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17 juin 2024 1 17 /06 /juin /2024 01:01

Alfred Marie Noël Parthiot naît le 26 mai 1890 à Saint-Mandé (Seine, act. Val-de-Marne). Il est le fils Marguerite Fusz et de son époux Gabriel Paul Parthiot, qui vivent rue de l’Alouette. Sa mère, originaire de Moselle, dans la Lorraine occupée par l’Allemagne depuis 1871, a opté en 1872 pour la nationalité française. Son père, natif de l’Aube, est comptable.

Alors employé de commerce, Alfred Parthiot est mobilisé au sein du 54e régiment d'infanterie pour son service militaire en octobre 1911. Il accède au grade de caporal en septembre 1912 puis à celui de sergent en octobre 1913. Rendu à la vie civile en novembre, il est rappelé neuf mois plus tard alors que débute la première guerre mondiale en août 1914.

Toujours au sein du 54e RI, Alfred Parthiot va connaître une rapide progression hiérarchique : il est adjudant en septembre 1914 et devient officier dès mars 1915 en tant que lieutenant. Il accède au grade de capitaine en avril 1916.

Ses nouvelles fonctions ne le mettent pas à l’abri des effets des combats. Il est cité à l’ordre de l’armée pour les « qualités de sang-froid, de courage et de commandement » dont il a fait preuve « particulièrement le 19 mai 1916, au cours d'une attaque par les gaz. »

Parthiot est blessé une première fois à Damloup (Meuse) en juin 1916 par des pierres projetées par des éclats d’obus. Ce sont de nouveau des éclats d’obus qui lui provoquent de multiples plaies à la face en septembre la même année à Bouchavesnes-Bergen (Somme).

L’attaque du 25 septembre est racontée par un de ses collègues officiers, le commandant Marcel Émile Weill. Trois bataillons sont prévus pour l’assaut dans la direction d'Allaines. Le 1er lance l’assaut, mais est vite arrêté par le feu de nombreuses mitrailleuses et se replie. Parthiot est à la tête du 2e bataillon qui atteint la première tranchée allemande sous un feu violent de mitrailleuses mais doit aussi stopper sans atteindre son objectif. Il doit également se replier, « ayant tous ses officiers hors de combat ». Le 3e bataillon, qui était en réserve, n'a pas quitté ses emplacements.

Obtenant une permission, Alfred Parthiot épouse en juin 1917 à Aubervilliers (Seine, act. Seine-Saint-Denis) Louise Henriette Deherque, employée. Ses parents vivent dans la même ville.

En décembre 1917, Parthiot est soigné suite à une intoxication par gaz. Il est démobilisé en septembre 1919. Les grades d’officiers qu’il avait obtenu à titre temporaire sont confirmés après qu’il soit passé dans la réserve, et il est promu commandant, chef de bataillon, en décembre 1936. Au cours des années 1930, il est très actif au sein des écoles de perfectionnement des sous-officiers de la deuxième région militaire, qui couvre le Nord de la France, ce qui lui vaut plusieurs remerciements officiels.

Après avoir quitté l’armée, Alfred Parthiot et son épouse s’installent à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), où ils acquièrent en novembre 1919 une droguerie située dans le centre-ville, rue de Paris. Il la revend deux ans plus tard, souhaitant s’installer en province pour développer des affaires, passant notamment des annonces dans des journaux bretons et lorrains.

En 1922, il s’associe à un agent immobilier d’Orsay (Seine-et-Oise, act. Essonne). Ils commercialisent notamment un lotissement en vallée de Chevreuse puis un autre à Trouville (Seine-Inférieure, act. Seine-Maritime). Il reprend le cabinet à son nom, avec un nouvel associé en mars 1924.

En 1927, Alfred Parthiot transfère son activité à Villers-Cotterêts (Aisne), avec son épouse comme comptable et se présente comme industriel. Il est, en 1932, le secrétaire du Syndicat d’initiative de Villers-Cotterêts. Il réalise également des affaires dans d’autres villes de de province, comme Angoulême (Charente) en 1934 ou Arras (Pas-de-Calais) en 1935.

Mobilisé dans la réserve au cours de la deuxième guerre mondiale, Alfred Parthiot vit à Villers-Cotterêts durant l’occupation de la France par l’Allemagne.

Après le conflit, il exerce comme agent immobilier à La Rochelle (Charente-Inférieure, act. Charente-Maritime) et réside dans la ville proche de Rochefort.

Alfred Parthiot meurt le 26 février 1948 à Rochefort. Il était âgé de 57 ans et n’a pas eu d’enfant. Titulaire de la Croix de guerre pour son comportement en 1915-1916, il avait été fait chevalier de la Légion d’honneur en mai 1921 puis officier en septembre 1940. Au moins six citations et témoignages de satisfaction de satisfaction lui avaient été adressés.

Annonce de vente de maison par le cabinet Parthiot

 

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