Début de la biographie de Salomon Hirsch
Hirsch Salomon naît le 7 décembre 1865 à Marseille (Bouches-du-Rhône). Il est le fils de Rousse Clara Strauss et de son mari, Samuel Salomon, négociant. Bien que sa mère soit native de Salon-de-Provence (Bouches-du-Rhône) et son père de Nîmes (Gard), leurs deux familles sont originaires d’Alsace. Après Marseille, la famille vit à Orange (Vaucluse) en 0867 puis à Limoges (Haute-Vienne) en 1869.
Les parents vivront séparés à partir des années 1870. En 1879, Hirsch Salomon vit avec sa mère à Paris (11e arr.), boulevard Voltaire. En novembre 1881, âgé de 16 ans, il est condamné par la 11e chambre du tribunal correctionnel de Paris à 25 francs d’amende pour « outrages et violence aux agents » ; il sera réhabilité par la cour d’appel de Paris en juillet 1894.
Titulaire d’un brevet simple de l’enseignement primaire, Hirsch Salomon devient instituteur en 1882 et le reste deux ans. La réforme engagée par Jules Ferry, rendant l’enseignement public, laïque et obligatoire, avait nécessité le recrutement rapide d’enseignants. En 1885, il s’engage dans l’armée. Il sera réformé à cause d’une affection organique du cœur.
Il devient membre de la Société des agriculteurs de France en février 1891, et est concessionnaire de la provende Garreaud, rue du faubourg Saint-Honoré à Paris, vendant des produits d’hygiène, de santé et de nourrissage pour animaux. Il ouvre ensuite un commerce dans le même domaine à Courbevoie (Seine, act. Hauts-de-Seine) rue Honnet en 1894, puis le déplace dans la commune voisine de Clichy en 1896, rue de l’Assomption. Il l’exploite jusqu’en 1905. Il obtient des médailles d’or lors de foires-expositions en France à Paris (1890), Orléans (1891) ou un grand-prix à Poitiers (1899).
En décembre 1891, Hirsch Salomon épouse à Paris (8e arr.) Léa Strauss, fille d’un industriel, né aux États-Unis. C’est vers cette date qu’il décide de changer son appellation : il se présente désormais comme « Salomon Hirsch », faisant de son prénom un patronyme et de son nom un prénom d’usage.
Parfois en association avec son beau-père, Granville Strauss dit Smith, Salomon Hirsch va investir aussi dans l’industrie. Il préside ainsi en juillet 1896 la Société nationale des inventions nouvelles, dont Strauss est administrateur. Il acquiert aussi en 1896, à Clichy, une entreprise de tentures artistiques.
Il achète, en mai 1894 la société L’Épine & Cie qu’il transforme en Compagnie française des fonderies nouvelles, consacrée à la fabrication du nickel, à partir de minerai provenant de Nouvelle-Calédonie. Il obtient deux médailles d’or aux expositions universelles de Paris en 1889 et 1900. L’usine, installée rue Rennequin à Paris (17e arr.) emploie une cinquantaine d’ouvriers.
Pour défendre les intérêts professionnels du secteur, Salomon Hirsch prend l’initiative de constituer, en novembre 1896, la Chambre syndicale du nickel et de ses alliages. Il en est élu président. Invoquant des raisons de santé, il vend en 1901 son usine et cesse provisoirement ses fonctions à la Chambre syndicale du nickel.
La question coloniale intéresse beaucoup Salomon Hirsch, aussi bien à propos de l’agriculture que de l’industrie. Il fonde un Syndicat colonial en 1898, qu’il préside et adhère à la Ligue coloniale française, siégeant à son comité directeur.
Pour soutenir la connaissance de ces questions, Salomon Hirsch devient un éditeur de presse. Il est directeur du quotidien La Politique coloniale entre 1890 et 1892 et un des fondateurs d’un autre journal, La Dépêche coloniale. Il dirige également une publication agricole, L’Avenir des campagnes.
À suivre
Portrait Salomon Hirsch, 1898
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