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19 avril 2022 2 19 /04 /avril /2022 00:01

Louis Auguste Roussel naît le 10 juillet 1855 à Belleville (act. Paris, 18e arr.). Il est le fils de Joséphine Mélanie Geoffroy et de son mari Baptiste Roussel, accordeur de pianos.

En 1882, devenu ébéniste, il vit avec son père à Ivry-sur-Seine (Seine, act. Val-de-Marne), rue de la Voyette. Il épouse en juin dans cette ville Marie Louise Célina Horvate, veuve et rentière. Ils s’installent à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), impasse Jules Rousseau, à proximité du parc du Parangon où ils vivent en 1891. À ce moment, Roussel cesse peut-être le travail du bois puisqu’il se présente désormais comme propriétaire.

Dans sa commune, Roussel s’engage en politique avec les radicaux-socialistes. Il est en avril 1902, l’un des délégués de au sein du Comité d’union et d’action républicaines de la deuxième circonscription de l’arrondissement Sceaux. Le même mois, il est le secrétaire de la réunion publique qui se tient à Joinville et dans laquelle le député sortant, Jules Ferdinand Baulard, fait ses adieux politiques et annonce soutenir le candidat Adolphe Maujan « qui portera haut et ferme le drapeau de la République démocratique et sociale » selon Baulard. Il sera élu.

Lors de la transformation du comité électoral en structure politique permanente, en juin 1902 sous le nom de Comité républicain radical-socialiste de Joinville, Roussel est un des huit délégués de la nouvelle organisation, qui adhère au parti radical-socialiste récemment formé. Il est choisi, en avril 1907, pour être électeur sénatorial par le conseil municipal.

Nommé en avril 1905 par le préfet de la Seine membre de la commission administrative du bureau de bienfaisance local, Roussel est également administrateur de la caisse des écoles. Lors des graves inondations de la Marne, au premier trimestre 1910, l’hebdomadaire Voix des communes remarque que grâce au zèle Roussel et du bureau de bienfaisance, « personne n’a eu faim ou froid. »

Suite à d’intenses polémiques dans la vie politique locale, six conseillers municipaux élus en 1908 démissionnent en 1911, dans un contexte où le maire sortant, en place depuis un quart de siècle et malade, a décidé qu’il quitterait sa fonction au prochain renouvellement. Emmenés par Henri Vel-Durand, les démissionnaires s’opposent violemment à la majorité radicale-socialiste, dont ils étaient membres sur nombre de sujets locaux : les voies d’accès au port de commerce sur la Marne, la vie dans les écoles, la gestion des œuvres sociales, etc. Si les radicaux-socialistes n’ont officiellement pas de liste pour ce scrutin, ils encouragent cependant la candidature de commerçants, derrière René Martin, sur laquelle on retrouve tout de même plusieurs radicaux, dont Roussel. La liste des dissidents, qui a le soutien des libéraux et conservateurs, mais aussi des socialistes SFIO, arrive en tête et obtient les sept sièges à pourvoir. Roussel n’est pas élu.

En juin, le comité radical-socialiste se réunit, dans une ambiance de « désarroi momentané » selon son hebdomadaire Voix des communes pour discuter de l’exclusion des dissidents. Il condamne une « campagne équivoque, haineuse, de mensonge » des trois membres du comité qui se sont présentés sur cette liste (Mermet, Poitevin et Vel-Durand) mais souligne en contrepartie « l’attitude digne » et la « campagne honnête » de Roussel et de ses collègues. Lors des élections municipales générales de mai 1912, suite à un accord de fusion au second tour, les dissidents radicaux alliés aux libéraux et conservateurs ainsi qu’aux socialistes SFIO battent les radicaux-socialistes.

Ayant perdu sa première épouse en mars 1914, Louis Auguste Roussel se remarie, en février 1922 à Joinville avec Juliette Octavie Munier. Il meurt le 8 juillet 1923 à Paris (4e arr.), où il était hospitalisé. Il était toujours domicilié à Joinville. Il était âgé de 67 ans et n’avait pas eu d’enfant. En novembre 1911, il avait été décoré des Palmes académiques en tant qu’officier d’académie.

Inondations à Joinville-le-Pont en 1910

 

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17 avril 2022 7 17 /04 /avril /2022 00:01

Émile Charles Georges Roussel naît le 12 septembre 1876 à Santeny (Seine-et-Oise, act. Val-de-Marne). Il est le fils de Sophie Florentine Dumontier et de son mari Charles Louis Roussel, chef de gare de chemin de fer.

Devenu également employé chemin de fer, Georges Roussel, qui réside alors à Mandres-les-Roses (Seine-et-Oise, act. Val-de-Marne) effectue son service militaire à partir de novembre 1897 dans le 7e régiment de génie, qui est basé en Algérie, à Constantine. Il est nommé sergent en novembre 1899 puis démobilisé en octobre 1900.

Peu après son retour, il épouse en décembre 1900 à Mandres Adèle Marie Aimée Alix, orpheline d’un facteur des postes de Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Ils s’installent d’abord à Saint-Maur-des-Fossés puis à Joinville où ils vivent avenue Oudinot, puis avenue du Bac, dans le quartier de Polangis.

Au cours de la première guerre mondiale, Georges Roussel est appelé mais maintenu à son poste, rattaché à la section des chemins de fer de campagne. Il est démobilisé en février 1919.

En 1920, Roussel est trésorier de la section de la société de secours mutuels intitulée Dotation de la jeunesse. Il exerce toujours cette fonction en 1928. Il est également nommé administrateur du bureau de bienfaisance municipal.

Ayant alors pris sa retraite de chef de bureau de la Compagnie des chemins de fer de l’Est, Roussel est candidat en octobre 1934 à une élection municipale partielle convoquée à Joinville suite à des décès et démissions au sein de l’assemblée locale. Il figure sur la liste des républicains indépendants, proche de la majorité municipale (groupement des gauches, radicaux-socialistes et socialistes indépendants). Elle fait face à trois autres listes : communiste, socialiste SFIO (alliés aux radicaux-socialistes en 1929 mais s’en étant séparés depuis) et une liste ce concentration républicaine, sur laquelle on trouve à la fois des libéraux et conservateurs, mais aussi des radicaux-socialistes. Au premier tour, la concentration républicaine arrive nettement en tête, avec 36,8% des votes valides tandis que les républicains indépendants ont 25,6%, les communistes devançant de très peu les socialistes avec respectivement 17,7% et 17,5%. Roussel obtient 579 voix pour 2 297 suffrages exprimés sur 2 360 votants et 3 225 inscrits. Au second tour, les socialistes retirent leur liste de même que les républicains indépendants et la concentration républicaine remporte les dix sièges à pourvoir. Roussel n’est pas élu.

Pour les élections municipales générales de mai 1935, une alliance avait été conclue entre les radicaux-socialistes et les forces locales libérales et conservatrices, mais elle est rompue au début de l’année, et le scrutin se présente avec de nouveau quatre listes. Roussel figure, avec 15 des conseillers sortants, sur celle du maire sortant, le tapissier Briolay Georges, les Gauches républicaines, rassemblant des socialistes indépendants et les radicaux-socialistes. L’Union des républicains rassemble les formations de droite, tandis que la SFIO et le PCF ont chacun leurs propres candidatures.

Les Gauches républicaines défendent un bilan contrasté, mettant en avant d’importants travaux d’amélioration et d’embellissement mais regrettant d’avoir dû augmenter la fiscalité locale, à cause de l’aggravation des charges imposées à la commune (incendie, chômage, moins-values sur les recettes).

Au premier tour, la liste de l’Union des républicains arrive en avance, avec une moyenne de 32,6%, distançant les Gauches républicaines à 26,8%, talonnées par les communistes (23,5%) qui prennent l’avantage sur la SFIO (12,3%). Roussel recueille 748 votes pour 2 856 suffrages exprimés (26,2%) sur 2 923 votants et 3 433 inscrits. Au second tour, les socialistes et les communistes fusionnent, tandis que les deux autres listes se maintiennent. La victoire appartient à l’Union des républicains qui emporte avec 41% et 25 des 27 sièges à pourvoir, l’union de la gauche en ayant deux après avoir atteint 39%, dont le futur maire communiste Robert Deloche, tandis que le Groupement des gauches républicaines recule fortement (20%) et n’est plus représenté. Roussel recueille 548 votes pour 2 899 suffrages exprimés (18,9%) sur 2 924 votants. Les nouveaux élus se félicitent que « Les Joinvillais, dans le seul but de barrer la route aux communistes, ont apporté leurs suffrages en masse à la liste d’ordre de l’Union républicaine. Ils ont montré leur réprobation pour la turbulence et de la démagogie. »

Émile Charles Georges Roussel meurt le 28 janvier 1947 à Joinville. Il était âgé de 70 ans et père d’une fille.

Il avait été décoré pour son action mutualiste d’une médaille de bronze en juillet 1928 et avait reçu la médaille d’honneur des chemins de fer en février 1927.

La gare de Joinville-le-Pont

 

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15 avril 2022 5 15 /04 /avril /2022 00:01

Pierre Ernest Battarel naît le 16 août 1836 à Paris (3e arr.). Il est le fils de Louise Cécile Mathilde Petry et de son mari, Joseph François Battarel, avocat. La famille s’installe ensuite à Saint-Mandé (Seine, act. Val-de-Marne).

Devenu ingénieur, Pierre-Ernest Battarel travaille pour la Compagnie parisienne du Gaz. Il est membre depuis 1867 de la Société des ingénieurs civils de France.

En 1881, avec son frère Arthur Battarel et son beau-frère, Constantin Ernest Chavignot, Pierre Ernest Battarel acquiert le château de Polangis à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) auprès des héritiers d’Auguste Courtin, ancien maire de la commune. Ils créent en 1894 la Société civile immobilière de Polangis, à laquelle ils vendent une partie du terrain afin de le lotir. Pierre Ernest Battarel se consacre désormais essentiellement à sa nouvelle propriété.

Il est devenu adhérent, en 1889, à l’Association française pour l'avancement des sciences. Lors de l’enquête sur la création d’une ligne de tramway devant relier Joinville et Chennevières, Battarel et Chavignot présentent un contre-projet alternatif à celui du conseil municipal. Après une séance, qualifiée de « longue et assez houleuse » par l’hebdomadaire Voix des communes, le conseil municipal rejette leur propositions en mai 1930.

Pierre Ernest Battarel meurt le 27 juillet 1901 à Joinville, au château de Polangis. Il était âgé de 64 ans, célibataire et sans enfant. Il est inhumé à Joinville.

La propriété du château de Polangis revient à sa sœur, Ernestine Louise Clotilde, et à son mari, Henri Chavignot, qui vont achever de lotir le parc puis détruire le château.

Le château de Polangis

 

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13 avril 2022 3 13 /04 /avril /2022 00:01

Joseph Arthur Théophile Battarel naît le 1er juin 1834 à Paris (6e arr.). Il est le fils de Louise Cécile Mathilde Petry et de son mari, Joseph François Battarel, avocat. La famille s’installe ensuite dans le troisième arrondissement puis à Saint-Mandé (Seine, act. Val-de-Marne).

Comme son père, Arthur Battarel va être avocat. Il va principalement exercer l’activité de syndic de faillite entre 1870 et 1881. Il intervient également dans un contentieux concernant des porteurs d’obligations portugaises. Son cabinet est établi à Paris, rue de Bondy (act. rue René-Boulanger, 10e arr.).

En 1881, avec son frère Pierre Ernest Battarel et son beau-frère, Constantin Ernest Chavignot, Arthur Battarel acquiert le château de Polangis à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) auprès des héritiers d’Auguste Courtin, ancien maire de la commune. Ils créent en 1894 la Société civile immobilière de Polangis, à laquelle ils vendent une partie du terrain afin de le lotir. Arthur Battarel se consacre désormais essentiellement à sa nouvelle propriété.

En février la même année, son garde particulier abat un chien qui l’attaquait ; la bête sera reconnue comme enragée par l'école vétérinaire d'Alfort (Maisons-Alfort) où elle est emmenée. En avril 1895, une bagarre éclate entre un garde du château et un braconnier, qui est ensuite écroué. Le mois suivants, trois jeunes de 15 à 20 ans sont arrêtés pour s’être introduits, la nuit, dans la propriété. En janvier 1896, un garde-chasse de M. Battarel dénonce un braconnier, qui est jugé à Paris ; cependant, un autre individu se presente au tribunal et avoue être l’auteur du forfait.

Arthur Battarel meurt le 15 septembre 1900 à Joinville, au château de Polangis. Il était âgé de 66 ans, célibataire et sans enfant. Il est inhumé à Joinville.

Après le décès de son frère, l’année suivante, la propriété du château de Polangis revient à sa sœur, Ernestine Louise Clotilde, et à son mari, Henri Chavignot, qui vont achever de lotir le parc puis détruire le château.

le château de Polangis en 1886

 

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11 avril 2022 1 11 /04 /avril /2022 00:01

Suite de la biographie de Charles Provin

Après la première guerre mondiale, Charles Provin n’est pas candidat lors des élections municipales en novembre 1919. Il continue cependant à avoir une influence politique, car le conseil municipal, alors composé majoritairement de radicaux dissidents, le désigne comme électeur sénatorial en décembre 1919 puis en mars 1925. Lors de ce dernier vote, il est sur la liste de l’Union républicaine des intérêts communaux qui l’emporte face à celle du Cartel des gauches, groupant la minorité du conseil (radicaux-socialistes et socialistes indépendants).

Il se présente, en mai 1925 en dixième position sur la liste de l’Union républicaine pour la défense des intérêts communaux du maire sortant, Henri Vel-Durand, qui fait face à deux concurrents, le cartel des gauches de Georges Briolay (radicaux-socialistes, socialistes SFIO et indépendants) et le parti communiste. La liste a pour programme l’application « sans rigueur et sans sectarisme » des lois de laïcité, le maintien de l’octroi pour les marchandises entrant dans le territoire communal et l’économie dans les dépenses budgétaires.

Les partisans de Vel-Durand obtiennent au premier tour en moyenne 47,5% des suffrages exprimés, devant les gauches du cartel (28,4%) et les communistes (21,1%) ; ils sont tous élus au second tour, malgré le retrait de la liste du PCF. Après la réélection en tant que maire d’Henri Vel-Durand, greffier, Stephen Durande et Charles Provin sont désignés comme adjoints au maire. S’il est solidaire du maire, Provin s’abstient cependant dans l’octroi d’un marché pour le chauffage des écoles en décembre 1925. Il s’oppose aussi en janvier 1928 à la création d’un poste de professeur de dessin pour les écoles.

Provin, comme Vel-Durand et le conseiller général Naudin ainsi que deux conseillers municipaux, Gillot et Liou, participe en juillet 1927 à une réunion de propagande de la Ligue des Jeunesses patriotes qui se tient au restaurant la Tête noire, quai Beaubourg à Joinville. Fondées par Pierre Taittinger, les Jeunesses patriotes constituent un mouvement nationaliste en France d’importance. L’hebdomadaire local la Gazette de l’Est compte 400 auditeurs et assure que les Jeunesses patriotes s’affirment républicaines, mais dénoncent la carence du gouvernement contre le communisme. Deux représentants de cette tendance viennent d’ailleurs apporter la contradiction.

Lors du décès de Vel-Durand en septembre 1928, Stephen Durande prononce un discours au nom des élus municipaux et est suivi de Provin, en tant que président de la société de secours mutuels des sapeurs-pompiers.

Après le décès du maire, une élection partielle a lieu, qui voit la victoire de l’union des gauches, laquelle remporte avec Briolay les trois sièges à pourvoir. Le conseil municipal de désignation du maire, en octobre 1928, voit Durande et Provin obtenir chacun huit voix au premier tour, tandis que Briolay en a trois, Liou et Gillot chacun une. Selon le quotidien Le Petit Journal, Provin a remercié ses collègues de la manifestation de sympathie faite sur son nom et a déclaré ne pas être candidat à l’écharpe de maire. Au second tour, Stephen Durande a été élu par quatorze voix contre trois à Briolay et une à Liou. Provin devient premier adjoint.

Les élections municipales de mai 1929 se présentent dans une configuration comparable à celle des 1925. La liste d’Union républicaine et démocratique de Stephen Durande affronte les gauches républicaines de Briolay et les communistes. Au premier tour, la liste Durande arrive en tête avec une moyenne de 42,6% des votes, suivie par les partisans de Briolay à 35;9%, tandis que les communistes se situent à 16,0%. Provin recueille 957 voix pour 2 126 suffrages exprimés (45%) et 2 491 inscrits ; c’est le meilleur score de tous les candidats.

Au second tour, malgré le maintien de la liste communiste de Bénenson, la concentration des gauches emporte 22 sièges avec 45,9%, la liste de droite recueillant 41,6% et cinq sièges, les communistes reculant à 12,5% sans avoir d’élu.

Tandis que Durande est battu, Provin fait partie des réélus de la municipalité sortante, avec Caillon, Decrombecque, Gobert et Lecuirot. S’il se situe dans l’opposition, c’est cependant Charles Provin qui remet, en mars 1931 au nouveau maire, Georges Briolay, les Palmes académiques.

En avril 1932, Provin se prononce pour la suppression du port de marchandises sur la Marne, se plaignant des inconvénients qu’il apporte aux riverains, et pour le maintien du halage animal ou mécanique dans le département de la Seine, que la majorité municipale souhaite voir disparaître. Il s’oppose en mai la même année à des changements noms de voies, rebaptisées rues de la paix et Aristide-Briand. Il vote contre le budget municipal pour l’année 1934, en décembre 1933 et celui-ci n’est adopté que par une majorité relative de neuf voix contre six sur 27 conseillers.

Président de la société de secours des sapeurs-pompiers depuis 1925, Provin devient vice-président de la Mutualité scolaire après le décès de son épouse, qui exerçait cette fonction, en octobre 1933.

Charles Provin, qui siégeait encore au conseil municipal du 15 février, meurt le 1er mars 1934 à Joinville. Il était âgé de 71 ans et père d’un enfant. Inhumé au cimetière de Joinville, sa tombe porte une plaque au nom de la société des sapeurs-pompiers dont il avait été administrateur pendant plus de 25 ans. Il est remplacé comme conseiller municipal en octobre 1934 à l’occasion d’une élection partielle.

En septembre 1909, il avait été décoré en tant que chevalier du Mérite agricole pour sa « collaboration à l'installation de champs de course dans la banlieue parisienne et en province ». Il a été promu officier du même ordre en août 1927. À partir d’août 1910, il a reçu cinq récompenses au titre de son action mutualiste, dont la médaille d'or en février 1931, pour son rôle comme président de la société de secours mutuels des sapeurs-pompiers de Joinville.

L’association d’escrime La Dague, dont il fut membre fondateur, crée en 1934, pour cinq ans, un challenge Charles-Provin en son hommage.

Sa femme Adèle Provin est secrétaire puis vice-présidente de la section locale de la Mutualité maternelle de Paris entre 1927 et 1931.

Sa fille Émilie (1891-1972) épousa en mai 1912, Lucien Pinton (1886-1938), directeur d’une maison d’orfèvrerie, vice-président du Comité d’union républicaine et d’action sociale de Joinville et un des principaux animateur de la droite dans la commune.

Fin

Tombe de Charles Provin au cimetière de Joinville

 

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9 avril 2022 6 09 /04 /avril /2022 00:01

Début de la biographie de François Charles Provin

François Charles Provin naît le 7 décembre 1862 à Saint-Maur-des-Fossés (Seine, act. Val-de-Marne). Il est le fils d’Émilie Tissot, ancienne domestique suisse, et de son époux Louis Joseph Provin, serrurier, qui résident rue du Four.

La famille s’installe probablement peu après dans la commune voisine de Joinville-le-Pont et c’est sans doute Louis Joseph Provin qui est, en 1868 sous-lieutenant et porte-drapeau de la garde nationale et des sapeurs-pompiers. Il meurt pendant le siège de Paris par les armées allemandes en janvier 1871 alors qu’il était caserné dans le quartier de cavalerie Nicolaï, à Paris Bercy (12e arr.).

Charles Provin reprend l’activité de serrurier de son père. Il est établi rue du Pont, dans le centre-ville de Joinville et épouse, en août 1888 à Saint-Maur Adèle Héloïse Amandine Lemaire, fille d’un fabricant d’eau gazeuse. Il s’implique dans la vie locale, par exemple en rejoignant en juillet 1891 la commission permanente des fêtes, où il côtoie de nombreux commerçants et artisans, ou en souscrivant en septembre 1895 Pour les affamés de Carmaux, les ouvriers en grève des verreries, pour lesquels un appel à la solidarité, relayé par des militants socialistes et radicaux, mobilise plus de 300 donateurs dans la commune.

Au cours des élections municipales de mai 1900, Provin rejoint la liste du maire sortant, Eugène Voisin, qui a le soutien du comité radical-socialiste local, mais comporte également des personnalités plus conservatrices. Elle fait face à une liste socialiste-révolutionnaire mais réussit à faire élire ses 23 membres dès le premier tour. Provin obtient 562 votes alors qu’il y a 1 096 inscrits. En juin 1902, Provin fait partie des cinq conseillers qui se prononcent pour l’autorisation des Sœurs enseignantes de la Providence, qui exploitent une école religieuse dans la commune, mais la majorité refuse ce permis par treize voix, notamment celle des radicaux.

Lors du scrutin suivant, en mai 1904, Provin se sépare des radicaux pour figurer sur une liste où se retrouvent trois autres conseillers sortants, qualifiée par l’hebdomadaire radical de « troupe réactionnaire ». Il y a également de nouveau une liste socialiste-révolutionnaire qui recueille 15,8% des votes valides, la droite ayant 31,8% et un siège tandis que les radicaux ont 50,2% et les 22 autres élus. Provin recueille au premier tour 422 bulletins, soit (37,7%), il n’est pas élu.

Quatre ans plus tard, Provin est de nouveau dans l’opposition au maire Eugène Voisin. Il figure sur la liste du comité socialiste indépendant (dit évolutionniste), constituée notamment par Eugène Hainsselin et Théophile Leteuil. Une liste socialiste SFIO participe également à la compétition. Au deuxième tour, avec 518 voix pour 1 189 suffrages exprimés (43,6%) sur 1 613 inscrits, Provin est le seul élu de son groupe, contre 21 pour la liste radicale et un indépendant. Après le scrutin, le comité socialiste évolutionniste publie un communiqué où il assure couloir « arracher notre commune aux mains de ceux qui la livrent aux combinaisons politiques sans se soucier de son avenir et de sa prospérité ». Provin démissionne dès novembre 1908, assurant dans une lettre lue au conseil municipal : « je ne saurai siéger au conseil avec le sectaire qui nous traite de ratapoils et de ratichons ». Il vise ainsi Louis Rey, conseiller municipal et rédacteur de la chronique locale dans l’hebdomadaire radical Voix des communes. Ce dernier lui répond : « Je vous ai toujours considéré comme un adversaire politique, mais comme un collègue sympathique. »

Charles Provin n’est pas élu lors des élections municipales de mai 1912. Dans le domaine social, il est en 1910 trésorier de la société de secours mutuels des sapeurs-pompiers de Joinville et en devient vice-président en 1914. C’est une des principales organisations de ce type dans la commune, fondée en 1877, et son bal annuel, organisé en général en novembre dans un des principaux restaurants de ville de manière tournante, attire habituellement plus de cent personnes.

À suivre

La rue du Pont à Joinville-le-Pont

 

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3 avril 2022 7 03 /04 /avril /2022 00:01

René Hippolyte Richard-Cugnet naît le 27 avril 1893 à Paris (3e arr.). Il est le fils d’Adèle Blanc-Garin, plumassière et de son mari, Maurice Hyppolite Richard-Cugnet, doreur. Ils vivent rue du Temple. La famille s’installe en 1897 à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), dans le quartier de Polangis, avenue Jamin.

Alors comptable, René Richard-Cugnet est mobilisé pour son service militaire en novembre 1913 au sein du 30e régiment d’artillerie. Il y est toujours au début de la première guerre mondiale en août 1914, puis est affecté au 35e régiment d’artillerie en décembre 1915 où il est nommé brigadier. Il est blessé en octobre 1916 au cours d’un ravitaillement. Il est cité à l’ordre de la division car il a, malgré son état, « tenu à continuer son service. »

Nommé maréchal des logis en juillet 1917, il devient officier en tant qu’aspirant en août 1918 puis est nommé sous-lieutenant en mars 1919. Démobilisé en août la même année, il devient, dans la réserve, lieutenant en février 1924.

Après le conflit mondial, René Richard-Cugnet reprend l’activité de dorure, argenture et bronzage sur métaux de son père, rue du Temple à Paris puis, tout en conservant la boutique à cette adresse, en 1929, rue de l’Atlas avec un deuxième établissement à Saint-Ouen (Seine, act. Seine-Saint-Denis). Il constitue une société, les Établissements Richard et Lhomer, en avril 1929 avec Gaston Lhomer, domicilié à Mayenne (Mayenne).

Dans sa commune, René Richard-Cugnet prend également, en matière politique, la succession de son père. Ce dernier était conseiller municipal, d’abord radical-socialiste (1904-1908) puis radical dissident (1911-1919). René Richard-Cugnet est candidat en novembre 1919 aux élections municipales de Joinville sur la liste d’Henri Vel-Durand, adjoint au maire sortant, qui a le soutien des radicaux dissidents, de socialistes indépendants et des radicaux-socialistes. Elle fait face à une liste libérale et conservatrice et à une autre, soutenue par le parti socialiste SFIO. Elle est en tête au premier tour et emporte facilement au second les 23 sièges à pourvoir devant les socialistes, après le retrait de la droite. René Richard-Cugnet est élu conseiller municipal. Il avait obtenu au premier tour 775 voix pour 1 694 suffrages exprimés (45,7%) sur 1 715 votants et 2 491 inscrits. Au second tour, il recueille 963 voix pour 1 518 suffrages exprimés (63,4%) sur 1 537 votants. Henri Vel-Durand, greffier, est élu maire.

Pendant le mandat, René Richard-Cugnet, se range aux côtés des radicaux dissidents de la majorité, contre les radicaux-socialistes et certains socialistes indépendants, par exemple dans le choix des électeurs sénatoriaux en mars 1925.

Il est de nouveau candidat, en mai 1925, pour l’Union républicaine pour la défense des intérêts communaux en 1925. La liste du maire sortant obtient 1 080 voix en moyenne, soit 47,5% des suffrages exprimés ; tous les candidats sont élus au second tour. Elle avait devancé, au premier tour, la liste du cartel des gauches de Georges Briolay (28,4%), et celle du parti communiste (21,1%).

Après sa réélection, Richard-Cugnet veut que le conseil municipal revienne sur une décision qu’il avait pourtant prise à l’unanimité moins deux voix, celle d’assimiler les employés communaux à ceux de la préfecture. Richard-Cugnet obtient que le conseil municipal refuse d’inscrire la dépense à son budget en août 1925. L’hebdomadaire radical-socialiste Voix des communes voit dans ce conseil une « pétaudière » et assure que « Richard-Cugnet a toujours observé la même attitude lorsqu’il s’agit d’améliorer le bien-être des travailleurs ». Cependant, le même journal assure que « le lendemain plusieurs élus, y compris Beauvais qui votait par correspondance, rectifient leur vote » ; Beauvais était le représentant le plus en vue du courant libéral. Finalement, c’est en juin 1927 que, par neuf voix contre cinq (dont celle de Richard-Cugnet), le personnel municipal sera aligné sur les règles statutaires des fonctionnaires du conseil général de la Seine.

Au cours du conseil municipal d’octobre 1925, Richard-Cugnet fait adopter un vœu création de deux lignes de chemins de fer métropolitains traversant le Bois de Vincennes par les routes nationales 21 et 24, desservant d’une part Montreuil, Vincennes, Saint-Mandé, Joinville, Saint-Maur, Champigny et d’autre part Nogent, Fontenay, Le Perreux, Bry. Le financement doit être assuré par la vente de terrains dans le Bois de Vincennes.

Lors d’une séance de juin 1926, Richard-Cugnet est le seul élu à s’opposer à la réfection de la couverture de l’église Saint-Charles-Borromée, propriété municipale. Mais il est rejoint par deux autres conseillers lors du deuxième vote sur ce sujet en novembre la même année. Au cours de cette séance, il parvient de nouveau à ce que le projet sur le statut du personnel soit renvoyé et fait adopter un vœu pour unifier les conditions de circulation sur les tramways 108, 109 et 110, qui traversent la ville. Il est aussi l’initiateur d’un vœu pour la modification des horaires des écoles ; il propose la fin des cours à midi (au lieu de 11h45) et d’instaurer un repos hebdomadaire le samedi après-midi au lieu du jeudi matin.

Avec la majorité des élus, mais pas le maire, Richard-Cugnet s’oppose en janvier 1928 à la création d’un poste de professeur de dessin pour les écoles.

Sur le plan politique, il est de nouveau désigné, par la majorité de droite, électeur sénatorial en janvier 1927. Après le décès d’Henri Vel-Durand, son premier adjoint, Stephen Durande, serrurier, est élu maire en octobre 1928.

Lors des élections municipales de mai 1929, Richard-Cugnet est présent sur la liste de concentration républicaine conduite par Durande. La liste arrive en tête, avec une moyenne de 42,6% contre 35,9% à la Concentration des gauches (radical-socialiste, socialiste SFIO et indépendants) et 16% aux communistes. Richard-Cugnet a 928 suffrages exprimés pour 2 126 exprimés (43,7%) sur 2 969 inscrits. Au second tour, malgré le maintien de l’extrême-gauche, la droite recule en pourcentage, avec 41,6% et n’obtient que cinq sièges tandis que les gauches radicales et socialistes en ont 22 avec 45,9%. Richard-Cugnet n’est pas réélu et le radical-socialiste Georges Briolay devient maire.

En octobre 1928, René Richard-Cugnet a épousé à Joinville Yvonne Marie Poux. Ils déménagent en 1933 pour la commune voisine de Saint-Maur-des-Fossés, où ils vivent dans le quartier de La Varenne-Saint-Hilaire, avenue du Nord. Il rapatrie également son activité de doreur argenteur dans la même ville, rue Raspail. En mars 1935, il est condamné par la 8e chambre du tribunal correctionnel de la Seine à une amende de cent francs pour tromperie sur la qualité de la marchandise.

Au cours de la deuxième guerre mondiale, René Richard-Cugnet est rappelé en août 1939 puis démobilisé un an plus tard. Il s’engage dans la résistance à l’occupation allemande. Il est, avant la Libération, le commandant du troisième groupe des Forces françaises de l’intérieur, qui couvre la commune de Saint-Maur et comprend quatre compagnies : la 7e (capitaine Mme Moncade), la 8e (commandant Faucon), la 9e (commandant Vlaminck) et la 10e (commandant Monville). Son groupe appartient au 1er régiment du Secteur Est FFI du département de la Seine (lieutenant-colonel Serge L'Hermitte dit Bourgoin).

René Hippolyte Richard-Cugnet meurt le 1er décembre 1971 à La Celle-Saint-Cloud (Yvelines). Il était âgé de 78 ans, père d’un enfant et est inhumé à Joinville. Il était décoré de la Croix de guerre 1914-1918 et avait été fait chevalier de la Légion d’honneur en octobre 1950.

Tombe Richard-Cugnet au cimetière de Joinville-le-Pont

 

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1 avril 2022 5 01 /04 /avril /2022 00:01

Maurice Hippolyte Richard-Cugnet naît le 15 mai 1866 à Serraval (Haute-Savoie). Il est le fils de Péronne Panisset et de son époux Emmanuel Richard-Cugnet, cultivateurs.

En 1886, Richard-Cugnet est devenu doreur argenteur sur métaux rue Michel-le-Comte dans le quartier du Marais à Paris (3e arr.). Il travaille dans l’atelier de Jean Blanc-Garin, dont il épouse la fille, Adèle Blanc-Garin, plumassière, également originaire de Serraval. Il dispose de son atelier artisanal rue du Temple à Paris (3e arr.) en 1893.

Tout en conservant son atelier parisien, il s’installe à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Il réside en 1901 rue Hugédé, dans le quartier de Palissy. Ils s’installent ensuite avenue Jamin, dans le quartier voisin de Polangis, toujours sur la rive gauche de la Marne, où ils sont domiciliés en 1911.

Lors des élections municipales, Maurice Richard-Cugnet est candidat sur la liste du maire sortant, Eugène Voisin, soutenue par le comité radical-socialiste. Il obtient au premier tour 544 voix, soit 48,6% des 1 119 votants pour 1 363 inscrits. Il est élu au second tour. La liste de centre-gauche obtient 21 des 23 sièges à pourvoir et Voisin est réélu maire. Pendant le mandat, Richard-Cugnet est désigné en avril 1907 comme électeur sénatorial.

Richard-Cugnet organise une quête à Joinville, en mars 1906, pour les familles des victimes de la catastrophe minière de Courrières. Parallèlement, il continue à s’intéresser à son village d’origine ; il préside, en novembre 1906, la Société amicale des Écoles de Serraval.

N’ayant pas sollicité le renouvellement de son poste lors des élections municipales de 1908, Richard-Cugnet continue cependant à s’impliquer dans la vie locale, comme lors de la Fête du patronage laïque en juillet 1908.

Il revient à la vie politique en étant candidat, en mai 1911, lors d’une élection municipale partielle provoquée par la démission de plusieurs conseillers municipaux, en rupture avec le maire Eugène Voisin et la majorité du comité radical-socialiste. Les six démissionnaires et Richard-Cugnet remportent les sept sièges à pourvoir, contre les candidats plus proches du maire. Ensemble, ils critiquent la gestion municipale, et s’attaquent notamment à Louis Rey, cheville ouvrière du comité radical, à Georges Briolay, adjoint, et au maire. En novembre 1911, Richard-Cugnet demande que les sociétés qui organisent des courses hippiques dans la commune accordent des cartes d’accès gratuites aux conseillers municipaux. Rey considère « que les avantages individuels ne sont pas conformes à la gratuité du mandat. »

Au cours des élections municipales générales de mai 1912, Maurice Richard-Cugnet est candidat figure sur la liste radicale dissidente qui s’oppose à celle des radicaux-socialistes, conduite par Georges Briolay. Elle a conclu un accord avec une liste libérale et une liste socialiste SFIO en vue du second tour. Les radicaux dissidents arrivent en tête au premier tour et la liste fusionnée fait élire ses 23 candidats au second tour : dix radicaux dissidents (dont Richard-Cugnet), sept socialistes et six libéraux. Ernest Mermet, chimiste, est élu maire.

Pendant la première guerre mondiale, Richard-Cugnet fait partie de la dizaine de conseillers municipaux n’étant pas mobilisés à cause de leur âge et assument le travail de l’administration communale. En février 1916, il se solidarise avec le maire, mis en cause dans l’hebdomadaire radical-socialiste Voix des communes pour sa gestion personnelle des fonds remis par la société du Bi-Métal. Il signe une lettre avec onze autres radicaux dissidents ou libéraux assurant que « Nous sommes vos collaborateurs, vos complices ! Non seulement nous approuvons votre manière de faire, mais nous y applaudissons. »

En caractérisant ce que font les élus locaux, en juin 1916, le radical-socialiste Louis Rey, estime que le conseil municipal est « une pétaudière » : « Richard-Cugnet s’en moque ». En opposition aux socialistes, il a voté, en février 1916, avec la majorité pour l’augmentation du prix du gaz demandée par la compagnie concessionnaire.

À l’occasion des élections municipales suivant le conflit, Maurice Richard-Cugnet n’est pas candidat. Par contre, son fils René Richard-Cugnet figure sur la liste d’Henri Vel-Durand, soutenue par les radicaux dissidents et les radicaux-socialistes. Il siégera jusqu’en 1935 dans l’assemblée joinvillaise. Le gendre de Maurice Richard-Cugnet, Léon Paul Rieux, siégera lui aussi dans le conseil municipal de Joinville, élu en 1934 sur une liste de droite, réélu en 1935 puis maintenu en poste sous l’occupation allemande pendant la deuxième guerre mondiale. Il est démis à la Libération en août 1944, quand la résistance occupe la mairie.

Maurice Richard-Cugnet meurt le 26 octobre 1934 à Joinville, où il est inhumé. Il était âgé de 68 ans et avait eu deux enfants. Le journal radical-socialiste Voix des communes, à l’occasion de la mort de son frère et collaborateur Adolphe au début du même mois, adresse « à un adversaire politique un témoignage d’estime » puis écrit après sa disparition « nous nous plaisons à saluer, au moment de sa mort, la loyauté du citoyen qui disparaît. »

Tombe Richard-Cugnet au cimetière de Joinville-le-Pont

 

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30 mars 2022 3 30 /03 /mars /2022 00:01

Georges Delpérier naît le 20 novembre 1865 à Paris (6e arr.), Il est le fils de Marie Cornélie Dalibon et de Jean Baptiste Delpérier, vétérinaire, originaire du Tarn-et-Garonne. La famille vit à la fois à Paris (6e arr.), rue de la Barouillère (act. rue Saint-Jean-Baptiste-de-la-Salle) et à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), dans le quartier de Palissy où sera ultérieurement tracée la rue du 42e de Ligne, à la limite de la commune de Champigny.

Il fut admis à l'École des Beaux-Arts de Paris et à l'École nationale supérieure des arts décoratifs. Il eut comme professeurs les sculpteurs Gabriel Jules Thomas et Alexandre Falguière, ainsi que le statuaire Augustin Moreau-Vauthier.

Marié une première fois à Beaumont-de-Lomagne (Tarn-et-Garonne) en juin 1893 avec Raymonde Marceline Marie Vincens, le divorce de Georges Delpérier est prononcé, par défaut, à ses torts en juillet 1897 à Montauban.

Il se remarie en septembre 1898 à Paris (15e arr.) avec Catherine Joséphine Barbe Berthelon, nommée professeure de sciences à l'École normale supérieure de Tours. Ils s’installent dans cette ville.

Conservateur du musée du Cloître de la Psalette à Tours, Georges Delpérier est sociétaire de la Société des artistes français (exposant depuis 1885), membre de la Société amicale des artistes peintres et sculpteurs, de la Société libres des peintres et sculpteurs français, de la Société d’archéologie de Touraine, de la Société des amis des arts de Touraine, de la Commission départementale des sites et monuments pittoresques d’Indre-et-Loire, ainsi que du Comité régional des arts appliqués de Touraine.

Georges Dellpérier dans son atelier

Il produit des objets, des statues et des monuments, dont à Tours un groupe à la mémoire du poète Pierre de Ronsard, financé par une souscription à laquelle pris part l’Académie française.

Après la première guerre mondiale, prend une part active à la réalisation de monuments aux morts. Il est l’auteur de dix-neuf d’entre eux, principalement en Touraine, en Indre-et-Loire et dans les départements environnants. Mais on compte également un monument en Saône-et-Loire et celui de Joinville-le-Pont, commune de résidence de sa famille.

Georges Delpérier meurt le 30 novembre 1936 à Tours. Il était âgé de 71 ans et père d’un enfant. Il est inhumé dans le caveau familial à Lafrançaise, Tarn-et-Garonne.

Décoré des Palmes académiques en tant qu’officier d’académie en janvier 1905 et comme officier de l’instruction publique en juillet 1921, Georges Delpérier a été fait chevalier de la Légion d’honneur en janvier 1925. À Tours, l’ancienne rue du Gazomètre, où se trouvait son domicile, est devenue en 1949 rue Georges Delpérier.

Le monument aux morts de Joinville-le-Pont, œuvre de Georges Delpérier

 

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28 mars 2022 1 28 /03 /mars /2022 00:01

Jean Baptiste Delpérier naît le 21 mars 1838 à Frayssinet (Lot). Il est le fils de Catherine Mondou et de son époux Jean Baptiste Delpérier, maréchal des logis de gendarmerie. Il utilisera, au début de sa vie professionnelle, le prénom de Léon puis reviendra à celui de Jean Baptiste, qui était également celui de son grand-père et de son arrière-grand-père paternels. Son père a été fait chevalier de la Légion d’honneur en 1839.

Installé à Paris, Jean Baptiste Delpérier il devient, en 1852, vétérinaire et maréchal-ferrant à Paris (6e arr.) rue de la Barouillère (act. rue Saint-Jean-Baptiste-de-la-Salle). Il est diplômé comme médecin-vétérinaire de l’École nationale vétérinaire d'Alfort à Maisons-Alfort (Seine, act. Val-de-Marne) en août 1861.

En octobre 1862, désormais domicilié à Joinville-le-Pont tout en conservant son cabinet parisien, Jean Baptiste Delpérier épouse dans cette ville Marie Cornélie Dalibon. Dans le cadre de son activité professionnelle, Delpérier s’intéressera principalement aux chevaux. Il publie son premier ouvrage scientifique en 1869 : Du levier digital.

Au cours de la guerre franco-prussienne de 1870-1871, Jean Baptiste est le vétérinaire du deuxième escadron de la garde nationale à cheval. Il sert notamment pendant le siège de Paris (septembre 1870 – janvier 1871).

Inventeur du « clou Delpérier », le vétérinaire publie en 1881 une Monographie sur les ferrures à glace. Son dispositif vise à permettre aux chevaux de marcher sur de la glace ou de la neige. Considéré comme très simple à placer dans des étampures ad hoc et sans danger pour l’animal, le clou Delpérier, même s’il a des concurrents, dispose d’une forte réputation. Encore en février 1929, le quotidien socialiste Le Populaire en faisait l’éloge : « Depuis l'apparition de l'invention de Delpérier, on a voulu innover de nombreux autres systèmes. Aucun, il faut le dire n'a pu présenter de meilleures qualités ». Un Manuel raisonné de la ferrure à glace Delpérier est publié en 1886 par l’imprimerie familiale, située à Cahors (Lot).

Après le décès de sa première épouse en juin 1879, Jean Baptiste Delpérier se remarie à Paris (6e arr.) en novembre 1883 avec une professeure de piano, Alexandrine Emma Kownacka, fille de Joseph Kownacki, professeur de dessin, ancien officier polonais engagé dans la lutte contre l’empire russe en 1830 et réfugié en France après l’écrasement de la révolte. La famille Kownacki était voisine de la propriété Delpérier à Joinville. La rue où ils demeurent, limitrophe de Champigny, porte désormais le nom de rue du 42e de Ligne, régiment qui s’est illustré dans la défense de la capitale contre les Allemands en 1870-1871. Le terrain des Delpérier se situait sur les deux communes.

Membre depuis 1873 de la société La Tempérance, qui lutte contre l’alcoolisme, Delpérier publie en 1898 une Étude spéciale du sabot du cheval et des altérations unguéales.

Il quitte la région parisienne au cours des années 1900 et s’établit sans doute d’abord à Cahors (Lot), où il aurait géré l’imprimerie précédemment exploitée par son frère Frédéric, puis à Lafrançaise (Tarn-et-Garonne).

Jean Baptiste Delpérier meurt le 21 mars 1911 à Lafrançaise, où il résidait avec son épouse. Il est décédé le jour de son anniversaire, à 73 ans. Il était père de cinq enfants dont l’aîné, Georges, fut un célèbre statuaire, chevalier de la Légion d’honneur, qui réalisa notamment une statue de Ronsard à Tours et le monument aux morts de Joinville-le-Pont. Jean Baptiste Delpérier était décoré depuis janvier 1887 du Mérite agricole, titulaire d’une médaille d'or de la Société nationale de médecine vétérinaire depuis novembre 1886, d’une médaille d'argent de la Société nationale d’agriculture depuis juillet 1898 et d’une médaille de vermeil de la Société protectrice des animaux depuis mai 1902.

L'école vétérinaire d'Alfort, coll. Ad 94

 

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