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2 avril 2025 3 02 /04 /avril /2025 00:01

Alexandre Robard nait le 28 avril 1791 selon la liste des électeurs communaux pour l’année 1848 de la commune de Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Il avait donc alors 57 ans.

Ce document est constitué sur la base de l’imposition à laquelle ont été soumis les citoyens au cours de l’année 1847. La population étant de 960 habitants, il y a 96 électeurs inscrits sur ces listes selon les règles du suffrage censitaire établies sous la monarchie de Juillet, à savoir la partie des contribuables les plus imposés représentant 10% de la population totale. Avec une contribution de trente francs, Alexandre Robard y figure, sa profession indiquée étant celle de maraicher.

Il faut sans doute l’identifier à Alexandre Rouard, époux de Félicité Auvray, tous deux jardiniers (désignation souvent synonyme de maraîchers). Ils sont recensés à Joinville-le-Pont en 1841 comme étant domiciliés au lieu-dit du Bout du Pont, dans le quartier de Polangis. Cette zone est alors très peu peuplée, avec une quarantaine d’habitants. À leur domicile, ils hébergent une domestique et son fils.

Aucune autre source connue (état-civil, recensements, presse, ouvrages) ne permet de compléter les informations sur Alexandre Robard ni sur Alexandre Rouard.

Une voie de Joinville-le-Pont reliant la rue de Paris au boulevard du Maréchal Leclerc (anc. rue de Créteil), porte le nom de « rue Robard » ; elle longe le parc du Parangon. En l’absence de tout autre homonyme, il est probable que son origine soit celle d’une ancienne propriété d’Alexandre Robard.

Plaque de la rue Robard à Joinville-le-Pont (Wikipédia)

 

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21 février 2025 5 21 /02 /février /2025 00:01

Antoine Fréderic Eugène Latrémolière naît le 4 août 1869 à Bouillac (Aveyron). Il est le fils Marie Magnes et de son mari Antoine Auguste Latrémolière. Ses parents sont propriétaires cultivateurs et vivent au hameau de Saint-Martin de Bouillac situé sur la rive gauche du Lot, en face du chef-lieu communal.

Lors de son enregistrement pour le service militaire en 1889, Fréderic Latrémolière est batelier, très probablement sur la rivière Lot puisqu’il réside à Bouillac. Il intègre l’armée en novembre 1890 au sein du 1er régiment d’artillerie de pontonniers. Il devient brigadier en septembre 1891 puis sous-officier, avec le titre de maréchal des logis, en avril 1893. Il revient à la vie civile en septembre la même année.

Après un bref passage par Paris, Fréderic Latrémolière s’installe en 1894 à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), où il est marchand de vin et restaurateur dans le centre-ville, rue de Paris. Il ajoutera ensuite la restauration à son commerce. Il épouse, en janvier 1896 à Vincennes, Louise Héraut, fille d’un entrepreneur de maçonnerie de Vincennes, et dont le beau-frère est viticulteur en Gironde.

Il est soumis en mars 1900, à une tentative d'escroquerie au trésor pratiquée par de prétendus détenus politiques espagnols : ils assurent qu’ils partageront un magot caché, mais demande d’abord « une avance » pour couvrir leurs frais. Contrairement à lui, plusieurs personnes du voisinage (Joinville, Champigny) répondront à cette demande.

Une cérémonie est organisée en août 1903 à l’occasion de la nomination dans l'ordre de la Légion d'honneur du maire, Eugène-Voisin, élu municipal depuis plus de 40 ans et maire élu pour la première fois en 1888. Un banquet populaire est organisé à cette occasion. Au nom des habitants, Latrémolière et un autre commerçant de la commune Loiseau, offrent à l’édile un bronze de la maison Barbedienne La Vénus de Milo.

En 1905, Latrémolière participe à la fondation de la société amicale de La Fraternelle Auvergnate de la Boucle de la Marne, qui met son siège social dans son établissement. Elle rassemble des originaires du Massif Central, résidant dans les cantons de Nogent-sur-Marne et Saint-Maur-des-Fossés (Seine, act. Val-de-Marne). Le premier banquet se tient dans son établissement en décembre 1905. Il participe au bureau de l’association, constitué en novembre 1906 et présidé par M. Ravenet, de La Varenne-Saint-Hilaire (Saint-Maur).

À deux reprises, en avril 1904, puis le même mois de 1905, Latrémolière sauve des enfants de la noyade, les deux fois en sautant « tout habillé » dans la Marne. La première fois, c’est une jeune fille qu’il entend crier. L’année suivante, ce sont deux garçons qui se cachent dans un tonneau déposé devant sa porte et roulent avec lui dans la rivière. Les trois sont ramenés par lui sains et saufs.

Ayant vendu son commerce, qui restera le lieu de rencontre des auvergnats de la région, Fréderic Latrémolière déménage rue de Créteil, toujours à Joinville, et devient commissionnaire en bétail. Il se déclare comme berger lors du recensement de 1911. Propriétaire d’un vaste terrain situé à Charentonneau, dans la commune voisine de Maisons-Alfort, il a confié la surveillance de 350 moutons à un berger d’origine allemande, Fritz (dit Frédéric) Yung. Le 27 juin 1908, ledit berger est retrouvé mort et toutes les bêtes ont disparu. Une enquête de la police établit que le troupeau entier a été vendu au marché de la Villette (Paris). Le voleur, arrêté, est cependant mis hors de cause pour le décès, qui s’avère naturel, mais condamné à deux ans de prison pour le vol.

Pendant la première guerre mondiale, Fréderic Latrémolière est d’abord mobilisé en août 1914 au sein du 1er régiment du génie. Il est détaché en mars 1917 en tant qu’agriculteur à Joinville. Pour faire face aux pénuries auxquelles fait face la population civile, et sur instruction du gouvernement, un Comité d’action agricole a été mis en place à Joinville, pour créer des jardins potagers, notamment dans le domaine de l’ancien château de Polangis. Réformé du service armé en septembre 1917 du fait de problèmes de vue, il est maintenu dans son poste. Il obtiendra en octobre 1920 une pension d’invalidité de 40%, du fait de son mauvais état général et d’un amaigrissement prononcé. Constatant une amélioration de sa santé, sa pension sera réduite à 20% en janvier 1922.

Dès 1920, la famille Latrémolière (comprenant son épouse, son fils et sa sœur) quitte la région parisienne pour rejoindre son village natal de Bouillac où ils sont cultivateurs.

Fréderic Latrémolière meurt le 22 juin 1943 à Bouillac. Il était âgé de 73 ans. Décoré d’une médaille de bronze pour son activité de sauvetage en 1906, il avait été fait chevalier du Mérite agricole en janvier 1905 pour avoir, en tant que viticulteur, contribué à la reconstitution de vignobles par les plants américains, après les vastes destructions dues à la crise du phylloxera depuis 1875.

Saint-Martin de Bouillac, la gare

 

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3 février 2025 1 03 /02 /février /2025 00:01

Jules Ernest Thévenin naît le 3 avril 1863 à Ozoir-la-Ferrière (Seine-et-Marne). Il est le fils d’Augustine Victoire Ragon et de son mari Félix François Thévenin, manouvrier. La famille va ensuite vivre à Liverdy-en-Brie.

En février 1884, Thévenin, jardinier, participe à une souscription pour équiper le bataillon scolaire lancée par le quotidien L'Avenir de Seine-et-Marne. Ernest Thévenin fait un service militaire de quatre ans, à partir de décembre 1884 et jusqu’en septembre 1888, au sein du 54e puis du 148e régiment d'infanterie.

Dès son retour à la vie civile, il entre comme jardinier au service de M. Joubin, au château Retal de Liverdy. Il épouse, en août 1889 à Presles-en-Brie (Seine-et-Marne), Armantine Eugénie Millot, domestique.

Devenu membre de la Société d’horticulture de Coulommiers (Seine-et-Marne) en août 1894, il est récompensé à plusieurs reprises, comme en septembre 1896 par une Grande médaille de vermeil pour une collection de fruits en 100 variétés, décernée par la Société d’horticulture de Melun-Fontainebleau (Seine-et-Marne) et, le même mois, par une médaille d’argent à l’exposition d'horticulture de Coulommiers.

En décembre 1897, il participe à une souscription pour l’hôpital cantonal de Tournan (Seine-et-Marne).

Après quatorze années dans le même emploi, Ernest Thévenin fait passer une annonce demandant une autre place en janvier 1902. En 1903, la famille est installée à Champigny-sur-Marne (Seine, act. Val-de-Marne), où Ernest Thévenin va cumuler une activité d’horticulteur et celle de marchand de vin. Ils vivent dans la Grande-Rue (act. avenue Jean-Jaurès).

Il s’implique dans la vie publique de sa nouvelle commune. Il participe, en mars 1906 à une souscription en faveur des victimes de la catastrophe minière de Courrières, qui avait fait 1 100 morts. En 1907, Thévenin est trésorier de la section de Champigny de l’association de secours mutuels, Les vétérans des armées de terre et de mer.

Lors des élections municipales de mai 1908, Ernest Thévenin est candidat sur la liste de Thésée Pouillet, médecin, ancien adjoint au maire de Champigny, qui rassemble une majorité de radicaux-socialistes avec des socialistes indépendants. Il est élu conseiller municipal, la municipalité sortante étant battue. Il siège dans plusieurs commissions municipales (chauffage, travail, bâtiments communaux, fêtes). Lors du remplacement de Pouillet par Jean Antoine Séguiniol en 1911, Thévenin reste membre de l’assemblée communale. Il participe en mars de cette année au banquet de la section de Nogent-sur-Marne du Comité républicain du commerce et de l’industrie, également d’obédience radicale-socialiste.

Ayant rejoint la Société d'horticulture de Champigny, dont il est vice-président en août 1913, il organise l’exposition générale des produits de l’horticulture, arts et industries s’y rattachant en septembre de cette année. Elle est organisée dans la mairie de la ville. Après la première guerre mondiale, il reprend cette activité en organisant, en septembre 1920, toujours à Champigny, une exposition régionale des produits de l’horticulture ou de l'agriculture.

Dans la première moitié des années 1920, sans doute après avoir pris sa retraite, Ernest Thévenin et son épouse s’installent à Joinville-le-Pont, commune limitrophe de Champigny, dans le quartier de Polangis, avenue de l’Île (act. avenue Jean-d’Estienne-d’Orves). Il est, en septembre 1926, l’un des organisateurs du 3e concours agricole de la commune, qui se tient dans son quartier, place de Verdun.

Après la mort du maire Henri Vel-Durand, radical dissident, des élections municipales complémentaires sont convoquées à Joinville en octobre 1928. Trois listes se présentent : l'Union républicaine (droite), qui a le soutien de la municipalité, la Gauche républicaine, rassemblant les radicaux-socialistes, socialistes SFIO et socialistes indépendants et une liste communiste. Au premier tour, la gauche arrive de peu en tête. Elle bénéficie au second tour du retrait des communistes, malgré l’absence d’accord, et fait élire ses trois candidats, dont Georges Briolay, futur maire de la ville. Thévenin a obtenu au premier tour 570 voix, soit 37% des 1 526 exprimés pour 1 538 votants sur 2 995 inscrits. Il n’est pas élu.

Les élections municipales générales se tiennent en mai 1929. Les candidats de la municipalité sortante sont en tête au premier tour, avec 42,6% des suffrages exprimés, devant la liste de Briolay (35,9%) et les communistes (16%). Thévenin obtient 909 voix pour 2 126 exprimés (42,7%) sur 2 969 inscrits. Toujours sans accord véritable, le PCF retire sa liste pour le second tour. Les candidats de centre-gauche remportent 22 des sièges à pourvoir, la droite empochant les 5 derniers, le maire Durande étant battu. Thévenin est de nouveau battu.

Jules Ernest Thévenin meurt le 21 mars 1934 à Joinville. Il était âgé de 70 ans et père d’un enfant.

Décoré de la médaille d’argent de la mutualité en juin 1907, Ernest Thévenin avait reçu une autre médaille d’argent de la Société d'encouragement au bien en septembre la même année, « pour services rendus et dévouement à l'humanité », notamment en tant que trésorier de la section locale de la Société des Vétérans. Fait chevalier du Mérite agricole en février 1911, au titre de ses 30 années de pratique et des nombreuses récompenses pour ses expositions d'horticulture, il est devenu officier en août 1921.

La Grande-Rue à Champigny-sur-Marne

 

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28 janvier 2025 2 28 /01 /janvier /2025 00:01

Jules Charles Guichard naît le 23 mars 1882 à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Il est le fils d’Adèle Eugénie Cornu et de son marié Jean Charles Eugène Guichard. Sa mère est couturière ; son père, entrepreneur de menuiserie, est officier d’infanterie de réserve et commande la compagnie de sapeurs-pompiers de Joinville. Il meurt en août 1896, quand Jules Charles a quatorze ans.

Bien qu’il aurait pu avoir un service militaire réduit, en tant que fils aîné d’une veuve, Jules Charles Guichard, qui est alors métreur s’engage en avril 1902 et rejoint le régiment sapeurs-pompiers de Paris. Il est nommé caporal en décembre 1904 et retourné à la vie civile en avril 1905. Il épouse en juillet de la même année, à Paris (12e arr.) Florentine Blanche Guidez, couturière, dont il avait eu un enfant peu avant ; il réside alors, avec sa mère, à Charenton-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) et travaille comme chef de service d’expédition et de camionnage pour une compagnie de téléphone.

Le lieutenant Viala, qui avait pris la succession du père de Jules Charles Guichard comme commandant de la compagnie des sapeurs-pompiers de Joinville, démissionne de son poste en février 1906 ; il prend alors la suite et assure la fonction, avec le grade de sous-lieutenant, jusqu’en 1908 et vit dans le quartier de Polangis, avenue Pauline. Il est alors remplacé par Achille Coubleaux.

La famille va s’installer à Bezons (Seine-et-Oise, act. Val-d'Oise), d’abord rue de Pontoise puis rue des Mines-d’Or et enfin rue Blanche-Grisard.

Au cours de la première guerre mondiale, Jules Charles Guichard est d’abord mobilisé en août 1914 au sein du 46e régiment d'infanterie, basé à Fontainebleau. Il est promu sergent fourrier en octobre de cette année-là. Il est blessé début avril 1915 à son poste de combat, ce qui lui vaut une citation à l’ordre du régiment, au cours de la bataille de Vauquois (Meuse), puis à son retour à la fin du même mois, promu au grade de sergent-major. En septembre 1915, il retourne à Bezons où il est détaché au service des téléphones. Il est affecté au dépôt du 32e régiment de dragons en juillet 1917

Après le conflit, en octobre 1919, il lui est reconnu une infirmité évaluée à 10%, et obtient une pension. Il continue à vivre à Bezons et à travailler dans la téléphonie.

Jules Charles Guichard meurt le 13 février 1941 à Bezons. Il était âgé de 59 ans et père d’un fils.

Voir aussi Émile Guichard et les sapeurs-pompiers

Ancienne caserne des sapeurs-pompiers de Joinville-le-Pont

 

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7 janvier 2025 2 07 /01 /janvier /2025 15:42

Jeannine Folie naît le 17 juillet 1932 à Saint-Maurice (Seine, act. Val-de-Marne). Elle est la fille de Germaine Carillon et de son époux Eugène Édouard Joseph Folie. Sa mère est originaire de l’Yonne ; elle sera décorée en 1946 de la médaille de bronze de la Famille française pour avoir élevé cinq enfants. Son père, natif du Pas-de-Calais, fut d’abord ajusteur mécanicien et employé de chemin de fer puis est boucher à sa naissance ; il meurt en mai 1949, lorsqu’elle a 16 ans. Ses parents habitent à Champigny-sur-Marne (Seine, act. Val-de-Marne), boulevard du Centre. Ils déménagent dans la commune voisine de Joinville-le-Pont, et résident en 1936 dans le quartier de Polangis, avenue de l’Île (act. av. Jean-d’Estienne-d’Orves).

En juillet 1956 Jeannine Folie, épouse à Joinville André Marcel Langat, tourneur sur métaux, résistant à l’occupation allemande pendant la deuxième guerre mondiale, adjoint au maire puis conseiller municipal communiste de Joinville-le-Pont (1947-1959).

En mars 1965, Langat, qui utilise le prénom de Madeleine et travaille comme corsetière, est à son tour candidate pour les élections municipales de Joinville sur la liste d’Union démocratique conduite par Henri Bideaux, ancien conseiller municipal et commerçant. Madeleine Langat figure en seizième position, avec l’étiquette communiste comme 24 des autres postulants, mais la liste comprend également un socialiste, un radical-socialiste et un républicain.

Au premier tour, la liste arrive en deuxième position, avec une moyenne de 2 316 suffrages soit 29,9% des 7 758 exprimés pour 7 974 votants et 10 441 inscrits. Elle est devancée par le maire sortant, Georges Defert (divers droite), qui obtient 45,4% et précède une liste gaulliste, qui a 26,6% des votes et se retire. Au second tour, la liste communiste recueille 38,1% des bulletins déposés. Elle n’a pas d’élu. Defert est réélu maire.

Pendant le mois de mai 1965, l’hebdomadaire communiste local Le Réveil signale qu’elle est hospitalisée et transmet à Mme Langat les vœux de la section joinvillaise du parti communiste et ceux de l’Union des femmes françaises, dont elle est membre.

Jeannine Langat meurt le 7 mars 2019 à Saint-Mandé (Val-de-Marne). Elle était âgée de 76 ans.

Voir aussi : André Langat, résistant et adjoint au maire de Joinville

Goûter de l’Union des femmes françaises à Joinville en 1945

 

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14 décembre 2024 6 14 /12 /décembre /2024 00:01

Simone Marie Françoise Loth naît le 16 janvier 1922 à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Elle est la fille de Mélanie Marie Louise Lorin et de son époux Auguste Charles Loth, 25 ans, fourreur.

Son père, fourreur, est d’origine alsacienne ; il a été 14 mois prisonnier de guerre en Allemagne en 1917-1918. Sa mère, native de Joinville, est elle-même fille d’un candidat conservateur, sur la liste du Bloc indépendant, aux élections municipales de Joinville en novembre 1919. Ils vivent dans le quartier de Palissy, avenue des Platanes.

En juillet 1946 à Joinville, Simone Loth épouse Jean Louis Albert Pariselle, sculpteur.

Institutrice, Simone Pariselle deviendra directrice de l’école primaire publique de Polangis, qui accueille les enfants des deux quartiers de la rive gauche de la Marne, Palissy et Polangis. Ce dernier quartier étant à cheval sur les communes de Joinville et Champigny, des élèves de cette dernière ville fréquentent également l’école.

Depuis les années 1970 jusqu’aux années 1990, Simone et Jean Louis Pariselle vont être des militants du Parti socialiste. Ils aménagent un bureau dans leur domicile de l’avenue des Platanes, qui sert de bureau à la commission administrative de la section locale.

Simone est membre de cette commission, où elle assume la fonction de trésorière. Jean Louis est élu conseiller municipal de la commune en 1978 et désigné comme adjoint au maire, le communiste Guy Gibout, en charge des affaires scolaires. Il assume cette fonction jusqu’en 1983.

À la fin des années 1990, le couple Pariselle s’installe à Champs-sur-Yonne (Yonne), allée des Chaumes.

Après la mort de son mari, en octobre 2008, Simone va se consacrer à la sauvegarde de l’œuvre de Jean Louis Pariselle. Elle collabore avec Marianne Guyot, qui publie Vie et œuvres de Jean-Louis Pariselle (Vaux éd., 2011).

En janvier 2012, le conseil municipal de la commune accepte le legs des sculptures fait par Simone et « s’engage à ce qu’il reste la propriété inaliénable de la commune ». Une exposition est présentée lors des Journées du Patrimoine 2022 à Champs-sur-Yonne.

Elle assure la transmission de ses outils à l’école Boulle (Paris, 12e arr.), qu’il avait fréquentée. Une exposition est organisée en octobre 2013 dans les locaux de l’établissement ; bien qu’âgée de 91 ans, Simone Pariselle est présente au vernissage.

Simone Pariselle meurt quelques jours plus tard, le 24 octobre 2013 à Champs-sur-Yonne. Elle est inhumée à Joinville-le-Pont, auprès de ses parents et de son époux. Elle était mère d’un fils.

Voir aussi Jean-Louis Pariselle, sculpteur et grand cœur

Simone Pariselle (arch. BW)

 

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30 novembre 2024 6 30 /11 /novembre /2024 00:01

Désiré Guille naît le 25 mai 1895 à Paris (14e arr.). Il est le fils d’Adèle-Hermantine Guille, journalière, qui réside 13, rue Brézin. Son père, qui n’est pas nommé alors, le reconnaît lors de son mariage, en août 1896, en même temps que son frère aîné Eugène ; il s’appelle également Désiré Peteau et est cocher. Il disparaît cependant en 1900, année où naît sa sœur Maryse.

Devenu plombier couvreur, Désiré Peteau est mobilisé au cours de la première guerre mondiale. Il rejoint le 39e régiment d'infanterie en décembre 1914, passe au 176e en mai 1915, au 148e en janvier 1916 puis au 70e en décembre 1917. Malade, il est évacué le 3 janvier 1918 et ne sort de l’hôpital qu’un an plus tard. Démobilisé en septembre 1919, il se voit refuser la délivrance d’un certificat de bonne conduite. Après-guerre, il se verra reconnaître que le paludisme dont il souffre est imputable à son service militaire, et il se verra accorder, en juin 1931, une pension d’invalidité de 10%.

Avant de quitter l’armée, Désiré Peteau épouse en avril 1919 à Paris (11e arr.) Isabelle Alexandrine Colas, couturière. Ils vivent d’abord rue Keller puis, dans la seconde moitié des années 1920, rejoignent Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), dans le quartier de Polangis, quai d’Anjou. Il connaissait sans doute déjà l’endroit, car il avait participé en juin 1913 à un grand-prix des débutants organisé couru entre la commune voisine de Champigny-sur-Marne et Soignolles-en-Brie (Seine-et-Marne).

Travaillant comme artisan indépendant, Désiré Peteau milite au sein de la section locale du Parti socialiste SFIO. Il est candidat, au nom de sa formation, pour les élections municipales de mai 1929 sur la liste du Groupement des gauches républicain, conduite par le tapissier Georges Briolay, radical-socialiste. La liste comprend 11 radicaux, 10 socialistes indépendants et 6 socialistes SFIO. Au premier tour, elle affronte les sortants de la Liste de concentration républicaine, conduite par le maire Stephen Durande et soutenue par les formations de droite, ainsi qu’une liste dite du Bloc ouvrier et paysan, soutenue par le parti communiste.

Les candidats de la municipalité sortante sont en tête au premier tour, avec 42,6% des suffrages exprimés, devant la liste de Briolay (35,9%) et les communistes (16%). Peteau obtient 713 voix pour 2 126 exprimés (33,5%) sur 2 969 inscrits. Bien qu’il n’y ait pas d’accord véritable, le PCF retire sa liste pour le second tour. Les candidats de centre-gauche remportent 22 des sièges à pourvoir, la droite empochant les 5 derniers, le maire Durande étant battu. Sur leurs six candidats, les socialistes SFIO en envoient quatre dans l’assemblée municipale, dont Georges Roger, employé au Gaz de Paris, qui devient adjoint au maire. Peteau, pour sa part, n'est pas élu.

En mai 1930, il fait partie des 14 membres de la section SFIO de Joinville qui souscrivent pour soutenir le quotidien du parti, Le Populaire.

En juin la même année, il recueille la contribution des ouvriers communaux pour l’apporter au Comité de Joinville-le-Pont pour les victimes des inondations du Midi.

Au cours de la deuxième guerre mondiale, Désiré Peteau est rappelé le 13 septembre 1939. Il est renvoyé dans ses foyers dès le 4 octobre de cette année-là. Il meurt le 21 novembre 1941 à Courbevoie, où il est hospitalisé, résidant toujours à Joinville. Selon la généalogie qui lui est consacrée par Jean Jacques Guille, la cause de son décès est « très probablement un accident du travail vers Courbevoie ». Il est père de trois enfants, dont l’aîné porte également le nom de Désiré Peteau.

Vue de Polangis à Joinville-le-Pont

 

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18 octobre 2024 5 18 /10 /octobre /2024 00:01

Louis Victor Gautherot naît le 12 février 1878 à Vieure, Allier. Il est le fils de Pauline Cornier et de son époux François Auguste Gautherot, jardinier, qui vivent au village de Lasalle.

La famille Gautherot s’installe à Saint-Maurice (Seine, act. Val-de-Marne), où le père et les deux fils aînés travaillent comme jardiniers fleuristes.

Le service militaire de Louis Gautherot se déroule entre novembre 1899 et septembre 1900 au sein du 31e régiment d'infanterie, avec une dispense d’un an, son frère aîné étant déjà sous les drapeaux.

En mars 1901, Louis Gautherot épouse Rose Pannetier, également auvergnate, native de l’Allier et fille d’une épicière de Saint-Maurice. Ils vont s’installer à Boulogne (Seine, act. Boulogne-Billancourt, Hauts-de-Seine) et Louis Gautherot va travailler pour la Ville de Paris, toujours comme jardinier.

Au cours de la première guerre mondiale, Louis Gautherot est mobilisé, d’abord en août 1914 au 39e régiment territorial d'infanterie, en décembre 1917 au 340e puis en novembre 1918 au 26e. Il est démobilisé en janvier 1919.

Prenant sa retraite vers 1928, Louis Gautherot s’installe avec son épouse et leur fille à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), commune limitrophe de Saint-Maurice, mais dans le quartier de Polangis, qui est partagé avec Champigny. À la faveur d’un déménagement dans la même rue, le boulevard de Polangis, ils vont d’ailleurs rejoindre cette nouvelle commune à la fin des années 1930.

Au cours des élections municipales de mai 1935, Louis Gautherot se présente, en 13e position, sur la liste des 14 candidats présentés par le Parti socialiste SFIO. Elle est conduite par Robert Derivière, employé et arrive, au premier tour, en quatrième position avec 12,3% des votes, derrière l’Union des républicains (droite, 32,6%), le Groupement des gauches de la municipalité sortante (radicaux-socialistes et socialistes indépendants, 26,8%), et les communistes (23,5%). Louis Gautherot obtient 346 voix pour 3 433 inscrits, 2 923 votants et 2 856 exprimés, soit 12,1%. Au second tour, les listes communiste et socialiste fusionnent, et, eu égard à son rang, Gautherot ne figure pas sur la nouvelle candidature de Front populaire, qui obtient deux sièges, contre vingt-cinq à la droite et aucun aux sortants radicaux.

Louis Gautherot meurt le 30 août 1943 à Champigny-sur-Marne, toujours domicilié boulevard de Polangis. Il était âgé de 65 ans et père de deux enfants.

Il avait obtenu, en juillet 1924, la Médaille d’honneur agricole puis avait été fait, en février 1927, chevalier du Mérite agricole.

Vue de Polangis, s.d., Arch. dép. Val-de-Marne

 

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21 juin 2024 5 21 /06 /juin /2024 01:01

Émile Trochard naît le 1er octobre 1880 à Paris (3e arr.). Il est le fils et Maria Bizet et de son époux, Augustin Ferdinand Trochard. Son père est bijoutier et sa mère couturière, ils vivent rue de Belleyme, La famille déménage ensuite rue Froissart, dans le même arrondissement.

Travaillant comme ajusteur, Émile Trochard est condamné, en février 1901, à 16 francs d’amende pour « port d’arme prohibé » par le tribunal correctionnel de la Seine. En novembre la même année, il est mobilisé pour son service militaire au 137e régiment d'infanterie, jusqu’en octobre 1904.

L’ensemble de la famille Trochard s’installe alors en 1904 à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), dans le quartier de Palissy, rue du 42e de Ligne. Son père travaille pour un bijoutier de la localité, Jules Méresse, comme le fera aussi une fille d’Émile Trochard. Ce dernier épouse, en octobre 1907, Marguerite Hélène Amélie Joséphine Petersen, bijoutière, et Jules Méresse est un de leurs témoins.

En 1914, Émile Trochard est membre de la section socialiste SFIO de Joinville, qui a fait élire pour la première fois en 1912 des conseillers municipaux dans la commune, tout en restant minoritaire.

Au début de la première guerre mondiale, en août 1914, Émile Trochard est rappelé et affecté au régiment d'infanterie de Melun. Il est blessé en septembre lors de combats en Argonne (Meuse). Plusieurs quotidiens socialistes, dont L’Humanité, citent sont noms dans la rubrique « Les socialistes au combat », soulignant qu’il est « reparti au feu ». Il est détaché en novembre la même année aux établissements Barrière, entreprise de décolletage installée à Paris (11e arr.), rue Saint-Sabin. Transféré au 4e régiment de zouaves en juillet 1917, Trochard est démobilisé en mars 1919.

Après le conflit, Émile Trochard reprend une activité d’abord comme serrurier, puis comme ajusteur chef. La famille quitte le quartier de Palissy pour celui voisin de Polangis, toujours à Joinville, sur la rive gauche de la Marne. Ils élisent domicile d’abord avenue des Lilas (act., avenue Pierre-Allaire) puis avenue Gabrielle.

Avec dix autres membres de la section socialiste SFIO, il participe en mai 1920 à une souscription lancée dans L’Humanité « Pour les victimes de la grève et des violences gouvernementales ». La section vote, à l’unanimité, l’acceptation des conditions posées par l’internationale communiste et adhère ainsi au parti communiste en décembre 1920.

Émile Trochard meut le 15 février 1927 à Joinville. Il était âgé de 46 ans et père de trois enfants.

Marguerite Trochard, épouse d’Émile (arch. fam.)

 

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8 juin 2024 6 08 /06 /juin /2024 01:00

Jules Marie Eugène Claudin naît le 18 septembre 1877 à Osne-le-Val (Haute-Marne). Il est le fils de Marie Mélina Demassez et de son époux Alexis Léon Claudin, mouleur. Sa mère meurt en avril 1886 ; il a alors 8 ans.

Devenu lui aussi mouleur, il est recruté à Neufchâteau (Vosges) pour faire son service militaire en novembre 1898 48e dans le régiment d'infanterie. En septembre 1899, il est nommé caporal puis promu sergent en août 1900. Il se voit confier la fonction de sergent-fourrier en juin 1901 puis signe le mois suivant, un engagement de deux ans. Il le renouvelle pour trois ans en janvier 1903 et est nommé au grade de sergent-major en mai 1904. Il prolonge pour deux années supplémentaires sont contrat en octobre 1906 et est démobilisé en novembre 1908, après dix ans de service. Il réside alors à Sochaux (Doubs).

Le mariage de Jules Claudin avec Jeanne Émilie Mathie, lingère et fille d’un tourneur sur métaux, est célébré en décembre 1905 à Beaucourt (Territoire-de-Belfort). De manière inhabituelle, la jeune femme avait fait, en octobre 1902 (elle avait alors 16 ans), un voyage aux États-Unis, partant du Havre sur le paquebot La Champagne pour rejoindre New-York.

En décembre 1909, Jules Claudin figure sur une liste des candidats présentés pour des emplois réservés dans l’administration et les établissements publics, mais il est signalé comme n’ayant pas renouvelé sa demande en avril 1910. Il travaille alors à Audincourt (Doubs) comme dépositaire de journaux. L’année suivante, il déménage en région parisienne.

Pendant la première guerre mondiale, Jules Claudin est remobilisé, toujours avec un grade de sous-officier. Il sert d’abord dans le 52e régiment d'infanterie, où il est promu adjudant en avril 1915. Transféré en septembre 1917 au 41e régiment territorial d'infanterie puis au 83e en mars 1918, il rejoint en 1919 des bataillons de chasseurs à pied, le 1er en février et le 2e en avril, avant d’être définitivement démobilisé en août la même année.

La famille s’installe à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), dans le quartier de Polangis, avenue Jamin. Jules Claudin travaille dans la fabrique de pierres factices pour le bâtiment de l’architecte et industriel Félix Paillas (1877-1955), installée quai de la Marne.

En décembre 1923, Jules Claudin participe au renouvellement du bureau de la section de Joinville de la Ligue de la République, qui avait été constituée en février la même année. La ligue vise à regrouper les gauches, notamment les radicaux-socialistes et les socialistes qui n’ont pas rejoint le nouveau parti communiste. Elle est présidée par René Caperon, socialiste indépendant et conseiller municipal. Claudin est désigné comme vice-président au cours d’une réunion pendant laquelle les participants encouragent la reconstitution du comité radical et radical-socialiste, dont Georges Briolay, futur maire, va prendre la tête. L’année suivante, la Ligue de la République cède la place au cartel des gauches. Il constitue son bureau local en mars 2024 en faisant la part belle aux représentants des organisations, Briolay étant désigné comme président, tandis qu’Émile Graillat, comptable et conseiller municipal, siège au nom du parti socialiste SFIO.

On retrouve Jules Claudin parmi les dix membres du comité du cartel, au côté de Jules Borel, mécanicien dans le cinéma, un de ses voisins et auquel il est apparenté : la sœur de Borel, Adèle, est la belle-mère de Jules Claudin. Les gauches échoueront lors des élections municipales de mai 1925, mais elles remporteront celles de 1929 et porteront Briolay à la tête de l’exécutif communal.

En 1926, Jules Claudin est séparé de son épouse Jeanne. Il reste cependant vivre à Joinville avec trois de leurs quatre enfants, tandis que sa belle-mère, Adèle Borel, vient vivre avec eux. Elle cohabitera toujours avec lui dans leur maison de Joinville même en 1936, alors que tous les enfants ont quitté le domicile familial.

N’ayant plus d’activité politique publique, Jules Claudin était devenu en novembre 1925 d’une association mutuelle d’épargne, intitulée La Tirelire, présidée par M. Brisset.

Pendant la deuxième guerre mondiale, Jules Claudin est mentionné comme résidant en 1942 à Osne-le-Val, son village natal de Haute-Marne.

Jules Claudin meurt le 23 juin 1958 à Villemoisson-sur-Orge (Seine-et-Oise, act. Essonne). Il était âgé de 80 ans et père de quatre enfants. Il avait obtenu la Médaille militaire en avril 1950. L'abbé Hubert Maréchal, curé d’Osne-le-Val, l’a classé parmi les « Enfants d'Osne qui se sont signalés », lors de son engagement militaire entre 1898 et 1908.

Journal du cartel des gauches pour la banlieue en 1924

 

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