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9 décembre 2022 5 09 /12 /décembre /2022 00:01

Frédéric Charles Albert Neveu naît le 25 juin 1875 à Paris (14e arr.). Il est le fils de Julie Mina de la Barre (ou Delabarre), confectionneuse, et de son époux, Frédéric Joseph Neveu, serrurier. Ils vivent avenue d’Alésia. Sa mère est très jeune (17 ans) et mourra en janvier 1881, alors qu’il a 5 ans.

Alors mécanicien constructeur, Frédéric Neveu fait son service militaire à partir de novembre 1896 au 7e escadron du train des équipages. Nommé brigadier, il sert en Afrique depuis novembre 1897 jusqu’à son retour en France en novembre 1899.

Vivant avenue d’Orléans à Paris (14e arr.), il se marie avec Marthe Marie Hartemann, repasseuse, dont le père est originaire d’Alsace et la mère du Nord.

En 1903, le couple s’installe à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), rue des Marronniers (act. rue Eugène Voisin) puis rue de Paris. Frédéric Neveu travaille probablement dès cette date pour l’usine métallurgique du Bi-Métal, dont il est certainement l’employé en tant que fondeur en 1911.

Le Bi-Métal est une des plus importantes entreprises industrielles de la commune, employant jusqu’à 200 personnes à certaines périodes, pour produire notamment du fil télégraphique puis téléphonique.

Au début de l’année 1910, alors qu’une grande partie de la commune (dont l’usine Bi-Métal) est sous les eaux du fait des inondations de la Marne, une grande grève organisée par le syndicat CGT des tréfileurs va paralyser l’usine, avec des manifestations violentes. Plusieurs syndicalistes seront condamnés.

La presse signale la présence d’un certain Neveu, peut-être Frédéric, lors d’une réunion du comité intercommunal des inondés, qui se tient à Joinville en octobre cette année-là.

Pendant la première guerre mondiale, en août 1914, Frédéric Neveu est mobilisé mais placé en sursis d’appel et détaché auprès de la Compagnie française du Bi-Métal. Il est maintenu à son poste jusqu’à sa démobilisation en février 1919. L’usine produit des fils pour l’armée française et voit son activité se développer considérablement pendant le conflit.

Après-guerre, on retrouve un Neveu, peut-être aussi Frédéric, qui est désigné comme électeur sénatorial en décembre 1919 par le conseil municipal élu en novembre. L’assemblée locale comprend des radicaux dissidents, des radicaux-socialistes et des socialistes indépendants. Le maire est Henri Vel-Durand (radical dissident).

La famille s’installe après-guerre dans le quartier de Polangis, toujours à Joinville, d’abord avenue du Parc, puis avenue Pauline et enfin avenue Foch. En 1926, Frédéric Neveu est le directeur de l’usine du Bi-Métal de Joinville, et il l’est encore en 1936. Il souscrit, en 1930, en faveur des victimes des inondations dans le Midi de la France, avec le comité qui s’est formé à Joinville. En 1931, le préfet de la Seine le nomme membre du conseil d’administration de l'Office public d'habitations à bon marché de Joinville qui vient de se constituer.

Il est victime en juin 1936 d’un accident de circulation dans la commune voisine de Maisons-Alfort. La voiture qu’il conduisait est heurtée et renversée par l'ambulance municipale de cette ville.

Frédéric Neveu meurt le 20 mai 1961 à Joinville. Il était âgé de 85 ans et père d’une fille.

L’usine Bi-Métal de Joinville-le-Pont

 

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7 décembre 2022 3 07 /12 /décembre /2022 00:01

Henri Serre naît le 8 janvier 1884 à Paris (13e arr.). Il est le fils d’Antoinette Serre, 32 ans, sans profession et d’un père non dénommé. Elle vit rue Baudricourt. Elle le reconnaît, en même temps que ses deux frères en décembre 1904 à Paris (11e arr.). La famille vit rue Alexandre-Dumas.

Travaillant alors comme imprimeur, Henri Serre a une dispense, en tant que soutien de famille, qui fait qu’il n’effectue qu’un an de service militaire entre octobre 1905 et septembre 1906, au sein du 4e régiment d’infanterie.

Se présentant alors comme cartonnier, Henri Serre épouse en novembre 1908 à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) Marguerite Pauline Henriette Gillon, également cartonnière. Ils s’installent dans cette commune où ils vivent d’abord rue Chapsal puis, dans le quartier de Palissy, avenue Dagoty et enfin rue du Pont (act. rue Jean-Mermoz), en centre-ville.

En avril 1912, Serre est candidat en onzième position sur la liste du parti socialiste SFIO pour les élections municipales à Joinville. Le maire sortant Eugène Voisin ne se représentant pas après 25 ans de mandat, la lutte électorale a été vive. Derrière Georges Briolay, la majorité sortante radicale-socialiste arrive en tête, mais les trois autres listes passent un accord de représentation proportionnelle au second tour. La liste de coalition regroupe alors dix radicaux dissidents, sept socialistes et six libéraux et conservateurs. Du fait de sa position, Serre n’est pas présent au second tour, qui voit le groupement l’emporter avec 23 sièges contre aucun pour les radicaux. C’est la première fois que des socialistes sont élus sous l’étiquette SFIO à Joinville ; cependant, s’ils sont solidaires du nouveau maire, Ernest Mermet, radical dissident, ils ne participent pas à l’exécutif municipal.

Après le scrutin, la section SFIO de Joinville renouvelle son bureau, en remplaçant les nouveaux élus. Fernand Grandhomme, typographe, est le nouveau secrétaire, le serrurier Antoine Duranthon son adjoint et Serre est à fois trésorier et délégué au comité fédéral, auprès des instances départementales de la SFIO. Lors de la constitution d’un nouveau bureau en janvier 1913, Serre est toujours trésorier mais Grandhomme est devenu secrétaire-adjoint, remplacé dans son ancienne fonction par Émile Graillat, comptable.

Par contre, Serre ne figure plus dans le bureau mis en place en mai 1913.

C’est probablement lui qui est recruté comme commis ambulant à l'octroi de Paris par arrêté du préfet de la Seine en septembre 1913. Le Journal officiel porte en effet la mention « Serre (Henri), imprimeur ».

Pendant la première guerre mondiale, Henri Serre est d’abord mobilisé en août 1914 au sein du groupe cycliste du 89e régiment d’infanterie. Il est affecté, en décembre 1915, au 10e bataillon de chasseurs à pied où il est nommé caporal en avril 1916.

Henri Serre meurt le 31 août 1916 à Soyécourt (Somme) lors de combats. Son décès est transcrit à l’état-civil de Joinville. Il était âgé de 32 ans. Il est cité à l’ordre de la brigade en octobre 1916 : « A fait son devoir jusqu’au bout. Gradé remarquable par son allant et son courage. »

Son nom figure sur le monument aux morts de Joinville sous la forme « Serre H. ». Il est inscrit sur le Livre d'Or du ministère des pensions, qui comprend 288 noms pour Joinville. Il est également mentionné dans l’Historique du 10e bataillon de chasseurs à pied (Remiremont, 1920).

En novembre 1920, la médaille militaire lui est attribuée à titre posthume.

Rue du Pont à Joinville-le-Pont

 

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5 décembre 2022 1 05 /12 /décembre /2022 00:01

Georges Camille Hamon naît le 17 novembre 1901 à Saint-Maurice (Seine, act. Val-de-Marne). Il est le fils de Lucie Delphine Couvreur, papetière et de son mari Jules Hamon, alors employé de commerce et après-guerre également papetier. La famille va avoir plusieurs domiciles successifs dans la Grande-Rue de cette commune.

Son père, né Jules de Drouard de la Croisette, est le fils naturel d’une aristocrate de la Sarthe. Il exerce des responsabilités dans le parti socialiste SFIO à Saint-Maurice à partir de 1914 et est également impliqué dans la grande coopérative de consommation locale, l’Avenir de Gravelle. Sa mère est aussi une enfant illégitime au sens du droit. Georges Hamon et ses deux frères Léon, l’aîné et Jules, le cadet, resteront manifestement proches de leurs parents, vivant ensemble, jusqu’au début des années 1930.

Convoqué pour son service militaire en avril 1921, Georges Hamon incorporé au 153e régiment d’infanterie. Il est envoyé dans l’armée d’occupation des Pays rhénans (Allemagne) en août la même année. Il revient en France en mai 1923 pour sa démobilisation. La famille s’est installée à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), commune riveraine de Saint-Maurice, dans un pavillon de la rue de la Liberté (Centre). Georges Hamon est chauffeur de machines à l’Usine des eaux de la Ville de Paris, située à Joinville.

Condamné en mars 1924 par la 15e chambre du tribunal correctionnel de la Seine à 16 francs d’amende pour « port d’arme prohibée », il est amnistié en janvier l’année suivante. En septembre 1924, le même jour que son frère aîné et dans le même lieu, Georges Hamon se marie avec Léontine Clémence Lafferrière, mécanicienne.

En même temps que son frère Léon, conformément aux opinions de leur père, Georges Hamon est candidat communiste pour les élections municipales de mai 1929 à Joinville. Il figure en vingtième position sur 27 sur la liste du Bloc ouvrier et paysan (BOP), conduite par Roger Bénenson, ouvrier mécanicien, futur député de Seine-et-Marne en 1936.

Le scrutin oppose un groupe d’Union nationale et la Concentration des gauches. Le premier est composé de libéraux et conservateurs, dirigé par le maire sortant, Stephen Durande (divers droite), qui a succédé en cours de mandat à Henri Vel-Durand, radical dissident, décédé. Le cartel des gauches, conduit par Georges Briolay (radical-socialiste), rassemble le parti radical-socialiste, le parti socialiste SFIO et des socialistes indépendants.

À l’issue du premier tour, la droite est en tête avec une moyenne de 42,6%, devant les gauches (35;9%) et les communistes (16%), avec des divers pour 5,9%. Le second tour se fait dans la même configuration, mais une partie des votes divers ou communistes se sont reportés sur le cartel des gauches, qui emporte 22 des 27 sièges à pourvoir avec 45,9%, tandis que la droite se contente de 5 élus avec 41,6%, le maire sortant étant battu. Le BOP communiste recule à 12,5%

Au premier tour, Georges Hamon a obtenu 336 voix pour suffrages 1 715 votants (19,6%) et 2 491 inscrits. Il n’est pas élu.

Le couple Hamon est installé rue de la Fraternité, toujours à Joinville, à proximité de l’usine des Eaux.

En juin 1939, Georges Hamon intègre l'école militaire d'administration (EMA) située dans le château de Vincennes à Paris (12e arr.). Le cursus de formation des officiers d'administration du service de l'Intendance dure 70 jours, mais le déclenchement de la guerre en septembre 1939 fait qu’il ne fait qu’une partie du cursus (21 jours) et n’est donc pas nommé à ce grade. Le 7 juillet 1940, il est démobilisé à Mirepoix (Ariège).

Georges Hamon meurt le 12 juin 1981 à Créteil. Il était âgé de 79 ans et père de deux enfants. Il résidait peut-être à Maisons-Alfort.

Joinville-le-Pont, pavillon 5, rue de la Fraternité

 

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3 décembre 2022 6 03 /12 /décembre /2022 00:01

Léon Henri Hamon naît le 21 juin 1899 à Champigny-sur-Marne (Seine, act. Val-de-Marne). Il est le fils de Lucie Delphine Couvreur, papetière et de son mari Jules Hamon, alors employé de commerce et après-guerre également papetier. La famille s’installe vers 1900 dans la commune proche de Saint-Maurice où elle aura plusieurs domiciles successifs dans la Grande-Rue.

Jules Hamon, né Jules de Drouard de la Croisette, est le fils naturel d’une aristocrate de la Sarthe. À partir de 1914, il exerce des responsabilités dans le parti socialiste SFIO à Saint-Maurice et en tant que responsable de l’importante coopérative de consommation de cette commune, l’Avenir de Gravelle. Sa mère est également fille d’une célibataire. A contrario, Léon Hamon et ses deux frères Georges et Jules, resteront manifestement proches de leurs parents, vivant ensemble, avec leurs épouses, jusqu’au début des années 1930.

Alors mouleur en cuivre, Léon Hamon est appelé pour faire son service militaire à 18 ans, pendant la première guerre mondiale. Il est incorporé en avril 1918 au 46e régiment d’infanterie. Après la fin du conflit, il passe en juillet 1919 dans la 7e section d’infirmiers militaires puis en août au 6e régiment de tirailleurs marocains. Il est affecté au Maroc, alors sous mandat français, en décembre 1919. Nommé caporal en avril 1920 au 1er régiment de zouaves, il est chargé de l’encadrement des troupes marocaines. Démobilisé en février 1921, il rentre en France le mois suivant avec le grade de sergent.

Peu après, la famille s’installe dans la commune voisine de Joinville-le-Pont (également Seine, act. Val-de-Marne), rue de la Liberté, dans le quartier du centre. Léon Hamon se marie dans cette ville avec Angèle Mansfeld, couturière, en septembre 1924, le même jour que son frère cadet Georges.

Toujours en compagnie de son frère Georges, et dans la continuité de l’engagement de son père, Léon Hamon est candidat sur la liste communiste pour les élections municipales joinvillaises de mai 1929. Il figure en vingt-sixième position sur 27. Les communistes ont pris le nom de Bloc ouvrier et paysan (BOP) et sont conduits par Roger Bénenson, ouvrier mécanicien, qui sera député de Seine-et-Marne en 1936.

Le scrutin a également pour concurrents un groupe d’Union nationale et la Concentration des gauches. Le premier est composé de libéraux et conservateurs, dirigé par le maire sortant, Stephen Durande, qui a succédé en cours de mandat à Henri Vel-Durand, radical dissident, décédé. Le cartel des gauches, conduit par Georges Briolay (radical-socialiste), rassemble le parti radical-socialiste, le parti socialiste SFIO et des socialistes indépendants.

À l’issue du premier tour, la droite est en tête avec une moyenne de 42,6%, devant les gauches (35;9%) et les communistes (16%), avec des divers pour 5,9%. Le second tour se fait dans la même configuration, mais une partie des votes divers ou communistes se sont reportés sur le cartel des gauches, qui emporte 22 des 27 sièges à pourvoir avec 45,9%, tandis que la droite se contente de 5 élus avec 41,6%, le maire sortant étant battu. Le BOP communiste recule à 12,5%

Au premier tour, Léon Hamon a obtenu 334 voix pour suffrages 1 715 votants (19,5%) et 2 491 inscrits. Il n’est pas élu.

Au cours des années 1930, il devient tireur de films, très probablement dans l’usine Pathé-Cinéma du quartier de Polangis, à Joinville. en 1936, il vit toujours, avec son épouse, son fils, son frère et sa belle-sœur, dans le pavillon de ses parents.

Pendant la deuxième guerre mondiale, Léon Hamon rejoint d’abord en septembre 1939 la 1e demi-brigade d’infanterie légère, avant d’être transféré très rapidement à son dépôt de rattachement. Il est fait prisonnier peu avant la cessation des combats, le 15 juin 1940. Il est transféré au stalag XVII-B, camp de prisonniers allemand à Krems-an-der-Donau, en Basse-Autriche. À une date inconnue, il est rapatrié et soigné à l’hôpital Saint-Jacques de Perpignan (Pyrénées-Orientales).

Léon Hamon meurt le 18 avril 1969 à Menetou-Couture (Cher). Il était âgé de 69 ans et père d’un enfant. Il était décoré de la médaille coloniale, avec une agrafe Maroc.

Joinville-le-Pont, pavillon 14, rue de la Liberté

 

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29 novembre 2022 2 29 /11 /novembre /2022 00:01

En septembre 1923, Vladimir Tchernikoff, alors âgé de 23 ans selon le quotidien Le Petit Journal et résidant à Joinville-le-Pont, rue de Paris, est arrêté pour avoir collé des affichettes, en compagnie d’un jeune militant communiste, Louis Vincent. Les papillons antimilitaristes avaient été posés vers minuit, au sortir d’une réunion, sur les murs de Joinville. Ils engageaient les jeunes du deuxième contingent de la classe 1923, alors appelés pour leur service militaire, à ne pas se rendre à la caserne. Le commissaire de police avait fait lacérer les placards.

Le quotidien communiste L’Humanité indique qu’ils étaient membres de la Jeunesse communiste de Joinville, et précise qu’ils ont été « brutalisés et emprisonnés ». Ils furent inculpés pour « provocation de militaires à la désobéissance dans un but de propagande anarchiste » ; le quotidien socialiste Le Populaire estime qu’il s’agissait de l’application de « lois scélérates ». Mais l’organe communiste La Dépêche de l’Aube se réjouissait : « La répression gouvernementale est la preuve évidente que la propagande antimilitariste dans l’armée donne d’excellents résultats. »

L’affaire fut jugée le 9 octobre 1923 devant la 12e chambre correctionnelle du tribunal de la Seine à Paris, présidée par M. Mangin-Bocquet. Vincent était en liberté provisoire tandis que Tchernikoff, probablement eu égard à sa nationalité russe, était maintenu en détention. Leur avocat est Me André Berthon, député communiste de la Seine ; il contesta la compétence du tribunal, sans succès, et fit remarquer que le texte reproduisait un ancien appel d’Aristide Briand, devenu ensuite ministre radical-socialiste. Le substitut, M. Lehmann, dénonça l’attitude du Russe envers « la. France hospitalière ». Les deux furent condamnés à deux mois de prison et 50 francs d'amende. Tchernikoff avait déjà purgé les deux-tiers de sa peine préventivement.

Deux journaux évoquèrent le passé de Tchernikoff en Russie. Selon Le Matin, il était un « ancien soldat de l'armée Wrangel » et pour Bonsoir, un ancien officier de ladite troupe. Le général russe Piotr Nikolaïevitch Wrangel avait combattu avec les armées blanches, opposées aux bolchévistes, durant la guerre civile russe après la révolution de 1917.

Après sa libération de prison, Tchernikoff fut invité à présider une réunion des Jeunesses communistes de Joinville, le 1er novembre 1923.

La Sûreté nationale (police) avait constitué un dossier sur lui, inscrit dans le fichier central et qui est resté en usage pendant la période 1924-1927.

L’activité professionnelle, de même que le devenir de Tchernikoff après 1923 ne sont pas connus.

La Caserne, bimensuel antimilitariste publié par la fédération des Jeunesses communistes

 

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27 novembre 2022 7 27 /11 /novembre /2022 00:01

François Joseph Andrès naît le 10 mars 1863 à Erstein (Bas-Rhin). Il est le fils aîné des sept enfants de Madeleine Willmann et de son époux, François Antoine Andrès, pécheur. La famille réside toujours en Alsace en 1872, après l’annexion allemande de 1870. Par contre, en 1881 elle est installée à Paris (18e arr.), rue Bonnet. Sa mère meurt en septembre cette année-là et le père est cantonnier.

François Joseph Andrès, qui exerce le métier de plombier épouse en juin 1886 à Pantin (Seine, act. Seine-Saint-Denis) Pierrette Feydel, journalière.

Le couple est installé en 1909 à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) et demeure dans le quartier de Polangis, avenue des Lilas (act. avenue Pierre-Allaire). François Joseph Andrès est membre de la Société symphonique de Joinville, fondée en octobre 1908. Il est également membre du comité radical et radical-socialiste de Joinville.

Les élections municipales de mai 1912 à Joinville sont marquées par la fin du mandat de 25 ans du maire, Eugène Voisin, malade, qui se retire, et par la division des radicaux-socialistes qui le soutenaient. La liste radicale-socialiste officielle est conduite par un adjoint, Georges Briolay et Andrès en fait partie. Les trois autres listes ont passé un accord de fusion au second tour sur la base de leurs résultats : radicaux dissidents, socialistes SFIO et libéraux-conservateurs.

Les résultats du premier tour ne sont pas connus précisément, mais la liste radicale dissidente arrive en tête, tandis que la liste officielle obtient entre 25 et 30 % des suffrages exprimés. Au second tour, la coalition emporte les 27 sièges à pourvoir et Achille Mermet (radical dissident) est élu maire. Andrès n’est pas élu.

À la déclaration de guerre, en août 1914, François Joseph Andrès était en Alsace en visite dans sa famille. Ancien soldat français, il est interné pendant dix-huit mois, s’évade et revient à Joinville.

Selon une « rumeur », rapportée par l’hebdomadaire radical Voix des communes en mars 1915, il aurait été dénoncé comme s’étant rendu en Allemagne et considéré comme un espion ; son épouse indique qu’elle compte porter plainte. Il est de retour à Joinville en avril 1916 et rencontre alors Georges Briolay, président du comité radical-socialiste officiel.

François Joseph Andrès meurt le 8 septembre 1920 à Joinville. Il était alors employé et âgé de 57 ans. Il n’a pas eu d’enfants.

Inondation de la Marne à Joinville-le-Pont en 1919

 

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25 novembre 2022 5 25 /11 /novembre /2022 00:01

Jean Louis Barberet naît le 4 mars 1919 à Saint-Maurice (Seine, act. Val-de-Marne). Il est le fils de Lucie Marie Reverso, comptable, et de son époux Louis Bernard Barberet, alors serrurier. Son père produira ensuite de la literie puis dirigera une usine. Sa mère adhérera au parti communiste après la deuxième guerre mondiale. En 1936, la famille vit dans la ville voisine de Saint-Maur-des-Fossés, boulevard Maurice-Berteaux.

Après des études à l'École normale d'instituteurs de Paris, Jean Barberet, qui se présentera ultérieurement comme ayant été anticommuniste à cette période, adhère au Syndicat national des instituteurs (SNI) en 1937 ; il assure avoir condamné le pacte germano-soviétique de 1939. Il est appelé pour son service militaire au début de la deuxième guerre mondiale et sert dans la cavalerie de novembre 1939 à octobre 1942. En avril 1943, il épouse à Saint-Maur Marcelle Dehaye, également institutrice à Paris. Il dirige un centre d'enfants évacués dans le Doubs ; l’établissement, selon lui, serait devenu un dépôt d'armes et une infirmerie ayant hébergé des résistants.

Ayant repris un poste d’enseignant en région parisienne après la Libération, Jean Barberet adhère au parti communiste en janvier 1946. Il devient un cadre de son organisation syndicale, défendant la tendance unitaire, c’est-à-dire partisane du maintien dans la Confédération générale du travail (CGT) après le départ de cette organisation de Force ouvrière. Il regrette le passage de la Fédération de l’Éducation nationale (FEN) à l’autonomie et tout en restant adhérent du SNI (partie constitutive de la FEN), il est un des fondateurs de la FEN-CGT, dont il devient à la fois le secrétaire général permanent au plan national et dans le département de la Seine.

Jean Barberet participe à la création de la tendance Unité et Action, qui rassemble principalement des communistes au sein du SNI, en décembre 1948. Toujours partisan de la double appartenance à la FEN et à la CGT, Barberet émit des réserves quand le bureau politique du parti communiste invita en janvier 1954 les instituteurs à militer exclusivement au sein du SNI.

La famille Barberet vit à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), où Marcelle Barberet est institutrice et responsable de la section locale du SNI. En mai 1965, Jean Barberet figure en huitième position sur la liste d'union démocratique pour l’élection municipale de Joinville, conduite par Henri Bideaux, ancien conseiller municipal et commerçant. Comme celui-ci, il figure parmi les 24 communistes de cette liste, aux côtés d’un socialiste SFIO, d’un radical-socialiste et d’un indépendant de gauche. Au premier tour, la liste obtient une moyenne de 2 316 voix pour 7 758 suffrages exprimés (29,9%) sur 7 974 votants et 10 441 inscrits, derrière la liste du maire Georges Defert (divers-droite). Au second tour, elle est battue par cette dernière en recueillant 2 818 votes pour 7 406 suffrages exprimés (38,1%) sur 7 622 votants ; elle n’a aucun élu.

Sur le plan professionnel, Jean Barberet devient le directeur de l'école de la rue Le Vau à Paris (20e arr.) dont il fait un établissement expérimental en s’impliquant dans le Groupe français d'éducation nouvelle (GFEN). Il en est le secrétaire général de 1968 à 1971. Il prend sa retraite en 1974.

Après avoir vécu à Noisy-le-Sec (Seine, act. Seine-Saint-Denis), la famille Barberet s’installe en 1972 à Pontault-Combault (Seine-et-Marne). Il est élu conseiller municipal en mars 1977, devient président du groupe communiste et adjoint au maire socialiste, chargé des délégations à l'enfance et à l'immigration. Réélu conseiller municipal en 1983, il démissionne en 1985 pour raisons de santé. Il quitte le parti communiste en 1986, faisant part d’un désaccord sur les formes d'organisation.

En 1982, Jean Barberet est membre de la Société mycologique de France.

Jean Barberet meurt le 16 avril 1998 à Férolles-Attilly (Seine-et-Marne). Il était âgé de 79 ans, père d’un enfant et résidait toujours à Pontault-Combault.

Il est l’auteur de deux ouvrages pédagogiques : L'école, nouveau milieu de vie (1969) et, avec Robert Gloton, À la recherche de l'école de demain (1970). Une école maternelle publique de la commune de Pontault-Combault a été baptisée du nom de Jean Barberet.

Pontault-Combault école maternelle Jean Barberet (cl. FCPE)

 

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21 novembre 2022 1 21 /11 /novembre /2022 00:01

Début de la biographie d’Henri Bideaux

Henri Bideaux naît le 29 mars 1909 à Saint-Maur-des-Fossés (Seine, act. Val-de-Marne). Il est le fils de Marguerite Millet, couturière, et de son mari Henri Bideaux, électricien. Ils vivent rue du Four, dans le quartier du Vieux Saint-Maur.

Devenu tourneur, Henri Bideaux épouse Lucienne Aimée Daumas en juin 1935 dans la commune voisine de Joinville-le-Pont. Ils s’installent quai d’Anjou, dans le quartier de Polangis.

Pendant la deuxième guerre mondiale, selon ses déclarations le 1er septembre 1967 dans l’hebdomadaire communiste Le Réveil, Henri Bideaux se soustrait au Service du travail obligatoire en Allemagne (STO) en 1942. Il se réfugie en Aveyron où il devient ouvrier agricole puis rentre en région parisienne début 1944. Engagé dans la résistance à l’occupation allemande, Henri Bideaux est membre des Francs-tireurs et partisans (FTP) et participe, le 25 août 1944, à la bataille du pont de Joinville qui oppose les Forces françaises de l’intérieur (FFI) à une colonne allemande en retraite qui tente de franchir l’ouvrage.

Henri Bideaux est blessé d’une balle dans le cou pendant les combats. La bataille fait 19 morts parmi les combattants de la Résistance et les civils dont un autre FTP, Joseph Belbéoch.

Toujours selon Le Réveil, c’est à la date de cette bataille qu’Henri Bideaux aurait adhéré au parti communiste. Le même journal mentionne qu’il aurait été membre du Comité local de Libération de Joinville ; cependant, son nom ne figure pas dans les deux listes conservées aux archives municipales de Joinville-le-Pont, qui comportent 8 et 12 noms.

Cependant, c’est bien sur la proposition du Comité local de Libération Joinville, et après avis du Comité de Libération de Paris, que Bideaux est désigné pour faire partie de la délégation spéciale chargée d’administrer la commune, nommée par arrêté du préfet de la Seine le 26 septembre 1944. À ce titre, il fait fonction de conseiller municipal. Robert Deloche, communiste, préside la commission assumant le rôle de maire.

Lors des premières élections municipales après-guerre, en mai 1945, Henri Bideaux est élu sur la liste présentée par Deloche qui remporte les 27 sièges à pourvoir avec une moyenne de 61,7% des suffrages exprimés. Il fait partie des 7 communistes aux côtés de 6 socialistes, 5 radicaux-socialistes et 9 indépendants de gauche.

En 1946, Henri Bideaux devient commerçant. En 1967, il indique dans Le Réveil que ses loisirs sont le bricolage, la pêche et le cyclisme. Parmi ses lectures, il cite les écrivains français Jules Verne, Victor Hugo et Émile Zola, le dirigeant russe Lénine et le quotidien communiste L’Humanité.

À l’occasion des élections municipales de novembre 1947, Henri Bideaux est de nouveau candidat sur la liste Union républicaine et résistante, conduite par Deloche. Avec 43,3% des votes, elle obtient 13 sièges et Bideaux est réélu ; bien qu’ayant été devancé par le Rassemblement du peuple français (RPF, gaulliste, 44%, 13 sièges également), la gauche reste en charge de la municipalité avec le concours du seul élu socialiste SFIO (6,5%) et Deloche est réélu. Le mandat sera très agité dans tous les groupes : le groupe RPF se scinde en deux, quatre socialistes se succèdent, suite à des démissions, sur leur seul siège et Deloche lui-même démissionne, suite à son exclusion du PCF.

En février 1953, pour le remplacer, Amélie Trayaud, communiste et doyenne du conseil municipal, est élue maire. Elle restera en poste deux mois.

Pour tenter de conserver la mairie, le parti communiste imagine faire venir à Joinville pour les élections municipales de mai 1953 un conseiller général de la Seine, Vauthier. Un des responsables de la section locale, Nicolas Grésy-Aveline, le domicilie dans un appartement qu’il loue à Joinville, rue Nouvelle. Vauthier s’inscrit sur les listes électorales de Joinville à cette adresse, malgré le refus d’établir un certificat opposé par le propriétaire. Le quotidien Paris-presse établit que Vauthier était en fait gérant d’un magasin d’appareillage électrique et de postes de TSF à Pontault-Combault (Seine-et-Marne). Le candidat de droite, Georges Defert, obtient du juge de paix de Saint-Maur-des-Fossés qu’il soit radié de ces listes. Le journal écrit que « Ce petit scandale risque d’évincer le parti communiste de la mairie de Joinville. »

L’absence de Vauthier conduit le parti communiste à choisir Henri Bideaux pour conduire la liste d'Union républicaine et résistante, sur laquelle figure aussi la maire sortante, Amélie Trayaud. Sa liste arrive en tête avec 35,6% des suffrages exprimés et dix sièges et peut compter sur l’appui du parti socialiste SFIO (12,3%, 3 élus). Cependant, trois listes de droite et du centre obtiennent une majorité de 14 des 27 membres du conseil municipal : le Rassemblement des gauches républicaines (RGR) ayant 22,1% et 6 sièges, le Rassemblement du peuple français (RPF, gaulliste) 19,8% et le même nombre d’élus, tandis que les démocrates-chrétiens du Mouvement républicain populaire (MRP) ont les deux postes restants avec 9,2%. L’hebdomadaire libéral Nouvelle Union régionale s’étonne du résultat : « Les rouges (…) apparaissent encore comme une force alors qu’on les croyait en pleine déliquescence, et leur importance veut que tous les groupes antimarxistes fassent désormais barrage ». Defert (RGR) est élu maire.

À suivre

Henri Bideaux, photo Le Réveil

 

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19 novembre 2022 6 19 /11 /novembre /2022 00:01

Henri Adolphe Jules Noizat naît le 2 septembre 1921 à Paris (13e arr.). Il est le fils de Marcelle Julie Marie Grosjean, employée de chemin de fer, et de Claude François Noizat, employé de bureau, comptable à la Société des transports en commun de la région parisienne (TCRP).

La famille vit à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), dans le centre-ville, rue de Paris. Son père est engagé dans la vie locale : membre de la Ligue des droits de l’Homme, adhérent au parti socialiste SFIO puis, brièvement au parti communiste, avant de revenir à la SFIO, il est un chroniqueur actif d’un hebdomadaire local, la Gazette de l’Est. Il exerce aussi des responsabilités au sein du Secours rouge international. Claude Noizat démissionne en 1931 de la SFIO, publie des textes antisémites et annonce en 1935 qu’il est membre actif du parti social-national, formation d’extrême-droite.

Dans le courant de l’année 1936, la famille Noizat quitte Joinville pour s’installer à Thorigny-sur-Marne (Seine-et-Marne). Il participe à la chorale locale, en tant qu’artiste qui donne un concert dans la commune voisine de Chanteloup pour le 14-Juillet 1939.

À l’image de l’engagement de son père et d’autres membres de sa famille, Henri Noizat affiche pendant la deuxième guerre mondiale des opinions politiques d’extrême-droite, favorables à la collaboration l’Allemagne nazie. Il est impliqué en février 1941 dans la création d’un comité Jeunesse de France (mouvement antisémite). L’objectif est de regrouper des jeunes travailleurs et chômeurs « pour travailler, apprendre à aimer et à suivre Pétain », chef de l’État. Noizat est chargé de la propagande.

L’engagement d’Henri Noizat est connu par sa correspondance, saisie en Russie et citée par le journaliste soviétique Ilya Ehrenbourg, qui publie un article, le 19 mars 1942, dans le quotidien francophone de Londres (Royaume-Uni), France, sous le titre « Sur le front russe, une poignée de traîtres ». Le texte, daté du 18 mars à Moscou, cite des « documents qu’on trouve sur les légionnaires français tués », évoquant les membres de la Légion des volontaires français contre le bolchévisme (LVF). Créée en juillet 1941, après l'invasion de l'URSS par l'Allemagne, la LVF a obtenu soutien du Rassemblement national populaire de Marcel Déat, du Parti populaire français de Jacques Doriot, et du Mouvement social révolutionnaire d'Eugène Deloncle.

Selon Ehrenbourg, Henri Noizat, qui a 20 ans en 1941, aurait été membre de La Cagoule, organisation secrète d'action révolutionnaire, mouvement terroriste d'extrême droite actif dans les années 1930 en France. Eugène Deloncle était son principal dirigeant et Ehrenbourg assure que Noizat en était proche. Un conseiller municipal de Joinville, élu en 1935, a été cité comme membre de La Cagoule, Georges Lorry (1897-1943).

La présence en Russie soviétique de Noizat est liée à son adhésion à la LVF, dont deux bataillons sont engagés le 1er décembre 1941 au sud du lac de Djukowo, à une soixantaine de kilomètres de Moscou. Décimés par les combats et par le froid, la LVF se retire et les quelques dizaines de sont relevés le 7 décembre.

Ehrenbourg précise que Noizat avait une amie allemande, Sophie Willemer, qui avait alors quitté la France pour la Thuringe. Geneviève, la sœur d’Henri Noizat se félicitait dans une de ses lettres que le Mouvement social révolutionnaire (MSR) de Deloncle ait éliminé un membre du RNP qui aurait cessé de soutenir l’Allemagne. Un frère non identifié de d’Henri Noizat lui écrivait qu’il avait été nommé chef des légionnaires de Lagny (Seine-et-Marne), ville proche de Thorigny. Il se réjouissait de « la défaite complète des Russes », annoncée par un communiqué berlinois et écrivait à Henri : « Tu arriveras pour nettoyer le terrain. Quel coup de balai ! »

Il existe deux hypothèses quant à son décès. Selon un jugement du tribunal civil de Meaux (Seine-et-Marne) du 18 janvier 1967, Henri Noizat serait « décédé au cours de l’hiver 1945-1946 à Moscou (URSS) », où il aurait donc été interné après avoir été fait prisonnier. Selon l’article cité d’Ilya Ehrenbourg, sa disparition remonterait aux combats qui ont vu la LVF se disloquer, c’est-à-dire au début de décembre 1941 : « au nombre de ces mercenaires, il y a le cadavre du traître Henri Noizat. »

Soldats français de la LVF en Russie

 

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17 novembre 2022 4 17 /11 /novembre /2022 00:01

Émile Denis naît le 13 mai 1889 à Veneux-Modon (Seine-et-Marne, act. Moret-Loing-et-Orvanne). Il est le fils de Zoé Albertine Lamoureux et de son mari Joseph Théophile Denis, employé de chemin de fer, tous les deux originaires de l’Yonne.

Travaillant alors à Angers (Maine-et-Loire) comme garçon de café mais domicilié chez ses parents à Cézy (Yonne), Émile Denis est convoqué dans ce département pour son service militaire en octobre 1910. Il est cependant réformé à Toul (Meuse) une semaine plus tard pour « hydrocèle double volumineuse, lésion testiculaire » et renvoyé dans ses foyers.

En octobre 1911, vivant à Saint-Mandé (Seine, act. Val-de-Marne), avenue Quihou, alors employé de commerce (sans doute dans un restaurant du Bois de Vincennes, le Chalet du Lac) Émile Denis épouse Henriette Marie Bonnet, native de l’Yonne.

Au début de la première guerre mondiale, compte tenu de son état de santé, Émile Denis n’est pas mobilisé. Sa situation est réexaminée en mai 1917 et il est alors affecté au 117e régiment d’infanterie. Cependant, le mois suivant, il est de nouveau réformé définitivement pour « épididymite vacillaire double. »

Après le conflit, les époux Denis s’installent à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), rue Chapsal, où ils exploitent un restaurant en 1926.

Dès janvier 1927, la maison Denis est un des principaux lieux de réunion d’organisations de gauche : le Secours rouge, l’Association républicaine des anciens combattants (ARAC), la cellule locale du parti communiste, l’union cantonale du parti socialiste SFIO ainsi que la section de Joinville de ce parti, qui a d’ailleurs son siège chez Denis.

Membre de la SFIO, Émile Denis participe en 1927-1928 à plusieurs souscriptions lancées pour soutenir son journal, Le Populaire ou pour acquérir le siège national du parti.

Émile Denis meurt le 23 mai 1947 à La Queue-en-Brie (Seine-et-Oise, act. Val-de-Marne). Il était âgé de 58 ans et père d’un enfant.

Un autre établissement a porté le même nom, la Maison Denis, située avenue Paulien, dans le quartier de Polangis à Joinville. Elle accueillait également des réunions du parti socialiste SFIO entre 1909 et 1914 et était exploitée par Ambroise Denis, qui n’a pas de lien familial avec Émile Denis.

Rue Chapsal à Joinville-le-Pont

 

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