Louis Théodore Gérard naît le 6 mars 1843 à Montmorency (Seine-et-Oise, act. Val-d'Oise). Il est le cinquième enfant de Marguerite Françoise Cyprienne David et de son époux Louis Claude Gérard. Ses parents sont coloristes et vivent rue des Gallerands. Leur métier correspond à celui d’imprimeur lithographe et tous les fils et filles semblent avoir également contribué à l’activité.
La famille s’installe ensuite avec l’atelier d’imprimerie à Paris rue des Noyers (act. 5e arr., boulevard Saint-Germain). Elle ouvre ensuite un établissement de lithographie à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne).
Lors de la guerre franco-allemande de Paris en 1870, pendant le siège de la capitale, toute la population des communes des bords de Marne, dont Joinville, quittent leurs domiciles et se réfugie à Paris et l’imprimerie familiale de Joinville est ruinée.
Louis Théodore Gérard réside alors rue Saint-Antoine (4e arr.) et s’engage dans la Garde nationale. Il sert dans la première compagnie de marche du 50e bataillon. Le chirurgien du bataillon est le docteur Élie Bitterlin, qui fonde la section de Saint-Maur-des-Fossés – Joinville-le-Pont de la Société de secours aux blessés militaires (Croix-Rouge).
L’insurrection de mars 1871, a lieu parce que la population parisienne refuse de rendre ses canons aux autorités de Versailles qui ont signé en février la reddition devant les armées allemandes. Elle provoque l’installation d’un gouvernement révolutionnaire, la Commune de Paris. Louis Théodore Gérard continue à œuvrer au sein de la Garde nationale, où il est nommé sous-lieutenant le 24 avril 1871. À la fin du mouvement, lors de la Semaine sanglante, il est basé au couvent de Picpus. Il est arrêté le dernier jour des combats, le 28 mai, et jugé 13 mai 1872 par le 14e conseil de guerre. Il est condamné à un an de prison, peine considérée comme légère au vu des « renseignements très favorables » recueillis sur lui. Il obtient le remise de sa peine le 13 septembre 1872.
Après sa libération, Louis Théodore Gérard reprend son activité de lithographe à Paris rue Fessart (19e arr.), tandis que ses parents ont réouvert l’atelier de Joinville-le-Pont. Il se marie en mai 1875 à Paris (19e arr.) avec Aline Pinson, culottière. Elle donne naissance, deux semaines après les noces, à une fille. La famille s’installe rue d’Angoulême (5e arr.).
Alors qu’il était hospitalisé, Louis Théodore Gérard meurt le 11 juillet 1877 à Paris (5e arr.). Il était âgé de 34 ans. Son épouse, Aline, est internée dans l’asile psychiatrique de Perray-Vaucluse, situé à Épinay-sur-Orge (Seine-et-Oise, act. Essonne) et serait morte en 1879.
Leur fille, Blanche Eulalie, est enregistrée sur le Registre des enfants assistés de la Seine en janvier 1880 comme ayant été abandonnée du fait de l’internement de sa mère. Elle est placée « à la campagne » autour de Fougères (Ille-et-Vilaine). Lors de son mariage en février 1900 à Mayet (Sarthe) avec un cultivateur, elle déclare ignorer la situation de ses parents. Elle aura neuf enfants.
Le Pont de Joinville détruit pendant la guerre de 1870
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