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24 septembre 2023 7 24 /09 /septembre /2023 01:01

Lydie Desrousseaux naît le 29 août 1836 à Cherbourg (act. Cherbourg-en-Cotentin, Manche). Elle est la fille de Joséphine Lydie Desrousseaux et de Joseph Alphonse Desrousseaux, mariés en janvier 1831 à Rio de Janeiro (Brésil), qui vivent rue du Val-de-Saire.

Ses parents sont tous deux originaires de l’est, issus de familles très nombreuses et apparentées, sa mère étant la nièce de son père. Celle-ci est native en 1805 de Sarrelouis, alors dans le département français de la Moselle (act. Sarre, Allemagne) ; le second a vu le jour en 1789 à Sedan (act. Ardennes). Ils se sont établis en Normandie, son procréateur étant officier de marine ; ils se sont mariés en janvier 1831 à Rio de Janeiro (Brésil). Son père a été commandant des îles de Saint-Pierre-et-Miquelon puis du port de Marseille (Bouches-du-Rhône). C’est dans cette ville qu’il meurt en novembre 1849 ; Lydie a 13 ans. Il était officier de la Légion d’honneur. Le frère aîné de Lydie, Charles Desrousseaux (1833-1863), enseigne de vaisseau, meurt à La Havane (Cuba).

Vivant à Paris (7e arr.), rue de l'Université, Lydie Desrousseaux suit les cours de peintures d’Hippolyte Lazerges (1817-1887), diplômé de l’École nationale supérieure des beaux-arts, peintre et compositeur, qui sera ultérieurement un des fondateurs, avec Joseph Sintès, de l’école orientaliste d’Alger. Elle est également élève de Léon Cogniet (1794-1880), peintre et lithographe romantique, professeur de peinture à l'École des Beaux-Arts de Paris.

Henri Adolphe Louis Laurent, employé au ministère de la guerre, et Lydie Adèle Desrousseaux se marient à Paris (7e arr.) en janvier 1857, dans l’église Saint-Pierre du Gros Caillou. Lui va également entamer une carrière de peintre, elle-même utilisant désormais le patronyme de Laurent puis, ultérieurement, de Laurent-Desrousseaux, au moins à partir de 1876.

Les premières œuvre, signées Lydie Laurent, sont exposées lors du Salon de peinture et de sculpture de Paris en 1857. Elle y présente deux portraits, dont un pastel. Elle accroche un d’autre portraits en 1857 et 1859. L’Intérieur de Ferme, qui est figure dans l’édition de 1861 de la même manifestation, est présenté par Alfred Darcel comme un « pittoresque assemblage de masures basses, que recouvrent des chaumes plaqués de mousses ». Mais il s’interroge sur l’absence de couleur : « À quoi bon employer le crayon noir pour être gris ? »

Le couple d’Henri et Lydie Laurent séjourne en 1862 à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), probablement dans l’hôtel tenu Alphonse Demeestère, situé quai Beaubourg. C’est une personnalité politique locale, président du comité radical-socialiste de la circonscription, très influent, conseiller municipal de sa commune et militant dans les groupes de libre-pensée. C’est dans cet établissement que naît en juillet leur fils Henri Alphonse Louis.

À partir de 1866, les deux époux vont se retrouver à confier des œuvres au Salon. En 1866, elle donne une Vierge aux donateurs, d'après Van Dyck. Elle revient en 1869 avec une Descente de croix.

Ayant installé son atelier d’abord rue de Grammont à Paris (2e arr.), puis rue Lamartine (9e arr.) et enfin, à partir de 1879, rue Hippolyte-Lebas, dans le même arrondissement, elle revient très régulièrement au Salon. En 1876, on y voit Convalescence et La moulière de Villerville (Calvados). Elle confie en 1877 A l'abri et Inquiétude. Pendant l’édition 1879, on voit Pêcheuse de moules et Sur la falaise. Les Vaneuses de Saint-Briac (Côtes-du-Nord) sont accrochées en 1880.

Le Salon de Paris accueille en 1886 La leçon de tricot, tandis que la même année elle présente à Reims des Raccommodeuses de filets. De nouveau à Paris on retrouve en 1887 À quoi pense-t-elle ? et en 1888 Tendresse maternelle, que le Journal des artistes juge « supérieurement traité ». Il lui vaut pour la première fois une récompense, sous la forme d’une mention honorable.

Ayant reproduit La Lecture du journal (ou Le petit journal), qu’elle a accroché en 1889, l’hebdomadaire Le Monde illustré assure : « Nous sommes trop heureux de voir que les arts comptent une femme de talent de plus ». Elle livre en 1891 Visite à grand-mère puis en 1894 Portrait de M. A. Enfin, quatre pastels sont transmis en 1895.

Lydie Laurent-Desrousseaux meurt le 23 janvier 1914 à Paris (9e arr.), dans son domicile de la rue Hippolyte-Lebas. Elle était âgée de 77 ans, veuve depuis 1888  et mère d’un enfant.

Une partie de ses tableaux sont vendus aux enchères par sa belle-fille le 6 avril 1914 à l'hôtel Drouot à Paris. Son fils, Henri (1862-1906), artiste peintre, céramiste et illustrateur, signe Henri Laurent-Desrousseaux, sans doute pour éviter la confusion avec son père, Henri Laurent.

Voir aussi Henri Laurent-Desrousseaux : transparence inouïe

Lydie Laurent-Desrousseaux : À la ferme

 

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