Claude Louis Videpied naît le 18 thermidor an 3 (05/08/1795) à Paris, quartier Sainte-Marguerite (11e arr.). Il est le fils de Marie Françoise Thioust et de son époux Pierre François Hippolyte Videpied.
Mariés vers 1820, Marie Madeleine Jeanne Vigneron et Claude Louis Videpied auront au moins trois enfants, dont deux jumelles (Jeanne Antoinette et Marie Catherine en 1822) et un fils (Charles Eugène 1834-1900). Claude Louis Videpied est chaudronnier et zingueur et exerce en 1839 et les années suivantes rue de la Goutte d'Or, alors dans la commune de La Chapelle (Seine, act. Paris 18e arr.).
La famille Videpied professe des opinions républicaines. Sa sœur, Marie-Thérèse Françoise épouse Cellier (1798-1883) est actionnaire de la Société du 15 juin 1840 « pour la propagation et pour la réalisation de la théorie de Fourier ».
Claude Louis Videpied fait partie des 11 662 inculpés jugés par huit commissions militaires à la suite de l'insurrection parisienne de Juin 1848. 827 d’entre eux sont libérés sur ordre du « Général président » (Cavaignac) et 55 sont décédés avant jugement. Les commissions militaires statuent sur le sort de 10 780 personnes, dont 6 255 (58%) sont remis en liberté, 4 276 seront transportés, notamment à Belle-Île (39,7%) et 249 (2,3%) renvoyés devant les conseils de guerre.
Incarcéré avant le 26 juin, Claude Louis Videpied voit son dossier examiné le 18 août 1848 par la huitième commission qui décide de lui redonner la liberté. Il aura donc passé plus d’une cinquantaine de jours en prison. Au moment du jugement, Videpied réside 121, rue du Faubourg du Temple, dans le quartier de la Porte-Saint-Martin à Paris (5e arr.).
Claude Louis Videpied meurt le 9 novembre 1865 à Paris (20e arr.). Il était âgé de 70 ans et résidait 30, rue des Champs, dans le quartier du Père-Lachaise. Son fils Charles Eugène Videpied sera un militant républicain radical-socialiste et un coopérateur.