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26 juillet 2020 7 26 /07 /juillet /2020 00:01

Maurice René Forest naît le 26 juillet 1891 à Parthenay (Deux-Sèvres). Il est le fils de Marie Caroline Hervé et de Camille Désiré Forest, négociant.

À la fin de ses études d’ingénieur à Lille, probablement à l’Institut catholique d’arts et métiers (ICAM), Maurice Forest est incorporé en octobre 1913 pour son service militaire au 5e régiment de génie. Pendant la première guerre mondiale, il devient officier étant nommé aspirant en février 1915 puis sous-lieutenant en décembre 1916 et lieutenant en décembre 1918. Il est démobilisé en août 1919. En juillet 1937, il est nommé capitaine dans la réserve. Son activité pendant la guerre lui avait valu une citation à l’ordre de l’armée en décembre 1918 et la Croix de guerre.

Devenu entrepreneur de voies ferrées, Maurice Forest est installé à Charleville (Ardennes) en 1919 puis à Saint-Dizier (Haute-Marne) en 1920. Il épouse Lucienne Gond en septembre 1921 à Olivet (Loiret).

Le couple est installé en 1926 à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), dans le quartier du Centre, villa René-Robert.

Lors des élections municipales complémentaires d’octobre 1934 à Joinville, organisées pour pourvoir à dix postes vacants sur 27, Forest se présente sur la liste du Groupe des républicains indépendants, regroupant des personnalités locales avec la bienveillance des radicaux-socialistes, qui tiennent la municipalité. Elle fait face à une liste de Concentration républicain, comprenant principalement des candidats conservateurs et libéraux, ainsi qu’à deux listes de gauche, socialiste SFIO et communiste. Les républicains indépendants se proposent de « compresser les dépenses de la commune selon l’exemple du gouvernement » et de traiter la « situation malheureuse des ouvriers et employés en chômage ». Elle comprend nombre de commerçants et industriels. Sérieusement devancée par la liste de concentration républicaine au premier tour, elle se retire. Forest recueille 577 voix, soit 25,1% des 2 297 suffrages exprimés pour 2 360 votants sur 3 225 inscrits.

Lors des élections municipales générales de mai 1935, Forest rejoint la liste de l’Union des républicains, qui se présentent comme des « hommes d’ordre et d’action » et se disent « sans aucune préoccupation politique, n’ayant pour but que la bonne gestion communale ». Ils disposent du soutien de la plupart des formations politiques de droite. La liste est confrontée à celle du maire sortant, Georges Briolay, radical-socialiste, ainsi qu’aux candidatures socialistes SFIO de Derivière et communiste de Robert Deloche.

Elle arrive en tête au premier tour. Forest est crédité au premier tour de 935 votes, soit 32,7% des 2 856 suffrages exprimés pour 2 923 votants sur 3 433 inscrits. Face à la liste unifiée des communistes et des socialistes et à celle des radicaux-socialistes, l’Union des républicains remporte au second tour 25 sièges contre deux communistes après avoir lancé un appel à « barrer la route aux communistes » dont ils réprouvent « la turbulence et «  la démagogie ». Forest est élu avec 1 169 voix, soit 40,3% des 2 899 suffrages exprimés pour 2 924 votants. Le conservateur Léon Lesestre est élu maire.

Pendant la période d’occupation allemande, les municipalités élues sont remplacées par des corps municipaux désignés par arrêté préfectoral. Comme le maire et trois de ses adjoints, Maurice Forest figure dans la liste des 20 personnes nommées en février 1942. À la Libération le 25 août 1944, le maire et les adjoints sont arrêtés et le conseil local de Libération constitue une municipalité provisoire.

Maurice Forest meurt le 12 novembre 1947 à Joinville. Il était âgé de 56 ans et père de deux enfants.

Vue de Joinville, sd

 

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