Augustin Baudot naît en 1883. Il est ordonné prêtre en 1906. En 1911, il est vicaire au Petit-Colombes, dans la commune de Colombes (Seine, act. Hauts-de-Seine). En mai, il est victime d’un escroc belge, qui met à profit la charité de prêtres parisiens ou de banlieues en leur présentant une lettre frauduleusement signée d'un ecclésiastique de Charleroi (Belgique). Il est condamné, par défaut, à dix mois de prison et 50 francs d'amende en août 1912. La qualité d’abonné du quotidien royaliste l’Action française d’Augustin Baudot est mentionnée en juin 1914.
Peu après le début de la première guerre mondiale, en octobre 1914, l'abbé Baudot a été nommé vicaire à Saint-Jean-Baptiste de Neuilly (Seine, act. Hauts-de-Seine). Il y restera plus de seize ans.
En août 1930, l'abbé Baudot est en vacances avec un prêtre de ses amis, l'abbé Lozet, professeur à l'école Bossuet à Paris. Ils se trouvaient au large de Saint-Cast (Côtes-du-Nord, act. Côtes-d’Armor) et revenaient du Cap Fréhel sur le bateau de ce dernier, L'Hermine. Ils aperçurent une périssoire vide, puis virent deux baigneurs agrippés à son bord, deux étudiants parisiens tombés à l'eau ; ils les ont ramenés sains et saufs.
Devenu premier vicaire de la basilique Saint-Denis (Seine, act. Seine-Saint-Denis) en février 1931, l'abbé Baudot y reste jusqu’en 1937. En avril, il est nommé curé de Saint-Charles-Borromée à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Il prend la suite de Victorin Martin mort en fonction en janvier.
C’est dans l’église Saint-Charles qu’est célébrée en décembre 1938 la messe annuelle à la mémoire des morts du cinéma, qui se tenait les années précédentes dans l’autre lieu de culte communal, l’église Sainte-Anne de Polangis. Le changement de lieu est peut-être dû à la petite taille de l’édifice de Polangis.
Pendant la deuxième guerre mondiale, l'abbé Baudot participe en décembre 1943 au déjeuner des vieux, organisé par l’association des familles françaises de Joinville, présidée par le Dr Bitterlin, conseiller municipal, et auquel est présent le maire Émile Lesestre et ses adjoints, nommés par le gouvernement de Vichy.
En mai 1948, aux côtés de Gilberte Pierre-Brossolette et de l’abbé Bauller, curé de Polangis, l'abbé Baudot, rend hommage aux héros de la Résistance à l’Allemagne nazie. Gilberte Pierre-Brossolette, épouse de Pierre Brossolette, mort pendant l'Occupation en 1944, est vice-présidente socialiste du Conseil de la République (Sénat).
Sur la demande de la section locale du parti gaulliste le RPF, dont Pierre Calmon est le président pour Joinville, l'abbé Baudot dit une messe en mémoire du maréchal Leclerc en novembre 1951.
Présenté comme malade en octobre 1953, l'abbé Baudot quitte la cure de Saint-Charles en 1954, est âgé d’environ 71 ans. Il y revient deux ans plus tard, en mai 1956, pour célébrer ses noces d’or sacerdotales, à l’occasion d’une cérémonie célébrant le centenaire de la pose de la première pierre de l’église paroissiale. La date de son décès n’est pas connue.
commenter cet article …