Jean François Henry Honfroy naît le 24 juin 1814 à Ivry (Seine, act. Ivry-sur-Seine, Val-de-Marne). Il est le fils de Catherine Joseph Leroux et de Pierre Georges Honfroy. Son grand-père paternel, Pierre Jacques Honfroy (1752-1814), menuisier et fils de menuisier, fut un des douze signataires, en avril 1789, du Cahier de doléances d’Ivry et l’un des deux délégués chargé de le porter à l’assemblée tenue, le même mois, par les délégués de la banlieue de Paris. Il aurait été adjoint au maire d’Ivry.
Pierre Georges Honfroy (1785-1836), également menuisier, fut également adjoint au maire d’Ivry (1826) puis maire de la commune d’abord élu en septembre 1830 et resté en poste quatre mois, de nouveau élu en février 1832 et mort en fonction en mai 1836. Il a donné son nom à une rue d’Ivry.
Le frère aîné, Pierre Théodore Honfroy (1812-1892) reprend l’entreprise de menuiserie familiale et sert comme officier dans la Garde nationale à Ivry.
Jean François Honfroy est d’abord commis dans le négoce de bois, puis, en décembre 1837, il s’associe avec un marchand de bois parisien, Louis Philippe Poreaux, et ils créent la société en nom collectif Poreaux et Honfroy. Poreaux est propriétaire de tous les bois de sciage des chantiers de Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). L’entreprise, qui portera ultérieurement le seul nom de Honfroy, est installée à Joinville, dans le quartier encore très peu peuplé de Polangis, route de la Brie.
En septembre 1843, Jean François Honfroy épouse à Joinville, où il réside, Elphide (ou Alfida) Sidonie Rouette, fille d’un conseiller municipal de Joinville, Louis Amédée Rouette (1785-1856), boulanger. Son frère Amédée Louis Rouette (1813-1891), est aussi boulanger puis meunier et menuisier, et siègera également au conseil municipal de Joinville.
De manière peu habituelle, Honfroy sera convoqué à trois reprises pour siéger comme juré à des sessions de la Cour d’assises de la Seine en mars 1852, avril 1860 et mai 1879.
Le 28e bataillon de la Garde nationale de Paris, dont Hector Bisson est chef de bataillon et qui couvre Joinville, Nogent, Saint-Maur, Bry et Champigny se dote, en avril 1852, outre les cinq compagnies territoriales, d’une compagnie de sapeurs-pompiers. Elle est placée sous la responsabilité de Honfroy, qui a le grade de capitaine ; il a pour adjoints Laloutre, lieutenant et François Julien Malice, sous-lieutenant. Depuis 1846, un sous-lieutenant de la Garde de Joinville état chargé des pompiers pour la commune seulement, Benoist. À la fin des années 1860, une compagnie de sapeurs-pompiers propre à Joinville sera constituée.
Avec une soixantaine d’habitants de Joinville, Honfroy contribue en 1856 à des dons offerts à l’armée d’Orient, qui combat alors en Crimée (Russie). Il participe aussi à une souscription en novembre en faveur de personnes inondées.
À partir de 1860 et jusqu’en 1880, Jean François Honfroy est répertorié comme participant à des concours de tir, notamment ceux organisés dans la salle du Tir national français à Vincennes. Il obtient fréquemment des places d’honneur. À partir de juin 1864, tout en continuant à tirer, il est régulièrement membre du comité d’organisation de ces concours.
Ayant cessé son activité professionnelle, Jean François Honfroy et sa famille quittent Joinville et sont installés en 1879 dans la commune voisine de Nogent-sur-Marne, Grande-Rue.
Jean François Honfroy meurt le 22 février 1897 à Nogent, dans son domicile. Âgé de 82 ans, il était veuf depuis un an et demi et ne semble pas avoir eu d’enfant.
La salle du Tir national à Vincennes
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