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4 octobre 2016 2 04 /10 /octobre /2016 01:01

Paul Purrey naît chez ses grands-parents maternels à Saint-Antoine-de-Breuilh (Dordogne) le 2 août 1878. Ses parents, Jeanne Guionnet et son époux Jacques Purrey, tonnelier, résident à Saint-André-et-Appelles (Gironde). Il épouse en juin 1905 à Paris (18e arr.) Berthe Augustine Bassée, avec laquelle il aura une fille, Madeleine (1903-1993) et dont il divorcera en juillet 1924.

Installé en 1909 à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) au 13, rue des Corbeaux, Goujon exercera toute sa vie l’activité de marchand de vins en gros. Il mène une action professionnelle, étant vice-président de l’Union des commerçants municipale et rejoignant la Chambre syndicale du commerce en gros des vins, spiritueux et cidres de Paris en 1917. Lors des graves inondations de la Marne en 1910, Purrey devient membre de la commission de répartition des secours aux inondés.

Proche des radicaux-socialistes qui tiennent alors la municipalité, Purrey va s’engager à l’occasion du conflit qui oppose la majorité du maire Eugène Voisin, de l’adjoint Georges Briolay et de leur idéologue, Louis Rey, à un groupe dissident, conduit par Achille Ernest Mermet et Henri Vel-Durand. Lors d’un scrutin municipal partiel en mai 1911, provoqué par la démission de cinq dissidents, Paul Purrey prend la deuxième place de la liste constituée par René Martin, président de l’Union des commerçants de Joinville, soutenue par les radicaux-socialistes. Ce sont cependant les dissidents qui l’emportent, avec le soutien des libéraux et des socialistes. L’année suivante, dans la même configuration, les radicaux-socialistes sont battus et Achille Ernest Mermet devient maire.

Franc-maçon, Purrey participe à la loge locale Germinal, qui a inauguré son temple, rue Transversale, en mars 1911. Elle accueille notamment des militaires de l’école de gymnastique.

Ayant quitté Joinville pour la capitale, Purrey connaîtra des difficultés économiques, son établissement de vins en gros de Bercy faisant faillite en mai 1925. Il reprendra cependant cette activité, dans la banlieue sud, à Athis-Mons (Seine-et-Oise, act. Essonne). Remarié avec Laure Henriette Lévêque en janvier 1925 à Paris (12e arr.), Purrey s’installe à Wissous (Seine-et-Oise, act. Essonne) où il réside en 1937.

La loge Germinal ayant disparu, Purrey fréquente la loge Le Niveau social de Vincennes (Seine, act. Val-de-Marne) dont il est Hon.'. en 1938. Pendant la guerre, le nom de Paul Purrey figure sur une liste des dignitaires de la franc-maçonnerie relevant du Grand Orient de France, publiée le 23 septembre 1942 par le Journal officiel de l’État français.

À la Libération, Paul Purrey fait fonction en 1944 de maire de Wissous ; il est élu en 1945 et exerce son mandat jusqu’en 1947.

Paul Purrey est décédé le 19 juillet 1950 à Longjumeau (Seine-et-Oise, act. Essonne). Il était âgé de 71 ans.

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12 septembre 2016 1 12 /09 /septembre /2016 01:01

Louis Auguste Lepennetier naît à Laval (Mayenne) le 1er août 1901. Il est le fils d’Ernestine Choyet et de son époux Eugène Ernest Lepennetier, 32 ans, potier. Installé à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) en 1918, il y exerce le métier de coiffeur et épouse, en juillet 1924, Louise Capra.

Le début de l’activité politique publique de Lepennetier se situe sans doute en janvier 1933, quand il est désigné comme délégué du comité de Joinville auprès de la Fédération de l’arrondissement de Sceaux du parti radical-socialiste. Le comité est présidé par Georges Briolay, maire de la commune.

Lors d’un scrutin municipal partiel en octobre 1934, Lepennetier figure sur la liste de concentration républicaine, soutenue par le Comité de coordination pour la défense des intérêts de Joinville (libéral). Menée par Chaussée, Lesestre et Herluison, la liste se situe plutôt à droite, contrairement au groupement des gauches qui tient la municipalité (Briolay, radical-socialiste, Scornet, socialiste indépendant et Roger, socialiste Sfio).

Au premier tour de scrutin, sur 3225 inscrits et 2297 votes exprimés, Lepennetier recueille 830 (36%). Il est élu au second tour avec toute la liste, face aux candidats communistes, après le retrait de la liste de centre-gauche et de la liste socialiste Sfio.

Devenu trésorier du comité radical en janvier 1935, Lepennetier est à nouveau candidat lors des élections municipales générales de mai de la même année. Il se sépare de ses colistiers de 1934 (qui l’emporteront avec Lesestre sur une plateforme de droite d’Union républicaine). Il rejoint le groupement des gauches républicaines, constitué de radicaux-socialistes et de socialistes indépendants, dirigé par Georges Briolay, maire sortant. Avec 28%, la liste de la municipalité sortante est distancée par les libéraux (35%). Elle se maintient au second tour, mais recule à 20% devant l’union des socialistes et des communistes (39%) et la droite (41%). Le groupement des gauches n’a aucun élu, les communistes en ont deux et les libéraux 25 ; Lesestre est élu maire et le reste jusqu’à la fin de la guerre.

S’il ne figure pas dans le comité local de Libération, Lepennetier est désigné membre de la délégation spéciale qui est mise en place le 13 octobre 1944 après que le conseil mis en place par les autorités de Vichy ait été révoqué ; la délégation est dirigée par Robert Deloche (Pcf). Il fait donc fonction de conseiller municipal. Il est élu lors du premier scrutin municipal après-guerre, le 29 avril 1945, qui reconduit Robert Deloche à la mairie. Lepennetier n’est pas réélu en octobre 1947.

Louis Auguste Lepennetier meurt à Chemiré-sur-Sarthe (act. Morannes-sur-Sarthe, Maine-et-Loire) le 22 juillet 1973. Il était âgé de 71 ans.

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30 juillet 2016 6 30 /07 /juillet /2016 01:01

Joël Simkine naît le 25 septembre 1884 à Nikolaieff. La ville est classée en Russie dans les documents officiels, mais il s’agit certainement de l’actuelle Mykolaïv, en Ukraine (région de Lviv).

En mai 1920, Il souscrit « Pour les victimes de la grève et des violences gouvernementales » avec dix autres militants socialistes Sfio de Joinville-le-Pont (Ancemot, Barbier, Pilate, Duranthon, Neyroud, Flambard, Ehrhardt, Trochard, Maurice Petit et Lorris) dans une liste publiée par le quotidien L’Humanité.

Exerçant la profession de tourneur, il suit des cours du soir de comptabilité grâce à l’association Philotechnique de Joinville, dirigée par Albert Kownacki. Le 28 octobre 1923, il obtient un prix qui lui est remis dans la mairie de Joinville par Chapuis, inspecteur primaire, président de la cérémonie, en présence d’Henri Vel-Durand, maire et président d’honneur de l’association, Mme Charles Bloch, représentante de l’association Philotechnique de Paris et Albert Lion, délégué de l’Union des Philotechniques de France.

Joël Simkine avait épousé Léa Gelman, sans profession, née le 17 décembre 1890 à Odessa (Ukraine).

Pendant la guerre, les Simkine résident 5, rue Maurice-Berteaux à Paris (20e arr.).

Léa est déportée par le convoi n° 12 au départ de Drancy le 29 juillet 1942. Elle est décédée le 3 août 1942 à Auschwitz (Pologne). Le convoi compte 1001 déportés, dont 216 sont gazés à leur arrivée au camp ; il y aura 5 survivants en 1945.

Joël est déporté par le convoi n° 47 au départ de Drancy le 11 février 1943. Il est décédé le février 1943 également à Auschwitz. Le convoi compte 998 déportés, dont 182 enfants ; il y aura 10 survivants en 1945.

Les noms de Joël et Léa Simkine sont inscrits sur le Mur des Noms du parvis du mémorial de la Shoah à Paris (4e arr.). Leurs actes de décès portent la mention « Mort en déportation » (arrêté du 9 octobre 2014).

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8 juin 2016 3 08 /06 /juin /2016 01:00

Hélène Veinstein naît le 15 mai 1931 à Paris (10e arr.). Elle est la fille d’Itla Veinstein, née Baran et la sœur de Rose Veinstein.

En septembre 1942, la famille réside 7, rue de l’Égalité, dans une cité populaire créée dix ans plus tôt dans le quartier de Palissy, à Joinville-le-Pont (anc. Seine, Val-de-Marne).

Toutes les trois sont déportées depuis le camp de Drancy (anc. Seine, Seine-Saint-Denis) vers le camp d’extermination nazi d’Auschwitz, en Pologne. Elles sont embarquées dans le convoi n° 37 du 25 septembre 1942. Il compte 1 004 déportés dont 130 enfants. 873 d’entre eux sont gazés à l’arrivée au camp ; il y aura seulement 15 survivants en 1945. Ce convoi inclut notamment Bernard Natan, producteur de cinéma, ancien propriétaire de la société Pathé-Natan à Joinville.

Comme la plupart des déportés du convoi, Hélène Veinstein meurt le 30 septembre 1942 à Auschwitz ; elle était âgée de 11 ans. Par arrêté du 2 mai 2001, la mention « Mort en déportation » est apposée sur son acte de décès, transcrit sur l’état-civil de Joinville. Son nom figure, parmi les victimes civiles de la guerre de 1939-1945, sur le monument aux morts de Joinville-le-Pont. Il est inscrit sur le Mur des Noms du Mémorial de la Shoah à Paris.

Sources : Arch. dép. Paris (état-civil) ; Arch. dép. Val-de-Marne (état-civil) ; Monument aux morts de Joinville-le-Pont (1939-1945) ; Mémorial de la Shoah, Paris, Mur des Noms ; Journal officiel 2001/07/08 (N157) ; Jacques Giami, Chroniques des années de déportation: 1942-1944, Pro-Arte ; 2009.

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6 juin 2016 1 06 /06 /juin /2016 01:01

Rose Veinstein naît le 26 janvier 1935 à Paris (14e arr.). Elle est la fille d’Itla Veinstein, née Baran et la sœur d’Hélène Veinstein.

En septembre 1942, la famille réside 7, rue de l’Égalité, dans une cité populaire créée dix ans plus tôt dans le quartier de Palissy, à Joinville-le-Pont (anc. Seine, Val-de-Marne).

Toutes les trois sont déportées depuis le camp de Drancy (anc. Seine, Seine-Saint-Denis) vers le camp d’extermination nazi d’Auschwitz, en Pologne. Elles sont embarquées dans le convoi n° 37 du 25 septembre 1942. Il compte 1 004 déportés dont 130 enfants. 873 d’entre eux sont gazés à l’arrivée au camp ; il y aura seulement 15 survivants en 1945. Ce convoi inclut notamment Bernard Natan, producteur de cinéma, ancien propriétaire de la société Pathé-Natan à Joinville.

Comme la plupart des déportés du convoi, Rose Veinstein meurt le 30 septembre 1942 à Auschwitz ; elle était âgée de 7 ans. Par arrêté du 2 mai 2001, la mention « Mort en déportation » est apposée sur son acte de décès, transcrit sur l’état-civil de Joinville. Son nom figure, parmi les victimes civiles de la guerre de 1939-1945, sur le monument aux morts de Joinville-le-Pont. Il est inscrit sur le Mur des Noms du Mémorial de la Shoah à Paris.

Sources : Arch. dép. Paris (état-civil) ; Arch. dép. Val-de-Marne (état-civil) ; Monument aux morts de Joinville-le-Pont (1939-1945) ; Mémorial de la Shoah, Paris, Mur des Noms ; Journal officiel 2001/07/08 (N157) ; Jacques Giami, Chroniques des années de déportation: 1942-1944, Pro-Arte ; 2009.

naît le 26 janvier 1935 à Paris (14e arr.). Elle est la fille d’Itla Veinstein, née Baran et la sœur d’Hélène Veinstein.

En septembre 1942, la famille réside 7, rue de l’Égalité, dans une cité populaire créée dix ans plus tôt dans le quartier de Palissy, à Joinville-le-Pont (anc. Seine, Val-de-Marne).

Toutes les trois sont déportées depuis le camp de Drancy (anc. Seine, Seine-Saint-Denis) vers le camp d’extermination nazi d’Auschwitz, en Pologne. Elles sont embarquées dans le convoi n° 37 du 25 septembre 1942. Il compte 1 004 déportés dont 130 enfants. 873 d’entre eux sont gazés à l’arrivée au camp ; il y aura seulement 15 survivants en 1945. Ce convoi inclut notamment Bernard Natan, producteur de cinéma, ancien propriétaire de la société Pathé-Natan à Joinville.

Comme la plupart des déportés du convoi, Rose Veinstein meurt le 30 septembre 1942 à Auschwitz ; elle était âgée de 7 ans. Par arrêté du 2 mai 2001, la mention « Mort en déportation » est apposée sur son acte de décès, transcrit sur l’état-civil de Joinville. Son nom figure, parmi les victimes civiles de la guerre de 1939-1945, sur le monument aux morts de Joinville-le-Pont. Il est inscrit sur le Mur des Noms du Mémorial de la Shoah à Paris.

Sources : Arch. dép. Paris (état-civil) ; Arch. dép. Val-de-Marne (état-civil) ; Monument aux morts de Joinville-le-Pont (1939-1945) ; Mémorial de la Shoah, Paris, Mur des Noms ; Journal officiel 2001/07/08 (N157) ; Jacques Giami, Chroniques des années de déportation: 1942-1944, Pro-Arte ; 2009.

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5 juin 2016 7 05 /06 /juin /2016 01:01

Itla Baran, épouse Veinstein, naît le 9 octobre 1903. Le Journal officiel situe sa naissance à Przedborg en Pologne ; il s’agit sans doute de Przedbórz, dans la voïvodie de Łódź, ville majoritairement peuplée de juifs avant-guerre. Une liste conservée au Mémorial de la Shoah et établie au camp de Drancy indique comme lieu de naissance Plzedberg (localité inconnue) et précise qu’Itla Veinstein serait de nationalité roumaine (son prénom est orthographié Ilsa).

Elle est mère d’Hélène et Rose Veinstein.

En septembre 1942, la famille réside 7, rue de l’Égalité, dans une cité populaire créée dix ans plus tôt dans le quartier de Palissy, à Joinville-le-Pont (anc. Seine, Val-de-Marne). Itla Veinstein est présentée comme étant sans profession.

Toutes les trois sont déportées depuis le camp de Drancy (anc. Seine, Seine-Saint-Denis) vers le camp d’extermination nazi d’Auschwitz, en Pologne. Elles sont embarquées dans le convoi n° 37 du 25 septembre 1942. Il compte 1 004 déportés dont 130 enfants. 873 d’entre eux sont gazés à l’arrivée au camp ; il y aura seulement 15 survivants en 1945. Ce convoi inclut notamment Bernard Natan, producteur de cinéma, ancien propriétaire de la société Pathé-Natan à Joinville.

Un autre habitant de la même cité d’habitations à bon marché (HBM), Adrien Thomas, résistant communiste, est également déporté à Auschwitz quelques semaines plus tôt, par le convoi du 6 juillet 1942.

Comme la plupart des déportés du convoi, Itla Veinstein et ses deux enfants meurent le 30 septembre 1942 à Auschwitz ; elle était âgée de 38 ans tandis que ses filles avaient 7 et 11 ans. Par arrêté du 2 mai 2001, la mention « Mort en déportation » est apposée sur son acte de décès, transcrit sur l’état-civil de Joinville. Son nom figure, parmi les victimes civiles de la guerre de 1939-1945, sur le monument aux morts de Joinville-le-Pont. Il est inscrit sur le Mur des Noms du Mémorial de la Shoah à Paris.

Sources : Arch. dép. Val-de-Marne (état-civil) ; Monument aux morts de Joinville-le-Pont (1939-1945) ; Mémorial de la Shoah, Paris, Mur des Noms ; Journal officiel 2001/07/08 (N157).

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