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28 avril 2023 5 28 /04 /avril /2023 02:01

Suite de la biographie de Mayer List

Installé à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), dans le quartier du Centre, rue Chapsal en 1939 après son départ d’Espagne, Mayer List est dans une situation dangereuse après l’occupation allemande en juin 1940. Juif apatride, il ne parle pas le français à son arrivée en France ; cependant, comme il maîtrisait déjà six langues, il a sans doute une capacité à apprendre cette langue et, en 1943, il sera capable de l’écrire correctement.

Selon l’historien David Diamant (pseudonyme de David Erlich), c’est à l’automne 1941 que Mayer List apprend la formation de groupes juifs au sein de la Résistance communiste. Bien qu’il soit toujours en mauvaise santé, il intègre le 2e détachement de l'Organisation spéciale-MOI (main-d’œuvre immigrée), qui devient en 1942 les Francs-tireurs et partisans (FTP-MOI) ; il est membre du triangle de direction avec Samuel Weissberg et Léon Pakin. Il en devient le responsable politique et prend la direction opérationnelle en juin 1942, suite à l'arrestation de Léon Pakin. Dans la clandestinité, il utilise notamment le pseudonyme de Markus.

D’après Fabrice Bourrée, « Mayer List est à l’origine d’une ruse de guerre très efficace : des partisans organisent une diversion dans une rue voisine du lieu qui devait être attaqué. Les gardiens de police accourent, quittant leur poste. Pendant ce temps, un autre groupe s’approche rapidement de l’objectif et dépose les bombes à retardement. »

Selon un bilan établit par Boris Holban (pseudonyme de Baruch Bruhman, fondateur et chef militaire des FTP-MOI), entre le 8 juillet 1942 et le 31 mai 1943, le détachement de List a mené cinquante-huit actions contre les troupes d’occupation : incendies de camions, dépôts de bombes à retardement devant des hôtels occupés par des Allemands, grenadage de restaurants fréquentés par l'occupant, de détachements militaires...

Le site Paris révolutionnaire situe cinq opérations dans la capitale. En 1942, il répertorie quatre attaques à la grenade : le 2 décembre 1942, un bureau d’embauche allemand avenue de Breteuil (7e arr.) ; le 12 du même mois, un groupe de militaires allemands place de la Nation (11e arr.) ; encore le même mois, le jour de Noël, un camion allemand rue Desaix (8e arr.) ; le lendemain, 26 décembre, un restaurant fréquenté par des officiers allemands faubourg du Roule (8e arr.). Le détachement de Markus établit rue de Meaux (19e arr.), à la mi-mai 1943, une cache de matériel pour les FTPF, destinée à préparer des déraillements de trains.

Depuis fin avril 1943, des inspecteurs de la 2e brigade spéciale (BS2) de la police parisienne l’ont identifié, lui ont attribué le surnom « Lunettes », et procèdent à sa filature.

Mayer List est arrêté le 2 juillet 1943. Son arrestation a lieu, si l’on en croit le site Paris révolutionnaire, dans un bistrot de la rue aux Ours où il mangeait régulièrement. Mais Jean-Pierre Besse et Daniel Grason, qui signent sa biographie dans le Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, l’interpellation a eu lieu vers 10h30 « alors qu’il se présentait au domicile de Régine Castellane (Ruchla Widerker), avenue Pauline à Joinville-le-Pont ». Des perquisitions infructueuses des furent faites dans les deux adresses de Joinville, rue Chapsal et avenue Pauline.

L’opération menée par la BS2 provoque 77 arrestations au sein des FTP-MOI. List est trouvé en possession d’une fausse carte d’identité française au nom d’Oscar Maguin, né à Teruel (Espagne), d’un certificat de travail et d’une feuille de démobilisation au même nom. Lors de son interrogatoire, le même jour, il donne son vrai nom et se déclare « de nationalité polonaise et de race juive », de profession tailleur d’habits, mais sans activité, domicilié rue Chapsal à Joinville-le-Pont. Il nie appartenir au parti communiste clandestin et à une organisation dite terroriste.

Mayer List est livré aux nazis et jugé par le tribunal militaire allemand du Gross-Paris rue Boissy-d'Anglas (6e arr.), avec quatre co-inculpés, le 20 septembre 1943, qualifiés comme lui d’israélites. Selon Fabrice Bourrée, « Les faits qui leur sont reprochés montrent qu’ils n’ont rien avoué si ce n’est des éléments déjà connus de la police. Mayer List ne cache rien de ses activités au sein des Brigades internationales mais reste muet quant à ses actions résistantes. »

Mayer List André Engros, Boruch Lerner et Nonnique Tuchklaper sont condamnés à mort et exécutés le 1er octobre 1943 au Mont-Valérien à Suresnes (Seine, act. Hauts-de-Seine). Le cinquième FTP, Hirsch Loberbaum, est condamné à une peine de déportation d’où il ne reviendra pas. Ruchla Widerker, déportée à Auschwitz, aurait survécu et émigré après-guerre en Argentine.

Avant d’être fusillé, Mayer List adresse une lettre à sa famille en Argentine. Elle est également destinée à sa femme. À ses parents, Mayer List indique « Ma femme s’appelle Lamba Bluss » et qu’elle réside à Riga (Union soviétique, act. Lettonie), ce qui permet de supposer qu’ils ne la connaissaient pas, et donc que, probablement, elle n’était pas avec lui en Argentine. Selon David Diamant elle s’appelait Louba Bluss Bliumas, native de Riga en 1907. Peut-être l’a-t-il connue au Brésil, si Mayer List y a séjourné ? Des personnes d’origine lituanienne portant les noms de Bluss et Bliumas y sont signalés. Il conclut à son attention « Ma chère Lamba, j’ai déjà dit que ce n’était pas de ma faute de ne pouvoir ensemble vivre et arranger notre vie heureuse, alors je te souhaite une vie félice et travaille pour pouvoir aider mon frère ». Vu le ton de ce courrier, on peut supposer qu’il l’encourage à poursuivre un engagement politique.

L’une des deux compagnies de Juifs polonais qui se constituèrent à la Libération au sein du bataillon 51/22 dit bataillon Liberté prit le nom de Markus, en souvenir de Mayer List.

La mention « Mort pour la France » lui est attribuée le 12 juillet 2007.

Fin

Communiqué FTP-MOI

 

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26 avril 2023 3 26 /04 /avril /2023 02:01

Suite de la biographie de Mayer List

Les frères List Izhak, Herschs, Mayer et Shlomo ont émigré tous les quatre de Pologne en Argentine en 1929, où ils se font désormais appeler Jacob, Marcos, Gregorio et Julio. Ils deviennent membres du parti communiste argentin (PCA) et d’organisations syndicales, poursuivant les activités dans lesquelles ils étaient engagées avant le coup d’État polonais de 1926, selon les informations de Chaja Palgon-Urlant, chroniqueur des Juifs originaires d’Ostrów Mazowiecka. Marcos (Mayer) devient éditeur d’un journal édité en yiddish.

Il est membre actif du PCA lors du coup d’État argentin de septembre 1930, qui porte au pouvoir le lieutenant-général José Félix Uriburu. Le nouveau dictateur fit interdire le PCA et voter une loi prévoyant l'expulsion des militants d'origine étrangère. Une « section spéciale de lutte contre le communisme » est chargé de la mise en œuvre de ces mesures.

D’abord arrêté, Marcos (Mayer) émigre ensuite en Uruguay, en compagnie notamment de son frère Jacob (Izhak). Ce dernier, rentré clandestinement en Argentine, organise en septembre 1931 une grève des ouvriers du bâtiment à Rosario de Santa Fe pendant laquelle il trouve la mort.

Revenu également de manière illégale à Buenos Aires, Marcos est arrêté à plusieurs reprises, incarcéré à la prison du quartier de Devoto où il est torturé, d’après le témoignage familial d’Ezequiel Goldberg. Il y conduit une grève de la faim pour y obtenir de meilleures conditions de détention.

Devenu influent au sein du PCA clandestin, Marcos List est à la tête d’un groupe de choc, qui prépare notamment une tentative révolutionnaire au Brésil. Cependant, le Bureau sud-américain de l’Internationale communiste jugera que cette opération était « mal coordonnée » et avait des « objectifs équivoques. »

En mars 1936, Marcos est expulsé d'Argentine en compagnie de plusieurs personnes, dont son frère Gregorio (Herschs) sur un bateau à destination de la ville libre de Dantzig (act. Gdansk, Pologne). Il s’évade lors d’une escale au Brésil mais est repris par la police locale et doit poursuivre son voyage. Il fuit une deuxième fois à l’occasion d’une autre escale à Vigo (Galice, Espagne). Il participe, en juillet 1936, aux manifestations organisées à Vigo pour protester contre le putsch du général Franco. Il est arrêté avec deux autres polonais. Ils obtiennent un sauf-conduit du consul polonais, sous prétexte de retourner en Pologne. Marcos List stoppe son trajet à Paris. Selon Jean-Pierre Besse et Daniel Grason, qui signent sa biographie dans le Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français de Jean Maitron, il aurait demandé l’asile politique en France, qui lui aurait été refusé.

Il se rend au siège du parti communiste français pour s’engager dans les Brigades internationales qui viennent de se créer et luttent pour défendre le régime républicain espagnol contre les forces nationalistes. En septembre, il est envoyé à Valence.

Marcos List parlait plusieurs langues : l'hébreu, le yiddish, l'espagnol, le portugais, l'allemand et le russe. Il est recruté en tant qu’interprète au sein du Bataillon Dombrowski, constitué en octobre 1936 par 600 hommes, originaires de Pologne, placés sous le commandement de Stanislaw Ulanowski, et intégrés à la XIe Brigade Internationale puis en décembre à la XIIe.

Avec son bataillon, Marcos List combat sur les fronts de Motril (Andalousie), de Bilbao, de Santander, des Asturies, de Teruel et de Castellón. Il est blessé dans un accident à Valence et ensuite est employé au ministère de la Défense nationale.

La dissolution des Brigades internationales est décidée en septembre 1938 par le gouvernement républicain, suite à une décision de la Société des Nations. Les volontaires étrangers sont renvoyés dans leur pays. N’ayant plus de nationalité, Marcos List, qui ne peut retourner ni en Argentine, ni en Uruguay, dont il avait été expulsé auparavant, souhaite se rendre à Moscou. Cependant, le récit d’Ezequiel Goldberg assure que les cadres du parti communiste espagnol se méfiaient de lui, comme de beaucoup d'autres étrangers, considérés comme des espions ou des trotskistes. Il présentait d'excellentes références du PCA et du parti communiste d'Uruguay, mais son frère David List, qui était adhérent du parti bolchevique et membre d’un soviet de Moscou avait été, en novembre 1937, victime des purges staliniennes dans cette ville.

Marcos List entre clandestinement en France à Saint-Cyprien (Pyrénées-Orientales) au printemps 1939, réussissant à ne pas être repéré par les gardes-frontières. Selon l’historien David Diamant, il arrive sans papier et sans moyen de subsistance, dans la région de Toulouse. Il est contrôlé, couché dans un champ et à demi-évanoui, par des gendarmes, qui ne l’arrêtent pas, du fait de son état de santé, étant tuberculeux. Il gagne Paris.

À suivre

Photo Mayer List, arch. fam.

 

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24 avril 2023 1 24 /04 /avril /2023 02:01

Début de la biographie de Mayer List

Mayer List naît le 7 octobre 1907 (ou le 10 juillet) en Pologne, dans le village de Małkinia, situé à une quinzaine de kilomètres de la ville d’Ostrów Mazowiecka, en Mazovie, dans le nord-est de l’actuelle Pologne. Il est le fils de Judes Liba Aida Kavouch ou Kaczorek, originaire de la ville proche de Łomża, et de son mari Israël (ou Srul) Berl List, chauffeur. Ils auront 9 enfants, 5 garçons et 4 filles.

Cette partie de la Pologne comporte une importante proportion de Juifs. Lors du recensement de 1897, la ville comptait 10 500 habitants dont 54% étaient Juifs.

Son prénom est parfois retranscrit en tant que Meier ou Mejer ; son surnom est orthographié Markus, Marcus ou Marcos. Son lieu de naissance est parfois désigné dans certains documents comme Ostrawa, localité polonaise de Basse-Silésie, mais l’origine familiale est bien située à Ostrów Mazowiecka, dont dépend le village de Małkinia.

D’après Chaja Palgon-Urlant, chroniqueur des Juifs originaires d’Ostrów Mazowiecka, Mayer List est, à 16 ans, ouvrier fabricant de chaussures dans une usine de sa ville et un membre actif du syndicat des chausseurs d’Ostrów Mazowiecka. Selon Ezequiel Goldberg, qui fait l’histoire familiale des Lis, Mayer est, comme sa famille, adhérent au Parti socialiste polonais (PPS), engagé dans la fraction soutenant l’Internationale communiste et impliqué dans le Secours rouge.

Il s’installe ensuite à Varsovie, devenu tailleur, et il y poursuit son activité syndicale. Le coup d’État de mai 1926, voit Józef Piłsudski, aidé de l'armée, imposer une dictature ; même s’il fut, à l’origine, soutenu par le PPS, le régime autoritaire oblige les militants communistes à passer dans l’illégalité. Arrêté, Mayer List est déchu de sa citoyenneté polonaise.

La famille List était soumise à deux menaces, étant engagée dans le mouvement ouvrier et, comme les autres Juifs, sujette à des persécutions. Tous vont quitter le territoire national entre 1923 et 1935. Son frère aîné Izhak dit Jacob part pour l’Argentine en 1923 et le troisième, David, passe la même année en Union soviétique, à Minsk (URSS, act. Biélorussie).

Pour sa part, Mayer List embarque le 4 août 1928 à Brème (Allemagne) à bord d’un paquebot de la compagnie Norddeutscher Lloyd à destination de Montevideo (Uruguay) via Baltimore (États-Unis). Il voyage en troisième classe, est mentionné comme apatride et résidant à Varsovie, exerçant le métier de compagnon tailleur.

Il passe en Argentine où il obtient le statut de réfugié politique d’après Ezequiel Goldberg. Il retrouve à Buenos-Aires son frère Izhak et sa sœur Fejga (Felisa). Son père ainsi que ses deux frères Herschs et Shlomo suivront l’année suivante. Ses trois autres sœurs viendront plus tard, tandis que sa mère fera le voyage en 1932.

À suivre

Photo Mayer List, arch. fam.

 

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28 juin 2022 2 28 /06 /juin /2022 00:01

François Jean Lauze naît le 31 décembre 1904 à Alger (Algérie). Ses parents sont Marie Duteil et son mari François Lauze, employé à l’hôpital civil Mustapha. Ils sont domiciliés avenue Maillat.

Ayant sans doute fait des études à l’école des Beaux-Arts d’Alger, et probablement après son service militaire, Jean Lauze fait sa première exposition en tant que peintre avec deux autres jeunes artistes, Roger Domon et Louis Bernasconi, en décembre 1927, salle Lacroix, rue des Chevaliers-de-Malte, à Alger. La presse apprécie son travail pour son originalité. La Vie algérienne commente « Son Fort l'Empereur, sujet ingrat et inattendu, montre l'effort d'un jeune peintre devant la nature. L'inévitable Jardin d'essais est représenté par un bouquet de palmiers plein de poésie, traité presqu'en grisaille. »

Vers 1930, Jean Lauze va en France métropolitaine et s’installe à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), dans le centre-ville, rue du Pont. Il travaille comme décorateur et épouse, en avril 1931 à Joinville, Marguerite Paule Tribondeau, secrétaire dans une société cinématographique et syndicaliste. Ils s’installent avenue Jean-Jaurès, dans le même quartier.

Comme son épouse, Jean Lauze s’engage dans l’action politique. Il se rend, en 1937, à Barcelone, en Espagne et, selon son épouse, participe à la guerre d’Espagne dans le cadre des Brigades internationales. Il se lie avec Àngel Fernández de Soto, secrétaire du Syndicat des artistes, peintres et sculpteurs Catalogne et ami de Pablo Picasso. Jean Lauze prend part, en février 1937 dans la capitale catalane, à une Exposition antifasciste intitulée No pasaran! Sa femme, Marguerite Lauze, est secrétaire du représentant du parti communiste français auprès du parti socialiste unifié de Catalogne, le mouvement communiste local.

Au cours de la deuxième guerre mondiale, Jean Lauze retourne à Alger où il expose, en mars 1941, à la Galerie Pompadour, rue Michelet. Ses vues du port d'Alger sont remarquées.

Le Port d’Alger, Jean Lauze

En décembre de la même année, Jean Lauze fait une seconde exposition dans le même lieu. Le journal L'Écho d'Alger comme sa Vue de Kouba : « arbres à contre-jour comme auréolés, au ciel s'épanouissant en blancheur au-dessous de la basilique : c'est un matinal moment de limpidité, d'enfance, d'élection. »

Une troisième présentation des œuvres de Jean Lauze se fait, en février 1943, cette fois à la Galerie du Minaret. Il est qualifié de « peintre populaire de la réalité » et L'Écho d'Alger luis réserve de nouveau un accueil favorable, considérant que le Séminaire de Kouba est « baigné d'une lumière véritablement spirituelle » ou que les Terrasses d'Alger sont « d'un si juste sentiment spatial. »

Après la fin de l’occupation allemande en France, Jean Lauze revient en France métropolitaine et est présenté, en juillet 1945, dans la Galerie de la Cité, quai de l’Horloge à Paris (1er arr.). Le quartier de Louis Aragon, Ce Soir, apprécie : « Les ciels clairs, une mer bleue, le toit blanc de la mosquée, tout cela est vu avec amour ». À l’insu de son mari, Marguerite Lauze écrit à Picasso pour l’inviter au vernissage, lui rappelant que Jean Lauze avait rapporté à Picasso un dessin que lui avait confié leur ami commun, Soto. Elle met en avant le fait que son époux et elle sont membre du parti communiste.

François Jean Lauze meurt le 22 janvier 1957 à Villejuif (Seine, act. Val-de-Marne). Il est exhumé et inhumé, deux mois plus tard, au cimetière de Charonne à Paris (20e arr.).

Jean Lauze

 

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