisseau, née en 1857.

Retraité en 1899, il démarre une activité en tant qu’agent de location de logements à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne).

Paillas est candidat aux élections municipales de mai 1904 à Joinville sur la liste conduite par le maire sortant, Eugène Voisin, qui est soutenue par le comité radical-socialiste. Elle est opposée à une liste que ce comité qualifie de réactionnaire, nationalise et cléricale emmenée par quatre conseillers sortants (Dalbavie, Raoult, Provin et Moulinet) ainsi qu’à une liste socialiste incomplète, investie par le Parti socialiste de France - Unité socialiste révolutionnaire (Lebègue, Lacroix). Les radicaux-socialistes emportent tous les sièges ; Paillas, arrivé 21e sur les 23 candidats de sa liste, recueille 494 suffrages soit 44,1% des 1119 votants pour 1363 inscrits. Il est élu au second tour.

Paillas sollicite le renouvellement de son mandat en mai 1908, toujours sur la liste conduite par Eugène Voisin, avec l’appui du comité radical-socialiste (présidé par Albert Gallas). Au second tour, il obtient 436 voix sur 1188 suffrages exprimés ; il est, avec l’adjoint Jullien,  un des deux battus de la municipalité sortante qui remporte 21 des 23 sièges. Les autres élus sont un candidat de la liste dite socialiste évolutionniste qui rassemble des personnes réputées libérales et d’anciens socialistes (Provin) et un indépendant (Dr Gripon) ; la liste incomplète socialiste SFIO ne remporte pas de siège.

Après son échec, Paillas va cependant continuer à avoir une activité au sein du parti radical-socialiste. Il prononce par exemple un discours lors du banquet offert à l’autre battu, Honoré Jullien, par les élus de la majorité et le comité radical-socialiste en juin 1908. Il fait un procès à l’un de ses opposants, Leteuil, leader du groupe socialiste évolutionniste.

Dans le domaine culturel, Paillas est président de la Fanfare municipale en 1909.

Il quitte le quartier du centre pour s’installer sur la rive gauche, avenue Oudinot, dans le quartier de Polangis. En 1915, il y corrige des jeunes qui saccageaient les fleurs d’un voisin.

Dans le journal radical local, Voix des communes, il proteste en 1916 contre l’état de la rue du Port, pourtant nécessaire selon lui pour l’approvisionnement du camp militaire de Saint-Maur.

Son fils, Alexandre Félix Paillas, sergent du génie dans la division algérienne, est blessé en juin 1915 et cité à l’ordre de la division à deux reprises en 1915 et 1916. Architecte à Joinville, il y exploite également une fabrique de pierres factices ; il est décoré de la croix de guerre et des palmes académiques.

Veuf depuis 1898, Claude Alexandre Paillas décède le 17 avril 1918 à Joinville. Il était âgé de 73 ans.

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29 mai 2017 1 29 /05 /mai /2017 01:01

Antoine Roche naît le 1823 à Urzy (Nièvre). Il est le fils d’ouvriers, François Roche et Anne Page. Lui-même devient apprenti-forgeron à 11 ans. il acquerra une certaine aisance puis deviendra chauffeur de machines mécaniques.

Installé dans les Côtes-du-Nord à Plémet (act. Les Moulins, Côtes-d’Armor), il épouse Marie Rosalie Florentine Cuq et aura quatre enfants.

Il arrive à Joinville-le-Pont avant 1876, où il s’établit comme marchand de vins, résidant rue du Viaduc, dans le quartier populaire du Canal.

En 1881, il est élu conseiller municipal de la commune. Le maire est Gabriel Pinson, républicain. En septembre 1882, il est nommé membre de la commission municipale scolaire, alors que lesdites commissions viennent d’être instituées par la loi du 28 mars 1882, relative à l'obligation de l'instruction primaire, instaurée l’année précédente, pour surveiller et encourager la fréquentation des écoles.

Son décès le 28 janvier 1886 à Joinville à 62 ans, après une longue maladie, est salué par Eugin Thime, bottier et animateur du groupe local de la libre-pensée. Au cimetière, une collecte est faite au profit de la caisse des écoles municipale.

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27 mai 2017 6 27 /05 /mai /2017 01:01

Suite de la biographie de Pierre Vallat.

Lors des élections municipales de mai 1904, Pierre Vallat figure sur la liste du maire sortant, Eugène Voisin, qui est soutenue par les radicaux-socialistes. Elle s’oppose à une liste, dirigée par quatre élus sortants (Dalbavie, Raoult, Provin et Moulinet) que les radicaux qualifient de nationaliste et cléricale et à une liste conduite par Henri Lacroix et Émile Lebègue membres du Parti socialiste de France - Unité socialiste révolutionnaire (PSdF-USR). La liste radicale, avec en moyenne 50,2% des suffrages exprimés obtient 15 sièges dès le premier tour et 7 au second, en concédant un à l’opposition de droite qui avait recueilli 31,9% ; les socialistes, avec 14,9%, n’ont pas d’élus. Vallat avait totalisé 420 votes sur 1 119 votants pour 1 363 inscrits, soit 37,5%.

Lors du scrutin suivant, Vallat, ne se représente pas. Par contre, son concurrent pour le poste de médecin des écoles, Gripon, se porte candidat en tant qu’indépendant et sera élu. Toujours adhérent du comité républicain radical-socialiste, il préside en février 1911 une réunion de compte-rendu de mandat du conseil municipal, particulièrement agitée puisqu’elle se situe dans un moment où une part importante du conseil municipal a démissionné et conteste la gestion municipale.

Toujours au sein du comité radical, Vallat plaide en avril 1911 en faveur de la Société de l’allaitement maternel. Il prend en 1912 la présidence de la mutualité scolaire après la démission de J. Breton, en conflit avec le nouveau maire, Ernest Mermet.

Au cours de la première guerre mondiale, Vallat, comme deux autres docteurs de la commune, est dans une ambulance sur le front comme aide-major dans le 38e régiment d’infanterie territorial. Son ordonnance, un militant socialiste joinvillais, Antoine Duranthon, publie dans la presse locale deux chansons qui lui sont dédiées, la première intitulée « Ah, quel fourbi ! » Il est cité à l’ordre du régiment en juin 1915. Promu en février 1917, il est blessé au début 1918, il est cité à l’ordre de la division et décoré de la croix de guerre.

Après-guerre, Vallat devient, avec son collègue le docteur Giroux, médecin conseil des réformés et mutilés au moment de la constitution de la section de Joinville-le-Pont en janvier 1919.

Le Dr Vallat continue de suivre la situation des écoles, s’adressant au conseil municipal en avril 1923 pour demander la réfection des cours d’école, proposant leur bitumage. Il s’émeut, en août 1925 lors de l’assemblée générale de la Caisse des écoles communale que des élus ne paient pas leur cotisation. Il est également en 1926 le médecin du bureau de bienfaisance. La même année, il participe au conseil d'administration du comité de Saint-Maur, Joinville, Créteil de la Société française de secours aux blessés militaires (Croix-Rouge).

Si Vallat continue d’exercer de nombreuses activités publiques à Joinville jusqu’en 1932, notamment dans le domaine scolaire, il s’installe à Vincennes (Seine, act. Val-de-Marne) où il réside et exerce en 1928.

C’est dans cette ville qu’il se marie en mars 1932 avec Lucienne Marie Louise Valez ; il a alors 59 ans.

Pierre Vallat meurt le 27 février 1960 à Moret-sur-Loing (Seine-et-Marne). Outre la croix de guerre, il était décoré des palmes académiques comme officier de l’instruction publique et de la médaille de bronze de l’Assistance publique.

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25 mai 2017 4 25 /05 /mai /2017 01:01

Pierre Armand Raphael Charles Vallat naît le 25 juillet 1872 à Montagnac (Hérault). Il est le fils d’Édith Aubrespy et de son époux, Louis Théobald Vallat. Le père, médecin, s’installe à Vincennes à la fin des années 1870 ; il deviendra inspecteur général de l'enseignement technique.

Pierre Vallat va également faire des études médicales et devient docteur à Paris en décembre 1897. Il s’installe immédiatement à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) avec un cabinet en centre-ville, rue de Paris. Outre son activité de médecin de quartier, Vallat intervient dans l'organisation d’évènements sportifs, comme la traversée de Paris à la nage à partir de 1906. Il est également, dès 1899, le médecin des enfants soutenus par la Société de l’allaitement maternel, importante association humanitaire laïque à Joinville.

Lors de rencontres corporatives, Vallat défend des positions en faveur de la médecine libérale. Il présente ainsi en avril 1907 au cours de l’assemblée générale des médecins de France sur le libre choix du malade dans les industries. Il fait adopter par le congrès des praticiens trois résolutions : que le libre choix du médecin soit inscrit dans les cahiers des charges imposés aux grandes compagnies, par l’État, les départements et les communes ; qu’il soit consacré par une loi ; que le service médical des grandes compagnies n’ait plus qu’un rôle de contrôle administratif.

Dans le canton de Charenton, voisin de celui de Saint-Maur dont dépend Joinville, un comité de défense contre la hausse des tarifs des médecins tient une réunion en septembre 1907 ; c’est Vallat qui est délégué par ses confrères pour défendre leur position, face à 1 500 participants selon la presse parisienne.

En décembre 1907, Vallat est nommé médecin inspecteur des écoles de la 2e circonscription du canton de Saint-Maur-des-Fossés. Cette nomination provoque une crise locale : en effet, la délégation cantonale avait émis un avis en faveur d’un autre docteur joinvillais, Jean Baptiste Gripon, par 9 voix contre 6 à Vallat. Cependant, le préfet, contrairement à l’usage habituel, avait refusé de nommer Gripon et lui avait préféré Vallat Le premier, qui s’estime « dévalisé » fait appel à des tiers, qui établissent que Vallat n’était pas à l’origine des insinuations malveillantes qui auraient motivé l’enquête préfectorale ayant conduit à la mise à l’écart de Gripon. Cependant, une partie de l’opinion y compris des amis politiques de Vallat estiment que, vaincu après le vote de la délégation cantonale, il aurait dû se retirer.

En effet, Vallat s’en engagé dans une action politique. En janvier 1899, il signe l’appel à l’Union lancé par Henri Poincaré, demandant par avance le respect de la décision de la cour de cassation, attendu alors dans l’affaire Dreyfus, avant que la grâce présidentielle n’interrompe le processus judiciaire. Vallat est membre du Comité républicain radical-socialiste de Joinville qui, après avoir soutenu la candidature d’Adolphe Maujan aux élections législatives, décide de devenir une structure permanente ; il est l’un des huit délégués de cette nouvelle organisation politique.

(à suivre)

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17 mai 2017 3 17 /05 /mai /2017 01:01

Louis Joseph Février naît le 6 septembre 1875 à Paris (2e arr.). Il est le fils de Julie Augustine Lerouxel, concierge, et de son époux Edmond Février, tonnelier.

Marié en juin 1900 à Paris (2e arr.) avec Élise Muntzinger, Louis Février est monteur en bronze. Ils s’installent d’abord dans le 14e arrondissement de Paris, puis à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), où ils résident quai de la Marne. Ils auront deux filles.

Louis Février est désigné comme membre du bureau de la section SFIO de Joinville-le-Pont en tant que correspondant de l’Humanité en mai 1913.

Installé après 1914 à Saint-Maurice (Seine, act. Val-de-Marne), rue du Chemin de Presles, Louis Février y décède le 15 septembre 1922. Il était âgé de 47 ans. Sa fille et son gendre, Germaine et Félix Quénehen, seront tous deux militants dans des organisations de gauche à Joinville, Saint-Maur et Saint-Maurice.

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13 mai 2017 6 13 /05 /mai /2017 01:01

Suite de la biographie d'André Flambard.

En juin 1912, André Flambard est désigné comme membre adjoint de la commission exécutive dont Grandhomme est le secrétaire. Il devient, en janvier 1913, membre de ladite commission et délégué à l'Union cantonale des sections SFIO. Il est élu, en mai la même année, secrétaire.

La Fédération de la Seine de la SFIO fait de Flambard une de ses « Hommes de confiance », aux côtés de deux autres Joinvillais, Lebègue et Duranthon. Ils ont, selon L’Humanité, à « veiller énergiquement à ce qu'aucun incident ne puisse dégénérer et donner naissance à quelque intervention extérieure que ce soit. Ils veilleront particulièrement à ce qu'aucun geste, aucune parole injurieuse ne puisse servir de prétexte ou de provocation à une intervention policière ». Il est ainsi amené à siéger, en février 1914, au sein d’une commission d'arbitrage amenée à trancher un conflit dans la section de Franconville (Seine-et-Oise).

Au cours de la première guerre mondiale, Flambard est blessé le 22 septembre 1914 par une balle qui est entrée au-dessous du nombril et est sortie par la cuisse. En traitement à Lyon, il repart au front au nord d’Arras en juin 1915. Il est probablement démobilisé en 1916.

En août 1916, Flambard est désigné comme secrétaire provisoire de la section SFIO de Joinville, qui était en sommeil. Il n’est pas candidat lors des élections municipales de 1919, mais est confirmé dans la fonction de secrétaire en février 1920. Il rejoint le nouveau parti communiste, la section de Joinville se prononçant à l’unanimité en faveur de l’adhésion à la 3e internationale.

Remplacé en février 1921 en tant que secrétaire par Maurice Boutier, Flambard siège en septembre dans la commission fédérale Solidarité et conflit. Il participe à plusieurs souscriptions diffusées par L’Humanité, comme en janvier 1921 « pour le développement du Parti socialiste SFIC » ou en octobre 1923 « pour nos deux camarades allemands. »

En juin 1924, André Flambard est nommé employé principal de 2e classe à la Compagnie des chemins de fer du Nord (Traction). Son fils Georges Flambard sera, très jeune, militant des jeunesses socialiste puis communiste.

La date et le lieu de son décès ne sont pas connus.

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11 mai 2017 4 11 /05 /mai /2017 01:01

André Eugène Gustave Flambard naît le 28 décembre 1881 au Havre (Seine-Inférieure, act. Seine-Maritime). Il est le fils de Salomé Rusterholtz et de son époux Eugène Guillaume Flambard, capitaine au long cours.

André Flambard épouse en janvier 1907 à Montluçon (Allier) Hortense Aimée Rigaud ; ils auront un enfant qui naît à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), où il sont installés la même année rue Vautier (centre de la commune). Flambard est employé des chemins de fer à la Compagnie du Nord.

À partir de 1911, Flambard devient un des principaux animateurs de la section socialiste SFIO de Joinville. En mai, il présente un compte rendu moral sur les élections municipales complémentaires, qui ont vu la victoire d’une liste opposée à la municipalité sortante et faite de conseillers municipaux radicaux démissionnaires, avec l’appui des socialistes. En décembre, Flambard est le secrétaire d’une éphémère Ligue de défense économique qui réclame l’étude de boucheries et boulangeries municipales, la baisse des droits sur les vins, bières et cidres, la subvention à une coopérative de consommation et l’affichage des prix chez les commerçants au marché. La ligue est entendue par le conseil municipal ; on y retrouve bon nombre de socialistes, comme Laruelle, Petit, Ricard et Grandhomme.

Lors des élections municipales de mai 1912, Flambard est candidat sur la liste socialiste SFIO ; c’est la première fois que les socialistes présentent une liste complète de 23 candidats (ils en avaient 7 en 1904 et 5 en 1908). Flambard figure au second tour sur une liste fusionnée, regroupant les trois listes opposées à la municipalité radical-socialiste sortante : les radicaux dissidents d’Ernest Mermet, les libéraux de Louis Gallas et la SFIO. Sept socialistes figurent sur cette liste, composée au prorata du score du premier tour : Laruelle, Lebègue, Périn, Flambard, Lacroix, Scornet et Petit. Ils sont tous élus au second tour, la liste radical-socialiste étant battue.

En tant que conseiller municipal, Flambard est un des organisateurs d’une exposition de sports et d'hygiène qui se tient en juillet 1912 dans le domaine de Polangis et présente « les inventions les plus modernes des sports en matière d'aviation, de gymnastique, de boxe, d'escrime, d'automobile, de canotage, de natation » selon un journal consacré à l’aviation, L’Aéro.

(à suivre)

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3 mai 2017 3 03 /05 /mai /2017 01:01

Antoine Duranthon naît le 15 mai 1877 à Saint-Médard (Creuse) où son père est mineur.

Il devient brodeur et s’installe à Paris (3e arr.), où il épouse en avril 1903 Jeanne Combe, avec laquelle il aura au moins quatre enfants. Il réside avec eux à partir de 1909 dans le quartier de Palissy à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne).

En janvier 1913, Duranthon devient membre de la commission exécutive de la section socialiste SFIO de Joinville et est délégué à l'Union cantonale de Saint-Maur. En mai de la même année, il est élu membre du bureau en tant que trésorier. Il est renouvelé dans cette fonction en juin 1914. En février 1914, il avait été désigné comme électeur sénatorial par le conseil municipal où les socialistes ont huit élus.

Pendant la guerre, Duranthon est mobilisé en tant qu’ordonnance du Dr Pierre Vallat, une personnalité radicale-socialiste de Joinville. Il adresse plusieurs lettres témoignant de son activité militaire à un hebdomadaire radical-socialiste local, Voix des communes. En 1915, il expédie une chanson intitulée Ah, quel fourbi ! L’année suivante, il écrit de Verdun.

En décembre 1919, Duranthon, qui est désormais serrurier, est candidat en septième position sur la liste socialiste unifiée (SFIO), conduite par Georges Laruelle ; elle recueille 30% des voix au premier tour et 34% au second, sans obtenir d’élus.

En février 1920, il est de nouveau trésorier dans le bureau de la section SFIO, dont André Flambard est le secrétaire. Il recueille plusieurs souscriptions en faveur de grévistes entre 1920 et 1922.

Comme l’ensemble des adhérents de la section SFIO de Joinville, Duranthon rallie le nouveau parti communiste. Il réside toujours dans la commune en 1923. Sa date de décès n’est pas connue. Son épouse meurt en 1969 à Gonesse (Val-d’Oise).

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