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17 mars 2025 1 17 /03 /mars /2025 00:01

Début de la biographie de Salomon Hirsch

Hirsch Salomon naît le 7 décembre 1865 à Marseille (Bouches-du-Rhône). Il est le fils de Rousse Clara Strauss et de son mari, Samuel Salomon, négociant. Bien que sa mère soit native de Salon-de-Provence (Bouches-du-Rhône) et son père de Nîmes (Gard), leurs deux familles sont originaires d’Alsace. Après Marseille, la famille vit à Orange (Vaucluse) en 0867 puis à Limoges (Haute-Vienne) en 1869.

Les parents vivront séparés à partir des années 1870. En 1879, Hirsch Salomon vit avec sa mère à Paris (11e arr.), boulevard Voltaire. En novembre 1881, âgé de 16 ans, il est condamné par la 11e chambre du tribunal correctionnel de Paris à 25 francs d’amende pour « outrages et violence aux agents » ; il sera réhabilité par la cour d’appel de Paris en juillet 1894.

Titulaire d’un brevet simple de l’enseignement primaire, Hirsch Salomon devient instituteur en 1882 et le reste deux ans. La réforme engagée par Jules Ferry, rendant l’enseignement public, laïque et obligatoire, avait nécessité le recrutement rapide d’enseignants. En 1885, il s’engage dans l’armée. Il sera réformé à cause d’une affection organique du cœur.

Il devient membre de la Société des agriculteurs de France en février 1891, et est concessionnaire de la provende Garreaud, rue du faubourg Saint-Honoré à Paris, vendant des produits d’hygiène, de santé et de nourrissage pour animaux. Il ouvre ensuite un commerce dans le même domaine à Courbevoie (Seine, act. Hauts-de-Seine) rue Honnet en 1894, puis le déplace dans la commune voisine de Clichy en 1896, rue de l’Assomption. Il l’exploite jusqu’en 1905. Il obtient des médailles d’or lors de foires-expositions en France à Paris (1890), Orléans (1891) ou un grand-prix à Poitiers (1899).

En décembre 1891, Hirsch Salomon épouse à Paris (8e arr.) Léa Strauss, fille d’un industriel, né aux États-Unis. C’est vers cette date qu’il décide de changer son appellation : il se présente désormais comme « Salomon Hirsch », faisant de son prénom un patronyme et de son nom un prénom d’usage.

Parfois en association avec son beau-père, Granville Strauss dit Smith, Salomon Hirsch va investir aussi dans l’industrie. Il préside ainsi en juillet 1896 la Société nationale des inventions nouvelles, dont Strauss est administrateur. Il acquiert aussi en 1896, à Clichy, une entreprise de tentures artistiques.

Il achète, en mai 1894 la société L’Épine & Cie qu’il transforme en Compagnie française des fonderies nouvelles, consacrée à la fabrication du nickel, à partir de minerai provenant de Nouvelle-Calédonie. Il obtient deux médailles d’or aux expositions universelles de Paris en 1889 et 1900. L’usine, installée rue Rennequin à Paris (17e arr.) emploie une cinquantaine d’ouvriers.

Pour défendre les intérêts professionnels du secteur, Salomon Hirsch prend l’initiative de constituer, en novembre 1896, la Chambre syndicale du nickel et de ses alliages. Il en est élu président. Invoquant des raisons de santé, il vend en 1901 son usine et cesse provisoirement ses fonctions à la Chambre syndicale du nickel.

La question coloniale intéresse beaucoup Salomon Hirsch, aussi bien à propos de l’agriculture que de l’industrie. Il fonde un Syndicat colonial en 1898, qu’il préside et adhère à la Ligue coloniale française, siégeant à son comité directeur.

Pour soutenir la connaissance de ces questions, Salomon Hirsch devient un éditeur de presse. Il est directeur du quotidien La Politique coloniale entre 1890 et 1892 et un des fondateurs d’un autre journal, La Dépêche coloniale. Il dirige également une publication agricole, L’Avenir des campagnes.

À suivre

Portrait Salomon Hirsch, 1898

 

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11 mars 2025 2 11 /03 /mars /2025 00:01

Henry Jean Baptiste Joseph Fréville naît le 14 septembre 1843 à Marœuil (Pas-de-Calais). Il est le fils Augustine Béthencourt et d’Henry Fréville, domestique, qui reconnaît en être le père. Ses parents se marient dans la même commune une semaine plus tard.

La famille vit ensuite dans l’Oise à Montataire puis dans la commune voisine de Creil. C’est dans cette dernière ville que Henri Jean Baptiste Fréville épouse en juin 1864 Horeline Élisa Hubert, originaire du lieu et couturière. La famille est installée en 1866 à Persan (Seine-et-Oise, act. Val-d'Oise) où Henri Fréville est ouvrier d’usine.

Ils rejoignent ensuite Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) ; leur deuxième fils y naît en août 1870 et Henri Fréville est désormais puddleur en fonte. Comme la quasi-totalité des habitants de la commune, la famille Fréville se réfugie dans Paris le 15 septembre 1870, tandis que les troupes allemandes font le siège de la capitale.

Ouvrier puddleur (Wikipédia)

Ayant rejoint le 232e bataillon de la Garde nationale, Henri Fréville poursuit son activité au sein de l’unité après le 18 mars 1871, qui marque l’insurrection de la population parisienne en réaction à la tentative des troupes du gouvernement, installé à Versailles, pour désarmer la ville après la reddition du 6 février. Un Comité central de la Garde nationale a été constitué et, le 28 mars, la Commune de Paris est proclamée et agit comme un gouvernement révolutionnaire.

Dans les derniers jours des combats, pour répondre à la fusillade de plus de quatre cents insurgés, les autorités de la Commune de Paris font exécuter une cinquantaine d’otages. Deux versions du comportement d’Henri Fréville existent. Selon la notice biographique publiée dans le Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier de Jean Maitron, il refuse, le 26 mai, de faire partie du peloton d’exécution, ce qui provoque son incarcération dans la prison de la Roquette. Il y est arrêté le 28 mai par des soldats de l’armée de Versailles. Selon de compte-rendu de presse de son procès, qui se tien devant le septième conseil de guerre à Saint-Germain-en-Laye, en janvier 1872, il aurait été incarcéré plus tôt du fait de sa « tiédeur » et aurait quitté la prison le matin même de l’exécution, soit le 26 mai.

Il est condamné le 5 janvier pour avoir été « coupable d’avoir porté des armes apparentes et un uniforme dans le mouvement insurrectionnel de Paris » et se voit appliquer une peine de déportation simple, prenant en compte qu’il n’aurait pas participé aux massacres.

Quittant la France sur le bâtiment de transport à vapeur le Var, le 1er octobre 1872, il arrive à Nouméa (Nouvelle-Calédonie) le 9 février 1873 puis est débarqué, le 17 du même mois, sur l’île des Pins, où est installé le bagne.

Le 15 janvier 1879, Henri Fréville obtient une remise de peine. Il peut quitter le territoire sur le navire Navarin le 3 juin 1879, après avoir passé plus de six ans dans le territoire colonial du Pacifique.

De retour en métropole, Henri Fréville rejoint son épouse qui était retournée chez sa mère dans sa ville natale de Creil avec deux de leurs trois enfants, tandis que le troisième est élevé par la mère d’Henri, à Persan. Il devient chauffeur de machines à vapeur.

Dans la seconde moitié des années 1880, la famille s’installe à Saint-Denis (Seine, act. Seine-Saint-Denis). Ils ont deux nouveaux enfants.

Henri Fréville meurt le 17 juin 1896 à Saint-Denis, exerçant toujours son activité de chauffeur. Il était âgé de 52 ans. Ses quatre garçons comme sa fille étaient tous morts au moment de son décès.

Bagne de l’île des Pins, en Nouvelle-Calédonie (Wikipédia)

 

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