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26 avril 2018 4 26 /04 /avril /2018 01:01

Alexis Briais naît le 21 février 1812 à Saint Aignan, Loir-et-Cher. Il est le fils d’Anne Émilie Vidal et de son mari Alexis Briais, menuisier. Son grand-père portait paternel aussi le même prénom, et il en sera de même pour son fils.

Devenu lui aussi menuisier, Briais vit rue de Malte à Paris (11e arr.). Il épouse, en décembre 1837 Julie Bigot toujours à Paris (3e arr.). Ils vont avoir au moins trois enfants et vivre dans plusieurs à La Chapelle (alors commune indépendante), rue de Chartres (18e arr.), rue de Constantine (7e arr.) puis rue de l’Entrepôt (10e arr.).

Après la guerre franco-prussienne, Briais est devenu fabricant de formes de chapeau.

Au milieu des années 1870, il s’installe à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Il est élu conseiller municipal en janvier 1878. Le maire sortant, Louis Ferdinand Rousseau, qui présentait des candidats bonapartistes, n’obtint que fort peu de voix. Au côté d’un royaliste orléaniste, la grande majorité du conseil municipal est républicaine, principalement de tendance modérée comme le nouveau maire, Gabriel Pinson. On compte également des futurs radicaux-socialistes, à l’image d’Alphonse Demeestère.

Il démissionne sans doute en 1879 car il n’est plus mentionné dans le conseil municipal et une élection partielle est organisée cette année-là pour pourvoir à trois postes vacants.

Alexis Briais meurt le 30 novembre 1880 à Joinville où il résidait rue de Créteil. Il était âgé de 68 ans.

Formes à chapeau (école de Roanne)

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20 avril 2018 5 20 /04 /avril /2018 01:01

Eugène Napoléon Rozier naît le 16 février 1806 à Prunay-le-Gillon, Eure-et-Loir. Il est le fils de Marie Claire Mélanie Cintrat et de son mari Jacques Ambroise Rozier, aubergiste.

Alors cuisinier, Rozier épouse à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) en janvier 1835 Marie Fresneau, originaire de Chauvé, Loire-Inférieure (act. Loire-Atlantique) ; ils auront onze enfants. Il exploite un établissement quai Beaubourg.

C’est très probablement Eugène Napoléon Rozier qui est un des 16 membres du conseil municipal élus le 23 juillet 1871. Lors de ce scrutin, Joinville est occupée par 3 000 soldats allemands (Wurtembourgeois et Bavarois) depuis le 28 janvier ; ils quitteront la ville, où ils ont établi un état-major général de brigade et disposent de 250 chevaux, le 19 septembre 1871. Le pont de Joinville, reliant les deux parties de la commune au-dessus de la Marne, a été détruit en décembre 1870 pendant la bataille de Champigny, qui fit 2 000 morts. L’ensemble de la population avait été évacuée vers Paris pendant le siège de la capitale, et la mairie y était également établie entre septembre 1870 et avril 1871.

Le maire, réélu, est Eugène Courtin, fils adoptif de l’ancien maire Charles Chapsal, conservateur bonapartiste, et son adjoint est Ferdinand Rousseau, futur maire, de tendance royaliste. Rozier n’est pas réélu lors des élections municipales de novembre 1874.

En septembre 1875, il participe aux souscriptions en faveur des populations inondées de la commune.

Il meurt le 12 février 1885 à Joinville, où il résidait alors rue de l’Église, à l’âge de 78 ans.

 

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18 avril 2018 3 18 /04 /avril /2018 01:01

Régis Jean Joseph Clavel naît le 27 février 1869 à Langogne, Lozère. Il est le fils de Marie Paquet, ménagère, épouse de Joseph Clavel, voiturier. Il est embauché comme stagiaire des Postes dans cette commune puis affecté en 1887 à Auxerre, Yonne.

Employé des postes en résidence à Tizi-Ouzou (Kabylie, Algérie), il s’engage dans l’armée à Alger en mars 1890 pour trois ans. Servant dans le 86e régiment d’infanterie, il termine son service avec le grade de sergent-major.

Rentré en métropole, il réside à Paris (13e arr.), rue du Champ-de-l’Alouette et se marie à Auxerre en juillet 1894 avec Lucie Louise Boivin. Devenu receveur des postes en 1900, il dirige le bureau de Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), quai du Barrage, où il vit avec sa femme et ses trois enfants.

En 1911, puis en 1913, Clavel est élu représentant du personnel auprès du Conseil central de discipline des Postes pour le département de la Seine. À Joinville, Clavel participe à la caisse des écoles et est secrétaire, au moins entre 1909 et son décès, de la section de Joinville de la Ligue des droits de l’Homme.  

Il s’est également engagé en politique chez les radicaux-socialistes qui le désignent en 1908 comme électeur sénatorial. Vice-président du comité radical-socialiste communal, dont Henri Goujon est le président, il va pendant un an en présider les réunions, en l’absence du président, empêché. Il prend parti pour la majorité sortante (Georges Briolay, Louis Rey), contre les dissidents (Henri Vel-Durand, Ernest Mermet) dans le conflit qui agite les radicaux joinvillais lors des élections municipales partielles de 1911 puis du scrutin général de 1912, qui voient la défaite des membres fidèles au comité et au maire Eugène Voisin.

Décoré des palmes académiques en juillet 1913, Régis Clavel meurt le 6 octobre 1914 à Joinville. Il était âgé de 45 ans. Son enterrement civil à Joinville et l’occasion de différents hommages au nom des employés des postes, des radicaux-socialistes, de la Ligue des droits de l’Homme et de la franc-maçonnerie.

L'ancien bureau de poste de Joinville

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14 avril 2018 6 14 /04 /avril /2018 01:01

Félix Léopold Valbonnet naît le 17 janvier 1870 à Paris (10e arr.). Il est le fils d’Henriette Augustine Dubus, herboriste et sage-femme de son époux Auguste Ernest Valbonnet, mécanicien.

En août 1892, Félix Valbonnet épouse à Paris (3e arr.) Juliette Joséphine Blanchard. Il poursuit et développe l’atelier de son père situé 54, rue Notre-Dame-de-Nazareth à Paris (3e arr.). Exerçant une activité de gravure de moules, notamment pour les pneus, Valbonnet est membre du comité de la Chambre syndicale des fabricants de pneumatiques lorsque, en mai 1905, elle accueille un représentant du groupe Peugeot.

Installé avec sa famille à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), avenue du Château, dans le quartier de Polangis en 1899, Valbonnet va s’impliquer dans la vie locale.

Il prend part à la constitution du comité socialiste indépendant, initié par Théophile Leteuil et Eugène Hainsselin, qui est créé le 21 novembre 1907 en présence de 400 électeurs. Valbonnet est élu président du comité, qui prendra ensuite le nom de socialiste évolutionniste.

Lors des élections municipales de mai 1908, Valbonnet est candidat sur la liste de son comité. Il obtient 341 voix pour 1 188 suffrages exprimés (29%) sur 1 613 inscrits. Il n’est pas élu au second tour, sa liste n’emportant qu’un seul siège pour François Provin, tandis qu’un indépendant est désigné (Jean Baptiste Gripon, médecin) et que la majorité radicale-socialiste du maire Eugène Voisin récupère les 21 autres postes de conseillers municipaux. Les socialistes SFIO n’ont pas d’élu.

En 1909, Valbonnet se sépare de Leteuil dont il critique le comportement au sein de la caisse des écoles communales.

Après les inondations de janvier 1910, Valbonnet organise une quête au champ de courses de Vincennes et dans les cafés de Joinville. Un incident se produit quand un responsable du syndicat Cgt, Pataud, venu soutenir en février les grévistes de la société du Bi-Métal, critique cette quête mais doit sortir sous les huées des consommateurs.

Félix Léopold Valbonnet meurt le 28 août 1915 à Joinville. Il était père de trois enfants.

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6 avril 2018 5 06 /04 /avril /2018 01:01

Simon Raphaël Pierre Lavogade naît le 10 septembre 1890 à Paris (19e arr.) Il est le fils d’Eugénie Larue, couturière et de son époux Charles Marie Raphaël Lavogade, fabricant de boîtiers de montres. C’est le quatrième des frères d’une famille qui a compté 11 naissances et qui s’installe vers 1900 à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) dans le quartier de Palissy.

Comme toute la fratrie, Simon est bijoutier, et comme ses deux frères plus âgés, Bébé et Maurice, Simon est un athlète. En 1908-1909, il pratique le football, en tant qu’arrière, dans l’équipe du Club athlétique de Joinville (CAJ) dont son frère Simon est capitaine. Il participe à plusieurs matches de championnat notamment dans le Nord.

Son activité principale sera la natation. S’il s’aligne en 1907 dans des courses courtes de 100 mètres, sa spécialité, à l’instar de ses frères, sera le grand fond.

Toujours avec ses frères, Maurice participe en août 1911 à une pantomime nautique au sein de la troupe Basket, baptisée Les Amoureux de Léontine, pendant le meeting de natation de Joinville.

En août 1913, Charlot (le fils aîné), Bébé, Maurice et Simon Lavogade affrontent dans un match d'une demi-heure à l'américaine des familles sportives les quatre frères Hanouet. La course, sur 1.700 mètres est gagnée de quinze mètres par les frères Hanouet.

Mobilisé lors de la première guerre mondiale au 46e régiment d’infanterie, Simon Lavogade est blessé gravement à la figure par un éclat d’obus le 30 août 1914. En traitement à l’hôpital militaire de Versailles, il est ensuite placé en convalescence dans sa famille à Joinville. Il réintègre l’armée en 1916 et est décoré, après une citation, de la Médaille militaire et de la croix de guerre en juillet 1916. Selon son carnet, dévoilé par sa petite-fille Claudine Penvern, Simon Lavogade est une gueule cassée : « Toute ma lèvre est tombée sur le côté. Je ne peux pas boire par la bouche, parce que j’ai la mâchoire qui est tombée, alors la langue l’a suivie. »

Sa blessure n’empêchant pas Simon Lavogade de nager, il va reprendre une activité sportive, pendant même sa période de convalescence. Il rouvre ainsi la saison de natation du Cercle athlétique de Joinville en mai 1915 sur l’île Fanac. Il assure en particulier l'entraînement au water-polo. Il participe à une course sur 200 mètres et est l’organisateur, fin août de la même année, d’une fête nautique au profit des blessés militaires organisée à Joinville avec un de ses rivaux, Charles Hanouet, qui sera tué au combat le mois suivant, et deux nageuses, Mlles Darderes et Entraigues.

Reprenant les courses de fond dès 1916, Simon Lavogade participe aux traversées de Joinville et de Paris. Dans cette dernière épreuve, il finit 5e en 1917 puis 4e l’année suivante. Il est alors soldat au 29e régiment de chasseurs à cheval. Il est partie prenante de nombreuses épreuves collectives entre 1924 et 1927 avec le CAJ.

Les trois frères Bébé, Maurice et Simon jouaient également au water-polo, par exemple pour leur équipe du CAJ lors d’un match en juillet 1919.

Marié en mai 1911 à Joinville avec Charlotte Victorine Guincêtre, employée en cinéma, Simon avait célébré ses noces le même jour que son frère Alexandre.

Comme ce dernier, Simon Lavogade va assumer des responsabilités associatives au sein de son club sportif, le CAJ. Il est l’adjoint de son frère pour la trésorerie en 1908. Il rend compte de son activité dans l’hebdomadaire de centre-gauche Voix des communes en 1916. Il gère les engagements dans des courses entre 1926 et 1934 et se présente comme « champion de la rigolade » lors d’un challenge interclub en août à Joinville. C’est lui également qui prononce un discours en décembre de cette année-là aux obsèques de Georges Scornet, adjoint au maire de Joinville et licencié au CAJ.

En janvier 1919, Simon Lavogade a participé à la formation de la Société des mutilés, réformés et veuves de guerre de Joinville-le-Pont, présidée par Gabriel Bureau et à laquelle participe plusieurs personnalités locales comme Émile-Georges Muckensturm ou Etienne Pégon. Il participe à l’organisation d’une fête en faveur de l’association en mai 1924.

Outre ses décorations militaires, Simon Lavogade était titulaire de la médaille d'argent de l’éducation physique. Il résidait depuis avant-guerre dans le quartier de Polangis.

Simon Lavogade meurt le 4 janvier 1963 à Créteil (Seine, act. Val-de-Marne). Il avait 72 ans.

Son fils aîné, Simon Charles Lavogade (1912-2001), militant communiste, s’engage dans les Brigades internationales puis militera au Mouvement de la Paix. Sa fille Yvonne Lavogade (1914-1997) avait également participé à des compétitions de natation ; elle épouse à Joinville en août 1933 Albert Menu.

Simon Lavogade en 1910, agence ROL

 

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2 avril 2018 1 02 /04 /avril /2018 01:01

Alexandre Lavogade naît le 7 février 1886 à Paris (19e arr.). Il est le fils d’Eugénie Larue, couturière et de son mari Charles Marie Raphaël Lavogade, bijoutier. Cadet d’une grande famille, puisqu’elle compte 11 enfants, Bébé Lavogade va, comme ses trois frères (Charlot, Maurice et Simon), exercer le métier familial de bijoutier. Autre spécialité familiale, Lavogade, qui se fera appeler Bébé même la quarantaine passée, va être un sportif renommé. La famille s’est installée vers 1900 sur les bords de Marne, dans le quartier de Palissy à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne).

Sn premier engagement noté dans la presse nationale est la participation à un cross cyclo-pédestre disputé à Champigny-sur-Marne en mars 1903. Il participe en septembre 1907 à une course pédestre organisée dans le vélodrome du Parc des Princes et réservée aux plus de 100 kilos.

Le football intéresse aussi Bébé Lavogade. Il joue comme demi en 1908-1909 dans l’équipe du Club athlétique de Joinville, dont il est capitaine, contre des clubs du Nord de la France, tandis que son frère Simon est arrière. En 1911, il est devenu gardien de but, puis en 1912 il devient arbitre officiel et continue à officier, au moins jusqu’en 1927.

Son activité sportive principale est cependant la natation, et notamment les courses de grand fond, où il s’aligne souvent avec ses deux frères Maurice et Simon. À partir de 1907, on le voit aux Six heures de Joinville puis en 1908 à la Traversée de Paris, des courses à forte couverture médiatique. En août 1909, il établit une performance, parcourant en Marne 25 kil. 275 m. en 10 heures et annonce vouloir faire le parcours Rouen-Paris.

En août 1913, Charlot, Bébé, Maurice et Simon Lavogade affronte dans un match d'une demi-heure à l'américaine des familles sportives les quatre frères Hanouet. La course, sur 1.700 mètres est gagnée de quinze mètres par les frères Hanouet.

Pendant la première guerre mondiale, Lavogade (Bébé) est agent cycliste au 406e régiment d’infanterie. Il est cité à l’ordre du régiment en novembre 1916. Il obtient des permissions en 1917 qui lui permettent de poursuivre des compétitions de natation.

Lors de la première édition du Marathon nautique Corbeil-Paris, course de 40 km, entre Corbeil et Paris le 3 août 1924, Bébé Lavogade arrive quatrième en 12h55. Il gagne une place l’année suivante.

Les trois frères Bébé, Maurice et Simon jouaient également au water-polo, par exemple pour leur équipe du CAJ lors d’un match en juillet 1919

Bébé Lavogade s’était marié, le même jour que son frère Simon, à Joinville en mai 1911 avec Marguerite Félicie Georgina Sterckx, employée en cinéma. Ils divorcent cinq ans en octobre 1916 plus tard et il se remarie toujours à Joinville en décembre de la même année avec Mathilde Jeanne Tabouret, sœur d’Henri Tabouret (1889-1956), doreur sur bois, militant socialiste puis communiste à Joinville.

L’activité professionnelle de Bébé Lavogade s’exerce dans la bijouterie familiale de la des Francs-Bourgeois à Paris (4e arr.). Il fabrique et répare des boîtiers de montres. En 1928, elle est déplacé rue Charlot (3e arr.).

S’il pratiquait intensément des sports, Bébé Lavogade assumait également des responsabilités associatives dans ce domaine. Il est un des fondateurs du Club athlétique de Joinville (CAJ), dont il est trésorier en 1908. Il est décoré en 1933 de la médaille d'argent de l’éducation physique pour son rôle dans l’encadrement sportif au sein du CAJ.

Les activités artistiques l’intéressent également. Il obtient en octobre 1923 un prix de chant, décerné par l’Association philotechnique joinvillaise. Avec ses frères, il participe en août 1911 à une pantomime nautique au sein de la troupe Basket, baptisée Les Amoureux de Léontine, pendant le meeting de natation de Joinville.

Le militantisme politique de Bébé Lavogade a également une connotation culturelle. Il est élu secrétaire adjoint chargé du théâtre du groupe artistique de la Jeunesse socialiste de Joinville en décembre 1920. Il interprète en janvier 1922 avec une certaine Roussel le duo des Dragons de Villars, opéra-comique d’Aimé Maillart. La représentation se fait au casino-cinéma de Joinville au profit des enfants russes dans le cadre des Fêtes Populaires, organisées par les communistes dans la commune.

Alexandre Bébé Lavogade s’était installé après la première guerre mondiale dans le quartier de Palissy, toujours à Joinville, avenue Marceau. Il meurt le 24 août 1968 à Joinville où il est inhumé, à l'âge de 82 ans. Il avait eu une fille avec sa première épouse.

Maurice et Bébé Lavogade en 1909

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29 mars 2018 4 29 /03 /mars /2018 01:01

Charles Marie Raphaël Lavogade naît le 14 mai 1857 à Paris (12e arr.). Il est le fils de Marie Clémentine Charpy, lingère, et de son époux Raphaël Simon Lavogade, garçon de magasin. La famille compte huit enfants.

Devenu bijoutier, spécialisé dans le montage de boîtes de montres, Charles Lavogade a pour symbole de son poinçon un marteau. Il se marie en février 1883 à Paris (11e arr.) avec Eugénie Larue. Ils auront onze enfants. Ils vivent dans les 20e, 19e, 4e puis 3e arrondissements de la capitale.

En décembre 1895, Lavogade répond à l’appel du quotidien La Petite République et organise une souscription en faveur des verriers de Carmaux en grève, qui fonderont avec le produit des sommes récoltées la Verrerie ouvrière d’Albi.

Il participe à la société coopérative de consommation Le Marais, accueillant en octobre 1896 la visite de délégués anglais, belges, hollandais et russes participant au deuxième congrès de l’Alliance coopérative internationale. Au début du même mois, il avait pris part, avec sa coopérative, à la fondation de l’Association générale de production alimentaire, société coopérative d'agriculteurs, de pêcheurs et d'ouvriers ferblantiers constituée à Pontoise.

En 1904, Lavogade est membre du groupe d'études sociales du 4e arrondissement, affilié au Parti ouvrier socialiste révolutionnaire (POSR). Fonctionnant déjà en 1890, le Groupe d'études sociales et de fraternité s’était transformé en 1896 en comité central électoral pour tout l'arrondissement. Le POSR, qui a rejoint le Parti socialiste français prend part à ce titre à la fondation de la Section française de l'Internationale ouvrière (SFIO) en 1905.

Tout en conservant sa bijouterie dans le quartier du Marais, rue des Francs-Bourgeois, la famille Lavogade s’installe à Joinville-le-Pont vers 1900, d’abord avenue de Palissy, dans le quartier du même nom puis dans le quartier de Polangis, toujours sur la rive gauche de la Marne, avenue Galliéni.

Les quatre fils de Charles Lavogade (Charles dit Charlot, Alexandre dit Bébé, Maurice et Simon) seront, comme lui-même, bijoutiers et auront des responsabilités associatives. Trois d’entre eux seront des sportifs de haut niveau, principalement en natation (Bébé, Maurice et Simon) et deux auront un engagement politique socialiste (Charlot) et communiste (Bébé). Parmi ses petits-enfants, Simon s’engagera dans les Brigades internationales en 1938 pendant la guerre civile espagnole ; Denis sera fusillé pour faits de résistance en 1943 ; Charlotte épousera Maurice Henri Cadot, maire socialiste d’Aulnay-sous-Bois (Seine-et-Oise act. Seine-Saint-Denis) en 1964. Son arrière-arrière-petite-fille, Delphine, militante communiste, est élue conseillère municipale d’Arcueil (Val-de-Marne) en 2014.

Charles Marie Raphaël Lavogade meurt le 7 mars 1931 à Joinville. Il était âgé de 73 ans.

Trois des fils de Charles Lavogade

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13 mars 2018 2 13 /03 /mars /2018 00:01

Laurent Joseph Marie Lozet naît le 9 septembre 1868 à Paris (4e arr.). Il est le fils de Brigitte Raffort, couturière, et de son époux Antoine Auguste Lozet, journalier. Mal orthographié sur l’acte de naissance qui porte « Lezet », son nom est rectifié par jugement en mars 1886.

En 1907, Lozet est brossier dans l’usine métallurgique Ollagnier de Saint-Maur-des-Fossés (Seine, act. Val-de-Marne). Il vit dans la commune voisine de Joinville-le-Pont.

Lors des élections municipales de mai 1908, Lozet est candidat sur la liste socialiste unifiée (Sfio) au 1er tour, qui est conduite par Henri Lacroix. Il obtient 172 voix sur 1319 suffrages exprimés (13%). La liste, qui ne comportait que sept noms pour vingt-et-un postes à pourvoir, s’opposait à une liste dite socialiste évolutionniste, comprenant d’anciens socialistes comme Eugène Hainsselin, et à la liste radical-socialiste d’Eugène Voisin, le maire sortant, réélu. Les socialistes SFIO n’ont aucun élu.

Pendant la campagne, Lozet est l’orateur socialiste au cours d’un débat contradictoire avec des représentants des trois listes.

Lozet représente, avec Lacroix et Émile Lebègue, la section SFIO lors d’une réunion de l’Union cantonale de Saint-Maur en mai 1909.

En 1911, Lozet réside toujours, rue du Canal, quartier limitrophe de Saint-Maurice et Saint-Maur. Il vit chez sa belle-sœur, employée chez le même métallurgiste.

Sa date de décès n’est pas connue.

Plusieurs sources mentionnent le rôle de personnes dénommées Lozet dans le mouvement ouvrier parisien au début du 20e siècle, sans qu’il soit possible de faire le lien avec Joseph Lozet : J. Lozet, délégué au congrès de la salle Wagram par la chambre syndicale des ouvriers jardiniers du département de la Seine (1900) ; Lozet (sans prénom), délégué de la Fédération des travailleurs socialistes de France au comité général du Parti socialiste (1901) ; membre du Parti socialiste, groupe du 20e arrondissement de Paris (1901) ; membre du comité fédéral de la Seine de la Fédération des Travailleurs socialistes de France - Parti ouvrier socialiste révolutionnaire (1902) ; intervenant dans plusieurs réunions de l’Alliance, syndicat des marchands ambulants (1903) ; membre de la 6e section du Parti socialiste français PSF-FFRS (1904) ; membre du Comité électoral socialiste révolutionnaire de Charonne à Paris (1905).

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7 mars 2018 3 07 /03 /mars /2018 00:01

Hortense Motlheau naît le 4 mai 1839 à Créteil (Seine, act. Val-de-Marne). Elle est la fille d’Appoline Mabille, épicière et de son époux, Philippe Joseph Motlheau, carrier.

Elle épouse en juin 1860 toujours à Créteil, Eugène Voisin, entrepreneur de bals, natif du même village et résidant alors dans la commune proche de Saint-Maurice. Le couple va s’installer peu après à Joinville-le-Pont, localité limitrophe et vivra désormais rue des Marronniers.

En 1867, Eugène Voisin intègre le conseil municipal, qu’il ne quittera plus jusque 1912. Devenu adjoint au maire en 1878, il est élu maire en 1888 et le reste pendant 24 ans.

Selon ce qui devient une règle au début du 20e siècle pour les épouses des responsables politiques locaux, Hortense Voisin va prendre des responsabilités associatives. Elle est, en 1908, présidente de la plus importante association humanitaire de la commune, la Société de l’allaitement maternel, dont la section a été fondée en 1899 et qui groupe plus de 80 membres.

Le bureau compte, en 1909 13 membres, dont 12 sont des femmes d’élus municipaux. Le mandat d’Hortense Voisin se terminera en 1912, quand son mari ne sollicite par le renouvellement de son propre mandat municipal. L’association apporte un soutien aux jeunes mères nécessiteuses, sans considération de religion ni de statut marital.

Hortense Voisin est également active dans d’autres structures sociales locales, comme la caisse des écoles et le bureau de bienfaisance.

En mars 1910, elle est décorée des Palmes académiques, en tant qu’officier d’académie comme « présidente des dames patronnesses de la caisse des écoles de Joinville-le-Pont. »

Hortense Voisin meurt le 28 octobre 1926 à Joinville. En septembre 1927, son nom est ajouté sur la liste des bienfaiteurs de la ville affichée en mairie sur décision du conseil municipal.

 

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3 mars 2018 6 03 /03 /mars /2018 00:01

Antoine Maurice Poulitou naît le 8 novembre 1878 à Bordeaux (Gironde). Il est le fils de Françoise Rosalie Lanuza et de son époux, Mathieu Poulitou, employé.

Militaire de carrière, Poulitou est affecté au 53e régiment d’infanterie de ligne en garnison à Tarbes (Tarn). Puis, à partir de 1905, il est sergent instructeur à l’École normale de gymnastique à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne).

Il est sélectionné pour participer, le 10 septembre 1905 à la traversée de Paris organisée par le quotidien sportif L'Auto et la Société d'encouragement à la natation. Qualifiée d’épreuve « monstre » dans la presse, elle se nage sur 12 kilomètres entre le pont National et le viaduc d'Auteuil et jouit d’une couverture médiatique considérable. Sept nageurs et une nageuse y sont inscrits, venant de Grande-Bretagne d’Australie ou de France. L'Auto décrit ainsi Poulitou, nouveau venu dans les courses de fond : « un gaillard de tout premier ordre, un homme courageux par excellence, qui représentera l'Ecole de Joinville où il est attaché, sa bonne ville natale Bordeaux et... la France, bien entendu ! » Un autre quotidien, La Croix, estime qu’il est « l'un des meilleurs moniteurs de notre Ecole nationale de Joinville. »

S’il est le seul joinvillais à nager, deux autres athlètes de la commune sont présents dans les bateaux suiveurs d’autres nageurs, les frères Lavogade. Les journaux mentionnent que Poulitou s’entraînait avec ardeur et était dans forme splendide. Cependant, après une heure et demi de course, Poulitou abandonne et monte à bord du bateau suiveur alors qu’il est au niveau du pont au Change, au tiers du parcours. La raison donnée officiellement est qu’il est « à bout de forces ». Cependant, la plus grande partie des journaux veut croire à une autre raison : c’est contre son gré que Poulitou est obligé de s'arrêter. Un capitaine de l'Ecole militaire de Joinville lui aurait ordonné d’arrêter, sur ordre venu du ministère la Guerre, car il aurait négligé de demander à ses chefs, avant de se mettre l’eau, une autorisation régulière lui permettant de prendre part à la course.

Entraîneur dans divers sports (boxe, gymnastique), Poulitou participe également à la préparation militaire, par exemple avec la société Le Jeune Soldat en 1906. Il assume également des responsabilités dans divers clubs, devenant en 1906 membre du comité du Cercle Athlétique de Paris et trésorier de la Société athlétique de Joinville.

Installé avenue Jamin, dans le quartier de Polangis, Poulitou épouse en juillet 1907 à Joinville Élise Mahé, qui vient du quartier voisin de Palissy.

Sans avoir d’engagement politique connu, Poulitou fréquente de nombreux radicaux-socialistes, par exemple Albert Gallas, président de la Société athlétique de Joinville et du comité radical-socialiste de la ville.

Comme nombre de ces derniers, Poulitou est franc-maçon, à l’instar d’ailleurs de bien des officiers et sous-officiers de l’école de Joinville. Le quotidien d’extrême droite La Libre Parole en recense sept en 1912. C’est d’ailleurs le lieutenant Paul-André Giansilj qui est le vénérable de la loge Germinal, installée rue Transversale à Joinville, à laquelle Poulitou est affilié. En avril 1908, il présente un rapport sur « Les productions coloniales et l’intérêt qu’elles présentent pour la métropole » au temple d’une autre loge, La Solidarité nogentaise, à Nogent-sur-Marne.

Devenu adjudant, Poulitou lance début septembre 1911 une section d'éducation militaire préparatoire à la Société d'enseignement moderne de Paris (12e arr.), initiative remarquée par la grande presse. Il meurt cependant quelques jours plus tard. Le lieu et la date exacte de son décès ne sont pas connus ; il avait 32 ans et n’avait pas eu d’enfant.

Décoré d’une médaille de bronze pour le sauvetage de trois personnes en danger de se noyer (deux en 1905 au Perreux et une l’année suivante à Joinville), Poulitou avait également obtenu en 1910 les Palmes académiques, en tant qu’officier d’académie. Il avait aussi reçu la même année la médaille d'honneur de la Ligue du bien public.

 

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