Nicolas Lheureux est né le 30 mai 1730 à Fère-Champenoise (Marne). Il est le fils d’Edme Lheureux et de Jeanne Garnesson. Il exerce la profession de blanchisseur puis de marchand de vin au Pont-de-Saint-Maur, localité du département de Paris. Il est marié à Geneviève Grinot.
Le village compte 409 habitants au recensement de 1793. Il s’est séparé de la paroisse Saint-Nicolas de Saint-Maur en février 1790, une situation confirmée par le département de Paris en novembre la même année.
En 1791, Nicolas Lheureux est prudhomme assesseur du juge de paix à la résidence de La Branche du Pont de Saint Maur. Il est membre du conseil général de la commune et y exerce la fonction de trésorier. Edme Lheureux, son frère cadet, est maire depuis la création de la nouvelle entité administrative.
Nicolas Lheureux est mentionné en tant que maire sur les registres d’état-civil de Joinville-le-Pont le 8 mai 1793. Il a sans doute été désigné après le renouvellement du conseil général de la commune en novembre 1792. Dans les mois suivants, il est remplacé par Charles-Laurent Parvy (1762-après 1827) qui est maire au moins depuis le 22 pluviôse an II (10/02/1794).
Le maire, les deux officiers municipaux et le procureur sont élus pour deux ans par les citoyens actifs (payant des impôts) au scrutin individuel ; six notables sont élus au scrutin de liste et à la « simple pluralité relative des suffrages ». Les notables et le corps municipal forment le conseil général de la commune. Un secrétaire greffier est choisi à la pluralité des voix par le conseil général, qui peut désigner dans les mêmes conditions un trésorier si le conseil général le trouve nécessaire, ce qui fut le cas à La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur. Le maire est rééligible une fois (loi du 14 décembre 1789). Les notables et officiers municipaux sont réélus par moitié tous les ans le premier dimanche après la Saint-Martin (11 novembre).
Nicolas Lheureux meurt le 11 septembre 1806 à La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur. Il était âgé de 76 ans et père de sept enfants.
Il ne figure pas sur la liste des maires affichée en mairie de Joinville-le-Pont, ni sur celle publiée dans l’ouvrage commémoratif de la commune en 1981, non plus que dans les ouvrages historiques comportant des listes de maires.
Edme Lheureux (dont le prénom est parfois orthographié par erreur Edmée ou Edmé) est né le 14 octobre 1733 à Fère-Champenoise (Marne). Il est le fils d’Edme Lheureux et de Jeanne Garnesson. Il exerce la profession de cultivateur puis de marchand de bois. Il épouse Marie Jeanne Engrave (morte le 9 mai 1806), dont il aura onze enfants. Il s’installe au village du Pont de Saint-Maur avant 1758.
En février 1790, les habitants du hameau du Pont-de-Saint-Maur, rattaché jusqu’ici à la paroisse de Saint-Nicolas de Saint-Maur-des-Fossés, constituent une commune indépendante, dénommée La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur.
Les 409 habitants du hameau (au recensement de 1793) arguent de l'existence d'un lieu de culte, la chapelle Saint-Léonard, d’un registre fiscal séparé et d’un bataillon de la Garde nationale pour justifier leur sécession. Ils mettent en avant la nécessité de protéger le pont. Le maire de Saint-Maur proteste et adresse une plainte à la municipalité de Paris le 5 mai 1791. Des démarches identiques seront renouvelées jusqu'en 1830.
Edme Lheureux est élu maire de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur en février 1790. Jean Lejeune (ou Le Jeune) et Jacques Roch Vingdlet sont ses adjoints, en tant qu’officiers municipaux. La composition de la municipalité, avec trois membres, est conforme aux règles pour les communes de moins de 500 habitants. Il est réélu lors de la scission officielle en novembre, Laurent Pinson et Jean Lejeune étant officiers municipaux.
Son frère aîné, Nicolas Lheureux, est en 1791 trésorier de la commune et prudhomme assesseur du juge de paix. Il devient maire en 1792.
Le nom d’Edme Lheureux est cité parmi les quatre personnes domiciliées à La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur qui achètent des biens nationaux pendant la Révolution française. Il s’agit très probablement de son fils, Edme François, né en 1771 à Fère-Champenoise (Marne). Une surface totale de 12 arpents et 50 perches est mise en vente proposée, soit environ 7 ha. Edme Lheureux, voiturier, acquiert 1 arpent et 75 perches pour 27 livres (1 ha) ; Jean Acher achète 4 arpents pour un montant inconnu ; Jacques Roch Vingdlet, carrier 3 arpents et 75 perches (7 livres) et Louis Huardeau, voiturier, 3 arpents (4 livres).
Après des incidents survenus alors que Jean-Charles Contour a été élu maire fin 1792, Edme Lheureux semble regretter la séparation intervenue un an et demi plus tôt entre Saint-Maur et La Branche du Pont de Saint-Maur. Dans une lettre de la municipalité de Saint Maur au conseil de Paris, datée du 25 août 1792, le maire de Saint-Maur, Gauthier, déplore que « deux municipalités ont été tolérées » (celle de Saint-Maur et celle La Branche du Pont) et demande si cette dernière doit subsister. Son courrier fait mention d’une « liste des citoyens de La Branche qui étaient partisans de l’union », dans laquelle il figure probablement sous la désignation « E. Lheureux » avec Vingdlet, et les trois frères Cornu : Antoine, Jean et Louis.
Edme Lheureux meurt le 12 brumaire an 7 (2 novembre 1798) à La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur. Il était âgé de 65 ans et avait eu 11 enfants.
Une voie de Joinville-le-Pont porte a été baptisée « allée Edmée Lheureux » et une des plaques est également orthographiée « allée Edmé Lheureux ». Elle est située dans le quartier des Canadiens, en bordure du Bois de Vincennes.
Étienne Antoine Lhuillier naît le 26 juin 1793 à Guerchy (Yonne, act. commue déléguée de Valravillon). Il est le fils de Marguerite Vincent et de son époux, Étienne Lhuillier, laboureur, illettré.
En novembre 1813, Étienne Antoine Lhuillier est engagé volontaire au sein du 1er régiment de flanqueurs grenadiers de la Garde impériale. Il participe à la campagne de France des armées Napoléon 1er, il est blessé le 9 février 1814, lors de la bataille de Champaubert, près de Sézanne (Marne), une des victoires française au cours des opérations dans la vallée de la Marne. Il est hospitalisé à Paris en mai. Il quitte probablement ensuite l’armée.
Après le retour d’exil de Napoléon 1er en mars 1815, Étienne Lhuillier signe un nouvel engagement volontaire à la mairie de Joigny (Yonne) et rejoint le 6e régiment de lanciers. Il y reste après la Restauration et entre, en décembre 1815, aux hussards de la Garde royale.
Quittant l’armée pour les forces de sécurité intérieures, il est en mai 1822 gendarme à cheval dans la compagnie de Seine-et-Oise, probablement dans le territoire actuel du département des Yvelines. Il est nommé brigadier en janvier 1830. Étienne Lhuillier épouse Marie Judith Delacour, originaire de la région de Mantes.
Transféré à la compagnie de la Seine, Étienne Lhuillier est, à partir d’avril 1835, le chef de la brigade de gendarmerie de Créteil (act. Val-de-Marne).
Devenu garde canal à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), commune proche de Créteil, où a été aménagé un passage, partiellement en tunnel, coupant la boucle de la Marne, rejoint la Garde nationale.
Il est nommé capitaine au sein du 3e bataillon de la Garde en août 1848, placé sous les ordres de François Léon de Bray de Valfresne (1798-1876), avocat et conseiller municipal de Joinville-le-Pont. Basé à Joinville, le bataillon comprend également des unités à Saint-Maur, Nogent, Champigny. Il a pris la succession de Jean Louis Nicolas Lucot (1795-1870), entrepreneur de maçonnerie, conseiller municipal de Joinville-le-Pont, qui a commandé la garde nationale de Joinville depuis le début des années 1830.
La légion de la banlieue de la Garde nationale comprend, en avril 1852, le 28e bataillon, placé sous les ordres d’Hector Bisson (1811-1858), notaire, conseiller municipal de Nogent-sur-Marne. Il comporte cinq compagnies, à Joinville, Nogent, Saint-Maur, Bry, Champigny, plus une compagnie de sapeurs-pompiers.
Responsable de la 1ère compagnie, celle de Joinville, avec le grade de capitaine, Lhuillier a comme officiers dans son groupement d’abord Auguste Courtin (1825-1908), châtelain et futur maire de Joinville, fils adoptif du maire, le grammairien Charles Chapsal, qui a le grade de lieutenant ; ensuite, Pierre Moreton (1814-1856), secrétaire de Chapsal et qui fait office de secrétaire général de la mairie de Joinville, sous-lieutenant.
Étienne Lhuillier meurt le 4 janvier 1867 à Joinville. Il était âgé de 73 ans et père d’un fils décédé à 18 ans en 1854. En avril 1844, il avait été fait chevalier de la Légion d’honneur.
Henri Jean Baptiste Davenne naît le 12 janvier 1789 à Paris ; il est baptisé le lendemain en l’église Saint-Eustache. Il est le fils d’Anne Cécile Milet et de son époux Jean Baptiste Davenne. Sa mère est fille d’un entrepreneur du bâtiment. Son père est greffier en chef du baillage du Palais de justice de Paris en 1785, puis avocat et ensuite surveillant en chef de l’école vétérinaire de Maisons-Alfort (Seine, act. Val-de-Marne).
Ayant certainement fait lui aussi des études juridiques, Henri Davenne est embauché en 1812 au ministère de l'intérieur. Le ministres est alors Jean-Pierre Bachasson, comte de Montalivet. En mars 1813, il épouse à Paris (2e arr.) Antoinette Eléonore Fleuret ; ils vont vivre rue de Condé.
En charge du suivi des collectivités locales, Henri Davenne publie, en 1824, un Traité pratique de voirie urbaine, qui connaîtra plusieurs éditions jusqu’en 1858. Il participe à plusieurs recueils encyclopédiques et fait paraître en 1840 le « Régime administratif et financier des communes ». Répondant à une souscription lancée par la préfecture de police de Paris, Davenne s’engage en février à verser six francs par an « pour l'extinction de la mendicité. »
Dans le cadre de ses fonctions, Henri Davenne siège dans la commission sur la révision des règlements en vigueur sur la voirie urbaine et les constructions (1842), contre le déboisement des montagnes (1845), sur les assurances contre l’incendie (1846).
Toujours au ministère de l’intérieur, il est devenu en 1844 chef de la division de l’administration communale et hospitalière. Le ministre est alors Tanneguy Duchâtel. À ce titre, il est intégré dans la commission que le préfet de la Seine nomme en septembre 1848 « dans le but d'étudier et de préparer un projet de réorganisation de l'administration des hôpitaux, hospices civils et secours à domicile de la ville de Paris. »
Le résultat de leurs réflexions sert de base à la loi du 10 janvier 1849, qui organise l'administration générale de l'Assistance publique à Paris, confiant à un seul fonctionnaire le service hospitalier et les secours à domicile. Contrairement aux structures antérieurs, c’est le directeur général, placé sous la double autorité du ministre et du préfet, qui détient le pouvoir, le rôle du conseil de surveillance étant consultatif. Par un arrêté ministériel du 2 février 1849, Henri Davenne devient, à soixante ans, le premier à occuper cette fonction. Au cours de cette même année, il doit faire face à une épidémie de choléra, qui coûte la vie à 155 employés de l'Assistance publique, dont trois directeurs d'hôpitaux, six internes, dix sœurs hospitalières et un aumônier. Une seconde phase, également meurtrière, éclatera en 1853-1854.
Sous la houlette de Davenne, l'hôpital général Sainte-Marguerite devient un établissement pour enfants (act. hôpital Trousseau). Gérant un leg, le directeur général fait construire l'hôpital Lariboisière. Pour soigner les enfants scrofuleux (ou tuberculeux), l’Assistance publique ouvre des hôpitaux à Forges-les-Bais (Seine-et-Oise, act. Essonne) et Berck (Pas-de-Calais).
En mars 1853, Davenne intègre la commission qui tente de trouver des substituts au plomb utilisé dans les peintures, pour réduire le risque de saturnisme. Il rejoint en avril 1855 une autre commission, pour l'établissement des asiles destinés aux ouvriers convalescents ou mutilés. Dans ce cadre, des établissements sont ouverts à Vincennes (Seine, act. Val-de-Marne) et au Vésinet (Seine-et-Oise, act. Yvelines).
En juin 1859, Davenne est inclus dans le comité chargé qui gère les sommes récoltées auprès du public pour venir en aide aux familles des militaires et marins de l’armée d’Italie blessés ou tués. À la fin de la même année, le 22 décembre 1859, à l’âge de 70 ans, Henri Davenne prend sa retraite avec le titre de directeur honoraire. Il est remplacé par Armand Husson.
Les époux Davenne s’installent alors à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Henri Davenne poursuit une activité publique, notamment au sein de l'Académie nationale de médecine où il a été élu associé libre de le 10 janvier 1854. Il est également président honoraire de la Société des médecins des bureaux de bienfaisance de Paris. À partir de 1862, il siège à la Société du Prince-Impérial pour l’enfance au travail. Il était aussi membre du comité consultatif d'hygiène et du conseil de l'association générale des médecins de France. Il rédige en 1865 un livre, De l'organisation et du régime des secours publics en France.
Henri Davenne meurt le 2 juillet 1869 à Joinville-le-Pont où il est inhumé. Il était âgé de 80 ans et père d’une fille, Pauline, mariée à un capitaine de gendarmerie qui avait échappé de justesse à la mort lors de l’insurrection parisienne de février 1848.
Nommé chevalier de la Légion d’honneur en mai 1833, il était devenu officier en novembre 1848 puis avait été élevé à la dignité de commandeur en août 1858. Il portait également plusieurs médailles étrangères, étant commandeur de l’Ordre du Christ (Portugal), décoré de la croix de Sainte-Anne (Russie) et chevalier de l’Étoile Polaire (Suède).
La comédienne et poète Marceline Desbordes-Valmore (1786-1859) lui a rendu hommage dans une lettre de septembre 1856, se félicitant de ce qu’il avait fait entrer son beau-frère dans un asile à Paris : « le meilleur des hommes vivants vient de m’accorder un si grand bienfait. »
Mise à jour de l’article « Guigneré, Jean » paru le 05/11/2014, après traitement de nouvelles archives.
Jean François Gaignerez naît vers 1763 ; il est le fils de Marie Provot et de son époux Jean Gaignerez. Sa mère, dont il était le dixième enfant, meurt avant 1776, alors qu’il est adolescent. Son père se remarie et mais ne semble pas avoir eu d’autres descendants. Son patronyme est fréquemment écrit de manière erronée : Gaigneré, Guigneré, Guignerés ou Guigneret.
D’abord tailleur d'habits, le père Jean Gaignerez (1726-1782) était ensuite devenu maître d’école, à l’instar de son propre père, chantre et régent d’école. Il exerça notamment de 1755 à 1758 à Mardigny, village de l’actuelle commune de Lorry-Mardigny (Moselle) ; il était en charge de l’école catholique, la communauté protestante ayant eu également son propre établissement dans ce territoire sous influence germanophone. Quittant la Lorraine à la fin de ses fonctions, il est à Montmorency (act. Val-d'Oise) en 1762. La famille s’installe ensuite dans la paroisse Saint-Nicolas de Saint-Maur, qui couvre une partie du territoire actuel de Saint-Maur-des-Fossés et celui de Joinville-le-Pont (act. Val-de-Marne). Le père est alors
En 1781, Jean François Gaignerez est domicilié dans la commune voisine de Fontenay-sous-Bois, à l’ancienne porte du bois de Vincennes. Il épouse en janvier de cette année-là, à Fontenay, Angélique Ambelouis.
Sous la Révolution française, la position de Jean François Gaignerez, comme celle de beaucoup d’agriculteurs, va profondément changer. Il prend en location un terrain, dit La Cassine, qui se situe probablement dans la plaine de Polangis, alors presque non peuplée, mais devenue depuis un quartier de Joinville-le-Pont et de Champigny-sur-Marne. Il est jardinier à Polangis en 1792.
Son épouse étant morte en janvier 1792, Jean François Gaignerez se remarie avec une veuve, Geneviève Oudard, mariage célébré en l’église Saint-Nicolas de Saint-Maur en août 1792.
Gaignerez, signe plusieurs registres d’état-civil de la commune de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur (qui deviendra Joinville-le-Pont en 1831). Le 22 pluviôse an 2 (10 février 1794). Il est mentionné avec la qualité d’agent national de la municipalité élue le 4 avril 1793. Le maire est alors Charles-Laurent Parvy.
La fonction d’agent national est instaurée le 28 brumaire an 2 (18 novembre 1793) par Jacques Nicolas Billaud-Varenne au nom du Comité de salut public. Il représente le gouvernement révolutionnaire auprès de la commune, en remplacement du procureur.
Suivant l'article 14 du décret du 4 frimaire an 2, l’agent national est « chargé de requérir et de poursuivre l'exécution des lois, ainsi que de dénoncer les négligences apportées dans cette exécution, et les infractions qui pourraient se commettre ». Il doit parcourir son territoire, pour surveiller et s'assurer que les lois sont exactement exécutées. Il a une fonction de contrôle aussi bien des autorités constituées que des particuliers.
À partir du 4 frimaire an 3 (23 novembre 1794), Pierre Aubert (1733-1807), est signalé comme exerçant la fonction d’agent national. Le nom de Gaignerez ne figure plus parmi les signataires des registres municipaux.
Après la chute de Robespierre le 9 thermidor an 2 (27 juillet 1794), les agents nationaux sont supprimés le 28 germinal an 3 (17 avril 1795).
Jean Gaignerez réside toujours à La Branche du Pont de Saint-Maur en l’an 6 (1798). En l’an 10, il demeure à Charenton-Saint-Maurice (act. Saint Maurice). Il est toujours dans cette commune en 1813, où il exerce la fonction de garde-forestier dans le Bois de Vincennes.
En 1821, il est garde-chasse dans le Parc du Bois de Boulogne, où son fils exerce la même fonction. Il a alors 58 ans.
Il est mentionné comme décédé en 1830, mais la date de son décès n’est pas connue. Il avait eu huit enfants, cinq avec sa première femme, trois avec la seconde.
Polangis, dessin du château et de la plaine adjacente, aujourd'hui à Joinville-le-Pont
Suite de la biographie de Charles Laurent Parvy, maire de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur puis de Nogent-sur-Marne
Charles Laurent Parvy, ancien maire de La Branche du Pont de Saint-Maur s’installe à Nogent-sur-Marne où il séjourne au moins à partir de prairial an 3 (mai-juin 1795). Il est présenté comme marchand de vin et restaurateur. Lui-même indique être pâtissier et traiteur. Il exploite un établissement à la Porte du Parc (en lisière du Bois de Vincennes). Il continue d’entretenir des relations familiales à La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur.
Il fait faillite en 1826 et ses biens sont vendus par adjudication les 1er avril et 29 juillet 1827 selon le répertoire d’un notaire de Charenton, cité par Gérard Blanc-Césan. Son activité après cette date n’est pas connue.
D’après l’historien Jean Roblin, Charles-Laurent Parvy aurait été membre de la franc-maçonnerie.
En l’an 5 (1796-1797), Charles-Laurent Parvy est nommé par le Directoire adjoint municipal de Nogent-sur-Marne (département de Paris, act. Val-de-Marne). Il assure notamment la fonction d’officier d’état-civil.
Plusieurs personnalités exercent pendant cette période la fonction d’agent municipal : Alexandre Nicolas Dudoit, menuisier (antérieurement et ultérieurement maire de Nogent), Nicolas Michel Gary ainsi que Jean Baptiste Coiffier, vigneron. Ces trois personnes font partie, comme Charles-Laurent Parvy, des francs-maçons nogentais. Les agents municipaux sont membres de la municipalité du canton.
Après l’instauration du Consulat, la constitution de l’an 8 fut promulguée et les municipalités collectives furent supprimées. Chaque commune eut à nouveau un maire, un ou deux adjoints et un conseil municipal. Ils n’étaient plus soumis à l’élection, mais nommés par le pouvoir exécutif, en l’occurrence le préfet. Charles-Laurent Parvy fut nommé maire de Nogent sur Marne en messidor an 8 (juin-juillet 1800). Il est à nouveau désigné maire le 15 pluviôse an 9 (14 février 1801) et prête serment sur la constitution de l'an 12. Parvy exerce cette fonction jusqu’en janvier 1808 ; il est remplacé par Léonard Michel Loubet, nommé le 2 mai 1808.
Charles-Laurent Parvy résidait en 1834 à Paris (9e arr.), rue Montholon, avec son fils. Il est décédé vers le 12 avril 1837 dans cet arrondissement, âgé de 76 ans. Il a été inhumé le 14 avril au cimetière du Père-Lachaise (Paris, 20e arr.) dans la dépulture des Auziots, en compagnie de 13 autres personnes. Cette fosse commune accueillait plusieurs dizaines de cadavres d’indigents chaque semaine.
Fin
Signature de Charles Laurent Parvy, maire de Nogent-sur-Marne
Début de la biographie de Charles Laurent Parvy, maire de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur puis de Nogent-sur-Marne
Charles-Laurent Parvy, dont le nom est parfois orthographié Parvi ou Parvis et qui signe « Parvÿ », est né en 1761. Il est le fis de de Marie Madeleine Contour et de son époux Pierre Jacques Parvy, marchand chandelier à Paris. Il épouse Denise Adelaïde Angot en février 1791 à Vincennes, département de Paris (aujourd’hui Val-de-Marne). Ils auront trois enfants.
Il réside au début de la Révolution française à La Branche du Pont de Saint-Maur et exerce la profession de marchand.
Charles-Laurent Parvy fait partie en 1792 des onze électeurs du onzième canton du département de Paris, celui de Vincennes qui sont désignés pour l’Assemblée électorale de Paris. Sept d’entre eux sont domiciliés à Vincennes, deux au Petit-Bercy, un à Fontenay-sous-Bois ; Parvy réside à La Branche du Pont de Saint-Maur.
La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur a été érigée en commune en 1790, à partir d’un village dépendant de la paroisse Saint-Nicolas de Saint-Maur. Elle deviendra Joinville-le-Pont en 1831.
En tant qu’électeur désigné par les « citoyens actifs » de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur, Charles-Laurent Parvy succède à Jean-Charles Contour, son oncle, qui siège en 1790 et à Jean Acher qui a été élu en 1791. L’assemblée électorale de Paris cesse de fonctionner en l’an 2 (1793). Elle désigne l’ensemble des fonctionnaires soumis à élection, notamment les juges, le procureur, l’évêque, les curés, les députés et les administrateurs du département.
Charles-Laurent Parvy est en 1793 un des notables de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur. Il est membre du conseil général (équivalent du futur conseil municipal), sans doute élu en novembre 1792 avec Nicolas Lheureux comme maire.
Réélu officier d’état civil de la commune le 4 avril 1793, il devient maire en l’an 2 ; il signe pour la première fois en tant que maire un document d’état-civil le 22 pluviôse an 2 (10/02/1794). La municipalité a comme officiers municipaux Louis Lucot, blanchisseur, et Jean Lejeune, maréchal-expert. Charles-Laurent Parvy signe une grande partie des actes d’état-civil de la commune. Il exerce la fonction jusqu’à la suppression des maires de communes en l’an 3 (août 1795) ; il était toujours en fonction le 27 ventôse an 3 (17/03/1795). Jean Acher, ancien procureur de la commune, lui succède, faisant fonction de maire en tant qu’agent municipal et membre de la municipalité de canton.
Avant la mise en œuvre de la Constitution de l'an 3, le maire, les deux officiers municipaux et le procureur sont élus pour 2 ans par les citoyens actifs (payant des impôts) au scrutin individuel ; six notables sont élus au scrutin de liste et à la « simple pluralité relative des suffrages ». Les notables et le corps municipal forment le conseil général de la commune. Un secrétaire greffier est choisi à la pluralité des voix par le conseil général, qui peut désigner dans les mêmes conditions un trésorier si le conseil général le trouve nécessaire, ce qui fut le cas à La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur. Le maire est rééligible une fois (loi du 14 décembre 1789). Les notables et officiers municipaux sont réélus par moitié tous les ans le premier dimanche après la Saint Martin (11 novembre).
Charles-Laurent Parvy ne figure pas sur la liste des maires de La Branche du Pont de Saint-Maur affichée en mairie de Joinville-le-Pont, ni sur la liste publiée dans l’ouvrage commémoratif de la commune en 1981. Son nom figure par contre dans l’ouvrage historique de Basile Nivelet.
La constitution de l’an 3, qui institue le Directoire, réduisit le nombre des municipalités à une seule par canton (octobre 1795). Les maires de cantons sont assistés par des agents et adjoints municipaux.
À suivre
Signature de Charles Laurent Parvy, maire de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur
Jean Louis Destouches naît le 27 juin 1756 au village de Pont-de-Saint-Maur (act. Joinville-le-Pont). Il est le fils de Louis Destouches et de Marie Michèle Cornu. Il épouse Cécile Hélène Serain en 1786 à la paroisse Saint Thomas de Crépy (Oise). Jean Destouches exerce la profession de marchand de vins.
Il est élu en novembre 1790 dans la municipalité de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur dirigée par Edme Lheureux, après la scission en février du village, qui refusait d’être rattaché à Saint-Maur-des-Fossés.
Après des incidents alors que Jean-Charles Contour a été élu maire fin 1792, il semble regretter cette séparation. Dans une lettre de la municipalité de Saint Maur au conseil de Paris, datée du 25 août 1792, le maire de Saint-Maur, Gauthier, déplore que « deux municipalités ont été tolérées » (celle de Saint-Maur et celle La Branche du Pont) et demande si cette dernière doit subsister. Son courrier fait mention d’une « liste des citoyens de La Branche qui étaient partisans de l’union », dans laquelle figure le premier maire, E. Lheureux, Vingdlet, et Jean Destouches accompagné de ses deux frères Pierre Antoine, bourrelier et Louis, limonadier et marchand de vin.
Jean Louis Destouches est à nouveau notable à La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur, dans la municipalité de l’an 8 (1800), constituée autour de Laurent Pinson après le rétablissement des municipalités communales.
Vers 1813, la famille Destouches s’installe à Crépy-en-Valois (Oise). Cependant, elle garde des liens avec La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur où résident une partie de leurs relations.
Jean Louis Destouches meurt le 2 avril 1832 à Crépy-en-Valois. Il était âgé de 75 ans et père de trois enfants.
Sceau de la commune de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur, an 12
Ange Marie Lemaire naît le 8 mai 1772 au Pont-de-Saint-Maur, village qui deviendra La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur après la Révolution puis Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Il est le fils d’Élisabeth Geneviève Mathieu et de son époux François Augustin Lemaire.
Aubergiste dans sa commune natale, Ange Lemaire se marie en frimaire an 8 (décembre 1799) avec Louise Henriette Sauton.
Il est membre, en tant que notable, de la municipalité élue en fructidor an 9 (1801). Le maire est Laurent Pinson.
Pour s’installer à Charenton-Saint-Maurice (act. Saint-Maurice ; Seine, act. Val-de-Marne), il quitte le village et épouse dans sa nouvelle résidence en mai 1830 Aimée Adélaïde Sailly.
Le 9 novembre 1861, Ange Lemaire meurt à Paris (5e arr.), dans la pension bourgeoise où il résidait, rue du Puits-de-l'Ermite. Il était deux fois veuf et père d’une fille, née de ses premières noces.
Ange Marie Lemaire est apparenté à Mathurin Lemaire, qui siégeait avec lui dans l’assemblé de la période révolutionnaire puis a été maire de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur, tandis que plusieurs membres de sa famille ont également siégé au conseil municipal jusqu’en 1888.
Le pont de Saint-Maur (act. pont de Joinville) vers 1796 (Arch. dép. Val-de-Marne
Jean Mathurin Lemaire est né le 13 juillet 1771 à Meaux (act. Seine et Marne). Il est le fils d’Étienne Lemaire, marchand meunier, et de Louise Geneviève Mathieu.
Il réside à La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur, où il exerce la profession de marchand d’épices et épouse en l’an 3 (1795)Marie Adelaïde Gritte.
La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur a été érigée en commune en 1790, à partir d’un village dépendant de la paroisse Saint-Nicolas de Saint-Maur. Elle deviendra Joinville-le-Pont en 1831. Elle est alors incluse dans l’arrondissement de Sceaux du département de la Seine. La population du village est de 420 habitants en 1806.
Mathurin Lemaire est notable dans la municipalité de l’an 9, avec Laurent François Pinson comme maire. Il est adjoint au maire de 1808 à 1814.
Le 30 mars 1814, quatre cents conscrits et huit pièces d'artillerie défendent le pont de Saint Maur (act. pont de Joinville) contre les régiments autrichiens, wurtembourgeois et cosaques, qui l'emportent. La bataille fait 265 morts. Des cadavres sont retirés de la Marne pendant deux mois. Le pont qui relie les deux parties de la commune situées de chaque côté de la rivière est détruit et ne sera restauré qu’à partir de 1822.
Mathurin Lemaire assure l’intérim après la mort en fonctions de Laurent François Pinson le 27 décembre 1814 puis lui succède en tant que maire en mars 1815. Il aura pour adjoint Pierre François Alexandre.
Après le refus de Jacques Roch Vingdlet, désigné officiellement, Jean Baptiste Louis Besançon remplace Mathurin Lemaire, démissionnaire, à la tête de la municipalité en avril 1816. Il poursuit son activité de commerçant, vendant du vin et du bois en plus des épices.
Mathurin Lemaire redevient conseiller municipal lors d’un scrutin partiel en 1830, il est réélu en 1831 puis en 1837, toujours au suffrage censitaire dans la municipalité de Laurent Nicolas Pinson où il reste jusqu’en 1843. Il aura été pendant 28 ans membre de l’assemblée communale.
Le fils de Mathurin Lemaire, Jean Émile est également adjoint au maire de Joinville entre 1831 et 1837. Ils siègent ensemble dans l’assemblée communale.
Le mari d’Adélaïde Emélie Gabrielle, fille de Jean Émile et petite-fille de Mathurin Lemaire, Louis Désiré Goujet, est également conseiller municipal de Joinville (1881-1888).
Enfin, Mathurin Lemaire est également apparenté à Ange Marie Lemaire, notable siégeant dans les instances municipales pendant la Révolution en l’an 9.
Des membres de la famille auront occupé des fonctions politiques locales pendant plus de 45 ans tout au long du 19e siècle.
Mathurin Lemaire est décédé le 28 avril 1850 à Joinville-le-Pont. Il était âgé de 79 ans et père de trois enfants.
L'église Saint-Nicolas, paroisse de Saint-Maur et du Pont-de-Saint-Maur