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23 septembre 2018 7 23 /09 /septembre /2018 01:01

Fréna Clémence Laridan naît le 28 février 1857 à Bergues (Nord). Elle est la fille de Louise Clémence Adeline Spilliaert et de son époux, Henri Constantin Laridan. Son prénom, peu fréquent en France, est rencontré plus souvent en Belgique.

Le père, pâtissier, est interné peu après la naissance de sa fille et meurt le 1er février 1860 à l’asile public d’aliénés d’Armentières (Nord).

Sa mère va devenir fabricante en bonneterie et s’installe à Paris où elle s’associe avec Alphonse Depasse, comptable et futur dirigeant de syndicats professionnels. Elle constitue en 1877 la société V. Laridan et Cie, installée 4, rue Elzévir (3e arr.). L’établissement fabrique des châles, sorties de bal, manteaux, gilets de chasse, jupons, bas et chaussettes. Il dispose d’ateliers de production en Picardie, à Puteaux (Seine) et à Roanne (Loire).

Fréna Clémence Laridan épouse en juin 1875 à Paris (3e arr.) l’associé de sa mère, Alphonse Winoc Lucien Marie Depasse, qui devient le dirigeant de la société de bonneterie et adopte alors le nom de Depasse-Laridan.

En 1892, Depasse cesse son activité de fabricant. La famille quitte la rue des Bourdonnais où elle résidait à Paris (3e arr.) et s’installe à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), rue des Cliquettes (act. rue Émile-Moutier). Sa mère et son nouvel époux, Auguste Bernard, les y rejoindront avant 1911.

Fréna Depasse est membre de la section de Joinville de la Société de l’allaitement maternel. Cette association nationale, présidée par Mme Béquet de Vienne, a été fondée en 1876 sous le nom de Société de l'Allaitement maternel et des refuges-ouvroirs pour les femmes enceintes. La section de Saint-Maur est fondée en 1899, en même temps que celle de Joinville, présentée alors comme une sous-section. Mais la structure saint-maurienne rencontre des difficultés de fonctionnement dès l’année suivante, étant qualifiée en 1901 d’association « mondaine » par un conseiller municipal, A. Monjean. Par contre, la section joinvillaise va prospérer, regroupant en particulier les épouses ou parfois les filles des notabilités, notamment des élus municipaux.

En janvier 1901, Fréna Depasse est élue au bureau de section, présidée par Ernestine Bitterlin, femme d’un médecin. Elle exerce la fonction de visiteuse des femmes sollicitant l’association. Un des objectifs était de diminuer la mortalité infantile de la naissance à un an, dont un autre médecin, le Dr Pierre Vallat, estimait qu’elle était « effrayante » à Joinville.

Suite à un conflit avec le comité directeur de l’association en 1917, Mme Bitterlin démission de l’œuvre de l’allaitement maternel et constitue l’Union des mères avec anciennes membres du comité, dont Fréna Depasse qui devient à la fois vice-présidente, trésorière et visiteuse. En décembre 1918, l’Union des mères élargit son activité aux orphelins, veuves de guerre et réformés pour tuberculose ; elle a secourue 30 familles en 1918. Si, en 1917, l’hebdomadaire Gazette de l’Est s’inquiétait du fait que deux œuvres aux buts identiques s’ignorent, son concurrent Voix des communes se félicitait au contraire en 1923 de cette concurrence.

L’Union des mères s’est transformée en Mutualité maternelle et Mme Depasse, trésorière, en est toujours la cheville ouvrière avec Mme Bitterlin. Elle est de nouveau vice-présidente, à l’âge de 71 ans, quand Ernestine Bitterlin quitte sa fonction en avril 1928 et est remplacée à la présidence par Mme Carlier. La section élargit son champ d’action à la commune voisine de Saint-Maurice.

Fréna et Alphonse Depasse ont eu deux enfants. La fille aînée, Fréna Marie Henriette épouse en mai 1897 à Joinville Émile Hippolyte Baton, marchand de nouveautés dans la commune. Le fils, Émile Auguste Alphonse (1882-1949), chimiste mécanicien, sous-lieutenant pendant la première guerre mondiale, blessé pendant le conflit, est décoré de la croix de guerre et chevalier de la Légion d’honneur.

La date de décès de Fréna Depasse n’est pas connue.

L’asile public d’aliénés d’Armentières (Nord).

 

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