Gustave Teissonnière, qui travaille dans l’entreprise de porcelaine familiale à Limoges, fait enregistrer un brevet, publié en juin 1908 sur une « Machine à calibrer la cazetterie pour la cuisson de la porcelaine et de la faïence », la cazetterie représentant le matériel d'enfournement de la céramique. Il diversifie la production en s’intéressant à l’imprimerie. Avec des briquettes lithographiques.
Il est mobilisé pendant la première guerre mondiale mais les archives militaires le concernant n’ont pas encore pu être consultées. Il entreprend en 1918 un voyage aux États-Unis, en compagnie de son deuxième frère, Auguste et d’une troisième personne, à bord du navire La Lorraine, au départ Bordeaux. Ils débarquent à New-York en juin.
Après le conflit, son épouse Valérie et lui vivent, en 1927, à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Ils résident dans le centre-ville, avenue Jean-Jaurès. À cette date, il se présente comme céramiste. En 1931, il se déclare directeur d’une entreprise de Montreuil (Seine, act. Seine-Saint-Denis).
En soutenant plusieurs causes, Gustave Teissonnière montre, avec sa femme, sa proximité avec le parti communiste. Ainsi, il participe en janvier 1933 à une souscription de la Ligue contre l’impérialisme en faveur de Madagascar, relayée par le Secours rouge. Il soutient également les efforts humanitaires pour l’Espagne républicain en janvier 1939, avec le programme « Pain, lait, santé » puis en février la même année, en faveur du financement d’un dispensaire mobile.
Pendant la deuxième guerre mondiale, son activité n’est pas connue. Sur le plan professionnel, il fait de nouveau breveter, en octobre 1943, un « Procédé de fabrication d'articles en caoutchouc ».
Après la deuxième guerre mondiale, Gustave Teissonnière s’inscrit pour une souscription lancée par le parti communiste en septembre 1945 « pour l’écrasement de la réaction ». C’est à la fin de ce même mois que décède son épouse, hospitalisée.
Gustave Teissonnière meurt le 6 janvier 1949 à Joinville-le-Pont. Il était âgé de 72 ans et ne semble pas avoir eu d’enfant. Sa succession mentionne la vente de parts sociales d’entreprise.
André Rideau est un prêtre catholique du diocèse de Créteil. Il est en 1969 curé de la paroisse Saint-Charles-Borromée à Joinville-le-Pont (Val-de-Marne). Il a pris la succession de l’abbé Charles Lefebvre (ou Lefèvre). Le successeur d’André Rideau est l’abbé Jacques Martin, en 1976.
Il faut très probablement l’identifier à l’abbé André Joseph Michel Marie Rideau.
André Joseph Michel Marie Rideau naît le 4 septembre 1913 à Brest (Finistère). Il est le fils de Louise Augustine Marchand et de son époux Frédéric Marie Félix Joseph Rideau médecin. Tous deux sont également natifs de Brest. Le père est médecin, officier dans la marine française et il exerce un temps à Toulon (Var), où naît la première de leurs huit enfants, qui sera religieuse. Ils reviennent cependant rapidement à Brest. Frédéric Rideau est officier de la Légion d’honneur.
Pour sa part, André Rideau fait des études de théologie au séminaire diocésain de l’archevêché de Paris à Issy-les-Moulineaux (Seine, act. Hauts-de-Seine). Il est sportif et, en avril 1927, plusieurs journaux de la capitale comme de province remarquent son talent en football : « Dans l'équipe troisième du Stade français figure un prêtre, l'abbé Rideau, professeur dans un collège parisien. Et l'abbé Rideau, excellent joueur, sera probablement jugé digne de passer sous peu en équipe première ». La presse s’étonne que, en France, les prêtres dédaignent le sport tandis qu’elle relève :« en Angleterre, les pasteurs sont nombreux qui font partie d'équipes réputées. »
En 1935, l’abbé Rideau est aumônier de la septième troupe scoute, basée à Versailles (Seine-et-Oise, act. Yvelines).
L’abbé André Joseph Michel Marie Rideau meurt le 24 février 1992 à Orange (Vaucluse). Il était âgé de 78 ans.
Un match de l’équipe de football première du Stade français contre le Red Star en 1927
Jacques Kléber Martin nait le 5 avril 1914 à La Fère (Aisne). Il est le fils de Suzanne Clotilde Gabrielle Berton et de son époux, Arthur Julien Kléber Martin. Son père, originaire du village voisin de Bichancourt, est alors militaire de carrière depuis 1904, avec le grade de maréchal-des-logis au sein du 42e régiment d’artillerie et devient maréchal des logis chef deux mois après sa naissance. Pendant la première guerre mondiale, il est nommé adjudant en avril 1915. Il meurt au combat en août 1916, sa conduite ayant fait l’objet de deux citations ; à titre posthume, il est décoré en septembre 1920 de la Médaille militaire.
Sa mère l’élève dans un autre village proche, Viry-Noureuil, dont elle est originaire. Après-guerre, elle est employée au ministère des régions libérées. Elle meurt à Paris en février 1929, Jacques ayant alors 14 ans. Il avait été déclaré « adopté par la Nation » par le tribunal civil de Paris en mai 1919.
En 1937, Jacques Martin est étudiant au séminaire du diocèse catholique de Paris à Issy-les-Moulineaux (Seine, act. Hauts-de-Seine). Il obtient une des bourses d’enseignement supérieur accordées pour faits de guerre accordées par l’Académie de Paris. Il est ordonné prêtre le 20 avril 1946 et célèbre ensuite sa première messe dans le village de Bichancourt où était né son père.
Il est en 1967 curé de la paroisse Sainte-Agnès d'Alfort, à Maisons-Alfort (Seine, act. Val-de-Marne), dont l’église, classée monument historique, est l’œuvre de l’architecte Marc Brillaud de Laujardière. De 1969 à 1976, il est en charge de Notre-Dame du Sacré-Cœur, toujours à Maisons-Alfort. Prenant alors la succession du père André Rideau, il rejoint alors la cure de Saint-Charles-Borromée, dans la commune limitrophe de Joinville-le-Pont et y reste jusqu’en 1989, cédant la place au père Dominique Vaillant.
Il vit dans une maison de retraite municipale de Joinville-le-Pont, rue Émile-Moutier, et s’intéresse à la généalogie de sa région d’origine, le Chaunois (de Chauny, Aisne). Il mène des études sur cent-vingt familles du secteur.
Jacques Martin meurt à l’âge de 89 ans, le 23 janvier 2004 à Créteil (Val-de-Marne), où il était soigné à l’hôpital intercommunal. Il est inhumé à Viry-Noureuil.
Il laisse un « testament spirituel », rédigé en septembre 1979 :
J'entrerai dans l'éternité
avec tout ce qui a fait mes raisons de vivre et d'agir dans mon existence,
(…)
Le passage à cette nouvelle vie sera la découverte de la Lumière et de la Paix
annoncées par Jésus
En décembre 2005, le Cercle généalogique et historique des amis du Père Martin est fondé ; l’association a pour président Dominique Cagniart, résident de Joinville-le-Pont, où le siège est installé, qui est également originaire du Chaunois. Le but social est « la perpétuation du souvenir de l'abbé Jacques Martin, précurseur des recherches généalogiques en Pays Chaunois (Aisne) ». L’association met en place un site internet, Mémoires du Chaunois, actif jusqu’en 2013.
Colette Morel naît le 13 mars 1928 à Fougères (Ille-et-Vilaine). Elle est la fille d’Adèle Marie Bonnier et de son mari, Ange Morel, issu d’ouvriers ardoisiers de Bretagne.
Ses parents vivaient à Segré (Maine-et-Loire) mais voulaient échapper à leur destin de d’ouvrière en chaussure et de perreyeux (ardoisier) et s’étaient rendus à Paris en 1926, vivant de petits boulots. Ils revinrent à Fougères, où la mère travailla en usine et le père comme maçon.
Son grand-père paternel, nommé également Ange Morel, avait été le meneur de la grève de décembre 1905 aux ardoisières La Forêt à Bel-Air-de-Combrée. La vie des ouvriers de l’Anjou, où elle passe sa jeunesse, marqua Colette Morel et détermina son engagement ultérieur, selon son témoignage.
Reparti en région parisienne, ses parents s’installent à Saint-Maur-des-Fossés (Seine, act. Val-de-Marne), où son père s’engage dans le parti communiste vers 1937. Ils disposent d’un peu plus de confort, mais son père quitte alors le domicile familial à l’été 1939 pour rejoindre une infirmière suédoise engagée auprès des réfugiés républicains espagnols.
Pendant la guerre, Colette et sa mère sont réfugiées dans le Maine-et-Loire. Son père est d’abord soldat en Syrie, où il est chauffeur d’un colonel. Il reviendra comme résistant, interné pour son engagement communiste puis évadé et rallié aux Forces françaises de l’intérieur.
En 1943, la famille retourne en banlieue parisienne, à Joinville-le-Pont, commune riveraine de Saint-Maur. Colette et sa mère s’installent rue du Canal. Peut-être fait-elle, cette année-là, une première figuration dans un film, L'escalier sans fin de Georges Lacombe avec Pierre Fresnay et Madeleine Renaud. Elle est également figurante dans un film de Henri Decoin, sorti en 1947, Le Café du cadran.
Ange Morel participe militairement à la libération de Joinville au cours de la bataille du pont de Joinville, le 25 août 1944. Il est proposé par le comité local de Libération et nommé, en septembre 1944, membre de la délégation spéciale qui gère la ville, et fait donc fonction de conseiller municipal. Il sera élu à ce même poste lors du premier scrutin local en avril 1945.
Malgré des relations difficiles avec son père, selon son témoignage, Colette Morel adhère aux Jeunesses communistes en 1944. Sa mère travaille à l'ambassade de l'Union soviétique à Paris.
Colette Morel, le 14 juillet 1945 à Joinville-le-Pont (in Ma vie en rouge, Cheminements, 2004)
En juillet 1946 à Joinville, Colette Morel se marie avec Robert Henri Jacquemin ; dans son autobiographie, elle témoigne : « Mon mariage avec Robert n’a pas duré. »
Colette mène une carrière dans la presse du Parti communiste puis dans l’organe du Mouvement contre le racisme, l’antisémitisme et pour la paix (MRAP), Droit et Liberté. Elle y publie plusieurs séries d'articles comme Juifs de toutes races, où elle conteste la notion de « race juive. »
Elle rejoint en décembre 1954 le service de presse de l’ambassade d’Union soviétique (URSS) en France puis des revues économiques nationales qui, selon l’éditeur de son autobiographie (Ma vie en rouge, Cheminements, 2004) « lui a permis de vivre les grands bouleversements du 20e siècle aux premières loges. »
Dans ce texte, elle évoque fréquemment un mal-être, qui la conduit à changer de lieu d’habitation et de travail après de nombreux conflits avec ses collègues ou familiers. Elle quitte le parti communiste en ne reprenant pas sa carte d’adhérente en 1963 ; selon l’historien Guillaume Bourgeois, le motif serait l'affaire Servin-Casanova, qui avait vu l'exclusion en février 1961 par la direction du Parti communiste français deux responsables, Marcel Servin et Laurent Casanova, accusés de « révisionnisme ». Elle reste par contre militante au MRAP et assure, toujours selon G. Bourgeois, qu’elle « considère son engagement comme une lutte pour les plus démunis. »
Remariée en en février 1955 à Asnières (Seine, act. Hauts-de-Seine) avec David Grunblatt Colette Morel divorcera une seconde fois en février 1963. Elle donne naissance, en mars 1958, à une fille, Catherine, dont le calvaire moral conduira à sa mort de faim en janvier 1997, ce qui marquera profondément Colette.
Colette Morel meurt le 14 novembre 2021 à Saint-Barthélemy-d'Anjou (Maine-et-Loire). Elle était âgée de 93 ans.
Jeannine Folie naît le 17 juillet 1932 à Saint-Maurice (Seine, act. Val-de-Marne). Elle est la fille de Germaine Carillon et de son époux Eugène Édouard Joseph Folie. Sa mère est originaire de l’Yonne ; elle sera décorée en 1946 de la médaille de bronze de la Famille française pour avoir élevé cinq enfants. Son père, natif du Pas-de-Calais, fut d’abord ajusteur mécanicien et employé de chemin de fer puis est boucher à sa naissance ; il meurt en mai 1949, lorsqu’elle a 16 ans. Ses parents habitent à Champigny-sur-Marne (Seine, act. Val-de-Marne), boulevard du Centre. Ils déménagent dans la commune voisine de Joinville-le-Pont, et résident en 1936 dans le quartier de Polangis, avenue de l’Île (act. av. Jean-d’Estienne-d’Orves).
En juillet 1956 Jeannine Folie, épouse à Joinville André Marcel Langat, tourneur sur métaux, résistant à l’occupation allemande pendant la deuxième guerre mondiale, adjoint au maire puis conseiller municipal communiste de Joinville-le-Pont (1947-1959).
En mars 1965, Langat, qui utilise le prénom de Madeleine et travaille comme corsetière, est à son tour candidate pour les élections municipales de Joinville sur la liste d’Union démocratique conduite par Henri Bideaux, ancien conseiller municipal et commerçant. Madeleine Langat figure en seizième position, avec l’étiquette communiste comme 24 des autres postulants, mais la liste comprend également un socialiste, un radical-socialiste et un républicain.
Au premier tour, la liste arrive en deuxième position, avec une moyenne de 2 316 suffrages soit 29,9% des 7 758 exprimés pour 7 974 votants et 10 441 inscrits. Elle est devancée par le maire sortant, Georges Defert (divers droite), qui obtient 45,4% et précède une liste gaulliste, qui a 26,6% des votes et se retire. Au second tour, la liste communiste recueille 38,1% des bulletins déposés. Elle n’a pas d’élu. Defert est réélu maire.
Pendant le mois de mai 1965, l’hebdomadaire communiste local Le Réveil signale qu’elle est hospitalisée et transmet à Mme Langat les vœux de la section joinvillaise du parti communiste et ceux de l’Union des femmes françaises, dont elle est membre.
Jeannine Langat meurt le 7 mars 2019 à Saint-Mandé (Val-de-Marne). Elle était âgée de 76 ans.
Louis Léon Henri Musset naît le 5 janvier 1915 à Paris (12e arr.). Il est le fils d’Eugénie Octavie Musset et d’un père non dénommé. Sa mère le reconnaît le 19 janvier et Léon Auguste Dupont déclare être son père le 30 août 1916. Ses parents se marient en septembre 1916 dans le 20e arrondissement.
Léon Auguste Dupont (le père) était né à Paris (11e arr.) en janvier 1883. Travaillant comme camelot, il est réformé temporairement du service militaire en 1903 pour « imminence de tuberculose » ; il est ensuite dispensé en tant que fils aîné d’une veuve. Son livret militaire mentionne quatre condamnations, une pour complicité de vol et trois pour outrage, violence et rébellion face à la police. Mobilisé pendant la première guerre mondiale, il est affecté au 2e bataillon d'infanterie légère d'Afrique, qui sert au Maroc. En octobre 1917, il est promu au grade de caporal. Il meurt en janvier 1918 à Guelmous (Maroc, probablement Aguelmous, Moyen-Atlas) d’une « pneumonie massive » et est déclaré Mort pour la France.
Eugénie Musset (la mère) native de Libourne (Gironde) en novembre 1875 avait perdu sa mère à 10 ans. Elle accouche de son 1er enfant en mars 1891 à Bordeaux puis épouse, à 15 ans, Pierre Michelet, boulanger, son aîné de 14 ans. Elle a un deuxième fils en janvier 1895 ; son mari décède en juin 1912 à Bordeaux mais elle était déjà séparée de lui depuis au moins 1909. Eugénie Musset, qui est marchande, donne naissance à trois nouveaux bébés, Roger en octobre 1909, Anna en mai 1911 et Louis en janvier 1915. Tous les trois sont reconnus par Léon Auguste Dupont lors de leur mariage en septembre 1916, avant son départ pour l’Afrique du Nord où il décède. En décembre 1918, elle se remarie avec un fileur originaire de Tourcoing (Nord) ; ils continuent de vivre impasse des Amandiers, dans le quartier du Père-Lachaise. De nouveau veuve en avril 1937, elle travaille désormais comme rapièceuse dans le 19e arrondissement, rue des Bouleaux. Elle est retrouvée morte à son domicile en mars 1941, présumée décédée cinq semaines auparavant.
Louis Dupont, qui se fait appeler « P'tit Louis », est d’abord maçon et devient ensuite magasinier et livreur. Il circule en triporteur en 1932 quand il rencontre, dans le quartier de Belleville, Édith Giovanna Gassion, chanteuse de rues, qui se fera connaître peu après sous le pseudonyme d’Édith Piaf.
Alors juste âgée de 17 ans, la « môme Piaf » donne naissance à une fille en février 1933 à Paris (20e), son seul enfant, issue de sa relation avec P'tit Louis. Marcelle Léontine Dupont est surnommée Cécelle. Le couple vit chez la mère de Louis avenue des Bouleaux (19e arr.), à Montmartre, dans un hôtel de la rue Germain-Pilon et rue des Abbesses, à l'hôtel Pompéa. Les amoureux font des séjours à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), où s’est installé le frère aîné de Louis, Roger.
Louis Dupont, Arch. fam.
Piaf continue à chanter dans les rues le matin, emmenant son bébé ce que, selon ses biographes, Louis ne supporte pas ; il reprend la petite Marcelle avec lui puis Édith Piaf le quitte. Marcelle contracte une méningite tuberculeuse, et décède en juillet 1935 à l'hôpital Necker. Après le mort d’Édith Piaf, le corps de Cécelle est transféré au cimetière du Père-Lachaise (20e arr.), dans la même tombe que sa mère et son grand-père.
Selon Thomas Chaline, auteur d’une biographie d’Édith Piaf, elle aurait eu pour P'tit Louis coup de foudre. Selon lui, « Il dénote au milieu du monde de malfrats qu'elle a l'habitude de fréquenter : propre sur lui, comme on dit, on le prendrait pour un ange tombé du ciel ». Mais il serait devenu un compagnon tyrannique, « un mari jaloux et violent », tandis que « Édith se venge en le trompant ouvertement. »
Louis & Marcelle Dupont, Arch. fam.
En 1935, Louis Dupont est recensé pour le service militaire, résidant alors rue Orfila (Paris 20e, Père-Lachaise). Son frère aîné, Roger, électricien, meurt à Joinville-le-Pont en août 1935. Il était père de deux enfants. Louis épouse en août 1936, à Joinville également, sa veuve, Marcelle Gabrielle Adretz, couturière, fille d’un bijoutier et d’une ouvrière en filets de pêche. Une fille, Jacqueline, naît un mois après leurs noces. Ils vivent dans le centre-ville de Joinville, rue de Paris. Marcelle meurt en mai 1935, alors que sa fille va avoir 18 mois.
Louis Dupont reste vivre à Joinville-le-Pont, toujours rive droite, quai de la Marne avant de rejoindre, de l’autre côté de la rivière, le quartier de Palissy, avenue du Président-Wilson. En janvier 1944, il se remarie à Joinville avec Raymonde Juliette Perrette, fille d’une employée fleuriste vivant au Perreux (Seine, act. Val-de-Marne). Selon des sources généalogiques, ils auraient eu trois enfants.
Louis Dupont, Arch. fam.
Louis Dupont meurt le 17 octobre 1965 à Créteil (Seine, act. Val-de-Marne), où il était hospitalisé. Il était ouvrier d’État et résidait toujours avec sa deuxième épouse à Joinville-le-Pont, avenue du Président-Wilson. Âgé de 50 ans et père de probablement sept enfants, il est enterré au cimetière municipal de Joinville.
Tombe de Louis Dupont à Joinville, ph. Jean Philippe Amoros
Charles Louis Jules Lefebvre (ou Lefèvre) naît le 8 avril 1905 à Lille (Nord). Il est le fils de Joséphine Marie de Schryver, couturière d’origine belge et de son mari, Louis Antoine Lefebvre, menuisier qui vivent rue du Sec-Arembault, dans le centre-ville.
Après avoir sans doute suivi le séminaire d’Issy-les-Moulineaux (Seine, act. Hauts-de-Seine) il est ordonné prêtre catholique du diocèse de Paris en 1932. En juillet la même année, il est nommé vicaire de l’église Saint-Denis de l’Estrée à Saint-Denis (Seine, act. Seine-Saint-Denis).
Toujours vicaire, il rejoint l’église Saint-Roch, dans le quartier du Palais-Royal à Paris (1er arr.) en mai 1938.
Il est en 1955 curé de la paroisse Saint-Charles-Borromée à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Il prend la succession de l’abbé Augustin Baudot.
En mai 1956, l’abbé Lefebvre organise la commémoration du centenaire de la paroisse. La première pierre de l’église Saint-Charles avait été posée le 24 avril 1856. À cette occasion, la cloche Reine-Marie-Andrée-Antoinette est baptisée. Elle a pour parrains MM. Mabille et Deseveaux, et marraines Mmes Dosse et Lambert ; elle porte la devise « Je sonne la concorde ». La cérémonie permet également de célébrer les noces d’or sacerdotales de l’abbé Baudot, prédécesseur de Lefebvre.
Le successeur de Charles Lefebvre est l’abbé André Rideau, qui est en poste en 1969.
L’abbé Charles Lefebvre meurt le 13 février 2000 à Paris (14e arr.). Il était âgé de 94 ans.
Église Saint-Charles-Borromée à Joinville-le-Pont, années 1960
Ayant fermé en 1931 son cabinet de Champigny-sur-Marne pour en ouvrir un à Paris (10e arr.), rue de la Grange-aux-Belles, le docteur Harry Kaganoff va se spécialiser en gynécologie, et notamment dans les accouchements. Il déplacera son activité dans le 17e arrondissement, boulevard Malesherbes en 1937 et s’associera à la création d’une clinique médicale, chirurgicale et obstétricale rue Geoffroy-Saint-Hilaire dont il est, à parité avec M. Alphonse Barroso-Rebello, le premier porteur de parts.
Parallèlement à son activité libérale, le docteur Kaganoff intervient dans des établissements visant en particulier la population juive pauvre, en particulier immigrée. C’est le cas, à partir de 1931 du dispensaire Linas-Hatzédek à Belleville et de la clinique W. Tiomkine rue du Buisson-Saint-Louis (11e arr.) en 1933. Le Dr Kaganoff précise que cette institution accueille plus de 50 malades par jour et que Juifs et non-Juifs du quartier en bénéficient. Dans sa spécialité, il participe également en 1937 au dispensaire La Mère et l’Enfant, situé rue Amelot (11e arr.). Le docteur poursuit également son activité de conférencier, avec en décembre 1931, une intervention à Pavillons-sous-Bois (Seine, act. Seine-Saint-Denis) pour soutenir la vaccination antituberculeuse. Il contribue également régulièrement aux collectes effectuées par les instances communautaires juives.
L’activité publique de Kaganoff va prendre une dimension sioniste, en appui à l’installation des Juifs dans la Palestine mandataire et au lien de leur communauté avec les Juifs de France.
En 1929, le Dr Kaganoff devient un cadre du Sporting-Club Maccabi, établissement sportif international qui dispose d’une section française. Lors d’une manifestation du club en mars 1931, il explique : « Le peuple juif était devenu un peuple cérébral. Mais avec le cerveau on ne peut pas construire des routes, labourer la terre, il faut des muscles. Le Maccabi prépare ce type juif, sain de corps et d’esprit, qui s’est si bien développé en Palestine. »
Lors d’un autre évènement en mai 1933, à laquelle participait lord Melchett, président d’honneur de l’Union mondiale Maccabi, ainsi que l’ancien ministre Henry Paté, le Dr Kaganoff précisa ses conceptions. Pour lui, il y avait « nécessité, pour les nouvelles générations, de se développer physiquement, surtout dans les pays où les Juifs sont constamment menacés ». Parlant de de la France, il souligna son rôle dans la défense des juifs persécutés. Pour lui, se référant à son expérience personnelle, « Si la France, dit-il, était à nouveau menacée, la jeunesse juive immigrée n’hésiterait pas à imiter ceux qui, en 1914, sont allés aux Invalides s’engager dans l’armée française. »
C’est dans les locaux du Maccabi France que le Dr. Kaganoff, président, rend compte en juin 1934 de son voyage en « Eretz-Israël ». Il décrit Jaffa « ville essentiellement arabe », Sarona, « village allemand » (au sens de peuplé de Juifs allemands), et Tel-Aviv, dont « l’aspect général est celui d’une cité américaine », dont il regrette qu’elle soit construite en béton armé et estime qu’il « faudra un jour [la] balayer et reconstruire sans hâte ». Selon Harry Kaganoff, « Pour retrouver le style juif, il faut aller à Jérusalem, la ville conservatrice par excellence ». Commentant la situation générale, il estime, dans le compte-rendu qu’en fait L'Univers israélite, que « Le travail ! c’est la raison d’être des Juifs palestiniens. Et l’on travaille moins pour s’enrichir que pour servir le pays. Rendre la Palestine capable de recevoir des milliers de frères, c’est là leur rêve. »
Harry Kaganoff embarque une nouvelle fois en mars 1935 de Marseille pour la Palestine. Il assiste à la deuxième Maccabia, évènement sportif qu’il compare à des Jeux olympiques juifs. Il est réélu président du club français en novembre.
La Conférence palestinienne de France se tient en octobre 1936, dans les Salons de l'Hôtel Lutétia à Paris. Elle rassemble 150 délégués des associations juives de Paris et de province. Elle donne naissance à un comité dénommé Vaad Bitzaron Oubitahon, pour faire campagne pour la sécurité du peuple juif après les attentats dans le territoire sous contrôle britannique. Le Dr Kaganoff en est membre. Il est l’un des fondateurs, en mai 1937, encore à Paris, de l’Association des sionistes traditionalistes Mizrahi et l’un des membres de son comité ; le mouvement assure qu’il continue « la tradition française de libéralisme et de foi. »
En janvier 1939 fait l’historique du travail de reconstruction en Palestine devant le Cercle amical féminin propalestinien, rendant hommage notamment aux premiers colons, des intellectuels ayant fui les pogromes russes.
Sur le plan professionnel, le docteur Harry Kaganoff fait face, en mars 1939 à une mise en cause qui lui vaut d’être arrêté pour « manœuvres criminelles abortives » en compagnie d’une sage-femme, propriétaire d'une clinique d'accouchement rue de Chabrol à Paris (10e arr.). ayant choisi Me Etienne Nouveau comme défenseur, il « proteste de sa parfaite correction » et indique que ses interventions ont toujours été faites sur des femmes qui présentaient un commencement de fausse-couche et qu’elles étaient motivées dans l'intérêt de la santé des patientes pour éviter un accident.
L’hebdomadaire d’extrême-droite Le Défi, dirigé par l’avocat antisémite Jean Charles Legrand, créateur du Front de la jeunesse, même campagne contre « la vaste entreprise des médecins étrangers, Juifs et Allemands, montée pour estropier et mutiler les femmes françaises ». Il se réjouit de l’incarcération, commentant l'enquête qui aurait établi « les crimes commis par ce Kaganoff contre notre race. »
L’affaire ne semble pas avoir de suites, et, en 1955, le casier judiciaire de Kaganoff est vierge de toute condamnation. C’est cependant cette même année que Harry Kaganoff est inscrit au Fichier central de la Sûreté nationale, qui recense des personnes dont l’activité publique, notamment politique, est sous surveillance.
La situation de Harry Kaganoff pendant la deuxième guerre mondiale et l’occupation allemande n’est pas connue. Ni lui ni sa famille directe ne sont victimes du conflit et sa mère, comme ses sœurs et son frère ou sont épouse survivent aux persécutions antisémites. Par contre, plusieurs membres de la famille de sa femme meurent en déportation.
Après le conflit, le docteur Kaganoff poursuit son activité, d’abord à Paris (7e arr.), avenue Duquesne, puis dans le 17e arrondissement, avenue du Colonel-Moll.
Son engagement public se concentre désormais sur la vie de deux organisations de soldats : l’Association des anciens combattants engagés volontaires juifs dont il a été un des fondateur et vice-président depuis 1919 puis président en 1947. Et l’association des anciens combattants volontaires juifs, à la vice-présidence de laquelle il accède en 1946. Il ouvre le sociétariat de ces mouvements aux combattants du deuxième conflit mondial.
En juin 1935, Kaganoff était déjà intervenu, au nom des combattants Juifs palestiniens, lors de la Conférence mondiale des anciens combattants Juifs, qui avait réuni à Paris, dans l’amphithéâtre de La Sorbonne les représentants de quinze nations.
Il préside, en juin 1964, la manifestation du souvenir organisée au cimetière de Bagneux (Seine, act. Hauts-de-Seine) rendant hommage aux « martyrs morts pour la France, pour la liberté » et souhaitant « Shalom » à tous les pays, ajoutant « et surtout à Israël qui en a tant besoin. »
Une de ses dernières interventions publiques est l’inauguration, en janvier 1965, à Levens (Alpes-de-Haute-Provence) de la Maison de repos et de convalescence des anciens combattants.
Harry Kaganoff meurt le 9 septembre 1967 à Paris (17e arr.), dans son domicile de la rue du Colonel-Moll. Il était âgé de 74 ans et ne semble pas avoir eu d’enfant.
Fin
Portrait de Harry Kaganoff (Notre volonté, 06/1964)
Harry Hirsch Kaganoff-Kagan naît le 2 juin 1893 à Mstislawe, ville alors en Russie (act. Biélorussie). Il est d’origine juive, fils de Rebecca Ratner et de son époux Joseph Kaganoff-Kagan. Selon le recensement de l'Empire russe de 1897, la ville comptait 49% de Juifs ; il y en avait toujours 20% lors du recensement soviétique de 1939. Tous ceux qui résidaient encore dans la ville, soit entre 850 à 1 300, sont assassinés le 15 octobre 1941 par les forces allemandes dans le cadre de la « Shoah par balles. »
La famille Kaganoff quitte Mstislawe, deux sœurs de Harry voyant le jour en 1907 et 1910 à Zaporijia (Russie, act. Ukraine).
La situation sociale de la famille n’est pas connue. Elle est cependant probablement confortable. En 1916, Harry Kaganoff fait des études de médecine à Bordeaux (Gironde). Il s’engage volontairement, en juillet, dans la légion étrangère pour la durée de la première guerre mondiale et sert donc avec les troupes françaises. Il est nommé en novembre 1917 médecin sous-aide-major (sous-officier, grade équivalent à celui d’adjudant-chef). Promu officier en septembre 1918, comme médecin aide-major de deuxième classe (sous-lieutenant), il est affecté au 172 régiment d'infanterie. Au cours des combats, qui lui valent deux citations, il est blessé au front par un « petit projectile ». Il obtiendra en février 1920 une première pension chiffrée à 20%, doublée en janvier 1922, sa brèche osseuse entraînant une « baisse de l’aptitude au travail et à la mémoire. »
Après la fin du conflit, Harry Kaganoff reprend ses études médicales à Bordeaux. Il présente en novembre 1919, avec deux collègues, MM. Rocher et Lescalle, le cas de cinq blessés guéris de pseudarthrose par la méthode de Delagénière, c’est-à-dire par greffons ostéopériostiques tibiaux. Adhérent à la Société anatomoclinique de Bordeaux en décembre 1919, il exerce à Orléans (Loiret) en janvier 1922, date à laquelle il est naturalisé français par décret.
Il soutient sa thèse à la faculté de médecine bordelaise en avril 1924. Devenu docteur, Harry Kaganoff exerce comme médecin dans l’Orne, installé en août la même année dans la commune de Le Sap, où il signale à la justice le meurtre d’une cultivatrice du village voisin d’Orville.
Rejoignant la région parisienne, Harry Kaganoff ouvre un cabinet à Champigny-sur-Marne (Seine, act. Val-de-Marne). Il est installé rue Mignon avec sa mère, un frère et deux sœurs. En plus de son activité médicale, Kaganoff prend des responsabilités civiques. Depuis 1919, il est vice-président de l’Association des anciens combattants engagés volontaires juifs. Il assure, à titre honorifique, le même rôle dans le Vélo-club de Champigny en décembre 1927.
En novembre 1926, des juifs ayant quitté l’empire russe suite à la révolution bolchévique, constituent une association cultuelle, considérant que leurs besoins ne sont pas couverts par les institutions dépendant du Consistoire israélite de Paris, pour des raisons de langue et d’usages. Baptisée Ohel Jacob, elle finance notamment la création d’écoles à Paris et dans quelques villes de banlieue. Les israélites de Joinville et de Champigny se regroupent pour former une école (Talmud Tora), située à Champigny, route de Villiers, mais fréquentée par une majorité de joinvillais. Elle est financée par l’association Ohel Jacob et le docteur Kaganoff en est le président en 1928.
En 1929, on compte 9 écoles du réseau Ohel Jacob ; 3 sont situées à Paris et comptent 250 élèves. Les 9 de banlieue totalisent et celle de Joinville Champigny est la plus importante, avec 45 élèves.
Tout en maintenant ses cours, l’union israélite locale change de dénomination et de caractère en 1930. Elle devient l’association Ohavé Shalom (Les Amis de la Paix), abandonnant son identité d’origine russe. L’hebdomadaire Tribune juive considère que « ce groupement a ceci de remarquable qu’il se compose d’israélites originaires les uns de Pologne et les autres de Turquie. »
Personnalité identifiée, Harry Kaganoff donne des conférences qui sont mentionnées dans la presse. En avril 1928, Les Cahiers des droits de l'homme (LDH), signalent son intervention à Champigny. La même année, en novembre, L’Univers israélite évoque sa causerie au Cercle Salonicien, à Paris, devant l’Union des femmes juives françaises pour la Palestine. Il participe aussi à des réunions de nature politique. Il est ainsi, en juin 1929, un des orateurs du meeting de protestation organisé « Contre les pogromes de Lemberg » (Pologne, act. Lviv, Ukraine) par la Ligue internationale contre l’antisémitisme. De nombreux intellectuels et personnalité sont présents.
Le docteur Kaganoff inaugure, en tant que président de l’association Ohavé Shalom, en mai 1930 un oratoire implanté dans leur local campinois. Il s’exprime, dans la ville proche d’Alfortville, en octobre 1930, toujours au titre de cette fonction. Il cesse cependant probablement de l’exercer l’année suivante, lorsqu’il déménage pour installer son cabinet à Paris. C’est sans doute dans la première moitié des années 1930 que se produit le mariage d’Harry Kaganoff avec Rebecca Wygodzka, native de Vilnius (Pologne, act. Lituanie).
À suivre
Rue de Villiers à Champigny-sur-Marne (Arch. dép. Val-de-Marne)
Jacques Georges Ernest Legras naît le 25 juillet 1903 à Paris (20e arr.). Il est le fils Blanche Ernestine Marie Denis et de son époux Georges Victor Alexis Legras. Ils vivent cours de Vincennes et son père est voyageur de commerce. Son père avait été marié une première fois en janvier 1894, mais son épouse était décédée dix jours plus tard ; il avait contracté une nouvelle union avec Blanche six mois plus tard.
La famille d’installe dans la commune de Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), située de l’autre côté du Bois de Vincennes, où ils résident rue de Créteil (act. boulevard du Maréchal-Leclerc), dans le centre-ville, en 1911. Après la première guerre mondiale, pendant laquelle ni le père, trop âgé, ni le fils, trop jeune, ne sont pas mobilisés, les Legras déménagent à Tours (Indre-et-Loire), d’abord rue Bernard-Palissy puis rue Avisseau, dans le centre de la commune. Jacques épouse en décembre 1925 à Saint-Calais (Sarthe), Adrienne Elisabeth Lelong, couturière. Il est voyageur de commerce, comme son père. Suite au décès de celui-ci, en janvier 1927, puis à la naissance de leur enfant en juin, le nouveau couple et la mère de Jacques reviennent à Joinville-le-Pont.
Ils vivent dans le quartier central, rue Émile-Moutier. Toujours employé commercial en 1931, Jacques Legras devient projectionniste de cinéma ; il sera ingénieur du son en 1949. En novembre cette année-là, son fils unique, Georges, âgé de 22 ans et qui travaille également dans le cinéma, comme assistant monteur, meurt dans un incendie à Paris (9e arr.). Il se trouvait alors dans l’immeuble de la rue Saint-Georges qui abritait plusieurs organisations liées au Parti communiste, dont le Front national ; ainsi que des maisons d’édition ou des sociétés cinématographiques. Les obsèques des trois victimes du feu rassemblent de nombreuses personnalités proches du PCF.
Vivant toujours à Joinville-le-Pont, Jacques Legras est candidat, en mars 1965 lors des élections municipales sur la liste d’Union démocratique conduite par Henri Bideaux, ancien conseiller municipal et commerçant. Redevenu représentant de commerce, Legras figure en quatorzième position, avec l’étiquette communiste comme 24 des autres postulants, mais la liste comprend également un socialiste, un radical-socialiste et un républicain.
Au premier tour, la liste communiste arrive en deuxième position, avec une moyenne de 2 316 suffrages soit 29,9% des 7 758 exprimés pour 7 974 votants et 10 441 inscrits. Elle est devancée par le maire sortant, Georges Defert (divers droite), qui obtient 45,4% et précède une liste gaulliste, qui a 26,6% des votes et se retire. Au second tour, la liste communiste recueille 38,1% des bulletins déposés. Elle n’a pas d’élu.
Jacques Legras meurt le 4 février 1980 à Paris (13e arr.) où il était hospitalisé. Il résidait toujours à Joinville-le-Pont, rue des Réservoirs, était veuf et âgé de 76 ans.
Obsèques de Georges Legras, fils de Jacques Legras, 19 novembre 1949