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21 décembre 2016 3 21 /12 /décembre /2016 00:01

Nous poursuivons notre série de sept articles consacrés à un personnage intellectuel du 19e siècle Ildefonse Rousset, ayant vécu et étant inhumé à Maisons-Alfort.

Rousset, qui avait côtoyé le pionnier de la photographie, Nadar, à la Revue Comique, s’affirme dans les années 1860, en tant que photographe. Il publie plusieurs livres illustrés, procédé alors rare, et ils ont un écho important dans la presse. La publication en 1864 de l’œuvre qu’il cosigne avec Émile de La Bédollière, Le Tour de Marne, après un voyage au sein d’une barque nommée l'Hélioscaphe dans les communes riveraines de la rivière Marne entre Nogent-sur-Marne et son confluent avec la Seine, est saluée notamment par le poète, romancier et critique d'art Théophile Gautier : « M. Ildefonse Rousset n'est pas un photographe de profession, et on le voit bien à l’exquise finesse, à la perfection étonnante de ses planches. Il faut tout le loisir d'un amateur artiste, persévérant et passionné pour arriver à de tels résultats. Les vues du Tour de Marne sont des merveilles. M. Rousset a obtenu des effets d'une douceur et d'une poésie dont nous n'aurions pas cru le daguerréotype capable. Les premiers plans sont nets, sans dureté; les seconds et les troisièmes fuient avec une légèreté vaporeuse, bien rare dans les épreuves photographiques. Certaines planches rappellent Corot ou Daubigny, dont elles semblent refléter des tableaux inconnus ». L’année suivante, il publie, toujours avec La Bédollière, Le Bois de Vincennes et des Études photographiques, préfacées par Jourdan, les deux livres bénéficiant également d’une critique très favorable.

Membre de la Société française de photographie, Rousset est récompensé pour sa participation à l’exposition photographique de Berlin en 1865. Il fait partie de la commission déléguée qui prépare l’Exposition universelle qui se tient sur le Champ-de-Mars à Paris en 1867. Exposant lui-même, il obtient une médaille d'argent.

Plusieurs grands musées possèdent des œuvres d’Ildefonse Rousset dans leurs fonds photographiques, comme le Musée Paul Getty Los Angeles), le Musée d’Orsay (Paris), le Musée des beaux-arts du Canada (Ottawa) ou la collection Gabriel Cromer, confiée au musée de la photographie de la George Eastman House (Rochester, États-Unis).

Un site d’information sur le marché de l’art mentionne neuf ventes d’œuvres de Rousset entre 1989 et 2002 en Allemagne, France, Royaume-Uni et États-Unis.

Paysage de la Marne, 1860

À suivre.

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29 novembre 2016 2 29 /11 /novembre /2016 00:01

Georges Bousquié naît le 22 octobre 1907 à Paris. Il fréquente les lycées parisiens Voltaire et Louis-le-Grand puis fait des études dans de lettres classiques à La Sorbonne. Il soutient une thèse sur le roi René d’Anjou. Bousquié est d’abord professeur au lycée de Versailles puis bibliothécaire à la Bibliothèque nationale. Il rejoint ensuite l’enseignement privé, au sein des lycées Albert de Mun de Nogent-sur-Marne, Saint François d’Assise, Charles-de-Foucauld et enfin l’Institution Jeanne d’Arc à Saint-Maur-des-Fossés.

Pareillement à son activité d’enseignement, Bousquié rédige des livres à contenu pratique, destiné aux élèves mais également à la vie en entreprise. Il commente l’œuvre de Pierre Corneille, Cinna (« Expliquez-moi... Corneille à travers Cinna », deux tomes, 1960). « Le Sujet général de français par l'exemple », paru en 1966 est réédité en 1969.

Après avoir proposé « Une technique efficace, la Persuasion » (1958), il rédige deux guides « Comment rédiger vos rapports » (1957) et « Comment organiser son travail » (1965). Ces deux derniers ouvrages font l’objet de plusieurs rééditions et sont traduits en espagnol et en portugais.

Georges Bousquié est vice-président puis à partir d’octobre 1964, président de l’association du Vieux Saint Maur, qui édite la revue éponyme. Il avait fourni plusieurs dizaines d’articles à cette revue, dont trente se référaient à une « Histoire de Joinville-le-Pont », publiée entre 1946 et 1965.

Deux ouvrages historiques ont fait l’objet d’une édition séparée, reprenant en les complétant certains articles de la revue : « Histoire de l'ancien pont de Saint-Maur » (1955), rééditée sous le titre « Le pont de Joinville à travers les âges » (1957) et « Voici Joinville » (2e édition 1964).

Les travaux historiques de Bousquié lui avaient valu de recevoir en décembre 1959 la médaille d'argent du département de la Seine.

Georges Bousquié était marié et résidait avenue Courtin à Joinville-le-Pont (Val-de-Marne) dans le quartier de Polangis. Il est mort le 1er mars 1966, à l’âge de 58 ans.

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25 novembre 2016 5 25 /11 /novembre /2016 00:01

Basile Nivelet naît le 28 janvier 1867 à Turny (Yonne). Sa mère est Hortense Léocadie Thierry, son père porte le même nom, Basile Nivelet, et est tisserand ; ses parents seront plus tard cultivateurs.

Venu à Paris, il est calicot (commis d'un magasin de nouveautés) au Bon Marché. En juillet 1892, il épouse à Paris (3e arr.) Pétronille Goursolle (dite Céline), employée de banque. Les deux époux, qui auront une fille, deviennent enseignants peu après.

Instituteur à l’école communale du Parc-Saint-Maur (Saint-Maur, Seine, act. Val-de-Marne) en 1895, il est l'école l’année suivante à l’école communale de Montreuil (Centre) puis en novembre à celle de la rue Colmet-Lépinay dans la même commune. En 1905, il est transféré à Paris, rue Michel-Bizot (12e arr.). Membre de la Société pour la propagation des langues étrangères en 1895, Nivelet participe en février 1909 au banquet annuel de l'Amicale des instituteurs et institutrices publics de la banlieue de Paris, qui revendique l’égalité de traitement avec le personnel pour leurs pensions de retraite.

Depuis 1900, les époux Nivelet résident à Joinville-le-Pont, où Céline est directrice de l’école maternelle de l’avenue Oudinot, dans le quartier de Polangis.

Dans cette commune, Basile Nivelet va s’engager en politique ; il avait été sans doute précédemment secrétaire général de l'Yonne radicale, organe de la Fédération amicale et de propagande des républicains radicaux et radicaux-socialistes, qui organise une tête à la mairie du 5e arrondissement en mai 1907.

Lors des élections municipales de mai 1908, Nivelet figure sur la liste du comité radical-socialiste, conduite par le maire sortant, Eugène Voisin. Elle recueille au premier tour 604 voix en moyenne, face à une liste incomplète dite socialiste évolutionniste (500 voix) et à quelques candidats socialistes unifiés SFIO (252 voix) ainsi qu’un isolé (493 voix). Il y avait 1319 inscrits. Les radicaux remportent 21 des 23 sièges à pourvoir, en laissant un à un isolé et un autre à un socialiste évolutionniste. Nivelet est élu au second tour avec 591 suffrages pour 1188 votants.

Au sein du conseil municipal, Nivelet s’occupe du patronage laïque et des colonies scolaires confiées à l’Œuvre parisienne des enfants à la montagne, qui organise le séjour d’enfants joinvillais dans le Cantal. Il participe à l‘organisation du service des désinfections après les grandes inondations de la Marne pendant l’hiver 1910.

Si Nivelet a pris quelque distance avec Louis Rey, animateur passionné de la majorité radicale-socialiste au sein du conseil municipal, il vit à partir de 1910, comme ce dernier, à Paris. Il se solidarise cependant de la municipalité en mars 1911, quand la dénonciation d’un scandale dans l’école primaire de Polangis provoque l’éclatement du conseil ; Nivelet proteste ne pas être candidat à la direction de cette école et n’avoir pas pris part à l’affaire. Il collabore régulièrement à l’hebdomadaire radical local, Voix des communes. Affichant son attachement au maire, il annonce en août 1911 qu’il ne sera pas candidat en 1912, mais fait cependant l’objet d’attaques par voie d’affiches ou dans la presse régionale.

En 1910, Basile Nivelet publie un livre intitulé « Joinville-le-Pont », édité par un imprimeur de la ville, Ferdinand Huby. Son livre, descriptif, constitue une des principales sources sur l’histoire de la commune, principalement pour le 19e siècle.

Sergent-fourrier après son service militaire, Nivelet est promu officier d’administration adjoint dans la réserve. En 1914, il sert dans l’intendance du service de santé militaire. Au moment de sa démobilisation en 1930, il a le grade de capitaine d’administration.

Après-guerre, les Nivelet s’installent à Montreuil-sous-Bois, où Céline est directrice d’école. Basile prend sa retraite en 1928 et partage son temps entre cette ville et l’Yonne. Il rédige des documents sur l’histoire de Turny, son village natal.

Basile Nivelet meurt le 30 janvier 1957 à Vincennes (Seine, act. Val-de-Marne), à l’âge de 90 ans. Il avait obtenu de nombreuses décorations : Mérite agricole, chevalier en 1910 puis officier en 1934 ; Palmes académiques, officier d’académie en 1911 et officier de l’instruction publique en 1923 ; Médaille de bronze de la Mutualité en 1929. Il avait également été récompensé pour son comportement lors des inondations de la Marne en 1910.

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15 novembre 2016 2 15 /11 /novembre /2016 00:01

Albert Loris naît le 12 août 1882 à Saint-Maur-des-Fossés (Seine, act. Val-de-Marne). Ses parents sont Joséphine Victorine Marzal et son mari Jean Loris, maçon.

Alors serrurier, Albert Loris épouse à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) en juillet 1905 Pauline Adrienne Robin. Il est toujours domicilié à Saint-Maur mais va ensuite s’installer à Joinville où il vit en 1920. Serrurier en 1905, il se présente comme mécanicien en 1924.

En compagnie de dix autres militants socialistes joinvillais, Loris souscrit en mai 1920 « Pour les victimes de la grève et des violences gouvernementales ». Sans doute est-ce lui qui est en décembre 1920 secrétaire-adjoint du groupe artistique de la Jeunesse socialiste de Joinville, chargé du théâtre (L’Humanité mentionne Lorès). En 1921, Loris est trésorier de la section du parti communiste SFIC de Joinville, dont le secrétaire est Maurice Boutier. Il est convoqué en mai pour une réunion conjointe de la commission exécutive et de la commission de vente des journaux (L’Humanité écrit Louis).

S’il ne semble plus avoir d’activité publique, Loris (Joinville) est mentionné en octobre 1938 dans une souscription « pour la Tchécoslovaquie meurtrie » publiée par le quotidien communiste Ce Soir.

Albert Loris meurt le 6 mai 1954 à Créteil (Seine, act. Val-de-Marne). Il était âgé de 72 ans.

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18 septembre 2016 7 18 /09 /septembre /2016 01:01

Gabriel Félix Vélard, naît le 25 juillet 1879 à Paris 17e. Il est le huitième des dix enfants d’Angéline Julienne Donnadieu et de Louis Auguste Vélard, journalier originaire de Nogent-le-Rotrou, Eure-et-Loir.

Il épouse en novembre 1903 à Paris (11e arr.) Eugénie Élise Sandel, avec laquelle il aura trois enfants. Il est alors comptable. Cette même année, il s’installe à Joinville-le-Pont où il réside sur le quai de la Marne. Il crée ensuite une entreprise de miroiterie dans le quartier de la Roquette à Paris.

En 1929, Gabriel Vélard est élu au conseil municipal de Joinville sur la liste du groupement des gauches, conduite par Georges Briolay, qui est soutenue par le parti radical-socialiste, le parti socialiste SFIO et des socialistes indépendants. La liste remporte 22 des 27 sièges à pourvoir face à celle de l’Union républicaine (droite, 5 élus) et à la liste du Bloc ouvrier et paysan (communiste, pas d’élu). Vélard recueille au premier tour 751 suffrages, soit 44% des 1715 votants pour 2491inscrits.

Vélard prend une part active dans la vie municipale. En novembre 1934, quand une dizaine de candidats indépendants et de droite ont été élus en remplacement de conseillers décédés ou démissionnaires, c’est lui qui prend l’initiative de faire reporter l’élection d’un quatrième adjoint, les trois candidatures risquant de provoquer un affrontement au sein de l’assemblée.

En janvier 1935, Vélard est élu président du comité de Joinville du parti radical-socialiste, dont le maire, Briolay, est président d’honneur. Le bureau compte également Klein, Lobrot, Lepennetier et Bureau, un ancien socialiste SFIO.

C’est comme délégué des radicaux-socialistes que Vélard est également désigné en avril 1935 président du groupement des gauches républicaines à Joinville, toujours avec Bureau ainsi qu’avec Genevay et Roger, adjoint au maire, socialiste indépendant (ex-SFIO). Le groupement soutient une liste aux élections municipales de mai derrière le maire sortant, Briolay, en revendiquant son bilan, mettant en avant d’importants travaux d’amélioration et d’embellissement tout en attribuant l’augmentation des impôts locaux à l’aggravation des charges sociales imposées à la commune. Vélard figure en neuvième position sur la liste, qui s’oppose à celles de l’Union républicaine (droite), des socialistes SFIO et des communistes.

Arrivée en deuxième position au premier tour, la liste de la municipalité sortante sera dépassée après ballotage par la fusion des communistes et des socialistes, qui remportent deux sièges sur 27, tandis que la liste de droite a 25 élus dont Léon Lesestre, qui devient maire. Vélard recueille au premier tour 770 voix soit 27,0 % des 2856 suffrages exprimés ; il obtient 585 votes sur 2899 au second tour (20,2%).

Lors des élections législatives d’avril et mai 1936, Vélard est le candidat radical-socialiste dans la 4e circonscription de l’arrondissement de Sceaux (Seine), qui regroupe les deux cantons de Saint-Maur-des-Fossés. Il totalise 912 des 20 304 bulletins valablement comptés (4,5%). Conformément aux accords du Front populaire, Vélard se désiste pour André Puech dit Parsal, communiste, qui est élu député face au radical indépendant sortant Adolphe Chéron.

Gabriel Vélard, qui était président du Club athlétique de Joinville (CAJ), est décoré de la médaille d’honneur de l’éducation physique en octobre 1936.

Sa première épouse étant décédée en décembre 1941, il se marie en octobre 1948 avec Helena Turianskyj et s’installe à Montigny-Lencoup, en Seine et Marne. Gabriel Vélard y meurt le 25 janvier 1972, à l’âge de 92 ans.

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16 septembre 2016 5 16 /09 /septembre /2016 01:01
Elysée-Palace
Elysée-Palace

Robert Victor François Maxe naît le 22 septembre 1883 à Paris (10e arr.) ; ses parents Alexandre Maxe et Emélie Mompach, son épouse, sont employés. Il se marie à Paris (18e arr.) avec Anna Klein en juin 1921.

Installé à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) avant 1921, il est dessinateur. Il reprend, avant 1924, l’exploitation de l’Élysée Palace, restaurant et salle de bal sur le quai de Polangis créé vers 1900. La guinguette accueille de nombreuses manifestations de sociétés locales, en plus de sa vocation touristique principale (par exemple bal des Mutilés, réformés et veuves de guerre en 1924, bal des sapeurs-pompiers en 1937, soirées de la Commune libre de Polangis). Une photo célèbre de Willy Ronis (Chez Maxe, Joinville, 1947) représente un garçon dansant avec deux filles.

En 1929, Robert Maxe est candidat sur la liste des gauches républicaines, qui est soutenue par le parti radical-socialiste, le Parti socialiste SFIO et des socialistes indépendants. Elle remporte au second tour le 12 mai, derrière Georges Briolay, 22 des 27 sièges à pourvoir, devant une liste de concentration républicaine, qui a 5 élus, les communistes n’étant pas représentés au conseil. Les candidats du cartel des gauches avaient obtenu 910 voix en moyenne au 1er tour (43% des 2126 suffrages exprimés) et 1025 au 2e tour (46% des 2267 votes valables). Maxe devient premier adjoint au maire.

Le 26 mai 1929, il est candidat au conseil général de la Seine dans la deuxième circonscription du canton de Saint-Maur qui comprend Joinville, Créteil, Bonneuil et un quartier de Saint-Maur-des-Fossés. Avec l’étiquette radicale-socialiste, il devance le conseiller sortant Henri Naudin, ancien adjoint au maire au maire de Saint-Maur qui se présente comme républicain de gauche. Il recueille 857 voix, soit 24% des 3635 suffrages exprimés dans l’ensemble du canton, dont 761 voix à Joinville (48% des 1599 exprimés). Au second tour, le 2 juin, il est battu par le maire de Créteil, Paul Avet qui était en tête ; Maxe obtient 1380 suffrages sur 4155 (33%), étant majoritaire dans la seule ville de Joinville (1204 sur 1980, soit 61%). Avet, républicain radical, remporte le scrutin avec 37%, devant Naudin (15%) et Bénenson, communiste (14%).

En décembre 1932 et février 1933, Robert Maxe publie cinq articles dans l’hebdomadaire radical-socialiste Voix des communes pour réclamer l’engagement de grands travaux d’aménagement de la banlieue grâce à des prêts que l’État accorderait au département de la Seine et aux communes. Il cite notamment l’assainissement, l’alimentation en eau potable, la protection contre les inondations et l’extension du métro au-delà des portes de Paris.

À Joinville, il plaide pour l’élargissement du pont de Joinville sur la Marne, le remplacement des tramways par des autobus à grande capacité, l’électrification de la ligne de chemins de fer venant de Paris-Bastille et des travaux de voirie.

Mis en cause par certains habitants du quartier de Polangis, où il réside, qui lui reprochent de ne pas s’intéresser assez à son amélioration, Maxe démissionne en 1934, disant être éloigné des affaires publiques par ses occupations. Il est remplacé lors d’un scrutin partiel en octobre 1934, avec 9 autres élus décédés ou démissionnaires.

Robert Maxe décède le 10 août 1955 à Saint-Maur-des-Fossés (Seine). Il était âgé de 71 ans.

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24 juin 2016 5 24 /06 /juin /2016 01:01
Le château Moynat à Saint-Maur
Le château Moynat à Saint-Maur

Jean Claude Moynat naît à Lyon (actuel 1er arr.) où il est baptisé le 28 mars 1763 dans la paroisse Saint-Pierre et Saint-Saturnin. Il est le de fils Jean-Claude Moynat, agent de change et d'Elisabeth Vandière, sa femme, qui résident rue Sainte-Catherine, au pied des pentes de La Croix-Rousse.

Le jeune garçon perd son père alors qu’il n’a pas dix ans, et sa mère quatre ans plus tard. Il va devenir lui aussi agent de change, à Paris en 1789, où il vivait depuis trois ans.

Pendant la Révolution, il est mêlé au scandale politico-financier dit de la Compagnie des Indes, du fait de ses relations avec Berthold Proly (1750 – an 2), homme d’affaires engagé dans le mouvement des Exagérés, proche de Hérault de Séchelles et Jacques-René Hébert ; le mouvement s’oppose à Maximilien Robespierre. Moynat est arrêté le 6 frimaire an 2 (27/11/1793) et interrogé par D.-E. Laurent, administrateur de la police ; une perquisition est faite à son domicile. Cependant, rien de suspect n’est retenu contre lui, et, sur la foi de certificats de la Trésorerie nationale, où il a été employé, sa mise en liberté est ordonnée.

En l'an 9 (1801), Moynat, qui réside alors, rue de la Michodière, fait partie des notables constituant la municipalité parisienne. Mais il est avant tout un entrepreneur florissant ; dans la Haute-Savoie dont est originaire sa famille paternelle, on le surnommera « le Millionnaire ». Dès 1805, il fait partie des 200 actionnaires composant l’assemblée générale de la Banque de France et continuera de l’être jusqu’à son décès. En 1818, il participe à la création de la Compagnie d’assurances maritimes contre le risque de guerre.

Il possède un hôtel particulier à Paris (9e arr.), rue Basse-du-Rempart, rue détruite lors de l'élargissement des boulevards des Capucines et de la Madeleine. En mars 1824, il achète le domaine de Polangis, qui avait été la propriété du maréchal Oudinot, dans ce qui s’appelle toujours La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur et deviendra sept ans plus tard Joinville-le-Pont. Il figure au premier rang de la liste des contribuables de la commune, ce qui fait donc de lui un électeur censitaire.

En 1831, Moynat achète aux enchères le Grand Parc de Saint-Maur (159 ha), ayant appartenu au duc d'Aumale, dernier descendant des Condé. En septembre 1835, Moynat vend Polangis à Charles-Pierre Chapsal, grammairien et futur maire de Joinville.

Le 2 novembre 1834, Moynat était entré au conseil municipal de Joinville, dont le maire est Laurent Nicolas Pinson. Il démissionne le 8 février 1837 et décède deux mois plus tard, le 25 avril 1837 à Paris (2e arr.). Il était âgé de 74 ans.

Charlotte Thérèse Bertheaume et Jean Claude Moynat s’étaient mariés à Paris en décembre 1836. D’une première union, ce dernier, avait eu un fils, Jean-Charles Moynat (1806-1853), qui sera maire de Saint-Maur-des-Fossés de 1845 à sa mort.

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