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18 novembre 2024 1 18 /11 /novembre /2024 08:00

Début de la biographie d’André Courtin

André Joseph Courtin naît le 10 août 1859 à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), au château de Polangis. Il est le fils d’Anna Caroline Spooner, fille d’un industriel des États-Unis, fabricant de produits chimiques. Son père est Auguste Courtin (1825-1908), alors rentier et maire de Joinville. Ce dernier est le fils naturel de Charles Pierre Chapsal (1787-1858), Charles-Pierre Chapsal, (1787-1858), professeur au lycée Louis-le-Grand (Paris), grammairien, professeur de grammaire générale au lycée Louis-Le-Grand à Paris, maire de Joinville-le-Pont (1843-1848 et 1852-1858), qui avait fait l’acquisition du château de Polangis ; il est également le fils adoptif de son épouse Adélaïde Favray (1783-1880) et hérite, à sa disparition, du domaine de Polangis.

Pendant le siège de Paris au cours de la guerre de 1870, la population de Joinville est déplacée dans la capitale, y compris la municipalité. Les très violents combats de la bataille de Champigny en novembre et décembre 1870 entraînent la mort de plusieurs milliers de soldats, notamment dans le quartier de Polangis. Le pont de Joinville est détruit. Le retour des Joinvillais se fait en janvier 1871. La commune est ensuite occupée par les troupes bavaroises et wurtembergeoises jusqu’au 24 septembre 1871.

Après avoir mis fin, avant terme, à ses fonctions municipales en 1876, pour des raisons inconnues, Auguste Courtin quitte Joinville en 1877. Il vend le domaine de Polangis en février 1881 à la Société immobilière de Polangis qui lotit le terrain et démolit le château.

La famille s’installe en Sologne, à Salbris (Loir-et-Cher), où elle achète en 1880 le château du Chesne et un très vaste terrain. Devenu un agriculteur, réputé pour son activité modernisatrice, Auguste Courtin reprend des fonctions électives, comme maire de Salbris (1884-1900) et conseiller général du Loir-et-Cher (1889-1895), de tendance très nettement conservatrice.

Pour sa part, André Courtin intègre en juillet 1878 l'Institut national agronomique de Paris, reconstitué en 1876 à Paris, hébergé dans les locaux du Conservatoire national des arts et métiers, rue Réaumur, et disposant de champ d'expériences dans le Bois de Vincennes. Il obtient en juillet 1880 le diplôme d’ingénieur agronome. Il a eu notamment comme professeur Édouard Lecouteux (1819-1893), agronome réputé, qui a mis en place en Sologne, à Nouan-le-Fuzelier (Loir-et-Cher) une ferme modèle dans son château de Cerçay. Il a été conseiller général du département (1871-1874) puis maire de Lamotte-Beuvron (1886-1893).

Probablement après son service militaire, André Courtin devient un « châtelain-agriculteur » selon l’expression de son ancien maître, Lecouteux, qui lui rend visite en janvier 1883, se félicitant que « son excellent ami » fait partie de ceux qui « savent faire aimer la vie rurale ». Il assurera en juillet 1892 qu’il fait « le plus grand honneur à son école ». Ce dernier avait été le fondateur, en mai 1868, de la Société des agriculteurs de France, dont Courtin deviendra un des piliers.

Au cours des années 1880 et 1890, il participe très activement aux comices agricoles, et publie des rapports ou ouvrages sur la culture du blé, l’élevage bovin, les plantations d’arbres ou l'irrigation des prairies.

En avril 1887 à Paris (9e arr.), André Courtin, qui réside à Salbris et dispose d’un pied-à-terre rue de Penthièvre (8e arr.), épouse Eugénie Thérèse Roger-Marvaise. Elle est la fille de Théophile Roger-Marvaise, avocat à la Cour de cassation, chevalier de la Légion d’honneur, alors sénateur d’Ille-et-Vilaine. Leur domicile, rue de la Victoire, deviendra entre les deux guerres l’adresse parisienne du couple Courtin.

Voir aussi :

Auguste Courtin, enfant de Noël puis châtelain (1/3) ; Auguste Courtin, maire de Joinville à la fin du 2d empire (2/3) ; Auguste Courtin, agriculteur solognot et maire de Salbris (3/3)

Charles-Pierre Chapsal que la grammaire rend riche (1/3) ; Charles-Pierre Chapsal châtelain à Polangis (2/3) ; Charles-Pierre Chapsal, maire, père et grand-père de maires (3/3)

À suivre

Portrait d’André Courtin (arch. fam.)

 

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6 novembre 2024 3 06 /11 /novembre /2024 00:01

René Louis Malpart naît le 28 décembre 1897 à Lorient (Morbihan). Il est le troisième fils d’Adolphine Louise Peyrecave et de son mari Jules Émile Malpart. Ils vivent rue Paul-Bert puis s’installent à Brest (Finistère).

Son père, marchand forain ambulant, meurt, à 26 ans, en juin 1898 à Brest alors qu’il était hospitalisé. Sa mère se remarie en juillet 1900 à Brest avec Charles Louis Laudic, commissionnaire, avec lequel elle aura sept autres enfants. La famille vit entre Brest, principalement, et Lorient (1911-1913). Selon la généalogie de Laure Titelein, Louise Peyrecave, fille naturelle d’une chanteuse en février 1875 à Nantes, aurait elle-même été chanteuse de rue, sans doute après le décès son deuxième époux en mai 1937 à Brest. Elle-même décède en avril 1956 à Colombes, sans-domicile.

Devenu sculpteur sur bois, René Louis Malpart est appelé, à 18 ans, pour son service militaire au cours de la première guerre mondiale. Il est affecté au 62e régiment d'infanterie puis passe en septembre la même année au 161e. En janvier 1917, il est évacué suite à des blessures au poignet gauche par coup de feu et à des troubles de l’audition à l’oreille gauche, qui lui vaudront une reconnaissance partielle d’invalidité. Son comportement au combat est salué en juillet la même année par une citation à l’ordre du régiment : « Belle conduite au feu. »

Le 15 juillet 1918, Malpart est fait prisonnier par l’armée allemande à La Neuville-au-Larris (Marne). Il est détenu à Bad Langensalza (Thuringe), d’où il est rapatrié en janvier 1919. Il est alors affecté au 19e régiment d'infanterie et démobilisé en septembre 1919.

Revenu à Brest, René Louis Malpart, domicilié rue de Sébastopol, travaille comme docker. En mai 1920, il est arrêté après avoir « été surpris volant des marchandises sur les quais du port de commerce, au préjudice de l'armée serbe » selon La Dépêche de Brest. Il est condamné à un mois de prison avec sursis, sa peine étant amnistiée en avril 1921. Il séjourne alors à Granville, dans la Manche.

Ayant repris son métier de sculpteur, René Louis Malpart épouse en juillet 1921 Marie Félicité Jan, native d’une commune de l’agglomération brestoise. Ils vont s’installer en région parisienne, à Champigny-sur-Marne (Seine, act. Val-de-Marne). Leur domicile se situe rue Jeanne-d’Arc, dans le quartier de Polangis, qui est partagé avec la commune de Joinville-le-Pont. De fait, René Louis Malpart aura une activité civique dans cette dernière ville.

Il rejoint l’Association républicaine des anciens combattants (ARAC), créée en 1917 et présidée par l’écrivain Henri Barbusse. Il est trésorier de la section de Joinville. Il est également membre du Parti communiste français.

En avril 1927, René Malpart participe au grand prix cycliste de L’Humanité, organe du PCF

René Louis Malpart meurt le 1er juillet 1928 à Champigny-sur-Marne, âgé de 30 ans. Il était décoré de la Croix de guerre avec étoile de bronze, et avait aussi obtenu la médaille de la victoire et la médaille commémorative.

Le quotidien communiste L’Humanité publie un article expliquant que « Notre camarade René Malpart se noie accidentellement dans la Marne », rappelant son rôle à la section de l’ARAC de Joinville et son adhésion au parti communiste. L’appel à participer aux obsèques est relayé également par la section de Joinville du Secours rouge international, l’organisation communiste du secteur appelant à venir avec drapeaux et insignes.

 

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4 novembre 2024 1 04 /11 /novembre /2024 15:32

Louis Ernest François Cadet naît le 9 août 1894 à Lyon (4e arr.). Il est le fils de Louise Pierrette Muriat et de son mari, François Cadet, droguistes, qui vivent passage Lamure, dans le quartier de la Croix-Rousse.

Son père, qui est originaire de Haute-Savoie, décède en novembre 1909, quand Louis Ernest a 15 ans. Pendant toute son enfance, Louis Ernest Cadet n’est pas recensé avec ses parents dans leur domicile de Lyon ; peut-être a-t-il été confié à quelqu’un de la famille. Cependant, son adresse légale demeure celle de Lyon en 1913.

En octobre 1913, il signe un engagement volontaire dans l’armée pour trois ans et rejoint le 14e escadron du train des équipages.

Il est déjà sous les drapeaux au moment de la déclaration de guerre en août 1914. Il est affecté en mai 1915 au 82e régiment d'infanterie puis, le même mois au 4e régiment de zouaves. Nommé caporal en juin 1916, il passe sergent en juillet la même année puis devient officier avec le grade d’aspirant en septembre, toujours de l’année 1916. Il séjourne à l’école de gymnastique militaire de Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), qui prépare de manière accélérée des cadres pour les armées. Il réside alors dans l’Île Fanac, à Joinville, située au milieu de la Marne.

Rejoignant les troupes coloniales, il sert au sein du 1er régiment de marche d’Afrique au sein de l’armée d’Orient. Il est une première fois blessé par balle à l’omoplate dans le village d’Orizari (Serbie, act. Macédoine-du-Nord) en novembre 1916.

Son comportement lui vaut une citation à l’ordre du corps d’armée : « Blessé alors qu’ayant fait contact avec les petits postes bulgares il poursuivait sa mission en conduisant bravement une reconnaissance de nuit en Serbie. Gradé expérimenté, très audacieux et d’un dévouement à tout épreuve, s’étant déjà fait remarquer au cours de l’expédition aux Dardanelles pour son calme et sa ténacité devant l’ennemi. »

C’est suite à une nouvelle blessure qu’il meurt, le 17 avril 1917 à Dihovo (Serbie, act. Macédoine-du-Nord). Il est déclaré mort pour la France.

Décoré de la Croix de guerre pour son action saluée par la citation, il reçoit, à titre posthume en février 1920 la Médaille militaire.

Le nom de Louis Ernest figure sur les monuments aux morts de Joinville-le-Pont et de Lyon, ainsi que sur la plaque commémorative de l'église Saint-Denis de la Croix-Rousse (Lyon).

Salle d'armes de l'école de Joinville (Arch. dép. Val-de-Marne)

 

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22 octobre 2024 2 22 /10 /octobre /2024 00:01

Louis Georges Touchard naît le 13 juillet 1886 à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Il est le fils de Joséphine Eugénie Gandon et de Marie Anatole Edgard Touchard. Ses parents vivent dans le centre-ville, quai Beaubourg (act. quai Pierre-Brossolette). Son père est receveur buraliste, et ses deux grands-pères sont également receveurs des contributions indirectes. Il meurt en mai 1895, trois mois après la naissance de leur fille, quand Georges a huit ans.

Un soir de juillet 1897, Georges vient d’avoir 11 ans et sa sœur Pauline en a deux, sont emmenés en début de soirée par leur mère pour une partie de canot sur la Marne, rivière qui passe devant leur domicile. Joséphine Touchard avait installé sa fille sur ses genoux, tandis que Georges ramait. Une fausse manœuvre, peut-être pour éviter un autre bateau, provoque la chute de la maman et de son bébé dans l’eau. Pendant un temps, Mme Touchard réussit à tenir la fillette à bout de bras hors de l’eau, puis elle perdit ses forces et la lâcha. Un marinier, qui s’était jeté dans le fleuve pour venir à leur secours, réussit à ramener la mère sur la rive, mais ne retrouva pas l’enfant. Ramenée chez elle, en état d’hébétude, elle reçoit, vers dix heures, le cadavre de Pauline qui venait d’être repêchée. Elle monte alors dans sa chambre, saisit un revolver et se tue. La mort fut instantanée.

La presse nationale a largement rendu compte du naufrage. Le terme de drame revient souvent : « terrible », pour Le Peuple français, « émouvant » dans XIXe siècle et Le Rappel. La notion d’accident est aussi fréquente : « bien triste », écrit le Journal des débats, « terrible » de nouveau, selon La Petite République. Le sort de la veuve est mis en avant : « désespoir d’une mère » pour La Souveraineté nationale, « Pauvre mère ! » dans Le Figaro.

Après la disparition de ses parents, les deux enfants survivants, Adolphe (14 ans) et Georges quittent pour un temps Joinville, probablement avec leur grand-père paternel. Ils sont de retour à Joinville en 1901, vivant alors dans leur établissement du quai Beaubourg chez les grands-parents maternels, qui sont désignés comme tuteurs.

Travaillant alors comme employé de commerce, Georges Touchard fait son service militaire en octobre 1907 au sein du 76e régiment d'infanterie. Il devient caporal en novembre 1908 puis est blessé le mois suivant en tentant de rejoindre son groupe au cours d’une marche militaire. Sa plaie au genou gauche lui vaudra, dans les années 1960, une reconnaissance de son invalidité. Il finit sa période sous les drapeaux en septembre 1909.

Au cours de la première guerre mondiale, Georges Touchard est mobilisé début août 1914. Lors des combats de la Marne, il est blessé au pied droit près de Soissons (Aisne) en janvier 1915. En juin de cette année-là, il est transféré au 176e régiment d'infanterie et envoyé en Orient, face aux troupes autrichiennes. Il rentre en France en février 1917 au 143e régiment d'infanterie et est démobilisé en avril 1919, avec une pension pour sa blessure de guerre.

Touchard monte une activité de cristaux et verrerie, avec un atelier de production et une boutique à Paris (10e arr.), rue du Faubourg-Saint-Martin. Il produit notamment des lampes et lustres, mais aussi des cristaux d’art, coupes gravées et bonbonnières.

En février 1920, Georges Touchard épouse Jeanne Catherine Marie Duran, gérante en chaussures, à Paris (4e arr.). Ils s’installent dans la demeure familiale de Joinville.

S’impliquant dans la vie locale, Georges Touchard fait partie, en avril 1925, des fondateurs du Constitution du comité d’union et d’action républicaines, qui regroupe la plupart des libéraux et conservateurs de Joinville. Présidé par Félix Soulié (1858-1934), négociant en tissus, il comprend également notamment Georges Defert (1896-1975), menuisier puis directeur de société, futur maire de Joinville (1953-1975).

Suite à la mort à l’hôpital d’un sommelier parisien en juillet 1927, les époux Touchard recueillent sa fille Odette. Ils l’adoptent officiellement en janvier 1946.

En mars 1936, Touchard fait partie des donateurs qui appuient le vestiaire municipal. Il est membre, en novembre la même année, du conseil d’administration de la Mutualité scolaire de Joinville, présidée par Ernest Gillot (1872-1947), ébéniste puis électricien, ancien conseiller municipal radical indépendant.

Louis Georges Touchard meurt le 28 mars 1977 à Nice, un mois après épouse. Il n’avait pas eu d’autre enfant que celle qu’il avait adoptée. Il avait été décoré en juin 1931 de la Médaille commémorative serbe pour son engagement au cours de la première guerre mondiale dans l’armée d’Orient.

Canots sur la Marne à Joinville-le-Pont

 

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20 octobre 2024 7 20 /10 /octobre /2024 00:01

Baptiste Joseph Debau naît le 6 novembre 1825 à Grenoble. Il est le fils d’Anne Renouvin, d’origine normande (Manche) et de Jean Baptiste Debau, natif du Gard, sous-officier dans l’infanterie. Il utilisera la graphie « Debeau » pour son patronyme.

Engagé également dans l’armée, il sert comme musicien en 1852 au 6e régiment d'infanterie légère (6e Léger), stationné en 1852 à la caserne Ave Maria à Paris (4e arr.). Il épouse en janvier cette année-là Catherine Wéeber, brodeuse, originaire d’Alsace. Elle meurt, hospitalisée à Strasbourg en septembre 1855, mais ils étaient déjà séparés puisqu’un enfant naît de sa future seconde femme dès avril 1856. Il épouse celle-ci, Joséphine Dehon, blanchisseuse, en novembre 1856 à Saint-Denis (Seine, act. Seine-Saint-Denis).

L’infanterie légère est transformée en 1855, convertis en unités d'infanterie de ligne Toujours comme musicien, Baptiste Debeau sert au 3e RIL, en garnison à Romainville. Dix ans plus tard, il est basé à Nice (Alpes-Maritimes). Il devient sous-chef de musique, nommé en 1877 à l’École d’artillerie de Vincennes (Seine, act. Val-de-Marne).

Installé dans la commune de Joinville-le-Pont, riveraine du Bois de Vincennes, Baptiste Debeau est en 1888 le directeur de la Fanfare de Joinville, constituée dans le courant de la décennie et présidée alors par Théodore Létang (1835-1909), industriel, officier pendant la guerre de 1870 et conseiller municipal de la ville. Les Debeau vivent dans le centre-ville, rue de Paris.

Il participe en avril 1888 à l’organisation d’un bal de la fanfare au profit des pauvres. Elle compte 22 exécutants en 1893. En 1894, Debeau gère un festival-concours d'harmonie et de fanfares qui se tient en mai à Joinville. Après une grave explosion à la société métallurgique du Bi-Métal, à Joinville en février 1895, plusieurs compagnies musicales sont mobilisées pour les obsèques, dont celles de Saint-Maur-des-Fossés, Saint-Maurice et Joinville, sous la direction de Debeau.

Baptiste Debau meurt le 11 novembre 1896 à Joinville. Âgé de 71 ans, il était décoré de la Médaille militaire depuis août 1866. Ses deux fils, qui déclarent son décès à l’état-civil, ignorent le nom de sa première femme.

L’aîné, Alfred Joseph Debeau (1856-1937), sera également chef de musique, adjudant-chef au 32e régiment d'infanterie coloniale. Il s’est vu attribuer la Médaille militaire et a été fait chevalier de la Légion d’honneur.

Le cadet, Léopold Debeau (1865-1932), comptable, marié en juin 1889 à Nice avec Julie Augustine Thomas, a eu comme témoin à ses noces Joseph Pochon (1840-1908), alors député radical-socialiste, président du conseil général de l’Ain et franc-maçon.

Exercice à l’école d’artillerie de Vincennes (Arch. dép. Val-de-Marne)

 

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18 octobre 2024 5 18 /10 /octobre /2024 00:01

Louis Victor Gautherot naît le 12 février 1878 à Vieure, Allier. Il est le fils de Pauline Cornier et de son époux François Auguste Gautherot, jardinier, qui vivent au village de Lasalle.

La famille Gautherot s’installe à Saint-Maurice (Seine, act. Val-de-Marne), où le père et les deux fils aînés travaillent comme jardiniers fleuristes.

Le service militaire de Louis Gautherot se déroule entre novembre 1899 et septembre 1900 au sein du 31e régiment d'infanterie, avec une dispense d’un an, son frère aîné étant déjà sous les drapeaux.

En mars 1901, Louis Gautherot épouse Rose Pannetier, également auvergnate, native de l’Allier et fille d’une épicière de Saint-Maurice. Ils vont s’installer à Boulogne (Seine, act. Boulogne-Billancourt, Hauts-de-Seine) et Louis Gautherot va travailler pour la Ville de Paris, toujours comme jardinier.

Au cours de la première guerre mondiale, Louis Gautherot est mobilisé, d’abord en août 1914 au 39e régiment territorial d'infanterie, en décembre 1917 au 340e puis en novembre 1918 au 26e. Il est démobilisé en janvier 1919.

Prenant sa retraite vers 1928, Louis Gautherot s’installe avec son épouse et leur fille à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), commune limitrophe de Saint-Maurice, mais dans le quartier de Polangis, qui est partagé avec Champigny. À la faveur d’un déménagement dans la même rue, le boulevard de Polangis, ils vont d’ailleurs rejoindre cette nouvelle commune à la fin des années 1930.

Au cours des élections municipales de mai 1935, Louis Gautherot se présente, en 13e position, sur la liste des 14 candidats présentés par le Parti socialiste SFIO. Elle est conduite par Robert Derivière, employé et arrive, au premier tour, en quatrième position avec 12,3% des votes, derrière l’Union des républicains (droite, 32,6%), le Groupement des gauches de la municipalité sortante (radicaux-socialistes et socialistes indépendants, 26,8%), et les communistes (23,5%). Louis Gautherot obtient 346 voix pour 3 433 inscrits, 2 923 votants et 2 856 exprimés, soit 12,1%. Au second tour, les listes communiste et socialiste fusionnent, et, eu égard à son rang, Gautherot ne figure pas sur la nouvelle candidature de Front populaire, qui obtient deux sièges, contre vingt-cinq à la droite et aucun aux sortants radicaux.

Louis Gautherot meurt le 30 août 1943 à Champigny-sur-Marne, toujours domicilié boulevard de Polangis. Il était âgé de 65 ans et père de deux enfants.

Il avait obtenu, en juillet 1924, la Médaille d’honneur agricole puis avait été fait, en février 1927, chevalier du Mérite agricole.

Vue de Polangis, s.d., Arch. dép. Val-de-Marne

 

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16 octobre 2024 3 16 /10 /octobre /2024 12:41

Léopold Macque naît le 21 décembre 1861 à Paris (3e arr.), Il est le fils de Louise Boucher et de son époux Jean Baptiste Éloi Macque. Ses parents sont blanchisseurs. Il a un frère jumeau, Georges, qui meurt en février 1862. Son père est originaire de la Somme.

Devenu garçon de café à Saint-Maur-des-Fossés (Seine, act. Val-de-Marne), où il vit place des Écoles, il épouse en septembre 1886 Marie Aline Camus à Joinville-le-Pont, commune voisine où réside la mère de Léopold Macque. Aline Camus, couturière, est la sœur d’une personnalité locale, Aristide Camus (1852-1897), architecte, franc-maçon, libre-penseur et militant radical-socialiste à Joinville.

Parmi les témoins du mariage, on compte Jules Ferdinand Baulard (1827-1910), ouvrier puis chef d’entreprise, militant républicain sous le second empire, alors conseiller général de la Seine, franc-maçon et futur député radical-socialiste de la 2e circonscription de l’arrondissement de Sceaux (1889-1902). Autre témoin, Eugin Thime (1830-1904), cordonnier, également libre-penseur et militant radical-socialiste à Joinville.

Les époux Macque vivent à Saint-Maur, rue de La Varenne, puis avenue des Îles, dans le quartier Schaken. Léopold Macque s’affirme également comme un libre-penseur militant, membre du groupe de Saint-Maur, adhérent à la Fédération française de la libre-pensée. Il reste très proche de la famille Camus et des libres-penseurs de Joinville. Ainsi, il est, avec Aristide Camus, l’un des rédacteurs d’une Tribune des mécontents, parue en octobre 1889 dans l’hebdomadaire radical-socialiste Voix des communes, où ils protestent contre le fait que l’église touche 60% du prix des obsèques « sauf pour les protestants et les israélites », y compris donc pour les athées militants. Suite à cette demande, le maire de Saint-Maur modifiera la pratique locale.

Toujours avec Camus et Thime, ainsi que le rédacteur-en-chef de Voix des communes, Henri Vaudémont, Macque est l’un des organisateurs d’un banquet qui se tient chez Jullien, sur l’île Fanac (Joinville), pour fêter l’élection de Baulard. De nouveau avec Baulard et Vaudémont, Macque participe en avril 1891 à un « banquet gras » organisé le vendredi-saint par le groupe de libre-pensée La Raison, présidé par un conseiller municipal de Joinville, Alphonse Demeestère.

Lors du congrès de la Fédération de la libre-pensée, qui se tient à Paris le 25 octobre 1891, Macque est l’un des quatre délégués de Saint-Maur avec Galand, Harvey et Charton. Gustave Charton (1835-1900), est un teinturier, communard, militant socialiste-révolutionnaire à Joinville-le-Pont, conseiller municipal de Corbeil (1884-1888) puis de Saint-Maur-des-Fossés (1896).

À partir au moins de 1891, Léopold Macque est employé d’octroi, les communes du département de la Seine appliquant des taxes à l’entrée des marchandises sur leur territoire. Il est l’auteur, avec M. Garbe d’un Guide pour la commune de Saint-Maur-des-Fossés, livre paru en août 1893 qui détaille les rues de la ville et donne des informations sur l'administration municipale.

Léopold Macque meurt le 26 octobre 1898 à Saint-Maur, à l’âge de 37 ans et n’a pas eu d’enfant.

Une vue du quartier de la Villa Schaken à Saint-Maur-des-Fossés (Arch. dép. Val-de-Marne)

 

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11 octobre 2024 5 11 /10 /octobre /2024 00:01

Léon Capra naît le 5 mai 1878 à Paris (19e arr.). Il est le fils de Françoise Dufour et de son époux Charles Antoine Capra, qui vivent rue d’Aubervilliers. Le père est natif du village de Traffiume (Piémont, act. Italie, commune de Cannobio), situé sur le bord lac Majeur près de la frontière avec la Suisse. Il exerce la profession de fumiste.

Pour une raison non précisée, sans doute médicale, Léon Capra est exempté du service militaire, qu’il aurait dû effectuer en 1899. Exerçant comme son père le métier de fumiste, il épouse en juin 1903 à Paris (4e arr.) Henriette Lucienne Daron, casquettière. Ils vivent rue Ferdinand-Duval puis rue du Petit-Musc, dans le même arrondissement.

En 1906, la famille s’installe à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), dans le quartier du Centre, rue de Créteil.

Mobilisé en août 1914 pendant la première guerre mondiale, Léon Capra est affecté au 46e régiment d'infanterie. Le conseil de révision le classe en mars 1915 comme apte au service armé et il rejoint le 132e puis le 248e régiment d'infanterie. En février 1916, il est transféré au 12e escadron du train des équipages. Il est démobilisé en janvier 1919 et reprend son métier de fumiste.

Probablement du fait de son expérience des matières liées au feu, il intègre, avec le grade de caporal la subdivision de sapeurs-pompiers de Joinville. En parallèle, il est recruté par la société cinématographique Pathé, qui dispose d’un établissement à Joinville, où il exerce en 1926 en tant que pompier civil ; la résidence familiale est désormais quai d’Anjou, dans le quartier de Polangis, proche de l’usine. Il exerce le même métier en 1931 pour une autre firme du secteur, la société Paramount, établie dans la commune voisine de Saint-Maurice.

En décembre 1930, Léon Capra est le commandant de la compagnie des sapeurs-pompiers de Joinville. Il est élevé au grade de lieutenant en avril 1935.

Encore en décembre 1930, Capra est vice-président de la Chorale de Joinville, fondée à cette date par Joseph Marie Moutardier (1877-1958), professeur de l’enseignement technique, adjoint radical-socialiste au maire de Joinville-le-Pont et franc-maçon.

Léon Capra meurt le 31 décembre 1939 à Créteil (Seine, act. Val-de-Marne). Il était âgé de 61 ans et père de quatre enfants et domicilié à Joinville-le-Pont, quai d’Anjou.

Six semaines après sa disparition, la compagnie joinvillaise des pompiers, fondée à la fin des année 1850, est rattachée au régiment des sapeurs-pompiers de Paris ; il en aura été le dernier commandant.

Plusieurs fois décoré à partir de 1924, titulaire de la médaille d'argent du sauvetage en novembre 1935, Léon Capra avait également reçu la médaille d'or de l’encouragement au dévouement en février 1936.

Ancienne caserne des pompiers de Joinville-le-Pont

 

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11 octobre 2024 5 11 /10 /octobre /2024 00:01

Léon Capra naît le 5 mai 1878 à Paris (19e arr.). Il est le fils de Françoise Dufour et de son époux Charles Antoine Capra, qui vivent rue d’Aubervilliers. Le père est natif du village de Traffiume (Piémont, act. Italie, commune de Cannobio), situé sur le bord lac Majeur près de la frontière avec la Suisse. Il exerce la profession de fumiste.

Pour une raison non précisée, sans doute médicale, Léon Capra est exempté du service militaire, qu’il aurait dû effectuer en 1899. Exerçant comme son père le métier de fumiste, il épouse en juin 1903 à Paris (4e arr.) Henriette Lucienne Daron, casquettière. Ils vivent rue Ferdinand-Duval puis rue du Petit-Musc, dans le même arrondissement.

En 1906, la famille s’installe à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), dans le quartier du Centre, rue de Créteil.

Mobilisé en août 1914 pendant la première guerre mondiale, Léon Capra est affecté au 46e régiment d'infanterie. Le conseil de révision le classe en mars 1915 comme apte au service armé et il rejoint le 132e puis le 248e régiment d'infanterie. En février 1916, il est transféré au 12e escadron du train des équipages. Il est démobilisé en janvier 1919 et reprend son métier de fumiste.

Probablement du fait de son expérience des matières liées au feu, il intègre, avec le grade de caporal la subdivision de sapeurs-pompiers de Joinville. En parallèle, il est recruté par la société cinématographique Pathé, qui dispose d’un établissement à Joinville, où il exerce en 1926 en tant que pompier civil ; la résidence familiale est désormais quai d’Anjou, dans le quartier de Polangis, proche de l’usine. Il exerce le même métier en 1931 pour une autre firme du secteur, la société Paramount, établie dans la commune voisine de Saint-Maurice.

En décembre 1930, Léon Capra est le commandant de la compagnie des sapeurs-pompiers de Joinville. Il est élevé au grade de lieutenant en avril 1935.

Encore en décembre 1930, Capra est vice-président de la Chorale de Joinville, fondée à cette date par Joseph Marie Moutardier (1877-1958), professeur de l’enseignement technique, adjoint radical-socialiste au maire de Joinville-le-Pont et franc-maçon.

Léon Capra meurt le 31 décembre 1939 à Créteil (Seine, act. Val-de-Marne). Il était âgé de 61 ans et père de quatre enfants et domicilié à Joinville-le-Pont, quai d’Anjou.

Six semaines après sa disparition, la compagnie joinvillaise des pompiers, fondée à la fin des année 1850, est rattachée au régiment des sapeurs-pompiers de Paris ; il en aura été le dernier commandant.

Plusieurs fois décoré à partir de 1924, titulaire de la médaille d'argent du sauvetage en novembre 1935, Léon Capra avait également reçu la médaille d'or de l’encouragement au dévouement en février 1936.

Ancienne caserne des pompiers de Joinville-le-Pont

 

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11 octobre 2024 5 11 /10 /octobre /2024 00:01

Léon Capra naît le 5 mai 1878 à Paris (19e arr.). Il est le fils de Françoise Dufour et de son époux Charles Antoine Capra, qui vivent rue d’Aubervilliers. Le père est natif du village de Traffiume (Piémont, act. Italie, commune de Cannobio), situé sur le bord lac Majeur près de la frontière avec la Suisse. Il exerce la profession de fumiste.

Pour une raison non précisée, sans doute médicale, Léon Capra est exempté du service militaire, qu’il aurait dû effectuer en 1899. Exerçant comme son père le métier de fumiste, il épouse en juin 1903 à Paris (4e arr.) Henriette Lucienne Daron, casquettière. Ils vivent rue Ferdinand-Duval puis rue du Petit-Musc, dans le même arrondissement.

En 1906, la famille s’installe à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), dans le quartier du Centre, rue de Créteil.

Mobilisé en août 1914 pendant la première guerre mondiale, Léon Capra est affecté au 46e régiment d'infanterie. Le conseil de révision le classe en mars 1915 comme apte au service armé et il rejoint le 132e puis le 248e régiment d'infanterie. En février 1916, il est transféré au 12e escadron du train des équipages. Il est démobilisé en janvier 1919 et reprend son métier de fumiste.

Probablement du fait de son expérience des matières liées au feu, il intègre, avec le grade de caporal la subdivision de sapeurs-pompiers de Joinville. En parallèle, il est recruté par la société cinématographique Pathé, qui dispose d’un établissement à Joinville, où il exerce en 1926 en tant que pompier civil ; la résidence familiale est désormais quai d’Anjou, dans le quartier de Polangis, proche de l’usine. Il exerce le même métier en 1931 pour une autre firme du secteur, la société Paramount, établie dans la commune voisine de Saint-Maurice.

En décembre 1930, Léon Capra est le commandant de la compagnie des sapeurs-pompiers de Joinville. Il est élevé au grade de lieutenant en avril 1935.

Encore en décembre 1930, Capra est vice-président de la Chorale de Joinville, fondée à cette date par Joseph Marie Moutardier (1877-1958), professeur de l’enseignement technique, adjoint radical-socialiste au maire de Joinville-le-Pont et franc-maçon.

Léon Capra meurt le 31 décembre 1939 à Créteil (Seine, act. Val-de-Marne). Il était âgé de 61 ans et père de quatre enfants et domicilié à Joinville-le-Pont, quai d’Anjou.

Six semaines après sa disparition, la compagnie joinvillaise des pompiers, fondée à la fin des année 1850, est rattachée au régiment des sapeurs-pompiers de Paris ; il en aura été le dernier commandant.

Plusieurs fois décoré à partir de 1924, titulaire de la médaille d'argent du sauvetage en novembre 1935, Léon Capra avait également reçu la médaille d'or de l’encouragement au dévouement en février 1936.

Ancienne caserne des pompiers de Joinville-le-Pont

 

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