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29 mai 2022 7 29 /05 /mai /2022 00:01

Suite de la biographie de François Decrombecque

Pendant la deuxième guerre mondiale, François Decrombecque, qui n’est pas mobilisé du fait de son âge, continue d’exercer ses fonctions de syndic du conseil municipal. Il participe par exemple en décembre 1941 au « Noël du maréchal », organisé par le Secours national d’entraide du maréchal, nommé d’après le chef de l’État français, basé à Vichy, Philippe Pétain. Il poursuit également son activité de chronométreur de la Ligue de l'Ile-de-France au sein de la Fédération Française d'Athlétisme.

Lorsqu’un arrêté préfectoral, nomme, le 20 février 1942, les conseillers municipaux de Joinville, quatorze des vingt-cinq élus de l’Union républicaine sont reconduits. Mais pas  Decrombecque ni le futur maire, Georges Defert.

À la Libération de la ville de l’occupation allemande en août 1944, Decrombecque devient membre du Comité local de Libération, présidé par Henri Drevet ; il y représente le mouvement Organisation civile et militaire (OCM). Il fait également partie du Comité joinvillais de la renaissance française, également présidé par Drevet.

Sur proposition du Comité local de Libération, et parès avis du Comité Parisien de la Libération, Decrombecque est nommé membre de la délégation spéciale chargée d'administrer provisoirement la commune. Le communiste Robert Deloche en est nommé président et fait fonction de maire ; en tant que vice-président, Decrombecque assume le rôle de troisième adjoint, aux côtés du communiste Malcouronne, du radical-socialiste Drevet et du socialiste SFIO Berthet.

Lors des élections municipales organisées par le gouvernement provisoire, auxquelles participent pour la première fois les femmes, en avril 1945, Decrombecque figure sur la liste d’Union résistante et démocratique, conduite par Deloche, qui l’emporte au 1er tour avec 61,7% des suffrages exprimés. Ce dernier est réélu maire et reprend comme adjoints Berthet, Drevet, Malcouronne et Decrombecque.

Au cours du scrutin suivant, Decrombecque figure toujours avec Deloche, sur sa liste d’Union républicaine et résistante. Elle arrive en seconde position, avec 3 017 voix pour 6 974 suffrages exprimés (43,3%) sur 7 073 votants et 8 376 inscrits. Cependant, elle obtient le même nombre de sièges, 13, que les gaullistes du Rassemblement du peuple français (RPF, 44%). Les socialistes SFIO ont un élu (6,5%) tandis que les démocrates-chrétiens du MRP n’en ont pas (5,8%). C’est le vote du socialiste Berthet qui permet la poursuite de la municipalité Deloche, dont Decrombecque est toujours l’adjoint.

En conflit avec le parti communiste, Robert Deloche démissionne et est remplacé en février 1953 par Amélie Trayaud, également communiste, qui devient brièvement maire de Joinville le 16 mars 1953 ; Decrombecque poursuit son mandat d’adjoint.

Le renouvellement complet du conseil municipal a lieu en avril 1953. Cinq listes se présentent : les gaullistes de Pierre Calmon (RPF), les dissidents de droite de Georges Defert (RGR), les centristes du MRP, les socialistes SFIO et une union communiste et radicale, comprenant notamment François Decrombecque, étiqueté divers-gauche. Avec dix sièges pour cette liste (36,3% des suffrages exprimés), contre trois SFIO (12,2%), deux MRP (9,2%) et six pour chacune des listes de droite (19,8% pour le RPF, 22% pour le RGR), la majorité au sein du conseil change de bord. Il était arrivé nettement en tête du vote populaire, avec 2 477 voix pour 6 748 suffrages exprimés (36,7%) sur 6 979 votants et 8 482 inscrits. Par comparaison, Defert n’avait eu que 1 529 votes. Cependant, il devient maire par 14 voix contre 13. François Decrombecque siège comme conseiller municipal d’opposition.

Après avoir siégé au sein du conseil municipal sous quatre régimes différents, François Decrombecque termine son mandat en mars 1959 lors du renouvellement du conseil municipal. Il aura siégé pendant 32 ans, dont 13 ans comme syndic et 9 ans en tant qu’adjoint au maire.

En 1959, il est toujours actif au sein de la Fédération Française d'Athlétisme.

François Decrombecque meurt le 7 août 1960 à Créteil (Val-de-Marne) où il était hospitalisé. Il était âgé de 75 ans et est inhumé à Joinville. Il avait obtenu de nombreuses décorations : la Médaille militaire en mars 1928 ; les Palmes académiques comme officier d’académie en février 1934 puis comme officier de l’instruction publique en décembre 1949 ; une mention honorable de la Mutualité en août 1934 ; la médaille d'or de l'Éducation physique en novembre 1936 ; le Mérite social en février 1938 ; le titre de commandeur de la Société de l‘encouragement public en octobre 1941.

Fin

Tombe de François Decrombecque à Joinville

 

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