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26 novembre 2017 7 26 /11 /novembre /2017 00:01

Début de la biographie d’Élie Flinois

Élie Théophile Flinois naît le 30 octobre 1835 à Neuilly-sur-Seine. Il est le fils de Catherine Dauchy et de son époux Élie Joseph Flinois, jardinier.

Devenu commis voyageur, il épouse à Paris (18e arr.) en juin 1863 Élise Célestine Bassière, maîtresse d’hôtel garni ; il s’établit ensuite comme épicier rue des Poissonniers à Paris (18e arr.) et sera décrit en 1871 comme fort à l’aise.

Pendant la Commune de Paris, Élie Flinois est capitaine du 144e bataillon de la Garde nationale. il est traduit, le 8 novembre 1871 devant le 6e conseil de guerre dans le cadre du procès de l’assassinat des généraux Clément Thomas et Lecomte avec 24 autres accusés dont Gaudérique Joseph Verdaguer, employé au chemin de fer de Lyon, chef de bataillon, Firmin-Jules Masselot, horloger, lieutenant d’artillerie et Charles-Marie Lagrange, employé de commerce. Flinois est accusé de complicité d'assassinat.

Le 18 mars 1871, le général Lecomte fut chargé de reprendre les pièces d'artillerie que la garde nationale détenait aux buttes Montmartre. Il arrêta une douzaine de délégués ou membres des comités de la Commune de Paris. La population, en apprenant l’expédition, fit sonner le tocsin, entoura les soldats et leur apporta de la nourriture. Une grande partie d’entre eux fraternisa avec les insurgés. Georges Clemenceau, maire de Montmartre, venu porter secours aux gardes nationaux blessés lors de l’intervention du général, voulut faire enlever le plus grièvement atteint pour le porter à l'hôpital sur un brancard. Saisi par la foule, le général refusa de signer un ordre qui prescrivît aux troupes de rentrer. Il fut arrêté avec dix autres officiers et mené rue de Clignancourt, au Château-Rouge. L’après-midi, le général Clément Thomas fut arrêté lui aussi place Pigalle. Les deux généraux furent abattus dans des conditions confuses à proximité de leur lieu de détention en fin de journée.

Elie Flinois reconnut être monté, le 18 mars, à Montmartre afin de voir ce qui s'y passait. Vers deux heures on l'avait prévenu que le général Lecomte venait d'y être conduit par les gardes qui le détenaient au Château-Rouge avec d'autres prisonniers. Comme le matin Flinois avait déjà eu l'occasion de protéger contre la foule le général quand on amena celui-ci au Château-Rouge, il espérait encore lui être utile. Arrivé rue des Rosiers, l'accusé fut traité de roussin et même menacé, parce qu'il se montrait favorable aux prisonniers. Comprenant, selon ses déclarations, à la violence de la foule que tout secours était impossible, Flinois se retira. Il n'a point participé, dit-il, à l'insurrection communarde, puisqu'il a quitté Paris au commencement d'avril. Dans deux lettres produites au procès, Flinois considérait que c’était horrible qu’on se batte entre Français.

Dans son réquisitoire, l’accusation abandonna les poursuites contre Flinois, le décrivant comme un des bourgeois peureux qui, sans prendre part à l'émeute, laissent faire et n'empêchent rien. Son avocat, Me Lachaud, se borne de ce fait à exprimer ses remerciements au commissaire de la République.

Le 17 novembre, le conseil de guerre rendit un jugement condamnant à la peine de mort sept des inculpés. Flinois, comme neuf autres des accusés, fut acquitté. Il fut aussitôt mis en liberté.

À suivre.

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