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18 décembre 2024 3 18 /12 /décembre /2024 00:01

Lucie Glasener naît le 6 août 1891 à Bionville, Meurthe-et-Moselle. Elle est la fille de Marie Amélie Petit et de son époux Jean Nicolas Augustin Glasener. Son père, natif du village, est d’abord ouvrier agricole puis tisserand (comme une grande part de la famille) et aurait été ensuite voiturier. Sa mère est originaire du village voisin, Allarmont, situé dans le département des Vosges même s’il n’est séparé de Bionville que par une modeste rivière, La Plaine. Le couple a eu huit enfants, dont sept filles, Lucie étant l’avant-dernière.

La famille vit dans le hameau des Noires Colas, qui compte, en 1896, 140 habitants sur les 509 de la commune ; il n'en aura plus que 57 en 1921, Bionville ayant alors perdu plus de la moitié de sa population (227 h.). Après l’an 2000, on compte un peu plus de 100 personnes dans le territoire. Un oncle de Lucie, Jean Baptiste Glasener, fabricant de broderies, était adjoint au maire du village en 1876.

En 1911, Lucie Glasener est domestique, au service de Charles Lecuve, industriel du bois, qui vit à Allarmont, dont il est maire depuis 1904. Il a trois enfants.

Au début de la première guerre mondiale, les villages de Bionville et Allarmont sont envahis par l’armée allemande, comme toute la partie supérieure de la vallée de la Plaine. Comme d’autres otages pris dans les communes voisines, le maire Charles Lecuve et le curé d’Allarmont, l'abbé Alphonse Mathieu sont arrêtés le 24 août 1914, sans justification particulière. Ils sont fusillés à quelques centaines de mètres, sur le territoire de Celles au lieu-dit le carrefour de la Soye.

Lucie Glasener reste au service de Maria Julie née Mathieu, l’épouse de Charles Lecuve et s’occupe des trois enfants, Charlotte, Pierre et Marthe. Le village reste sous occupation allemande pendant toute la durée du conflit.

En 1926, Lucie Glasener est toujours à Allarmont avec Maria Lecuve et ses deux cadets. Elle répond, en août 1931 à un appel de la sous-section de Bionville de l’association des anciens combattants pour financer le drapeau des anciens combattants de la commune. La plus jeune des filles Lecuve, Marthe, y participe aussi « en mémoire de son père fusillé par les Allemands ». Toutes les deux ont versé cinq francs, et la collecte totale est de 521 francs.

C’est le 6 septembre 1931, sous une pluie battante, que les dix-huit anciens poilus de Bionville reçoivent leur drapeau, en présence de camarades venus de Badonviller et d'Allarmont, avec une fanfare. C’est le colonel Chanal, commandant le 158e régiment d'infanterie, qui procède à la remise, auprès de Fortier, président de la sous-section locale.

En 1936, Lucie Glasener vit à Aubervilliers, rue des Cités, dans la maison de Paul Vatelot, industriel de la literie, et de son épouse Charlotte, la fille aînée de Maria Lecuve. Ils ont trois enfants, Bernard, Nicole et Françoise. Ils retournent tous les étés dans la maison d’Allarmont et s’y trouvent au moment de la nouvelle occupation allemande en 1940. Une grande partie de la maison Lecuve est réquisitionnée par l’armée allemande.

Ayant pris sa retraite, Lucie Glasener réside en 1966 dans une partie de sa maison natale, aux Noires Colas.

Lucie Glasener meurt le 30 mars 1980 à Raon-l’Étape (Vosges), où elle était hospitalisée. Elle était âgée de 89 ans.

Cérémonie patriotique à Allarmont, années 1920

 

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20 septembre 2024 5 20 /09 /septembre /2024 01:01

Charles Louis Jules Lefebvre (ou Lefèvre) naît le 8 avril 1905 à Lille (Nord). Il est le fils de Joséphine Marie de Schryver, couturière d’origine belge et de son mari, Louis Antoine Lefebvre, menuisier qui vivent rue du Sec-Arembault, dans le centre-ville.

Après avoir sans doute suivi le séminaire d’Issy-les-Moulineaux (Seine, act. Hauts-de-Seine) il est ordonné prêtre catholique du diocèse de Paris en 1932. En juillet la même année, il est nommé vicaire de l’église Saint-Denis de l’Estrée à Saint-Denis (Seine, act. Seine-Saint-Denis).

Toujours vicaire, il rejoint l’église Saint-Roch, dans le quartier du Palais-Royal à Paris (1er arr.) en mai 1938.

Il est en 1955 curé de la paroisse Saint-Charles-Borromée à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Il prend la succession de l’abbé Augustin Baudot.

En mai 1956, l’abbé Lefebvre organise la commémoration du centenaire de la paroisse. La première pierre de l’église Saint-Charles avait été posée le 24 avril 1856. À cette occasion, la cloche Reine-Marie-Andrée-Antoinette est baptisée. Elle a pour parrains MM. Mabille et Deseveaux, et marraines Mmes Dosse et Lambert ; elle porte la devise « Je sonne la concorde ». La cérémonie permet également de célébrer les noces d’or sacerdotales de l’abbé Baudot, prédécesseur de Lefebvre.

Le successeur de Charles Lefebvre est l’abbé André Rideau, qui est en poste en 1969.

L’abbé Charles Lefebvre meurt le 13 février 2000 à Paris (14e arr.). Il était âgé de 94 ans.

Église Saint-Charles-Borromée à Joinville-le-Pont, années 1960

 

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17 juin 2024 1 17 /06 /juin /2024 01:01

Alfred Marie Noël Parthiot naît le 26 mai 1890 à Saint-Mandé (Seine, act. Val-de-Marne). Il est le fils Marguerite Fusz et de son époux Gabriel Paul Parthiot, qui vivent rue de l’Alouette. Sa mère, originaire de Moselle, dans la Lorraine occupée par l’Allemagne depuis 1871, a opté en 1872 pour la nationalité française. Son père, natif de l’Aube, est comptable.

Alors employé de commerce, Alfred Parthiot est mobilisé au sein du 54e régiment d'infanterie pour son service militaire en octobre 1911. Il accède au grade de caporal en septembre 1912 puis à celui de sergent en octobre 1913. Rendu à la vie civile en novembre, il est rappelé neuf mois plus tard alors que débute la première guerre mondiale en août 1914.

Toujours au sein du 54e RI, Alfred Parthiot va connaître une rapide progression hiérarchique : il est adjudant en septembre 1914 et devient officier dès mars 1915 en tant que lieutenant. Il accède au grade de capitaine en avril 1916.

Ses nouvelles fonctions ne le mettent pas à l’abri des effets des combats. Il est cité à l’ordre de l’armée pour les « qualités de sang-froid, de courage et de commandement » dont il a fait preuve « particulièrement le 19 mai 1916, au cours d'une attaque par les gaz. »

Parthiot est blessé une première fois à Damloup (Meuse) en juin 1916 par des pierres projetées par des éclats d’obus. Ce sont de nouveau des éclats d’obus qui lui provoquent de multiples plaies à la face en septembre la même année à Bouchavesnes-Bergen (Somme).

L’attaque du 25 septembre est racontée par un de ses collègues officiers, le commandant Marcel Émile Weill. Trois bataillons sont prévus pour l’assaut dans la direction d'Allaines. Le 1er lance l’assaut, mais est vite arrêté par le feu de nombreuses mitrailleuses et se replie. Parthiot est à la tête du 2e bataillon qui atteint la première tranchée allemande sous un feu violent de mitrailleuses mais doit aussi stopper sans atteindre son objectif. Il doit également se replier, « ayant tous ses officiers hors de combat ». Le 3e bataillon, qui était en réserve, n'a pas quitté ses emplacements.

Obtenant une permission, Alfred Parthiot épouse en juin 1917 à Aubervilliers (Seine, act. Seine-Saint-Denis) Louise Henriette Deherque, employée. Ses parents vivent dans la même ville.

En décembre 1917, Parthiot est soigné suite à une intoxication par gaz. Il est démobilisé en septembre 1919. Les grades d’officiers qu’il avait obtenu à titre temporaire sont confirmés après qu’il soit passé dans la réserve, et il est promu commandant, chef de bataillon, en décembre 1936. Au cours des années 1930, il est très actif au sein des écoles de perfectionnement des sous-officiers de la deuxième région militaire, qui couvre le Nord de la France, ce qui lui vaut plusieurs remerciements officiels.

Après avoir quitté l’armée, Alfred Parthiot et son épouse s’installent à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), où ils acquièrent en novembre 1919 une droguerie située dans le centre-ville, rue de Paris. Il la revend deux ans plus tard, souhaitant s’installer en province pour développer des affaires, passant notamment des annonces dans des journaux bretons et lorrains.

En 1922, il s’associe à un agent immobilier d’Orsay (Seine-et-Oise, act. Essonne). Ils commercialisent notamment un lotissement en vallée de Chevreuse puis un autre à Trouville (Seine-Inférieure, act. Seine-Maritime). Il reprend le cabinet à son nom, avec un nouvel associé en mars 1924.

En 1927, Alfred Parthiot transfère son activité à Villers-Cotterêts (Aisne), avec son épouse comme comptable et se présente comme industriel. Il est, en 1932, le secrétaire du Syndicat d’initiative de Villers-Cotterêts. Il réalise également des affaires dans d’autres villes de de province, comme Angoulême (Charente) en 1934 ou Arras (Pas-de-Calais) en 1935.

Mobilisé dans la réserve au cours de la deuxième guerre mondiale, Alfred Parthiot vit à Villers-Cotterêts durant l’occupation de la France par l’Allemagne.

Après le conflit, il exerce comme agent immobilier à La Rochelle (Charente-Inférieure, act. Charente-Maritime) et réside dans la ville proche de Rochefort.

Alfred Parthiot meurt le 26 février 1948 à Rochefort. Il était âgé de 57 ans et n’a pas eu d’enfant. Titulaire de la Croix de guerre pour son comportement en 1915-1916, il avait été fait chevalier de la Légion d’honneur en mai 1921 puis officier en septembre 1940. Au moins six citations et témoignages de satisfaction de satisfaction lui avaient été adressés.

Annonce de vente de maison par le cabinet Parthiot

 

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30 novembre 2018 5 30 /11 /novembre /2018 00:01

Désiré François Chevallier naît le 22 février 1883 à Paris (12e arr.). Il est le fils de Françoise Philomène Gallais, cuisinière et de son époux, Narcisse Désiré Chevallier, ébéniste. Ils vivent d’abord rue Moreau à Paris (12e arr.) puis rue de Rivoli et rue du Trésor (4e arr.).

Alors garçon boucher, Désiré Chevallier est appelé au service militaire en novembre 1904 dans un régiment de cuirassier. Il est nommé brigadier en septembre 1905 et renvoyé dans ses foyers en juillet 1907.

La famille s’installe en 1911, à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Ils résident d’abord rue Vautier, dans le quartier du centre, puis avenue Ratel, sur la rive gauche de la Marne, quartier de Polangis.

La même année, en octobre, Désiré Chevallier, qui est désormais employé de commerce au Bazar de l’Hôtel-de-Ville à Paris, est condamné par le tribunal correctionnel de la Seine, à Paris, pour vol à 100 francs d’amende et quatre mois de prison avec sursis.

En 1912, Chevallier est candidat sur la liste socialiste SFIO pour les élections municipales de mai à Joinville, en compagnie de son père. La liste socialiste, conduite par Émile Lebègue et Georges Laruelle arrive en troisième position au premier tour. Elle fusionne au second tour avec la liste des radicaux dissidents d’Ernest Mermet et avec les libéraux de Jules Beauvais sur la base des résultats du premier tour. Au second tour, la coalition l’emporte face aux radicaux-socialistes de la municipalité sortante. Le nouveau conseil comprend dix radicaux dissidents, dont le maire, Mermet, sept socialistes SFIO et six libéraux. Les Chevallier père et fils ne figurent pas sur la liste du second tour.

Toujours en même temps que son père, Désiré Chevallier prend, en juin 1912, des responsabilités au sein de la section SFIO dont Fernand Grandhomme est le secrétaire. Il siège à la commission de contrôle.

Mobilisé dans l’artillerie lourde pendant la première guerre mondiale en août 1914, Désiré Chevallier est mis définitivement en congé le 5 mars 1919. Il avait été nommé maréchal des logis et venait de suivre à Joigny (Yonne) des cours de perfectionnement destinés aux sous-officiers d'artillerie en novembre 1918.

Quittant Joinville, Désiré Chevallier s’installe en 1923 à Saint-Denis (Seine, act. Seine-Saint-Denis) où il vit avenue Genin puis rue de Paris. Après avoir divorcé en mai 1925, il se remarie en novembre 1925 dans cette ville avec Armandine Louise Caille, coupeuse, native de Saint-Denis.

En 1926, Chevallier et son épouse vivent dans la commune voisine de Stains, route de Gonesse. Il travaille comme boucher en 1926, employé en 1931 et magasinier en 1936.

Désiré Chevallier meurt le 9 novembre 1937 à Stains. Il était âgé de 54 ans et père de deux enfants, un étant né de chacune de ses unions.

Stains, début 20e siècle (Wikipédia)

 

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