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22 mai 2018 2 22 /05 /mai /2018 01:01

Georges Pierre Moreau naît le 14 octobre 1842 à Boissy-le-Sec (act. Boissy-lès-Perche, Eure-et-Loir), au château du Mesnil, propriété du maire de la commune, Florimond Denis de Beausacq. Il est le fils de Louise Charlotte Angelina Clément et de son époux, Édouard Moreau, percepteur receveur des contributions directes.

Après la fin de l’activité professionnelle de son père, la famille s’installe à Paris. Georges Moreau intègre le séminaire diocésain de Saint-Sulpice, à Issy-les-Moulineaux (Seine, act. Hauts-de-Seine) où il est sous-diacre en 1866.

Devenu prêtre, il est d’abord professeur à l’école Bossuet située rue Madame à Paris (6e arr.), avant d’en devenir directeur. Pendant la Commune de Paris, au printemps 1871, il demeure dans l’école, malgré les risques que rencontrent les religieux et leurs institutions. Déguisé en concierge, et il réclama lui-même une garde communarde pour les bâtiments de cet établissement, et la présence de celle-ci écarta tout danger.

Adhérent dès 1875 à la section parisienne du Club alpin français, fondée l’année précédente, Georges Moreau est un pionnier des « caravanes scolaires », emmenant avec lui des élèves en visite dans les pays alpins. Cette même année, l’abbé Moreau devient directeur de l'école Sainte-Anne à Saint-Ouen (Seine, act. Seine-Saint-Denis). En 1877, il conduit trois de ses élèves, du 9 août au 8 septembre, en Allemagne, Suisse et Italie. Il leur a fait visiter Heidelberg, Stuttgart et Munich, le lac de Constance, les Grisons, l'Engadine et la Valteline, Vérone, Venise, Brindisi, Naples, Rome, Florence, Milan et Turin.

En janvier 1877, les élèves et prêtres de l’école se mobilisent pour éteindre un incendie dans le voisinage, quarante de ses élèves participant à l’organisation des secours. L’institution de Sainte-Anne, belle propriété dont les terrasses dominent la Seine, préparait les enfants au baccalauréat et à l’école polytechnique. Le quotidien Le Gaulois estime qu’il dirigea avec « habileté et succès » cet établissement.

C’est peut-être Georges Moreau qui est prédicateur dans plusieurs églises parisiennes lors de la Toussaint ou pendant l’Avent, par exemple en 1871 à Saint-Eustache.

À suivre

 

 

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18 mai 2018 5 18 /05 /mai /2018 01:01

Marie Joseph Juhel naît le 26 mai 1823 à Paris (2e arr.). Il est le fils de Marie Françoise Bresson et de son mari, Jean Charles Juhel.

Il est ordonné prêtre le 17 juin 1848 à Paris, une semaine avant le début de l’insurrection ouvrière qui marque la fin de la révolution. L’abbé Juhel va servir dans des églises parisiennes : vicaire à Saint-Laurent en 1849, second vicaire à Saint-Marcel, puis premier vicaire à la Villette le 20 octobre 1857.

Prenant la succession de Jean Pierre Fayon, le père Juhel devient le second curé de Saint-Charles de Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) le 19 décembre 1864. Il a administré la paroisse pendant la guerre de 1870, qui voit l’évacuation des habitants et des services municipaux, repliés à Paris, la destruction du pont qui reliait les deux rives de la Marne puis l’occupation par les troupes allemandes, l’abbé Juhel.

Il va contribuer à la décoration de l’église, recevant par exemple un chemin de croix en porcelaine, offert en 1868 par Didière Gille, veuve de Jean-Marie Gille, fabricant de porcelaines et créateur du quartier de Palissy sur la rive gauche de la Marne.

De grandes inondations ont lieu en mars 1876, sans doute parmi les plus importantes avec celles de 1910. Elles touchent 160 maisons, dont 37 sont évacuées et 300 personnes, soit plus du dixième de la population municipale de 2 900 habitants, doivent être secourues. Sur l’île Fanac, l’eau atteint le toit des bâtiments et seule surnage la cime des arbres.

L’abbé Juhel démissionne pour raisons de santé le 1er janvier 1877. Il est nommé aumônier de l’orphelinat Saint Charles, rue de Vaugirard à Paris. Il y meurt le 20 août 1883, âgé de 60 ans.

Il a déposé une collection de lettres, datant du 17e au 19e siècle, conservées au département des Manuscrits de la Bibliothèque nationale de France.

L'église Saint-Charles

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16 mai 2018 3 16 /05 /mai /2018 01:01

Jean Pierre Fayon naît le 5 janvier 1807 à Montrouge (Seine, act. Hauts-de-Seine) dans un famille modeste. Sa mère est Héloïse Sophie Vauquelin et son père, Antoine Fayon, ouvrier journalier, ne sait pas signer.

Il est ordonné prêtre à Paris en 1833 et exerce d’abord dans la capitale. Il donne des conférences de l’avent en 1847 aux Blancs-Manteaux puis à Saint-Leu. Il aurait été vicaire, à Saint-Eustache et peut-être à Villetaneuse et Pierrefitte. Il est aumônier de la Maison centrale d'éducation correctionnelle (prison de La Roquette). Alors second vicaire des Batignolles, il est nommé premier vicaire de Saint-Nicolas-des-Champs en 1854.

En 1858 l’abbé Fayon quitte la capitale pour être affecté comme curé à Gennevilliers (Seine, act. Seine-Saint-Denis).

Deux ans plus tard, Jean Pierre Fayon devient le premier curé de la paroisse Saint-Charles, qui couvre le territoire de la commune de Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). En l’an 10 (1802) La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur, qui deviendra Joinville-le-Pont en 1831, était la seule des 77 communes du département de la Seine à n’avoir pas de titre paroissial, malgré une tentative inaboutie de changer de statut l’antique chapelle Saint-Léonard, qui tombait d’ailleurs en ruine. Les habitants restent donc rattachés à la paroisse Saint-Nicolas de Saint-Maur.

C’est Charles Chapsal (1787-1858), riche grammairien et maire de Joinville, puis sa veuve qui financent en grande partie l’édification de l’église, nommée ensuite Saint-Charles-Borromée pour lui rendre hommage. Le maire qui a succédé à Chapsal, mort en fonctions, est Auguste Courtin, son fils adoptif et héritier. La paroisse est officiellement créée par décret impérial du 22 août 1860, Joinville ayant alors une population de 1 750 habitants.

Quittant Joinville pour retourner dans le Nord-Ouest du département, l'abbé Fayon devient curé de Saint-Ouen en décembre 1864. Il l’est toujours en mai 1873, quand le journal Le Figaro le choisit comme caissier pour gérer les fonds qu’il a recueilli pour les victimes des inondations de la Seine, soit 1 760 francs pour onze familles. Mais depuis plusieurs années, il avait demandé à l'archevêché une cure moins importante, évoquant sa fatigue.

Il obtient satisfaction en juin de la même année, et rejoint Le Bourget. Son arrivée est fêtée par une grande procession. Mais il démissionne rapidement et est remplacé en février 1874 ; étant nommé aumônier de l'Hôtel-Dieu de Saint-Denis. Toujours à Saint-Denis, il devient aumônier des carmélites en juillet 1876.

Étant déjà chanoine honoraire de Nancy, l'abbé Fayon est nommé en septembre 1877 chanoine honoraire du second ordre au chapitre de Saint-Denis.

Prenant sa retraite pour raison de santé en février 1882, l'abbé Fayon s’installe à Sens (Yonne) où il réside chemin de l’Esplanade. Il y meurt le 18 avril 1882 à l’âge de 75 ans.

Deux ouvrages signés par Jean Pierre Fayon sont signalés en 1872 : 50 cours d'instructions religieuses à l'usage des enfants de première communion et de persévérance ainsi que Instructions pour une retraite de première communion.

L'église Saint-Charles

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20 avril 2018 5 20 /04 /avril /2018 01:01

Eugène Napoléon Rozier naît le 16 février 1806 à Prunay-le-Gillon, Eure-et-Loir. Il est le fils de Marie Claire Mélanie Cintrat et de son mari Jacques Ambroise Rozier, aubergiste.

Alors cuisinier, Rozier épouse à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) en janvier 1835 Marie Fresneau, originaire de Chauvé, Loire-Inférieure (act. Loire-Atlantique) ; ils auront onze enfants. Il exploite un établissement quai Beaubourg.

C’est très probablement Eugène Napoléon Rozier qui est un des 16 membres du conseil municipal élus le 23 juillet 1871. Lors de ce scrutin, Joinville est occupée par 3 000 soldats allemands (Wurtembourgeois et Bavarois) depuis le 28 janvier ; ils quitteront la ville, où ils ont établi un état-major général de brigade et disposent de 250 chevaux, le 19 septembre 1871. Le pont de Joinville, reliant les deux parties de la commune au-dessus de la Marne, a été détruit en décembre 1870 pendant la bataille de Champigny, qui fit 2 000 morts. L’ensemble de la population avait été évacuée vers Paris pendant le siège de la capitale, et la mairie y était également établie entre septembre 1870 et avril 1871.

Le maire, réélu, est Eugène Courtin, fils adoptif de l’ancien maire Charles Chapsal, conservateur bonapartiste, et son adjoint est Ferdinand Rousseau, futur maire, de tendance royaliste. Rozier n’est pas réélu lors des élections municipales de novembre 1874.

En septembre 1875, il participe aux souscriptions en faveur des populations inondées de la commune.

Il meurt le 12 février 1885 à Joinville, où il résidait alors rue de l’Église, à l’âge de 78 ans.

 

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17 mars 2018 6 17 /03 /mars /2018 00:01

Louis Étienne Lheureux naît le 24 juillet 1769 à Pont-de-Saint-Maur, bourg qui dépend de la paroisse Saint-Nicolas de Saint-Maur (act. Val-de-Marne). Il est le fils de Marguerite Rémi et de son époux Jean Lheureux.

Maçon et carrier, Étienne Lheureux exploite une petite entreprise qui compte au moins 6 personnes en 1822. Il épouse en octobre 1789 Louise Julie Rousseau, toujours dans la même paroisse dont elle est également native. Ils auront trois enfants.

Ses oncles vont jouer un rôle politique majeur dans la création de la commune de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur, qui se sépare de Saint-Maur-des-Fossés en février 1790. Edme Lheureux (1733-1798) cultivateur et marchand de bois, est le fondateur et premier maire (1790-1791) ; son aîné Nicolas Lheureux (1730-1806), blanchisseur, est le troisième maire (1792-1793), succédant à Jean-Charles Contour.

C’est en mai 1818 qu’Étienne Lheureux va lui aussi commencer de siéger dans l’assemblée municipale. Le maire est alors Jean Joseph Robin (1769-1837), avocat et maire de 1817 à 1821. Il est ensuite remplacé par Claude Pierre Jacmart (1781-1862), marchand de bois, ancien maire de Villiers-sur-Marne (Seine-et-Oise, act. Val-de-Marne), puis maire de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur de 1821 à 1830.

Il est possible que le mandat d’Étienne Lheureux soit renouvelé en 1824. Il est en tout cas de nouveau conseiller municipal en septembre 1828, et a alors cessé son activité professionnelle. Pendant ce mandat, après la révolution de 1830, la commune décide de changer de nom, pour marquer un trait définitif sur les revendications de Saint-Maur-des-Fossés qui continue de souhaiter le regroupement dans une commune unique des deux parties de la paroisse.

Laurent Pinson (1788–1867), marchand de bois, maire élu en 1830 après la démission de son prédécesseur, mènera le processus à bien et La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur devient Joinville-le-Pont en 1831.

Louis Étienne Lheureux meurt le 20 janvier 1832 à Joinville-le-Pont. Il était âgé de 62 ans.

Son fils aîné, Étienne François Hyacinthe Lheureux marchand fruitier, avait été proposé en février 1830 pour remplacer un conseiller municipal décédé, Antoine Cornu, père de l’époux de sa sœur.

Signatures d'Edme, Nicolas et Louis Étienne Lheureux sur un document d'état-civil de 1791

 

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3 février 2018 6 03 /02 /février /2018 00:01

Louis Destouches naît le 14 mars 1760 dans le village du Pont de Saint-Maur. Il est le fils de Louis Destouches et de Marie Michèle Cornu. Il est limonadier et marchand de vin à La Branche du Pont de Saint-Maur, commune née de la scission en 1790 de l’ancienne paroisse Saint-Nicolas.

Il est marié avec Marie Anne Granger, née vers 1770. Ils auront au moins cinq enfants .

Après des incidents alors que Jean-Charles Contour a été élu maire fin 1792, il regrette la séparation intervenue un an et demi plus tôt entre Saint-Maur et La Branche du Pont de Saint-Maur. Dans une lettre de la municipalité de Saint Maur au conseil de Paris, datée du 25 août 1792, le maire de Saint-Maur, Gauthier, déplore que « deux municipalités ont été tolérées » (celle de Saint-Maur et celle La Branche du Pont) et demande si cette dernière doit subsister. Son courrier fait mention d’une « liste des citoyens de La Branche qui étaient partisans de l’union », dans laquelle figure le premier maire, E. Lheureux, Vingdlet, et les trois frères Cornu : Antoine (1746-après 1822), bourrelier, Jean (1756-après l’an VIII), marchand de vin, et Louis.

Ses deux frères ont siégé dans des municipalités de la période révolutionnaire : Jean en 1791 puis en l’an 8, Pierre Antoine en l’an 9.

Louis Destouches est membre de la municipalité élue en avril 1818 à La Branche du Pont de Saint-Maur en tant que conseiller municipal. Le maire est Jean Joseph Robin. Il est de nouveau conseiller municipal en 1824 avec Claude Joseph Jacmart qui a succédé à Robin en 1821. En 1831, il est désigné une nouvelle fois avec Laurent Nicolas Pinson. Le 28 mai 1837, il obtient 24 voix pour 46 votants sur 61 inscrits au suffrage censitaire et est élu dès le premier tour ; le maire est toujours Laurent Nicolas Pinson. Il n’est pas réélu en 1843.

Louis Destouches est vivant lors du décès de sa fille Louise Cécile Destouches, veuve Jean Fleury, le 27 avril 1848. Il a alors 88 ans. Sa date de décès n’est pas connue.

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16 janvier 2018 2 16 /01 /janvier /2018 00:01

Pierre Victor Reclus naît le 30 septembre 1831 à Bergerac (Dordogne). Il est le fils de Marie Venencie et d’Antoine Tonin Reclus, coutelier.

Il vit à Paris où naît sa fille Henriette Clarisse Amélie quand il n’a que 15 ans. Il épouse sa mère, Virginie Louise Leroy, neuf ans plus tard en février 1856 à Paris (6e arr.).

Cette même année 1856, Victor Reclus, qui a ouvert une boutique d’horlogerie rue Dauphine à Paris (6e arr.), dépose en mars son premier brevet d’invention « pour un genre de compteur pour les voitures ». Il essaiera d’exploiter ce brevet, destiné aux fiacres des Petites-Voitures de Paris, mais sans grand succès semble-t-il.

Déménageant son atelier rue des Lavandières-Sainte-Opportune (1er arr.) en 1858 puis rue du Temple (4e arr.) en 1860, Reclus va déposer de nombreux autres brevets dans des domaines variés : en février 1857, pour un système de télégraphie aérienne ; en août 1858, pour un réveil-matin, etc.

La fabrique de Reclus est, après celle de Japy, une des plus conséquentes de Paris et emploie plusieurs dizaines d’employés. Les produits Reclus font l’objet de présentations techniques, parfois par lui-même, dans les revues professionnelles. Il siège également à plusieurs reprises au conseil de la Chambre syndicale de l'horlogerie.

En septembre 1869, Reclus s’associe aux ouvriers de sa fabrique qui organisent une pétition « pour les familles des victimes des mineurs de la Loire », la fusillade aux abords du puits Quentin, du hameau de Brûlé à la Ricamarie avait fait, le 16 juin, 14 morts lorsque la troupe avait tiré sur les familles qui essayaient d’empêcher l’arrestation des grévistes.

S’il reste toujours domicilié à Paris, comme nombre de personnes disposant d’une certaine aisance, il a acquis une résidence secondaire en banlieue. Il s’établit, à proximité des bords de Marne, dans le quartier nouvellement créé de Palissy à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Il est membre du bureau de bienfaisance de cette commune en 1868.

En janvier 1869, un décret nomme Pierre Victor Reclus en tant que conseiller municipal de Joinville en remplacement de Jean-Louis Ancelet, décédé, dans la municipalité dirigée par Auguste Courtin. Il est élu dans la même fonction lors des premières élections municipales suivant l’instauration de la troisième République, qui ont lieu les 25 et 28 septembre 1870. Auguste Courtin, conservateur, reste maire. Reclus ne siège plus dans l’assemblée élue en juillet 1871. La commune avait été fortement touchée par la guerre franco-prussienne, qui avait provoqué l’évacuation de la population, la destruction du pont entre les deux rives, la mort de plus de 2000 soldats sur les terrains entre Joinville et Champigny puis l’occupation pendant six mois par les troupes allemandes.

Reclus conservera un lien avec la commune, où son neveu, Georges Reclus, s’installe au début du 20e siècle en tant que boucher dans le même quartier de Palissy. Peut-être est-ce Victor Reclus qui participe, en septembre 1894 et comme secrétaire à l’assemblée générale d’une coopérative de consommation, La Populaire, présidée par le journaliste Henry Vaudémont. C’est également possible qu’il soit le Reclus qui participe, avec 260 autres souscripteurs, toujours dans son quartier, à une souscription « pour les affamés de Carmaux », en faveur des grévistes des verreries, lancée par la compagne de Vaudémont, Victoria Bès, et un militant radical-socialiste, Pierre Jules Tireau

Sous la troisième République, Victor Reclus continue le développement de son activité, en investissant notamment dans le domaine électrique, faisant breveter une pendule électrique. Il crée une marque (un Soleil, V.R.) qu’il appose sur ses modèles d’horlogerie et une autre pour les baromètres (R entouré d'un losange).

Attentif à mettre en avant ses ouvriers, il intervient à plusieurs reprises pour qu’ils reçoivent des médailles. Il appuie dès 1874, la fondation de l’école d'horlogerie de Paris. Reclus participe aux deux expositions universelles de Paris en 1878 et 1889. Lors de la première, il obtient deux médailles d'argent ; il est récompensé d’une médaille d'or à la seconde.

En 1890, l'horlogerie électrique de la maison V. Reclus est installée dans le nouveau Musée commercial de la Bourse de commerce de Paris. En 1896, ses horloges électriques sont présentées lors de l'exposition de la Société internationale des électriciens.

On retrouve en 1897 Victor Reclus en tant que membre du comité d'admission de l'Exposition universelle de 1900 à Paris pour la classe 25 (éclairage électrique).

Il continue son travail d’inventeur, avec en 1887 un brevet pour une pendule à remontoir électrique, avec distribution électrique de l'heure et de la sonnerie ; puis en 1899 pour une table à projections lumineuses et à variations de couleurs fonctionnant par déclenchement monétaire, et la même année, un autre pour une table à images et à réclames mobiles.

S’il l’avait quitté adolescent, Reclus conservait un attachement à sa Dordogne natale. Son épouse décède en septembre 1884 dans la commune de Prigonrieux, proche de Bergerac, où il acquiert un château dans le hameau de Nébouts. Il s’y installe lui-même vers 1905 et y poursuit, au moins un temps son activité d’horlogerie.

Il est signalé comme y résidant toujours en 1920, alors qu’il avait atteint 89 ans. Par contre, il n’y réside plus en 1926. La date de son décès n’est pas connue.

 

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28 novembre 2017 2 28 /11 /novembre /2017 00:01

Suite de la biographie d’Élie Flinois

En août 1876, Flinois acquiert une épicerie 25, rue de Paris, à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Il rejoint l’intermédiaire qui a participé à cette négociation, Henri Buguet, sur la liste républicaine qui l’emporte lors des élections municipales de janvier 1878 à Joinville. Flinois retrouve dans le conseil plusieurs élus de tendance radicale-socialiste assez avancée, comme Alphonse Demeestère ou Louis Vaudey. Le maire est Gabriel Pinson, républicain modéré. Un seul orléaniste a été élu, alors que la municipalité sortante était conservatrice.

Les affaires de Flinois ne se passent pas très bien, puisqu’il est déclaré en faillite en avril 1878. Il en sort grâce à un concordat en août de la même année. Peut-être du fait de cette situation, il démissionne de l’assemblée communale. Il devient employé de commerce puis gérant d’immeuble et concierge.

La mort de son épouse et de sa fille aînée, en septembre 1882, après celle de sa troisième fille en 1879, vont profondément troubler Élie Flinois. Interné à la demande de sa famille à Maubeuge, il sort en septembre 1884 sans ressources et vit dans la rue à Paris. Deux ans après la disparition de sa femme, il se rend de nuit au 24, rue de la Chapelle à Paris, où ils vivaient comme concierge et où elle est morte et s’installe dans l’escalier. Prenant peut, un locataire lui porte quatre coups de couteau. Il est transporté sans connaissance à l’hôpital Lariboisière.

Hébergé par sa seule fille survivante rue de Sévigné à Paris (4e arr.), Élie Flinois va reprendre une activité de représentant de commerce. Il meurt le 24 mai 1896, sans doute à l’hôpital de la Pitié à Paris (13e arr.). Il était âgé de 60 ans.

Fin

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26 novembre 2017 7 26 /11 /novembre /2017 00:01

Début de la biographie d’Élie Flinois

Élie Théophile Flinois naît le 30 octobre 1835 à Neuilly-sur-Seine. Il est le fils de Catherine Dauchy et de son époux Élie Joseph Flinois, jardinier.

Devenu commis voyageur, il épouse à Paris (18e arr.) en juin 1863 Élise Célestine Bassière, maîtresse d’hôtel garni ; il s’établit ensuite comme épicier rue des Poissonniers à Paris (18e arr.) et sera décrit en 1871 comme fort à l’aise.

Pendant la Commune de Paris, Élie Flinois est capitaine du 144e bataillon de la Garde nationale. il est traduit, le 8 novembre 1871 devant le 6e conseil de guerre dans le cadre du procès de l’assassinat des généraux Clément Thomas et Lecomte avec 24 autres accusés dont Gaudérique Joseph Verdaguer, employé au chemin de fer de Lyon, chef de bataillon, Firmin-Jules Masselot, horloger, lieutenant d’artillerie et Charles-Marie Lagrange, employé de commerce. Flinois est accusé de complicité d'assassinat.

Le 18 mars 1871, le général Lecomte fut chargé de reprendre les pièces d'artillerie que la garde nationale détenait aux buttes Montmartre. Il arrêta une douzaine de délégués ou membres des comités de la Commune de Paris. La population, en apprenant l’expédition, fit sonner le tocsin, entoura les soldats et leur apporta de la nourriture. Une grande partie d’entre eux fraternisa avec les insurgés. Georges Clemenceau, maire de Montmartre, venu porter secours aux gardes nationaux blessés lors de l’intervention du général, voulut faire enlever le plus grièvement atteint pour le porter à l'hôpital sur un brancard. Saisi par la foule, le général refusa de signer un ordre qui prescrivît aux troupes de rentrer. Il fut arrêté avec dix autres officiers et mené rue de Clignancourt, au Château-Rouge. L’après-midi, le général Clément Thomas fut arrêté lui aussi place Pigalle. Les deux généraux furent abattus dans des conditions confuses à proximité de leur lieu de détention en fin de journée.

Elie Flinois reconnut être monté, le 18 mars, à Montmartre afin de voir ce qui s'y passait. Vers deux heures on l'avait prévenu que le général Lecomte venait d'y être conduit par les gardes qui le détenaient au Château-Rouge avec d'autres prisonniers. Comme le matin Flinois avait déjà eu l'occasion de protéger contre la foule le général quand on amena celui-ci au Château-Rouge, il espérait encore lui être utile. Arrivé rue des Rosiers, l'accusé fut traité de roussin et même menacé, parce qu'il se montrait favorable aux prisonniers. Comprenant, selon ses déclarations, à la violence de la foule que tout secours était impossible, Flinois se retira. Il n'a point participé, dit-il, à l'insurrection communarde, puisqu'il a quitté Paris au commencement d'avril. Dans deux lettres produites au procès, Flinois considérait que c’était horrible qu’on se batte entre Français.

Dans son réquisitoire, l’accusation abandonna les poursuites contre Flinois, le décrivant comme un des bourgeois peureux qui, sans prendre part à l'émeute, laissent faire et n'empêchent rien. Son avocat, Me Lachaud, se borne de ce fait à exprimer ses remerciements au commissaire de la République.

Le 17 novembre, le conseil de guerre rendit un jugement condamnant à la peine de mort sept des inculpés. Flinois, comme neuf autres des accusés, fut acquitté. Il fut aussitôt mis en liberté.

À suivre.

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20 octobre 2017 5 20 /10 /octobre /2017 01:01

Marie Maige naît le 18 avril 1806 à La Roche-de-Glun, Drôme. Elle est la fille de Jeanne Reynaud et de son époux Antoine Maige, tisseur de toile. Son nom sera souvent écrit Mège.

En juin 1829, elle épouse, dans le bourg voisin de Saint-Vallier, Laurent Graillat, maçon, descendant d’une famille influente implantée dans la commune depuis le 17e siècle. Vivant, en 1834 à Saint-Vallier, elle donne naissance à au moins deux enfants, Joseph Antoine Laurent Graillat (1831-1833) et Laurent Vincent Graillat (1834-1902). Elle quitte le bourg vers 1835, d’abord pour Lyon où les époux sont marchands de comestibles en 1859 rue de la Monnaie. Ils sont ensuite concierges en 1877.

Marie Graillat meurt à Paris (12e arr.) le 9 septembre 1888 après une vie longue pour cette époque, au point que son âge véritable est surestimé par son fils lors de la déclaration du décès (il indique 88 ans au lieu de 82, tandis que la presse parle de 85 ans).

Comme pour bien des femmes du 19e siècle, très peu de choses peuvent être connues des idées ou engagements de Marie Graillat. Cependant, elle aura un enterrement civil, ce qui est noté par la presse radical-socialiste. C’est inhabituel, alors que la séparation de l’église et de l’État n’a pas été encore faite, et très rare pour une originaire de contrées rurales.

Elle partageait sans doute, au moins en matière religieuse, les opinions de son fils, Laurent Vincent Graillat, tonnelier, militant révolutionnaire et syndicaliste, ancien communard et futur président du conseil des prud’hommes de la Seine. Elle résidait d’ailleurs chez lui, rue Érard, à Paris.

Roche-de-Glun

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