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22 juillet 2016 5 22 /07 /juillet /2016 01:01
Amédée Eugène Gosset, serrurier et élu local

Amédée Eugène Gosset naît le 16 septembre 1838 à Saint-Maurice (Seine, act. Val-de-Marne). Il est le fils d’Eugénie Anne Flogny et de son époux Prince Amédée Gosset, alors marchand de vin.

Devenu, comme son père, serrurier, Amédée Eugène Gosset, qui s’est installé avec sa famille à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) depuis au moins 1869, épouse en août 1871 à Paris (12e arr.) Désirée Rose Berger-Bit. Le mariage, dont les bans avaient été publiés en août 1870, avait sans doute été repoussé du fait de la guerre franco-prussienne. Les époux résideront rue du Canal, quartier limitrophe de Saint-Maurice. Ils auront deux enfants.

Comme son grand-père Prince Malo, son oncle paternel Émile et son père Prince Amédée, Amédée Eugène Gosset mène des activités politiques. Il présente sa candidature lors d’un scrutin partiel le 22 juillet 1888, destiné à compléter le conseil municipal de Joinville-le-Pont après le décès du maire républicain, Gabriel Pinson. Elle est défendue par « un groupe d’électeurs de la commune attachés aux institutions républicaines » d’une vingtaine de personnes. S’il est officiellement le seul candidat,

Dans l’hebdomadaire local Voix des communes, le journaliste Henry Vaudémont commente la candidature de Gosset : « L’homme est sympathique (…) Ses capacités sont moyennes, son ambition des plus modérées, ses idées d’un progressisme médiocre (…).Gosset, candidat incolore comme politique et que personne ne combattait comme homme ne pouvait manquer d’être élu ». Il obtient 307 voix sur 407 votants et 776 inscrits, tandis que Bleunard, non candidat, est cependant crédité de 100 suffrages venant de l’électorat progressiste et radical, notamment d’ancien parisiens installés récemment dans les quartiers nouveaux de Palissy et Polangis. Eugène Voisin, républicain et futur radical-socialiste, est élu maire.

C’est sur la liste d’Eugène Voisin que Gosset est réélu en 1892. Il recueille 451 voix pour 639 suffrages exprimés (71%), juste derrière le maire (452) et est élu au premier tour. La liste est soutenue par les radicaux-socialistes et obtient 22 des 23 sièges à pourvoir, tandis que Moulinet est élu sur la liste conservatrice Barborin-Bocquentin. Gosset participe aux commissions municipales de la bibliothèque, des chemins, travaux et éclairage, des logements insalubres, ainsi qu’à celle consacrée à la délimitation de la commune avec les communes voisines.

Rendant compte de son mandat en avril 1896 avec la majorité municipale, Gosset est raillé par le journal Voix des communes qui le range dans un groupe avec Moulinet et Alexandre de « braves gens, s’occupent de leur bois, plomberie ou serrurerie ». Il réélu en mai de la même année, toujours au premier tour et en seconde position, sur la liste Eugène Voisin qui l’emporte sans concurrents avec une moyenne de 800 voix pour 918 inscrits.

L’activité de serrurie de Gosset lui fait notamment construire en 1894 une grille autour du vélodrome de Vincennes.

En matière sociale, Amédée-Eugène Gosset avait souscrit pour les victimes des inondations de 1875. Il est, au moins depuis 1895 et jusqu’après 1911, vice-président de la société de secours mutuels des sapeurs-pompiers de Joinville. À ce titre, il reçoit en 1898 une médaille de bronze de la mutualité.

Amédée Eugène Gosset meurt le 4 mai 1914, âgé de 75 ans. Son épouse était morte 18 ans auparavant.

Il est le dernier descendant direct de Prince Malo Gosset à siéger au conseil municipal de Joinville, où la famille aura été présente pendant 34 ans entre 1834 et 1900. Son fils, Amédée Achille, avait essayé lui aussi d’y entrer, mais sans succès, en 1908.

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