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28 juin 2022 2 28 /06 /juin /2022 00:01

François Jean Lauze naît le 31 décembre 1904 à Alger (Algérie). Ses parents sont Marie Duteil et son mari François Lauze, employé à l’hôpital civil Mustapha. Ils sont domiciliés avenue Maillat.

Ayant sans doute fait des études à l’école des Beaux-Arts d’Alger, et probablement après son service militaire, Jean Lauze fait sa première exposition en tant que peintre avec deux autres jeunes artistes, Roger Domon et Louis Bernasconi, en décembre 1927, salle Lacroix, rue des Chevaliers-de-Malte, à Alger. La presse apprécie son travail pour son originalité. La Vie algérienne commente « Son Fort l'Empereur, sujet ingrat et inattendu, montre l'effort d'un jeune peintre devant la nature. L'inévitable Jardin d'essais est représenté par un bouquet de palmiers plein de poésie, traité presqu'en grisaille. »

Vers 1930, Jean Lauze va en France métropolitaine et s’installe à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), dans le centre-ville, rue du Pont. Il travaille comme décorateur et épouse, en avril 1931 à Joinville, Marguerite Paule Tribondeau, secrétaire dans une société cinématographique et syndicaliste. Ils s’installent avenue Jean-Jaurès, dans le même quartier.

Comme son épouse, Jean Lauze s’engage dans l’action politique. Il se rend, en 1937, à Barcelone, en Espagne et, selon son épouse, participe à la guerre d’Espagne dans le cadre des Brigades internationales. Il se lie avec Àngel Fernández de Soto, secrétaire du Syndicat des artistes, peintres et sculpteurs Catalogne et ami de Pablo Picasso. Jean Lauze prend part, en février 1937 dans la capitale catalane, à une Exposition antifasciste intitulée No pasaran! Sa femme, Marguerite Lauze, est secrétaire du représentant du parti communiste français auprès du parti socialiste unifié de Catalogne, le mouvement communiste local.

Au cours de la deuxième guerre mondiale, Jean Lauze retourne à Alger où il expose, en mars 1941, à la Galerie Pompadour, rue Michelet. Ses vues du port d'Alger sont remarquées.

Le Port d’Alger, Jean Lauze

En décembre de la même année, Jean Lauze fait une seconde exposition dans le même lieu. Le journal L'Écho d'Alger comme sa Vue de Kouba : « arbres à contre-jour comme auréolés, au ciel s'épanouissant en blancheur au-dessous de la basilique : c'est un matinal moment de limpidité, d'enfance, d'élection. »

Une troisième présentation des œuvres de Jean Lauze se fait, en février 1943, cette fois à la Galerie du Minaret. Il est qualifié de « peintre populaire de la réalité » et L'Écho d'Alger luis réserve de nouveau un accueil favorable, considérant que le Séminaire de Kouba est « baigné d'une lumière véritablement spirituelle » ou que les Terrasses d'Alger sont « d'un si juste sentiment spatial. »

Après la fin de l’occupation allemande en France, Jean Lauze revient en France métropolitaine et est présenté, en juillet 1945, dans la Galerie de la Cité, quai de l’Horloge à Paris (1er arr.). Le quartier de Louis Aragon, Ce Soir, apprécie : « Les ciels clairs, une mer bleue, le toit blanc de la mosquée, tout cela est vu avec amour ». À l’insu de son mari, Marguerite Lauze écrit à Picasso pour l’inviter au vernissage, lui rappelant que Jean Lauze avait rapporté à Picasso un dessin que lui avait confié leur ami commun, Soto. Elle met en avant le fait que son époux et elle sont membre du parti communiste.

François Jean Lauze meurt le 22 janvier 1957 à Villejuif (Seine, act. Val-de-Marne). Il est exhumé et inhumé, deux mois plus tard, au cimetière de Charonne à Paris (20e arr.).

Jean Lauze

 

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