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12 juin 2025 4 12 /06 /juin /2025 00:01

Robert Alexandre Gustave Laveau naît le 15 mai 1914 à Vincennes (Seine, act. Val-de-Marne). Il est le fils d’Ernestine Octavie Piault et de son époux, Alexandre Laveau. Son père est menuisier, originaire de Châteauroux et fils naturel d’une domestique. Mobilisé pour la première guerre mondiale, il meurt dès le 25 août 1914 à Courbesseaux (Meurthe-et-Moselle), lorsque son fils a trois mois. Ce dernier est, par décision du tribunal civil de la Seine, « adopté par la Nation » en novembre 1919.

La mère de Robert, native du Raincy (Seine-et-Oise), est la fille d’un tonnelier de Vincennes. Elle se remarie en janvier 1924 avec Alphonse Victor Emerie, un instituteur de l’enseignement privé, qui vient de Bretagne. Ils restent dans l’appartement des Laveau.

En 1936, Robert Laveau est élève au séminaire du diocèse catholique de Paris, la maison Saint-Sulpice à Issy-les-Moulineaux. Peut-être est-ce lui qui également poursuit des études universitaires à la Faculté de droit et est admissible à l’épreuve orale de la licence en juin la même année.

En septembre 1936, ayant obtenu le brevet de préparation militaire supérieure, il intègre le peloton d'élèves officiers de réserve de l’infanterie. À la sortie, il est sous-lieutenant dans l’administration du service de santé. Au cours de la deuxième guerre mondiale, il est promu lieutenant en avril 1940 puis devient capitaine en février 1951.

Résidant en 1946, en compagnie de sa mère et de son beau-père, à la maison paroissiale de la rue Saint-Thomas en Argonne de Courbevoie (Seine, act. Hauts-de-Seine), il est probablement un des desservants de l’église Saint-Pierre-Saint-Paul.

Il devient ensuite vicaire de Saint-Joseph des Épinettes (Paris, 17e arr.), édifice situé rue Pouchet.

Revenant dans le sud-est parisien, l’abbé Laveau est nommé, en juillet 1959, curé de Sainte-Anne de Polangis, paroisse qui dessert un quartier partagé entre les communes de Joinville-le-Pont et Champigny-sur-Marne (Seine, act. Val-de-Marne). Il réside, toujours avec son beau-père et sa mère, dans le presbytère, situé à Joinville, avenue Oudinot.

Le père Laveau succède à Jean Lamour (1913-2001), qui rejoint Sainte-Geneviève-et-Saint-Maurice à Nanterre puis sera vicaire général du diocèse de Créteil. En 1995, c’est le père Bernard Biéri qui est en charge de la cure de Polangis.

L’abbé Robert Laveau meurt le 29 mars 2015 à Paris (14e arr.). Il était âgé de 100 ans.

Sainte-Anne de Polangis, église à Joinville-le-Pont

 

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4 mai 2025 7 04 /05 /mai /2025 00:01

Mise à jour de l’article paru le 12 novembre 2014.

Suite de la biographie de Joseph Fournier

Joseph Michel Fournier, qui vit rue de la Pissotte à Vincennes, retrouvera un poste d’administrateur du département le 18 messidor an 7 (6 juillet 1798) mais est destitué par le Directoire exécutif dès le 28 fructidor (14 septembre) la même année. Il conteste sa révocation dans le journal L'Ennemi des oppresseurs, publié par Charles Duval en signant « Fournier, républicain pour la vie ». Il s’adresse à Pierre-François Réal qu’il qualifie de « encore commissaire du directoire exécutif près l’administration centrale du département de la Seine » auquel il reproche « sa négligence ordinaire. »

Une lettre ouverte, qu’il paraphe avec deux autres administrateurs révoqués, Raisson et Lefebvre est incluse dans un article du Journal des hommes, sur la « Propension du pouvoir à tout envahir » et la « Nécessité de résister à ses entreprises » insiste de nouveau sur « un événement aussi récent qu’inouï » qui a provoqué leur départ, la liste des jurés que Réal a voulu changer, contre les règles du tribunal criminel.

Toujours désireux de servir l’administration républicaine, Fournier demande à devenir sous-préfet. Il n’obtient pas satisfaction mais devient, en l’an 9 (1801) la direction de la filature de lin et de chanvre, maison de Mesme, installée à Paris, rue Saint-Avoye (act. rue du Temple, 3e arr.). Le 2 prairial an 10 (22 mai 1802), il accueille le ministre de l’intérieur, Jean-Antoine Chaptal, chimiste et médecin, qui visite sa filature. Il lui présente les machines qu’il a mises au point pour traiter le lin et le chanvre. Ses produits et machines sont montrés au public, lors des sept jours de la troisième Exposition des produits de l'industrie française dans la cour carrée du Louvre à Paris de l’an 10 (1802). Dans un roman historique, Messidor An II - Dans les mirages de la foi (Mémogrames, 2025), l’écrivain Charikov met en scène un dialogue houleux entre un jeune homme et Fournier. Séverin disait « La mécanique est ingénieuse, mais le résultat est fort imparfait. Trop de déchet, des fils trop courts, trop épais et cassants… ». Il reprochait à Fournier d’appliquer au lin les mêmes procédés que ceux que l’on applique au coton, malgré la différence des matières. Cependant, le jury de l’exposition accorda à Fournier une mention honorable.

Joseph Michel Fournier quitte semble-t-il sa fonction d’entrepreneur textile en nivôse an 11 (janvier 1803). Il a, en 1807, un poste de receveur du droit de navigation à Sierck-les-Bains, Moselle. Sa femme donne naissance en 1809 à un de leurs enfants en Allemagne, à Prüm (duché du Bas-Rhin, act. Rhénanie-Palatinat).

Peut-être est-ce Joseph Michel le « Fournier, propriétaire à Pantin », qui fait partie du collège électoral d'arrondissement de Saint-Denis en novembre 1807 chargé de choisir les candidats pour le Conseil d'arrondissement. Il est membre de ce conseil de 1812 à 1821.

Ayant repris sa carrière dans l’enseignement, Joseph Michel Fournier est principal du collège à Pontoise (Seine-et-Oise, act. Val-d'Oise). Il devient en mars 1818 associé correspondant de la Société pour l'instruction élémentaire. Quittant la région parisienne, Fournier est nommé en octobre 1820, principal de collège à Gannat (Allier). C’est une institution communale et il exerce toujours la fonction en 1836, à 72 ans. Son fils aîné, Joseph Aimé, est professeur dans le même établissement.

Joseph Michel Fournier meurt le 11 avril 1843 à Paris (2e arr.). Il était domicilié rue de la Tour d'Auvergne. Âgé de 80 ans, il était père de six enfants. Il est inhumé le 17 au cimetière de Montmartre (act. Paris).

Fin 

Ancienne école de Gannat, peut-être à rapprocher du collège dirigé par Fournier

 

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2 mai 2025 5 02 /05 /mai /2025 00:01

Mise à jour de l’article paru le 12 novembre 2014.

Début de la biographie de Joseph Fournier

Joseph Michel Fournier, naît à Chartres (Eure-et-Loir) le 6 avril 1763 selon les documents d’état-civil ultérieurs ; son baptême, le 10 avril, est enregistré dans l’église Saint-Hilaire de Mainvilliers, qui est devenu plus tard une commune limitrophe de Chartres. Il est le fils de Jeanne Brissot et de son mari, Joseph Fournier. Ce dernier, issu d’un maître charpentier éponyme, est alors compagnon menuisier ; à partir de 1766, il se présente comme apprêteur de bas (modiste fabricant) et sera ensuite sacristain.

Devenu instituteur, Joseph Michel Fournier épouse à Paris en mai 1789 Madeleine Grillon. Maître de pension à Pantin (Seine, act. Seine-Saint-Denis) en 1791, il est également le secrétaire greffier de la mairie. En 1792, il est désigné comme représentant du canton de Pantin au département de la Seine ; il figure sur la liste des candidats pour les fonctions d’administrateur du département en décembre 1792 et janvier l’année suivante, mais n’est pas élu par l’Assemblée électorale. Sans doute faut-il l’assimiler à Joseph Michel Fourmis, nom par ailleurs inconnu, mais qui figure sur la liste des huit électeurs du canton de Pantin en 1792, seul représentant de sa commune. L’Assemblée électorale de Paris, dans sa séance du 19 janvier 1793 examine une lettre dudit Fourmis, qui demande à se disculper, « ayant ouï dire qu’il avait été inculpé » ; l’instance départementale passe à l’ordre du jour, relevant que « le citoyen Fourmis n’a point été inculpé. »

C’est l’administration municipale de Pantin, dont il est le secrétaire, qui décide de son divorce, à sa demande, en floréal an 2 (mai 1794). Le maire de Pantin, François Roullier, son frère, le cultivateur Jacques Roullier, le greffier du juge de paix cantonal Jean Baptiste Lacombe ainsi qu’un membre du comité de surveillance révolutionnaire du canton, Jean Kauffmann, témoignent de l’absence de Madeleine Grillon de la maison maritale depuis plus de six mois ; elle ne répond pas à la convocation et réside chez Ganzer, cultivateur à Pantin.

En l’an 4 (1796) Joseph Michel Fournier est nommé commissaire du Directoire exécutif du département dans le canton de Colombes (Seine, act. Hauts-de-Seine) ; il exerce la même fonction à partir de vendémiaire an 5 (septembre / octobre 1796) pour le canton de Vincennes (act. Val-de-Marne).

Nommé membre de l’Administration centrale du département de la Seine par le Directoire exécutif, sans doute en fructidor an 4, il est le seul représentant de la banlieue parmi les cinq administrateurs, et est en charge des biens nationaux et du contentieux des émigrés. Le collège est présidé par Joubert. Il appelle, avec ses collègues, à l’inscription sur les registres civiques en insistant : « Ne vous privez par, par votre négligence, du titre glorieux de citoyen français ».

De nouveau désigné le 28 fructidor an 5 (14/09/1797), il sera remplacé au renouvellement semestriel de germinal an 6 (mars / avril 1798), toujours avec Joubert comme président. Incitant à la participation aux administrations municipales, il assure, en compagnie des autres administrateurs, que voter est faire « exercice du premier des droits d’un peuple libre. »

Remarié en messidor an 5 (juin 1797) à Vincennes avec Marie Catherine Geneviève Bourdon, Joseph Michel Fournier est domicilié dans cette commune rue du Midi. Il a pour témoins des fonctionnaires de l’administration municipale du canton, du corps législatif du Conseil des Cinq-cents et du ministère de l’intérieur. Il préside l'administration cantonale de Vincennes en l’an 6 (1798), signant par exemple le registre d’état-civil de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur (act. Joinville-le-Pont) comme agent municipal le 30 brumaire. C’est peut-être lui qui est inscrit sur la liste des notables communaux du département de la Seine de l’arrondissement de Sceaux en fructidor an 9 (1801), sous la désignation de « Fournier, limonadier à Vincennes. »

À suivre

Vue de Pantin en 1814 (Wikipédia)

 

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7 février 2025 5 07 /02 /février /2025 00:01

Joseph Lewinski est né le 25 juin 1862 à Stavisk (Russie, act. Stawiski, Pologne). Il est le fils de fils Juda Lewinski et de son épouse Elka. Leur nom est très souvent orthographié Levinsky, parfois Levinski ou Lewinsky.

En 1889, Joseph Lewinski réside à Paris (4e arr.), rue du Figuier, où il est tapissier. Il y épouse en novembre Pauline Zaremberg, couturière, originaire de Lomza, ville proche de sa commune d’origine. Il réside dans des quartiers concentrant une forte immigration juive d’Europe orientale.

Tout en continuant à se présenter comme tapissier, selon l’historien René Dennilauler, Lewinski devient loueur de meubles pour le monde du spectacle, notamment plusieurs théâtres à Paris. Il fournissait des meubles pour plusieurs théâtres à Paris. Il possédait un terrain route de la Brie (act. avenue Gallieni), où il se fit construire un petit pavillon, encastré plus tard entre plusieurs ateliers). Il ne sera recensé dans la commune qu’à partir de 1931.

Joseph Lewinski installe sur son terrain une « baraque de prise de vue » (selon R. Dennilauler), avant de construire, en 1923, le premier studio de cinéma moderne de France. Il le revend à Pathé-Cinéma en 1924, qui en confie l’exploitation à Ciné-Romans.

Toute la famille s’installe à Joinville, dans le quartier de Polangis, avenue du Parc. Léon est toujours fourreur, mais il assiste le reste la famille dans la gestion du studio. Son atelier, qu’il partage avec Jules, est situé à l’ancienne adresse familiale du boulevard Beaumarchais.

Joseph Lewinski meurt le 18 janvier 1937 à Joinville. Il était âgé de 74 ans et est inhumé au cimetière parisien de Bagneux.

Ses trois fils gèrent en commun, avec leur mère, le patrimoine issu de son héritage. Les deux fils cadets, Léon et Jules, sont fourreurs, tandis que l’aîné, Isaac dit Henri, assure la continuité de l’entreprise familiale. Il sera le seul des frères à survivre, avec sa mère, aux persécutions dont la famille est victime pendant l’occupation allemande au cours de la deuxième guerre mondiale.

Voir aussi

Studio Pathé consortium Joinville avenue Galliéni (Arch. dép. Val-de-Marne)

 

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24 septembre 2024 2 24 /09 /septembre /2024 01:01

Suite de la biographie de Charles Laurent Parvy, maire de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur puis de Nogent-sur-Marne

 

Charles Laurent Parvy, ancien maire de La Branche du Pont de Saint-Maur s’installe à Nogent-sur-Marne où il séjourne au moins à partir de prairial an 3 (mai-juin 1795). Il est présenté comme marchand de vin et restaurateur. Lui-même indique être pâtissier et traiteur. Il exploite un établissement à la Porte du Parc (en lisière du Bois de Vincennes). Il continue d’entretenir des relations familiales à La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur.

Il fait faillite en 1826 et ses biens sont vendus par adjudication les 1er avril et 29 juillet 1827 selon le répertoire d’un notaire de Charenton, cité par Gérard Blanc-Césan. Son activité après cette date n’est pas connue.

D’après l’historien Jean Roblin, Charles-Laurent Parvy aurait été membre de la franc-maçonnerie.

En l’an 5 (1796-1797), Charles-Laurent Parvy est nommé par le Directoire adjoint municipal de Nogent-sur-Marne (département de Paris, act. Val-de-Marne). Il assure notamment la fonction d’officier d’état-civil.

Plusieurs personnalités exercent pendant cette période la fonction d’agent municipal : Alexandre Nicolas Dudoit, menuisier (antérieurement et ultérieurement maire de Nogent), Nicolas Michel Gary ainsi que Jean Baptiste Coiffier, vigneron. Ces trois personnes font partie, comme Charles-Laurent Parvy, des francs-maçons nogentais. Les agents municipaux sont membres de la municipalité du canton.

Après l’instauration du Consulat, la constitution de l’an 8 fut promulguée et les municipalités collectives furent supprimées. Chaque commune eut à nouveau un maire, un ou deux adjoints et un conseil municipal. Ils n’étaient plus soumis à l’élection, mais nommés par le pouvoir exécutif, en l’occurrence le préfet. Charles-Laurent Parvy fut nommé maire de Nogent sur Marne en messidor an 8 (juin-juillet 1800). Il est à nouveau désigné maire le 15 pluviôse an 9 (14 février 1801) et prête serment sur la constitution de l'an 12. Parvy exerce cette fonction jusqu’en janvier 1808 ; il est remplacé par Léonard Michel Loubet, nommé le 2 mai 1808.

Charles-Laurent Parvy résidait en 1834 à Paris (9e arr.), rue Montholon, avec son fils. Il est décédé vers le 12 avril 1837 dans cet arrondissement, âgé de 76 ans. Il a été inhumé le 14 avril au cimetière du Père-Lachaise (Paris, 20e arr.) dans la dépulture des Auziots, en compagnie de 13 autres personnes. Cette fosse commune accueillait plusieurs dizaines de cadavres d’indigents chaque semaine.

Fin

Signature de Charles Laurent Parvy, maire de Nogent-sur-Marne

 

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22 septembre 2024 7 22 /09 /septembre /2024 01:01

Début de la biographie de Charles Laurent Parvy, maire de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur puis de Nogent-sur-Marne

Charles-Laurent Parvy, dont le nom est parfois orthographié Parvi ou Parvis et qui signe « Parvÿ », est né en 1761. Il est le fis de de Marie Madeleine Contour et de son époux Pierre Jacques Parvy, marchand chandelier à Paris. Il épouse Denise Adelaïde Angot en février 1791 à Vincennes, département de Paris (aujourd’hui Val-de-Marne). Ils auront trois enfants.

Il réside au début de la Révolution française à La Branche du Pont de Saint-Maur et exerce la profession de marchand.

Charles-Laurent Parvy fait partie en 1792 des onze électeurs du onzième canton du département de Paris, celui de Vincennes qui sont désignés pour l’Assemblée électorale de Paris. Sept d’entre eux sont domiciliés à Vincennes, deux au Petit-Bercy, un à Fontenay-sous-Bois ; Parvy réside à La Branche du Pont de Saint-Maur.

La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur a été érigée en commune en 1790, à partir d’un village dépendant de la paroisse Saint-Nicolas de Saint-Maur. Elle deviendra Joinville-le-Pont en 1831.

En tant qu’électeur désigné par les « citoyens actifs » de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur, Charles-Laurent Parvy succède à Jean-Charles Contour, son oncle, qui siège en 1790 et à Jean Acher qui a été élu en 1791. L’assemblée électorale de Paris cesse de fonctionner en l’an 2 (1793). Elle désigne l’ensemble des fonctionnaires soumis à élection, notamment les juges, le procureur, l’évêque, les curés, les députés et les administrateurs du département.

Charles-Laurent Parvy est en 1793 un des notables de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur. Il est membre du conseil général (équivalent du futur conseil municipal), sans doute élu en novembre 1792 avec Nicolas Lheureux comme maire.

Réélu officier d’état civil de la commune le 4 avril 1793, il devient maire en l’an 2 ; il signe pour la première fois en tant que maire un document d’état-civil le 22 pluviôse an 2 (10/02/1794). La municipalité a comme officiers municipaux Louis Lucot, blanchisseur, et Jean Lejeune, maréchal-expert. Charles-Laurent Parvy signe une grande partie des actes d’état-civil de la commune. Il exerce la fonction jusqu’à la suppression des maires de communes en l’an 3 (août 1795) ; il était toujours en fonction le 27 ventôse an 3 (17/03/1795). Jean Acher, ancien procureur de la commune, lui succède, faisant fonction de maire en tant qu’agent municipal et membre de la municipalité de canton.

Avant la mise en œuvre de la Constitution de l'an 3, le maire, les deux officiers municipaux et le procureur sont élus pour 2 ans par les citoyens actifs (payant des impôts) au scrutin individuel ; six notables sont élus au scrutin de liste et à la « simple pluralité relative des suffrages ». Les notables et le corps municipal forment le conseil général de la commune. Un secrétaire greffier est choisi à la pluralité des voix par le conseil général, qui peut désigner dans les mêmes conditions un trésorier si le conseil général le trouve nécessaire, ce qui fut le cas à La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur. Le maire est rééligible une fois (loi du 14 décembre 1789). Les notables et officiers municipaux sont réélus par moitié tous les ans le premier dimanche après la Saint Martin (11 novembre).

Charles-Laurent Parvy ne figure pas sur la liste des maires de La Branche du Pont de Saint-Maur affichée en mairie de Joinville-le-Pont, ni sur la liste publiée dans l’ouvrage commémoratif de la commune en 1981. Son nom figure par contre dans l’ouvrage historique de Basile Nivelet.

La constitution de l’an 3, qui institue le Directoire, réduisit le nombre des municipalités à une seule par canton (octobre 1795). Les maires de cantons sont assistés par des agents et adjoints municipaux.

À suivre

Signature de Charles Laurent Parvy, maire de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur

 

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19 juin 2024 3 19 /06 /juin /2024 01:01

Jules Méresse naît le 21 septembre 1870 à Sens (Yonne). Il est le fils de Victoire Guigné et de son époux Victor Méresse, mécanicien. Ils vivent rue de la Grosse-Tour.

Devenu bijoutier, il s’installe, à l’instar de ses parents, à Paris. Il vit rue Sibuet (12e arr.). Il a pour compagne Blanche Antoinette Joséphine Félicité Coste, fille de tailleurs résidant dans la même rue. Ils emménagent ensuite impasse Poule (20e arr.).

Convoqué au service militaire en novembre 1891, il sert au sein du 17e Bataillon de chasseurs à pied. Sa compagne donne naissance à leur première fille en janvier 1892, en son absence. Peu après sa démobilisation en septembre 1894, leur deuxième enfant naît en décembre de la même année, et il le reconnaît. Blanche Coste et Jules Méresse se marient en mai 1896 à Paris (20e arr.), légitimant les deux premiers-nés. Ils rejoignent alors la rue de la Prévoyance à Vincennes (Seine, act. Val-de-Marne). Leur troisième bébé vient au monde peu après. L’année suivante, ils vivent à Essonnes (Seine-et-Oise, act. Essonne) puis reviennent en 1898 dans le 20e arrondissement, d’abord rue des Vignoles puis impasse Rolleboise.

Retraversant le Bois de Vincennes, la famille Méresse va s’installer dans le quartier de Palissy à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), avenue Gille. Il ouvre un atelier boutique rue Joyeuse où il fabrique ses bijoux comme chainiste. Leur fille aînée, Juliette, épouse, en juin 1911 à Joinville, un industriel également originaire de Sens, René Lucien Thomas.

Au cours de la première guerre mondiale, est de nouveau mobilisé en août 1914 dans le bataillon de chasseurs à pied de Troyes-Rambervillers. En août 1915, il est affecté aux Chantiers de Provence puis, en février 1917 à la Maison Godchaux, qui gère un garage automobile avenue Parmentier à Paris (11e arr.). Jules Méresse est libéré des obligations militaires en août 1917.

Le conflit a été fatal au fils René, qui secondait son père à la bijouterie familiale. Âgé de tout juste 20 ans, il est tué lors de combats dans les environs d’Ypres, en Belgique fin décembre 1914. Il est décoré à titre posthume de la Croix de guerre.

Le mariage, en mars 1918 de Jeanne, la plus jeune fille Méresse, est un évènement à Joinville, malgré le contexte guerrier. Elle épouse Pierre Allaire, instituteur dans l’école du quartier de Polangis, alors sous-lieutenant. L’hebdomadaire Gazette de l’Est remarque qu’il s’agit de « deux familles très connues à Joinville » ce qui explique la « très nombreuse affluence d’habitants ». Le père du marié, Gabriel Allaire, agent d’affaires, est aussi responsable d’une association d’éducation populaire et militant radical-socialiste. Sa mère, Louise Allaire, professeure de piano et de chant est aussi enseignante dans une association et organisatrice d’activités humanitaires. Quant au marié, Pierre Allaire, il jouera un rôle éminent comme responsable d’association d’anciens combattants, résistant à l’occupation allemande pendant la deuxième guerre mondiale, militant socialiste SFIO puis conseiller municipal de Joinville.

Cependant, le mariage des nouveaux époux ne durera pas : Jeanne meurt huit mois plus tard, vraisemblablement emportée en octobre 1918 par la grippe espagnole, dont l’épidémie fait alors des ravages dans des populations affaiblies par les privations et la désorganisation du système de santé.

Moins de trois ans après avoir perdus leurs deux enfants, leur gendre, René Thomas, meurt en tant que victime civile à Azrou, au Maroc, en juillet 1921. Cette disposition va conduire sa veuve, Juliette, à épouser l’ancien mari de sa sœur Jeanne, Pierre Allaire, scellant un peu plus l’alliance des deux familles. Les épousailles on lieu à Joinville en octobre 1922.

En 1926, Jules Méresse a cédé sa bijouterie de l’avenue Joyeuse, mais poursuit sa production de chaînes pour bijoux dans la maison de la famille Allaire, avenue des Lilas (act. avenue Pierre-Allaire).

Les époux Méresse suivent en 1931 leur fille et leur gendre, qui enseigne désormais à Bergerac (Dordogne). Ils logent dans la commune voisine de Prigonrieux et n’ont plus d’activité professionnelle.  

Jules Méresse, qui est toujours domicilié à Prigonrieux, meurt le 24 juillet 1959 à Joinville-le-Pont, où Pierre et Jeanne Allaire s’étaient réinstallés. Il était âgé de 88 ans et père de trois enfants. Il est inhumé à Joinville dans le caveau familial.

Photo Jules Méresse (arch. fam.)

 

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5 juin 2024 3 05 /06 /juin /2024 01:01

Louis Victor Blouquette naît le 24 floréal an 11 (14 mai 1803) à Bry-sur-Marne (Seine, act. Val-de-Marne). Il est le fils de Marie Louise Enguérand et de son époux, Étienne François Geneviève Blouquette, meunier. Son père meurt lorsqu’il a dix ans en avril 1814.

Devenu boulanger, toujours à Bry-sur-Marne, Victor Blouquette épouse en août 1824, dans la commune voisine de Noisy-le-Grand (Seine-et-Oise, act. Seine-Saint-Denis), Charlotte Mélanie Rieffel, également fille d’un boulanger.

L’année suivante, ils sont installés à Vincennes (Seine, act. Val-de-Marne), rue du Midi. Sa boulangerie fait également graineterie et, outre le pain, il vend du son, de l’avoine, et des farines.

Dans la seconde moitié des années 1830, la presse mentionne de nombreuses condamnations du boulanger Blouquette (dont le nom est orthographié Blouquet) pour avoir mis en vente des pains qui n’avaient pas le poids fixé par les textes réglementaires. Comme il se trouve en état de récidive, aux amendes s’ajoutent systématiquement de courtes peines de prison (un à trois jours). C’est le cas en avril 1835 pour ses ventes au marché Saint-Martin, en mai 1836 pour ce qu’il commercialisait au marché des Blancs-Manteaux. En juillet la même année, il reçoit la même peine, encore pour ce qu’il débitait dans des marchés à Paris. Trois mois plus tard, en octobre, il est de nouveau condamné. Il l’est encore, en octobre 1838.

Parallèlement à son activité professionnelle, Blouquette s’engage dans la Garde nationale. Il intègre la quatrième compagnie du sixième bataillon (basé à Vincennes) au sein de la 4e légion, qui assure la sûreté autour de Paris. En février 1837, il est élu sous-lieutenant dans l’unité, sous les ordres du capitaine, M. Vienot et du lieutenant, M. Izare. Ce sont alors les gardes nationaux qui élisent leurs officiers.

C’est sans doute en 1843 que Victor Blouquette déménage pour ouvrir une boutique à Saint-Maur-des-Fossés (Seine, act. Val-de-Marne), place de la Croix-Souris. Devenu membre du Syndicats des boulangers de l’arrondissement Sceaux (Seine), il représente, en 1863, ses collègues de la commune, mais aussi des cités voisines de Nogent-sur-Marne, Champigny et Joinville-le-Pont. En octobre 1866, il participe à une Souscription au profit des victimes des inondations, recueillie à la mairie de Saint-Maur.

Ayant quitté, avec son changement de lieu, la compagnie de Vincennes, Victor Blouquette rejoint de nouveau en août 1862 la garde nationale de la Seine, dans la troisième compagnie du 50e bataillon, basé à Joinville-le-Pont. Il y est nommé sergent – les postes ne sont plus électifs sous le second empire.

Regrettant ce changement, il signe et fait signer en août 1869 une pétition qui demande l'élection des officiers par les gardes nationaux. Le soir même, le chef de bataillon, l’industriel parisien M. Maire, envoie le tambour de son unité pour lui demander son fusil. Le lendemain, le même adjudant-major fait placarder la note suivante sur le mur d'une maison de la rue de Paris, à Joinville : « Le sieur Blanquette (Victor), (…) est cassé de son grade et rayé des contrôles pour cause d'ivrognerie continuelle, et pour sa conduite, qui le rend indigne de rester plus longtemps dans un corps qu'il déshonore. »

Une demi-douzaine de journaux parisiens, mais également un quotidien de langue flamande, en Belgique, vont s’emparer de cette affaire. Le Siècle dénonce « la manie de l'arbitraire », relevant le caractère illégal d’une décision qui aurait dû relever du conseil de révision. Défendant le fait que Blouquette [son nom est orthographié de manière erronée Blanquette dans toute la presse] ait fait usage de son « droit de citoyen » en contribuant à la pétition, le quotidien républicain libéral considère l’affichette comme une « inqualifiable diatribe », opposant un « un grand industriel de Paris » à un « citoyen honorable », auquel il conseille de porter plainte.

Louis Victor Blouquette meurt le 17 janvier 1871 à Paris (11e arr.), probablement dans un bar de la rue Richard-Lenoir. Il était âgé de 67 ans et rentier, toujours domicilié à Saint-Maur-des-Fossés mais, comme la quasi-totalité des habitants des communes de la boucle de la Marne, il s’était réfugié au sein de la capitale, du fait du siège organisé par les troupes allemandes au cours de la guerre franco-prussienne. Il était père de six enfants, dont au moins deux étaient morts en bas âge.

Arch. Val-de-Marne, Saint-Maur, place de la Croix-Souris

 

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14 novembre 2023 2 14 /11 /novembre /2023 00:01

Léon Lewinski naît le 15 août 1892 à Paris (3e arr.). Il est le fils de Pauline Zaremberg couturière, et de son époux Joseph Lewinski, tapissier. Tous les deux sont originaires de Podlachie, alors dans l’empire russe, actuellement dans le nord-est de la Pologne. Ils se sont mariés à Paris en novembre 1889. Ils vivent rue Vieille-du-Temple, dans un quartier comportant une importante communauté juive venant d’Europe orientale. Ils vivront ensuite boulevard Beaumarchais (quartier Saint-Ambroise, 11e arr.). Leur nom est très souvent orthographié Levinsky, parfois Levinski ou Lewinsky.

Le père, Joseph Lewinski, sera, à partir de 1900, marchand et loueur de meubles. Il fournira Gaumont, à Paris et Pathé-Cinéma qui dispose d’ateliers à Vincennes (Seine, act. Val-de-Marne), comprenant un théâtre de prise de vue. Son garde-meubles se situe à Vincennes.

La famille compte trois fils, Isaac, dit Henri, Léon et Jules. Le premier gèrera avec son père les affaires que ce dernier développera après la première guerre mondiale ; les deux autres seront fourreurs, profession assez développée parmi les juifs immigrés de Pologne.

Léon est de nationalité française (ses parents l’obtiendront en 1928) et est donc convoqué pour effectuer son service militaire. Il est mobilisé en décembre 1913 au 130e régiment d'infanterie. Il est donc sous les drapeaux au début de la guerre début août 1914. Mais il est rapidement fait prisonnier, le 22 août, et emprisonné en Thuringe. Il séjourne d’abord dans village d’Ohrdruf puis dans le vaste camp de prisonniers de Langensalza, érigé à proximité, qui va accueillir 28 000 prisonniers, principalement français et russes. Les conditions de vie dans le camp sont difficiles, deux épidémies de typhus provoquant un millier de décès en 1915. Léon Lewinski sera lui-même malade et transféré, sous les auspices de la Croix-Rouge, en Suisse où il est hospitalisé en juillet 1918. Il est rapatrié peu après l’armistice, le 20 novembre 1918. En février 1919, il sera reconnu comme souffrant de bronchite chronique et de bégaiement et affecté dans la réserve à des services auxiliaires non armés ; il sera réformé en avril 1933, du fait d’une instabilité cardiaque et d’une forme légère de tuberculose, qui le classent avec un taux d’infirmité de 10%.

Lorsque Pathé-Cinéma se déplace ses usines dans la commune voisine de Joinville-le-Pont, en 1923, Joseph Lewinski acquiert un vaste terrain à proximité. Il y installe un dépôt, puis le transforme en petit studio avant de construire, en 1923, le premier studio de cinéma moderne de France. Il le revend à Pathé-Cinéma en 1924, qui en confie l’exploitation à Ciné-Romans.

Toute la famille, y compris s’installe à Joinville, dans le quartier de Polangis, avenue du Parc. Léon est toujours fourreur, mais il assiste le reste la famille dans la gestion du studio. Son atelier, qu’il partage avec Jules, est situé à l’ancienne adresse familiale du boulevard Beaumarchais. À la mort de son père, en janvier 1937, les trois frères gèrent en commun, avec leur mère, le patrimoine issu de son héritage.

Au cours de la deuxième guerre mondiale, en application d’une loi du gouvernement de Vichy de septembre 1940 prévoit la saisie des biens appartenant à des Juifs. La société Consorts Lewinski, dont le siège est à Joinville-le-Pont et qui est propriétaire de l'immeuble des studios, avenue Gallieni, est placée en octobre 1941 sous administration provisoire.

Fuyant la persécution, les frères Léon et Jules fuient d’abord à Montpellier, où les autorités vont remarquer qu’ils ne se sont pas fait recenser en tant que Juifs.

Ils vont se rendre ensuite en Savoie à Aix-les-Bains, où ils résident rue de Chambéry. Jules y est arrêté, transféré en mai 1944 au camp d'internement de Drancy (Seine, act. Seine-Saint-Denis) d’où il est déporté par les autorités allemandes au camp d’extermination d’Auschwitz (Pologne).

Bien qu’il ait survécu à l’occupation allemande, Léon Lewinski meurt le 2 novembre 1944 à Saint-Maur-des-Fossés, commune voisine de Joinville-le-Pont où il était revenu depuis Aix-les-Bains. Il était âgé de 52 ans et n’était pas marié.

Les studios Pathé de Joinville, exploités par la société Cinéromans en 1929. L’ex-studio Lewinski est le studio B.

 

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12 novembre 2023 7 12 /11 /novembre /2023 22:13

Jules Lewinski naît le 13 janvier 1897 à Paris (11e arr.). Il est le fils de Pauline Zaremberg ancienne couturière, et de son époux Joseph Lewinski, tapissier. Tous les deux sont originaires de Podlachie, alors dans l’empire russe, actuellement dans le nord-est de la Pologne. Ils se sont mariés à Paris en novembre 1889. Ils vivent boulevard Beaumarchais, dans le quartier Saint-Ambroise, qui abrite une importante communauté juive venant d’Europe orientale. Leur nom est très souvent orthographié Levinsky, parfois Levinski ou Lewinsky.

Le père, Joseph Lewinski, sera, à partir de 1900, marchand et loueur de meubles. Il fournira Gaumont, à Paris et Pathé-Cinéma qui dispose d’ateliers à Vincennes (Seine, act. Val-de-Marne), comprenant un théâtre de prise de vue. Son garde-meubles se situe à Vincennes.

La famille compte trois fils, Isaac, dit Henri, Léon et Jules. Le premier gèrera avec son père les affaires que ce dernier développera après la première guerre mondiale ; les deux autres seront fourreurs, profession assez développée parmi les juifs immigrés de Pologne.

Jules est de nationalité française (ses parents l’obtiendront en 1928) et est donc convoqué pour effectuer son service militaire. Il est mobilisé en janvier 1918, avec sa classe, alors qu’il était à ce moment employé de banque. Il sert d’abord dans le 104e régiment d'infanterie, puis dans le 101e.

Son comportement lui avait valu une citation à l’ordre du régiment, qui lui sera notifiée trois jours avant l’armistice : « Très bon soldat, courageux, s’est particulièrement distingué au cours de combats du 5 au 13 octobre 1918, se dépensant sans compter pour assurer la liaison avec les éléments voisins sous de violents tirs d’artillerie et de mitrailleuses. »

Il est démobilisé en mai 1919 alors qu’il sert dans le 16e régiment d'infanterie. Les autorités militaires vont décider cependant que c’était à tort qu’il avait été rendu à la vie civile, et il est rappelé en janvier 1920 pour poursuivre pendant un an son service au sein du 46e régiment d'infanterie.

Après son retour à la vie civile, Jules devient fourreur, profession assez développée parmi les juifs immigrés de Pologne ; il travaille dans l’atelier de son frère Henri, à l’adresse familiale du boulevard Beaumarchais.

Lorsque Pathé-Cinéma se déplace ses usines dans la commune voisine de Joinville-le-Pont, en 1923, Joseph Lewinski acquiert un vaste terrain à proximité. Il y installe un dépôt, puis le transforme en petit studio avant de construire, en 1923, le premier studio de cinéma moderne de France. Il le revend à Pathé-Cinéma en 1924, qui en confie l’exploitation à Ciné-Romans.

Toute la famille, y compris s’installe à Joinville, dans le quartier de Polangis, avenue du Parc. Jules assiste la famille dans la gestion du studio, dont s’occupe principalement son frère aîné Isaac, dit Henri. À la mort de son père, en janvier 1937, les trois frères gèrent en commun, avec leur mère, le patrimoine issu de son héritage. Jules se présente comme négociant depuis 1931.

Jules Lewinski épouse au Havre (Seine-Inférieure, act. Seine-Maritime) en décembre 1931, Cécile Suzanne Kahn, fille d’un casquettier et d’une marchande. Ils vivent dans cette ville rue Jules-Lecesne puis cours de la République. Leur mariage sera rapidement dissous par divorce, lors d’un jugement de décembre 1933 du tribunal civil de la Seine, à Paris. Jules revient alors s’installer dans la demeure familiale de Joinville.

À la mort de son père, en janvier 1937, les trois frères gèrent en commun, avec leur mère, le patrimoine issu de son héritage.

Lors de la deuxième guerre mondiale, Jules Lewinski est mobilisé au sein du 220e régiment d’artillerie. Il est fait prisonnier et interné en Allemagne au Stalag III-A de Luckenwalde, dans le Brandebourg, où il est répertorié en décembre 1940. Le camp regroupait des militaires de dix pays différents. 5 000 d’entre eux, surtout des Soviétiques, y périrent à cause du froid et des privations. Il rentrera en France à une date non connue.

En application d’une loi du gouvernement de Vichy de septembre 1940 prévoit la saisie des biens appartenant à des Juifs. La société Consorts Lewinski, dont le siège est à Joinville-le-Pont et qui est propriétaire de l'immeuble des studios, avenue Gallieni, est placée en octobre 1941 sous administration provisoire.

Fuyant la persécution, les frères Jules et Léon fuient d’abord à Montpellier, où les autorités vont remarquer qu’ils ne se sont pas fait recenser en tant que Juifs.

Ils vont se rendre ensuite en Savoie à Aix-les-Bains et ils résident rue de Chambéry. Jules y est arrêté, transféré au camp d'internement de Drancy (Seine, act. Seine-Saint-Denis) où il arrive le 23 mai 1944. Il est déporté par les autorités allemandes au camp d’extermination d’Auschwitz (Pologne) par le convoi n° 75 qui quitte Drancy le 30 mai 1944. Il meurt à son arrivée au camp d’extermination d’Auschwitz (Pologne) le 4 juin 1944.

En mars 2008, un arrêté du secrétaire d'État à la défense et aux anciens combattants décide l’apposition de la mention « Mort en déportation » sur son acte de décès. Le nom de Jules Lewinski figure sur le Mur des noms du Mémorial de la Shoah à Paris (dalle n° 25, colonne n° 9, rangée n° 1).

Depuis novembre 1918, Jules Lewinski était décoré de la Croix de guerre. Il ne semble pas avoir eu d’enfant.

Les studios Pathé de Joinville, exploités par la société Cinéromans en 1925. L’ex-studio Lewinski est le studio B.

 

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