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15 mai 2019 3 15 /05 /mai /2019 01:01

Marcel Louis Gaucher naît le 29 septembre 1894 à Paris (12e arr.). Il est le fils de Juliette Mathiot et de son époux Louis François Gaucher, instituteur, qui résident à La Ferté-sous-Jouarre (Seine-et-Marne).

Au début de la première guerre mondiale, Marcel Gaucher est étudiant en droit et réside chez ses parents à Bagnolet (Seine, act. Seine-Saint-Denis). Il est incorporé en août 1916 au 153e régiment d’infanterie. Il devient caporal en mai 1917 puis sergent le mois suivant. Pour son attitude pendant les combats, il est cité à l’ordre du régiment en novembre 1918. Gaucher est affecté en mai 1919 à la 20e section état-major et est mis en congé en septembre de la même année.

Il s’installe alors à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), avenue du Bac. Juste après la fin de sa période militaire, il épouse dans cette ville Raymonde Mathilde Rigaud en septembre 1919. Il est contremaître dans l’entreprise de coupe de verre et de glaces, dirigée par son beau-père, Eugène Rigaud, et située à son adresse dans le quartier de Polangis. Il participe au bureau de la Société symphonique de Joinville dont il est archiviste en 1925.

Vers 1925, Marcel Gaucher devient rédacteur à la préfecture de police de Paris. Il y préside une société musicale, la Symphonie, qu’il fusionnera en 1935 avec le Salon artistique de la même administration, en une Association artistique s’occupant à la fois de musique et de peinture. Marcel Gaucher est lui-même peintre, orienté vers le paysage, et expose au salon annuel de la préfecture en 1934, 1937 et 1938.

La famille Gaucher s’est installée à Fontenay-sous-Bois (Seine, act. Val-de-Marne), d’abord rue Squéville puis rue Castel. En juillet 1932, Marcel Gaucher remporte un prix au Grand concours politique organisé par le quotidien l'Œuvre.

Pendant la deuxième guerre mondiale, Gaucher est affecté spécialement à la préfecture de police. Il est démobilisé de fait le 25 juin 1940. Le 6 septembre 1941, le Journal officiel publie une « Liste des dignitaires (hauts gradés et officiers de loges) de la franc-maçonnerie » dans laquelle Marcel Gaucher est présenté comme responsable de la loge L'Effort. En conséquence de cette dénonciation, l'amiral Bard, préfet de police, dans un arrêté du 26 septembre 1941, relève Marcel Gaucher de ses fonctions de sous-chef de bureau à la direction du personnel, du budget et du matériel.

Marcel Gaucher avait fondé, dès juin 1940, le premier groupe clandestin contre l’occupant à la préfecture. Il s’occupe de faux papiers et de l’organisation de dépôts d’armes.

Après son renvoi, il est recruté le 1er octobre 1941 comme agent P1 au sein du réseau Hector, mouvement de résistance fondé par Alfred Heurteaux et lié au service de renseignement de l’armée de l’air française. Le 9 octobre, il est nommé agent P2, chargé de mission 3e classe, ce qui lui vaut un grade de sous-lieutenant homologué au titre des Forces françaises combattantes.

Le réseau est démantelé au cours de l’opération Porto par l’Abwehr, service de renseignement de l'état-major allemand à Paris. 119 personnes sont arrêtées, dont 77 seront maintenues en détention, dans des lieux gardés secrets au nom de la nouvelle classification Nacht und Nebel (Nuit et Brouillard).

En compagnie de son fils Jacques, également résistant, Marcel Gaucher est arrêté le 9 octobre 1941. Il est déporté depuis la gare de l’Est à Paris le 15 décembre 1941, cinq jours après son enfant. Il est successivement interné dans les prisons de Hagen, de Cologne, de Wittlich (Rhénanie-Palatinat), de Wolfenbüttel (Basse-Saxe) et de Hambourg. Il est enfin transféré au camp de concentration de Gross-Rosen (Allemagne, act. Pologne, près de Rogoźnica), où il meurt le 24 décembre 1944. Il était alors âgé de 50 ans. Son fils mourut également en déportation en avril 1945.

Pour son activité civile, Marcel Gaucher avait obtenu la médaille de bronze de la mutualité en août 1929. Il était décoré des Palmes académiques en tant qu’officier d’académie en janvier 1931 et comme officier de l’instruction publique en février 1937.

Au nom de son engagement dans la Résistance, et à titre posthume, Marcel Gaucher a obtenu la médaille de la Résistance en avril 1946 et a été fait chevalier de la Légion d’honneur en juillet 1947. Il a été cité à l’ordre de la Nation le 21 juin 1947 par le ministre de l’intérieur, Édouard Depreux.

Le nom de Marcel Gaucher figure sur la plaque commémorative des victimes civiles, située au carrefour des Martyrs-de-la-Résistance à Fontenay-sous-Bois. La même commune a baptisé une de ses voies « rue Marcel et Jacques Gaucher » ; il s’agit d’une ancienne partie de la rue Castel, où il résidait. Un arrêt de bus de la RATP porte le nom « Mallier-Gaucher » ; il est desservi par la ligne 524.

Les archives municipales de Fontenay-sous-Bois conservent des toiles peintes par Marcel Gaucher.

Bords de mer, Marcel Gaucher (arch. Fontenay-sous-Bois)

 

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28 avril 2019 7 28 /04 /avril /2019 01:01

Valentin Jules Lenormand naît le 18 décembre 1862 à Mantes-la-Jolie (Seine-et-Oise, act. Yvelines). Il est le fils de Marie Geneviève Émile et de son époux Clodomir Hippolyte Lenormand, ébéniste.

En février 1888 à Paris (11e arr.), Valentin Lenormand, qui est alors quincailler, épouse Laure Deshaye (dite Louise), veuve d’Auguste Adrien Ludot. Les époux vivent boulevard Richard-Lenoir. Le couple s’installe ensuite rue de Belleville, à Paris (19e arr.) où il réside en 1891 puis à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), où ils sont installés en 1908, avenue du Château, dans le quartier de Polangis, sur la rive gauche de la Marne.

Lenormand est devenu comptable. Il obtient, à ce titre, une médaille d’honneur du commerce et de l’industrie en mars 1912.

Cette même année, son épouse, Louise Lenormand, prend la présidence de la section locale de l’Allaitement maternel, principale association humanitaire dans la commune. Elle en assumera la charge jusque peu avant son décès en 1921.

En décembre 1919, Valentin Lenormand est désigné électeur sénatorial suppléant, en vue du scrutin de janvier l’année suivante, par la majorité de droite qui vient d’être élue au conseil municipal.

Après la mort de sa femme en décembre 1921, Valentin Lenormand se remarie à Passy-sur-Marne (Aisne) en avril 1923 avec Albertine Joséphine Vernier. Il est alors âgé de 60 ans.

La date et le lieu de son décès ne sont pas connus. Il ne semble pas avoir eu d’enfant.

Le château de Polangis au début du siècle

 

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26 avril 2019 5 26 /04 /avril /2019 01:01

Laure Deshaye naît le 22 juillet 1863 à Bourg-de-Jouarre (Seine-et-Marne). Elle est la fille de Victoire Antoinette Aubrun, manouvrière, et d’Augustin Alexandre Deshaye, meulier. Elle utilisera ultérieurement le prénom de Louise.

Elle se marie, à l’âge de 16 ans, en juillet 1880 à Paris (11e arr.) avec Auguste Adrien Ludot, musicien. Elle est alors brunisseuse d’ouvrages d’or ou d’argent. La famille vit boulevard Richard-Lenoir. Auguste Adrien Ludot meurt en décembre 1886.

Louise Deshaye se remarie en février 1888, toujours à Paris (11e arr.) avec Valentin Jules Lenormand, alors quincailler. Le couple s’installe rue de Belleville, à Paris (19e arr.) où il vit en 1891 puis à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), où ils sont installés en 1908, avenue du Château, dans le quartier de Polangis, sur la rive gauche de la Marne.

Dans sa nouvelle résidence, Louise Lenormand va mener une importante activité associative. Elle est adhérente en 1909 à la de la section locale de la société de l'Allaitement maternel, principale association humanitaire à Joinville.

L’association est composée principalement de femmes de notables. Elle est laïque, prenant en charge des mères indépendamment de leur religion ou de leur statut marital.

Après l’importante submersion de Joinville, provoquée par la crue de la Marne en janvier 1910, Mme Lenormand quête, en compagnie de ses collègues de l'Allaitement maternel, sur le champ de courses de Vincennes (Bois de Vincennes, Paris) pour recueillir des fonds en faveur des victimes de l’inondation.

Suite au retrait de l’ancien maire, Eugène Voisin, en mai 1912 et à la défaite de la liste de ses anciens colistiers, la présidente Hortense Voisin, son épouse, ne demande pas le renouvellement de son mandat. Louise Lenormand la remplace à la tête de la section.

En complément de son action associative, Mme Lenormand est également dame patronnesse de la caisse des écoles de Joinville. C’est à ce titre qu’elle décorée des Palmes académiques, en tant qu’officier d’académie, en janvier 1913.

En mars 1918, Louise Lenormand élargit de champ d’action sa section de l'Allaitement maternel à la commune voisine de Saint-Maurice. Le siège se situe à son domicile. Elle organise chaque année plusieurs fêtes de bienfaisance au bénéfice de l’œuvre.

La presse mentionne en mai 1921 que Mme Lenormand est « obligée de quitter la présidence pour des raisons impérieuses de santé ». Elle est désignée en tant que présidente d’honneur, tandis que sa voisine, Jeanne Desouches, la remplace à titre intérimaire. Jeanne Gobert prendra la succession en 1922.

Louise Lenormand meurt le 29 novembre 1921 à Joinville. Elle ne semble pas avoir eu d’enfant. Son enterrement se fait en présence de personnalités, dont le maire, Henri Vel-Durand. À la demande de Mme Lenormand, le bal de Noël traditionnellement organisé par l'Allaitement maternel est maintenu.

 

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14 avril 2019 7 14 /04 /avril /2019 01:01

Henri Fraissange naît le 17 septembre 1899 à Paris (10e arr.). Il est le fils d’Alice Juliette Martin et de son mari, Jean Albert Henri Fraissange, mécanicien. La famille s’installe à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) en 1903.

C’est probablement lui qui, salarié de Weil Brothers, rue Sainte-Cécile à Paris, est signalé en tant membre adhérent mineur de l'Union des employés de commerce en décembre 1913.

Alors électricien et vivant avec ses parents, toujours à Joinville, Henri Fraissange devance son service militaire et s’engage dans l’armée, à 18 ans, en décembre 1917. Il sert dans l’artillerie puis, en 1920, dans le train ; il est brigadier-fourrier à sa démobilisation en décembre 1921 puis sera maréchal des logis dans la réserve. Après avoir participé à la campagne contre l’Allemagne pendant la première guerre mondiale, il est mobilisé au Maroc de janvier 1920 à août 1921. Il est décoré de la médaille coloniale.

Revenu à Joinville-le-Pont, où il réside avenue du Bac, dans le quartier de Polangis, Henri Fraissange est employé de commerce. Il sera ensuite comptable, puis acheteur dans la maison Bergeron à Paris (3e arr.).

En avril 1923 il épouse, à Joinville, une joinvillaise, Georgette Marie Augustine Fontaine, employée.

En mars 1933, Henri Fraissange participe, en tant que secrétaire à la création d'une société de secours mutuels, baptisée Mutuelle de l'Union fraternelle d'anciens combattants de Joinville-le-Pont. Honoré Genevay en est le président et Marius Achaintre le trésorier.

Lors des élections municipales de mai 1935, Henri Fraissange est candidat sur la liste des Gauches républicaines, conduite par le maire sortant, Georges Briolay. Elle défend le bilan de la municipalité élue en 1929, qui regroupe des radicaux-socialistes et des socialistes indépendants, le parti SFIO lui ayant retiré son soutien. La liste plaide pour l’amélioration de la vicinalité, l’installation d’un éclairage public et l’amélioration des transports. Elle veut faire pression auprès des pouvoirs publics pour la réalisation de grands travaux (élargissement du pont de Joinville, suppression du passage à niveau), revendique la création d’un fonds national de chômage et projette la fondation d’un nouveau groupe scolaire, d’une salle des fêtes et d’un stade.

Au premier tour, avec 26,8% des suffrages exprimés, la liste radicale est nettement devancée par l’Union des républicains (droite conservatrice, 32,6%) et talonnée par les communistes (23,5%), qui s’unissent au second tour avec les socialistes (12,3%). Au second tour, la droite l’emporte avec 41% et 25 sièges, la gauche réunie rassemblant 39% des votes et obtenant deux sièges, tandis que les radicaux reculent à 20%.

Fraissange a recueilli 754 voix au premier tour pour 2856 exprimées (26,4%) sur 2923 votants et 3433 inscrits. Au second tour, il a 550 voix pour 2899 exprimées (19%) sur 2924 votants.

En juin 1938, Fraissange quitte Joinville pour Chaintré, en Saône-et-Loire. Pendant la deuxième guerre mondiale, il est rappelé dans la 24e compagnie mixte du Train puis affecté spécial pour les ponts-et-chaussées du Rhône au port de Mâcon.

Après-guerre, Henri Fraissange s’installe dans l’Yonne. Il devient en 1951 maire de Cérilly, sans doute au décès du maire élu en 1947, Gabriel Mignot. Cérilly est un petit village, qui compte 91 habitants au recensement de 1954. Le mandat de Fraissange cesse lors des élections municipales de 1953.

Henri Fraissange meurt le 4 février 1966 à Cérilly. Il était âgé de 65 ans et n’avait pas d’enfant.

La mairie de Cérilly

 

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12 avril 2019 5 12 /04 /avril /2019 01:01

François Jules Fraud naît le 18 avril 1864 à Die (Drôme). Il est le fils d’Élise Archinard et de son mari Pierre Fraud, horloger.

La famille s’installe ensuite à Lyon (Rhône, 1er arr.), où son père est devenu serrurier. En juin 1886, Jules Fraud, alors garçon-boucher, épouse Esprite Henriette Gapiand, repasseuse. Deux ans plus tard, toujours à Lyon, il est corroyeur au moment de la naissance de leur fils.

En 1908, on retrouve la famille à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), où ils vivent dans le quartier de Polangis, avenue Oudinot puis avenue Arago. Le père fait, en 1921, commerce d’épicerie et exploite un commerce de vin et un restaurant.

Pendant la première guerre mondiale, le fils Henri, sergent-fourrier, est blessé et reçoit plusieurs décorations ainsi qu’une citation.

Après la fin du conflit, Jules Fraud participe aux élections municipales de novembre 1919 à Joinville. Il est candidat au second tour sur la liste socialiste SFIO, en 24e position sur 27, et recueille 496 voix pour 1518 suffrages exprimés (32,7%) sur 1537 votants et 2491 inscrits. La liste socialiste n’obtient aucun siège, l’union républicaine et sociale d’Henri Vel-Durand remportant les 27 postes après le retrait, suite au premier tour, de la liste libérale. En 1912, une alliance des libéraux, de radicaux-socialistes dissidents, de socialistes indépendants et des socialistes SFIO avait gagné la municipalité sur l’ancienne majorité radicale-socialiste. Sept socialistes SFIO avaient intégré le conseil municipal, dont Georges Laruelle, qui conduit la liste en 1919 et Henri Lacroix, également candidat. Par contre, Julien Périn se présentait sur la liste de Vel-Durand.

Jules Fraud résidait toujours dans la commune en 1922 ; il était alors âgé de 57 ans. La date et le lieu de son décès ne sont pas connus.

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10 avril 2019 3 10 /04 /avril /2019 01:01

Isidore Francois Audureau naît le 4 juillet 1889 à Nantes (Loire-Inférieure, act. Loire-Atlantique). Il est le fils de Louise Alphonsine Bonnardel, employé de commerce et de son mari Luce Audureau.

Mobilisé pour son service militaire dans le 4e régiment de chasseurs d’Afrique, à Tunis, en octobre 1910, il est affecté au service auxiliaire pour « faiblesse générale et astigmatisme ». Il est réformé en mars 1911 pour astigmatisme et hypermétropie des deux yeux toujours à Tunis et rentre en France. Son incapacité sera confirmée par le conseil de révision de la Seine en décembre 1914 puis en février 1917.

Employé de commerce comme son père, Isidore Audureau épouse en janvier 1912 à Paris (12e arr.) Mathilde Marie Huysegems, modiste. Il va se lier professionnellement et politiquement avec le beau-frère de sa femme, Frédéric Bautsch.

En 1921, tous les deux exploitent un commerce de bonneterie en gros, sous la raison sociale Audureau et Bautsch, situé rue de Montmorency à Paris (3e arr.). Ils disposent de représentants notamment dans l’ouest, le sud-ouest et ne nord de la France.

La famille Audureau, qui aura probablement six enfants, est installée en 1923 sur le quai de Polangis, dans la maison voisine de celle des Bautsch.

En mars 1935, Audureau participe à la transformation de la principale formation de droite de la commune. Le Comité d’union des républicains et d’action sociale, fondé en 1912, se transforme en Union des républicains, à vocation uniquement municipale. René Kirbuhler en est le président, tandis qu’Audureau est nommé commissaire aux comptes.

Lors des élections municipales de mai, l’Union des républicains soutient la liste conservatrice, qui l’emporte contre les radicaux-socialistes sortants et la gauche communiste et socialiste coalisée. Léon Lesestre est élu maire, Frédéric Bautsch et René Kirbuhler deviennent adjoints. En septembre 1935, Audureau est désigné comme électeur sénatorial par la majorité municipale.

Pendant la deuxième guerre mondiale, Audureau contribue par des dons en 1942 au Comité d’assistance aux prisonniers, géré par la mairie. Frédéric Bautsch est arrêté par le comité local de Libération le 25 août 1944 en même temps que les autres membres du bureau municipal, Lesestre, Béal, Kirbühler et Chaussée. Ils sont transférés au camp de Drancy.

Par contre, un fils d’Audureau, Jacques René, né à Joinville en 1923, est enregistré en tant que résistant.

Isidore Audureau meurt le 9 septembre 1961 à Marigny-sur-Yonne (Nièvre). Il était âgé de 72 ans.

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8 avril 2019 1 08 /04 /avril /2019 01:01

Henri Georges Vardinal naît le 2 décembre 1893 à Paris (10e arr.). Il est le fils de Louise Eugénie Charbonneix et de son mari, Édouard Henri Vardinal, monteur en bronze. Il exerce le même métier que son père lors de son incorporation au titre du service militaire en novembre 1913. Il vit chez ses parents qui se sont installés à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne).

Le comportement de Vardinal pendant la première guerre mondiale, où il est téléphoniste dans le 32e régiment d’artillerie, lui vaut trois citations, à l’ordre du régiment en juillet 1916, à l’ordre du corps d'armée en janvier 1917 et à l’ordre du grand quartier général en août 1918.

Blessé une première fois d’un éclat d’obus à la tête et à l’œil en septembre 1914, Vardinal est de nouveau très gravement atteint en juillet 1918 par un éclat d’obus au bras en réparant une ligne près de la ferme de Montrambeuf, Aisne. Il est amputé du bras gauche. À ce titre, il sera pensionné puis éligible à un emploi réservé.

Ses actions valent à Vardinal de recevoir la croix de guerre avec étoile de bronze et la médaille militaire en août 1918.Il est fait chevalier de la Légion d’honneur en juillet 1933 puis officier en juin 1947.

Après-guerre, Vardinal réside toujours à Joinville-le-Pont et devient commis de serrurerie. Il épouse Juliette Eugénie Hébrard et séjourne à Nîmes (Gard) où naît sa fille Yvonne en 1927.

La famille est de retour à Joinville en 1931, demeurant avenue Jean-d’Estienne-d’Orves, dans le quartier de Polangis, mais faisant régulièrement des séjours dans le Gard.

À partir de février 1943, Vardinal est employé comme auxiliaire du ministère du travail, détaché au bureau de placement de Joinville, qui s’occupe de la gestion du chômage dans la commune. Il devient agent dans la même fonction en 1948 avant de faire valoir ses droits à la retraite en novembre 1957. Pendant l’occupation, une enquête de voisinage conduite en 1947 témoigne qu’il « n’a pas fréquenté les allemands » et « leur était très hostile. »

Son père, Édouard Vardinal, devient brièvement conseiller municipal communiste de la commune en mars 1953. Son frère Roger est cantonnier à la mairie.

Henri Georges Vardinal meurt le 1er août 1966 à Créteil, où il était hospitalisé. Il résidait toujours à Joinville et était âgé de 72 ans.

Son épouse rejoint, en 1967, sa fille qui vit aux États-Unis à Chicago, Illinois.

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6 avril 2019 6 06 /04 /avril /2019 01:01

Édouard Henri Vardinal naît le 10 février 1870 à Paris (10e arr.). Il est le fils d’Adélaïde Rousseau et de son époux Constant Vardinal, sellier.

Vivant toujours dans le même arrondissement, Édouard Vardinal devient monteur en bronze. Il fait un service militaire raccourci en 1891-1892, du fait du décès de son père, et épouse en février 1893 à Paris (10e arr.) Louise Eugénie Charbonneix, fille d’un maçon.

Entre 1897 et 1904, la famille vit aux Lilas (Seine, act. Seine-Saint-Denis) puis revient dans à Paris (19e arr.), square Bolivar, en 1907. À partir de 1913, la famille est définitivement installée à Joinville-le-Pont, dans le quartier de Polangis, avenue du Bac.

Pendant la première guerre mondiale, Vardinal est d’abord affecté au 29e régiment d’artillerie, basé à Laon (Aisne), puis, à partir de juin 1916 détaché au sein de la maison Vachette, rue du Chemin-Vert à Paris (11e arr.).

Après le conflit, Vardinal travaille à la maison Thibault où il est chef de fabrication pour le montage de bronze.

En novembre 1947, lors des élections municipales à Joinville-le-Pont, Édouard Vardinal figure sur la liste Union républicaine et résistante, qui rassemble des communistes, des radicaux et d’autres personnalités de gauche. La liste obtient une moyenne de 3 017 voix sur 6 974 suffrages exprimés (44,4%), étant légèrement devancée par la liste gaulliste du RPF avec 3 066 votes (45,1%). Cependant, les deux listes ayant chacune 13 élus, c’est le socialiste SFIO Berthet, seul de sa liste, qui permet au maire sortant Robert Deloche de retrouver son poste.

En 1950, c’est probablement Édouard Vardinal (ou son fils Henri), qui participe en tant que responsable des Vieux travailleurs au 6e anniversaire de la Libération de la ville.

Non élu en 1947, Édouard Vardinal va être appelé à siéger au conseil municipal le 16 mars 1953, en remplacement de Robert Deloche, démissionnaire. Amélie Trayaud, communiste également, est élue maire. Son mandat prit fin dès le 26 avril 1953.

Édouard Vardinal meurt le 1er octobre 1953 à Créteil (Seine, act. Val-de-Marne). Il était âgé de 83 ans. Il avait eu deux enfants.

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29 mars 2019 5 29 /03 /mars /2019 00:01

Marie Victor Robin naît le 14 octobre 1784 Bard (act. Bard-lès-Époisses, Côte-d'Or). Il est le fils de Reine Martin et de son époux Jean Robin, vigneron. Présenté comme salarié, il épouse en septembre 1811 à Semur-en-Auxois (Côte-d'Or) Claudine Foignot, également salariée et fille de vignerons.

Peut-être faut-il le rapprocher de son homonyme, victime lors de la révolution de juillet 1830. La commission de la souscription nationale en faveur des veuves, orphelins et blessés attribue en effet en 1832 une aide à Robin (Marie Victor), après l’avoir inscrit dans la 1e classe des blessés de Paris (1er arr.)

Au moment du décès de celle-ci, en juin 1834, Marie Victor Robin et son épouse vivent à la ferme de Polangis, à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) où ils sont cultivateurs. Avec son fils, Robin est également grainetier.

En février 1838, Marie Victor Robin se remarie avec Élisabeth Clémentine Guillet, fille du fermier de Polangis, Jean Simon Guillet. Lors du mariage, comme lors du décès de sa première femme, tous les témoins exercent ou vont exercer des responsabilités politiques : Pierre Ursin Marcellis, Louis Théodore Eugène Benoit, Eugène Napoléon Rozier, Jean Marie Molette et Louis Alphonse Chéret.

Marie Victor Robin devient lui-même membre du conseil municipal en août 1840. Il en démissionne en août 1843. Il est alors marchand de bois et réside rue du Pont, sur la rive droite de la Marne, ayant quitté la plaine de Polangis. Il quitte la commune, sans doute après 1848.

Marie Victor Robin meurt le 24 mai 1867 à Chelles (Seine-et-Marne) où il résidait, rue Saint-Georges, avec sa seconde épouse. Il avait 62 ans.

Il n’avait aucune parenté avec Jean Joseph Robin, qui fut maire de Joinville-le-Pont.

Vue de Polangis

 

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23 mars 2019 6 23 /03 /mars /2019 00:01

Suite de la biographie de Gabriel Pinson

C’est sous le mandat de Gabriel Pinson que la zone de Polangis sur la rive gauche de la Marne, jusqu’ici peu habitée, va devenir le principal quartier pavillonnaire de Joinville. Elle avait été, en 1870, le théâtre d’une bataille meurtrière entre les forces françaises et prussiennes. Le château de Polangis, qui appartenait aux héritiers d’Auguste Courtin, ancien maire, est vendu par eux en 1881. En 1883, un lotissement est réalisé dans le parc du château, et le bâtiment du château sera démoli en 1902. En 1886, un canal, appelé également ru de Polangis (ou Petit-Bras) est creusé, pour attirer les canotiers parisiens et les inciter à acheter les parcelles mises en vente.

À partir de fin 1887, Pinson continue son activité publique, présidant les séances du conseil municipal et participant aux cérémonies publiques. Il semble cependant réduire sa présence en mairie, probablement suite à une dégradation de sa santé, puisqu’il ne signe plus les registres d’état-civil à compter du 15 décembre.

Les radicaux-socialistes critiquent la gestion du maire, un incident éclatant lors de la session du conseil de février 1888 entre Albert Bleunard et Pinson, ce dernier menaçant de se retirer parce que Bleunard lui reproche de ne pas appliquer la règlementation à propos de l’école maternelle. L’hebdomadaire radical Voix des communes lui reproche son attitude : « Quelle sensitive vous êtes, excellent M. Pinson ! C’est de l’autoritarisme cela, et du plus détestable pour vos administrés, ils ne veulent pas vous faire de la peine, et pourtant ils voudraient pouvoir vous présenter des observations comme à une personne naturelle ! »

En avril, le comité radical-socialiste convoque les élus sortants pour leur poser cinq questions : 1) vous représentez-vous ? 2) avez-vous voté les poursuites contre le curé ? 3) êtes-vous partisan d’un sénat ? 4) en cas de changement législatif, êtes-vous favorable au maintien des appointements du curé ? 5) réunions du conseil municipal le soir ou l’après-midi ? Pinson et dix autres membres de sa majorité refusent de répondre à la convocation.

Les élections de mai 1888 opposent une liste républicaine modérée, conduite par Pinson, à une liste radical-socialiste, dirigée par Alphonse Demeestère. Les premiers obtiennent 18 élus, dont 17 dès le premier tour, les seconds en ont 3. Pinson recueille 353 voix, moins que Rousseau, Voisin et Chéret, mais est reconduit dans sa fonction de maire par 17 voix sur 21.

Gabriel Charles Eugène Pinson meurt le 20 juin 1888 à Joinville, un mois et demi après sa réélection, à l’âge de 53 ans. Son ancien adjoint, Eugène Voisin, le remplace. Pinson avait été décoré en juin 1883 d’une médaille d'argent pour actes de courage et de dévouement : « s'est signalé maintes fois par sa belle conduite, notamment lors des inondations qui ont eu lieu de 1878 à 1883. »

Avec sa mort, disparaît du conseil municipal de Joinville le nom de Pinson, qui était présent – quasiment sans interruption – depuis 1791 avec trois maires (Laurent François, Laurent Nicolas puis Gabriel et un maire adjoint, détenteur du record de présence avec 47 ans de mandat (Hippolyte).

Cependant, ce n’en est pas encore fini avec la descendance de Laurent François Pinson. Un autre de ses arrière-petits-fils, cousin de Gabriel Pinson, est élu au cours d’une élection municipale partielle en mars 1890. Albert Louis Bocquentin (1842-apr. 1903), négociant et industriel, conservateur, siègera deux ans au conseil municipal jusqu’en 1892.

Fin

Vue de Polangis

 

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