Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
20 janvier 2018 6 20 /01 /janvier /2018 00:01

Jules Corbière naît le 13 décembre 1883 à Saint-Chinian (Hérault). Il est le fils Mélanie Rose Sophie Jeay et de son époux François Corbière, peintre.

Il va exercer le même métier que son père et épouse, en décembre 1907 à Longjumeau, (Seine-et-Oise, act. Essonne) Eugénie Fernandine Bender, fille d’un allumeur de réverbères d’origine alsacienne, territoire alors occupé par l’Allemagne. Ils auront au moins deux enfants.

Jules Corbière est installé en 1911 avenue du Rond-Point, dans le quartier de Palissy à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Jules Corbière meurt le 7 mars 1961 à Limeil-Brévannes (Seine-et-Oise, act. Val-de-Marne). Il était âgé de 77 ans.

C’est peut-être lui le militant socialiste SFIO joinvillais, désigné en tant que « Corbières » à trois reprises par le quotidien L’Humanité en 1912 et 1913, aucun « Corbières » n’étant recensé dans la commune en 1911.

En avril 1912, Corbières est candidat, en treizième position, pour une investiture pour les élections municipales de mai à Joinville. La commission des candidatures de la fédération de la Seine valide sa place sur la liste SFIO, conduite par Émile Lebègue. En fusionnant avec une liste radicale dissidente et une liste libérale, les socialistes obtiendront sept sièges sur 23 au second tour de scrutin, battant la liste radicale-socialiste officielle, conduite par Georges Briolay, adjoint au maire dans la municipalité sortante d’Eugène Voisin, qui ne se représentait pas ; Corbières n’est pas élu.

Il est désigné en janvier 1913 comme membre de la commission exécutive de la section SFIO, dont Émile Graillat est le secrétaire. Il est reconduit dans cette fonction en mai de la même année et désigné comme un des correspondants du quotidien socialiste L’Humanité, Alphonse Mibord étant devenu secrétaire.

Partager cet article
Repost0
16 janvier 2018 2 16 /01 /janvier /2018 00:01

Pierre Victor Reclus naît le 30 septembre 1831 à Bergerac (Dordogne). Il est le fils de Marie Venencie et d’Antoine Tonin Reclus, coutelier.

Il vit à Paris où naît sa fille Henriette Clarisse Amélie quand il n’a que 15 ans. Il épouse sa mère, Virginie Louise Leroy, neuf ans plus tard en février 1856 à Paris (6e arr.).

Cette même année 1856, Victor Reclus, qui a ouvert une boutique d’horlogerie rue Dauphine à Paris (6e arr.), dépose en mars son premier brevet d’invention « pour un genre de compteur pour les voitures ». Il essaiera d’exploiter ce brevet, destiné aux fiacres des Petites-Voitures de Paris, mais sans grand succès semble-t-il.

Déménageant son atelier rue des Lavandières-Sainte-Opportune (1er arr.) en 1858 puis rue du Temple (4e arr.) en 1860, Reclus va déposer de nombreux autres brevets dans des domaines variés : en février 1857, pour un système de télégraphie aérienne ; en août 1858, pour un réveil-matin, etc.

La fabrique de Reclus est, après celle de Japy, une des plus conséquentes de Paris et emploie plusieurs dizaines d’employés. Les produits Reclus font l’objet de présentations techniques, parfois par lui-même, dans les revues professionnelles. Il siège également à plusieurs reprises au conseil de la Chambre syndicale de l'horlogerie.

En septembre 1869, Reclus s’associe aux ouvriers de sa fabrique qui organisent une pétition « pour les familles des victimes des mineurs de la Loire », la fusillade aux abords du puits Quentin, du hameau de Brûlé à la Ricamarie avait fait, le 16 juin, 14 morts lorsque la troupe avait tiré sur les familles qui essayaient d’empêcher l’arrestation des grévistes.

S’il reste toujours domicilié à Paris, comme nombre de personnes disposant d’une certaine aisance, il a acquis une résidence secondaire en banlieue. Il s’établit, à proximité des bords de Marne, dans le quartier nouvellement créé de Palissy à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Il est membre du bureau de bienfaisance de cette commune en 1868.

En janvier 1869, un décret nomme Pierre Victor Reclus en tant que conseiller municipal de Joinville en remplacement de Jean-Louis Ancelet, décédé, dans la municipalité dirigée par Auguste Courtin. Il est élu dans la même fonction lors des premières élections municipales suivant l’instauration de la troisième République, qui ont lieu les 25 et 28 septembre 1870. Auguste Courtin, conservateur, reste maire. Reclus ne siège plus dans l’assemblée élue en juillet 1871. La commune avait été fortement touchée par la guerre franco-prussienne, qui avait provoqué l’évacuation de la population, la destruction du pont entre les deux rives, la mort de plus de 2000 soldats sur les terrains entre Joinville et Champigny puis l’occupation pendant six mois par les troupes allemandes.

Reclus conservera un lien avec la commune, où son neveu, Georges Reclus, s’installe au début du 20e siècle en tant que boucher dans le même quartier de Palissy. Peut-être est-ce Victor Reclus qui participe, en septembre 1894 et comme secrétaire à l’assemblée générale d’une coopérative de consommation, La Populaire, présidée par le journaliste Henry Vaudémont. C’est également possible qu’il soit le Reclus qui participe, avec 260 autres souscripteurs, toujours dans son quartier, à une souscription « pour les affamés de Carmaux », en faveur des grévistes des verreries, lancée par la compagne de Vaudémont, Victoria Bès, et un militant radical-socialiste, Pierre Jules Tireau

Sous la troisième République, Victor Reclus continue le développement de son activité, en investissant notamment dans le domaine électrique, faisant breveter une pendule électrique. Il crée une marque (un Soleil, V.R.) qu’il appose sur ses modèles d’horlogerie et une autre pour les baromètres (R entouré d'un losange).

Attentif à mettre en avant ses ouvriers, il intervient à plusieurs reprises pour qu’ils reçoivent des médailles. Il appuie dès 1874, la fondation de l’école d'horlogerie de Paris. Reclus participe aux deux expositions universelles de Paris en 1878 et 1889. Lors de la première, il obtient deux médailles d'argent ; il est récompensé d’une médaille d'or à la seconde.

En 1890, l'horlogerie électrique de la maison V. Reclus est installée dans le nouveau Musée commercial de la Bourse de commerce de Paris. En 1896, ses horloges électriques sont présentées lors de l'exposition de la Société internationale des électriciens.

On retrouve en 1897 Victor Reclus en tant que membre du comité d'admission de l'Exposition universelle de 1900 à Paris pour la classe 25 (éclairage électrique).

Il continue son travail d’inventeur, avec en 1887 un brevet pour une pendule à remontoir électrique, avec distribution électrique de l'heure et de la sonnerie ; puis en 1899 pour une table à projections lumineuses et à variations de couleurs fonctionnant par déclenchement monétaire, et la même année, un autre pour une table à images et à réclames mobiles.

S’il l’avait quitté adolescent, Reclus conservait un attachement à sa Dordogne natale. Son épouse décède en septembre 1884 dans la commune de Prigonrieux, proche de Bergerac, où il acquiert un château dans le hameau de Nébouts. Il s’y installe lui-même vers 1905 et y poursuit, au moins un temps son activité d’horlogerie.

Il est signalé comme y résidant toujours en 1920, alors qu’il avait atteint 89 ans. Par contre, il n’y réside plus en 1926. La date de son décès n’est pas connue.

 

Partager cet article
Repost0
14 janvier 2018 7 14 /01 /janvier /2018 00:01

Camille Albert Bachelet naît le 13 janvier 1861 à Paris (3e arr.). Il est le fils de Julie Albertine Catherine Bachelet, teinturière ; le mariage de sa mère avec Pierre Raoult en février 1865 légitime sa naissance.

Il va servir dans l’armée française, étant promu en mai 1888 au grade de sous-lieutenant dans le 4e régiment de zouaves. Il quitte l’armée en 1890 et, basculé dans la réserve, est nommé lieutenant en 1900, affecté au service du chemin de fer.

En février 1897 Camille Raoult, propriétaire, épouse à Paris (16e arr.) Joséphine Anne Bassez, née en 1849 dans la ville, alors occupée par l’Allemagne de Metz. Elle est la sœur d’Adèle Eugénie Bassez, née en 1845 dans la même ville et décédée à Joinville en octobre 1896, qui était la compagne de Raoult. L’importante différence d’âge entre les sœurs Bassez et Raoult est masquée lors de leurs déclarations aux agents recenseurs ; entre 1896 et 1911, Adèle est rajeunie de 14 ans et Anne de 10 ans.

À partir de 1896, Camille Raoult est représentant de commerce, représentant de Deutsch et compagnie. Il vit à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), 35, rue de Paris, au moins depuis 1886 et fait construire à cette adresse un immeuble de rapport en 1893. Il exerce plusieurs activités sociales dans la commune : membre du bureau de la 740* section de la société d’anciens combattants Les Vétérans, trésorier de la société de tir en 1886, membre fondateur et secrétaire en 1890 de L’Espérance, société littéraire, musicale et dansante.

En mai 1900, Raoult est candidat sur la liste républicaine, soutenue par le comité radical-socialiste et conduite par Eugène Voisin, maire sortant. Elle emporte les 23 sièges à pourvoir, face à une liste du comité électoral socialiste-révolutionnaire. Raoult obtient 547 voix, le maire en recueillant 704.

Cependant, Raoult s’écarte rapidement sur le plan politique de ses collègues du conseil municipal, majoritairement radicaux. En mars 1902, il préside une conférence de Léon Fatoux, candidat nationaliste aux élections législatives et membre du comité directeur de la Patrie française. L’hebdomadaire radical Voix des communes l’accuse de faire partie d’une « bande de nationalistes » dont il serait « l’homme à tout faire » et lui reproche d’avoir tenté d’empêcher de parler Adolphe Maujan, le candidat radical aux mêmes élections lors d’une autre réunion publique. Au sein du conseil municipal, Raoult est le seul à s’abstenir lors d’un vote contre l’autorisation d’installation des Sœurs enseignantes de la Providence en juin 1902 ; 13 élus votent contre et 5 approuvent l’installation.

Toujours dans Voix des communes, Raoult est identifié en juin 1902 comme Fatouillard de Camors, pseudonyme d’un rédacteur du journal Liberté de Saint-Maur, conservateur. Il lui est reproché d’être un « conseiller félon », qui combat à outrance Voisin après avoir sollicité une place sur sa liste.

En juillet 1902, Raoult est le candidat de sa famille politique dans le canton de Saint-Maur pour les élections au conseil d’arrondissement de Sceaux. Il recueille au premier tour 1121 (38,7%) contre 1653 à Henri Vel-Durand, alors radical-socialiste et futur maire de Joinville. Il y avait 2894 votants sur 8788 inscrits. Le second tour, organisé du fait de la faible participation, voit la victoire de Vel-Durand par 1631 voix contre 967 à Raoult.

Lors des élections municipales de mai 1904, Raoult fait partie d’un groupe de quatre conseillers dissidents de la municipalité sortante, avec Dalbavie, Provin et Moulinet qui montent une liste concurrente de celle du maire, qui lui s’affiche très clairement radical-socialiste. Même si cette liste prétend ne pas vouloir de politique au conseil municipal, ses adversaires estiment que cette position cache « le nationalisme, le cléricalisme et la réaction ». Une liste socialiste-révolutionnaire (Lacroix, Lebègue) est également de la partie.

La liste de droite aura un seul élu, Moulinet. Raoult recueille 391 voix pour 1119 votants sur 1363 inscrits, soit 34,9%.

Après sa défaite, Raoult quitte Joinville en 1906. Il est propriétaire à Paris d’un immeuble  113, rue de Ménilmontant (20e arr.) qui est exproprié en février 1914 lors de l’élargissement de la voie. Il est alors domicilié à Vétheuil (Seine-et-Oise, act. Val-d’Oise).

Camille Raoult meurt le 6 mars 1918 à Vétheuil. Il était âgé de 57 ans et n’avait pas eu d’enfant.

Partager cet article
Repost0
12 janvier 2018 5 12 /01 /janvier /2018 00:01

Henri Célestin Poitevin naît le 13 mai 1865 à Paris (10e arr.). Ses parents sont Rosalie Pavie et son époux Eugène Zacharie Poitevin, peintre sur porcelaine.

Vivant dans un milieu artistique, Henri Poitevin va, comme sa sœur Irina, devenir peintre. Il est d’abord receveur des tramways de l’Est parisien, mais se présente comme artiste. Il illustre en 1888 des poèmes d’Albert Tinchant pour son livre, Sérénités.

Vivant à Saint-Mandé (Seine, act. Val-de-Marne), il y épouse en mars 1894 Léonie Thybaut, couturière, originaire de Joinville-le-Pont. Ils rejoignent cette ville, où ils exploitent en 1908 un commerce d’articles de ménage. Il va ensuite entrer dans l’usine Pathé-Cinéma, avant 1911, où il travaille probablement à la fabrication de décors ou à l’illustration des documents. Henri Poitevin donne également des cours de dessin pour l'association philotechnique de Joinville, structure d’éducation populaire présidée par Albert Kownacki, dont il est également administrateur. Il sera décoré en octobre 1909 pour cette activité par Raymond Poincaré, membre de l’Académie française, sénateur et futur premier ministre puis président de la République.

Membre du comité radical-socialiste, où milite également son beau-père Eugène Thybaut, Henri Poitevin est candidat aux élections municipales de juin 1908 sur la liste soutenue par ce parti et conduite par le maire sortant, Eugène Voisin. Il est élu au second tour avec 577 voix sur 1188 suffrages exprimés (48,5%). Les radicaux emportent 21 des 23 sièges à pourvoir. Ils faisaient face à une liste dite socialiste évolutionniste, comportant des socialistes et des radicaux dissidents ainsi que des personnalités libérales ou conservatrices ; à une liste socialiste SFIO et à des indépendants. Un évolutionniste (Leteuil) et un indépendant (Gripon) sont élus. Le journal radical Voix des communes dresse ainsi son portrait : « Poitevin, comme les peuples heureux, n’avait pas d’histoire ; il venait d’hériter encore et jouissait paisiblement de ses revenus, un titre de conseiller lui allait bien pour occuper ses loisirs. »

Fin juillet 1909, Poitevin s’oppose publiquement, avec six autres conseillers municipaux affichant des opinions plus à droite que la majorité du conseil, à Louis Rey, qui entend assurer un contrôle des radicaux-socialistes sur l’activité communale. Avec le même groupe, il critique vivement en janvier 1910 la gestion par la municipalité d’un conflit avec un entrepreneur portuaire qui transporte des matériaux sur les voies communales, provoquant l’exaspération des riverains. Les mêmes élus s’attaquent vivement de nouveau à Louis Rey, en mars 1911, au sujet d’une affaire mettant en cause la probité d’un directeur d’école.

Vel-Durand, Beauvais, Arnaud, Watrinet, Mermet et Poitevin, voulant profiter de la tension politique, présentent leur démission en mars 1911, provoquant des élections municipales partielles en avril. Le comité radical s’abstient d’intervenir, mais avait invité ses trois membres dissidents (Vel-Durand, Mermet et Poitevin) à retirer leur démission. La presse radicale n’est pas tendre avec Poitevin, Voix des communes le considérant comme un « des élus les plus nuls » et estimant que « Poitevin, excellent mouton de Panurge, a vu ses voisins bêler, se plaindre, il fait comme eux. » Avec l’appui des libéraux et des socialistes SFIO, la liste des dissidents va l’emporter contre un groupement républicain indépendant ; Poitevin est élu au second tour, tandis que ses cinq collègues démissionnaires l’emportaient dès le premier tour.

La bataille se poursuit lors des élections municipales de mai 1912, qui voient le départ d’Eugène Voisin, maire depuis 1888 et conseiller municipal sans interruption depuis 1867. Les dissidents présentent une liste, conduite par Mermet, qui fusionne au second tour avec les socialistes SFIO et les libéraux. La liste coalisée l’emporte au second tour contre les radicaux-socialistes officiels de Georges Briolay.

Réélu, Poitevin est délégué par le maire aux écritures et authentifie les pièces et légalise les signatures des administrés. Pendant la guerre, n’étant pas mobilisé, il fait partie de la minorité d’élus qui font fonctionner la mairie. En 1916, il s’associe à ses collègues élus pour protester contre la mise en cause de la du fonds de guerre par le maire, faite dans Voix des communes. Il est chargé, avec Julien Périn, de la création d’une boucherie municipale vendant de la viande frigorifiée.

Lors du premier scrutin municipal après-guerre, en novembre 1919, Henri Poitevin fait partie de la demi-douzaine de conseillers municipaux qui sont réélus. Il figure sur la liste d’union républicaine et sociale, conduite par Henri Vel-Durand, adjoint sortant, qui comprend les dissidents radicaux, des socialistes indépendants et les radicaux-socialistes officiels. Elle s’oppose à une liste libérale et à une liste socialiste SFIO. Le maire, Mermet, décède le lendemain du second tour de scrutin. La liste Vel-Durand remporte les 23 sièges à pourvoir. Poitevin avait recueilli 847 voix sur 1694 suffrages exprimés soit juste 50%, mais il lui manquait une voix pour être élu dès le premier tour ; il était en tête de tous les candidats. Au second tour, les libéraux s’étant retirés, Poitevin obtient 973 votes sur 1518 exprimés (64,1%) sur 2491 inscrits.

Candidat à nouveau sur la liste Union républicaine pour la défense des intérêts communaux en mai 1925, Poitevin est en quatrième position. La liste, conduite par Henri Vel-Durand, s’est séparée de radicaux-socialistes et des socialistes indépendants, qui retrouvent la SFIO dans une liste de cartel des gauches. Ils font face à une liste communiste, mais les libéraux se sont ralliés à la majorité sortante. Union républicaine et sociale recueille une moyenne de 1080 soit 47,5% ; le Cartel des gauches en a 648, soit 28,4% ; le bloc ouvrier-paysan du Pcf en a 480, soit 21,1%. Tous les candidats, dont Poitevin, sont élus au second tour.

En janvier 1928, Poitevin se démarque de la majorité des élus municipaux en soutenant la création d’un poste de professeur de dessin pour les écoles ; la proposition ne recueille que quatre voix, contre neuf tandis qu’il y a deux abstentions, dont celle du maire. Il ne demande pas le renouvellement de son mandat en mai 1929.

Décoré pour son courage et son dévouement pendant les inondations de la Marne de 1910, Poitevin était également titulaire des palmes académiques, comme officier d’académie, au titre de son activité de professeur à l'association philotechnique.

Henri Célestin, qui vivait alors dans l’ancienne demeure de ses beaux-parents, avenue Gille Poitevin, dans le quartier de Palissy, meurt le 11 mars 1939 à Joinville. Il était âgé de 73 ans et avait eu deux enfants : Andrée et Maurice Gabriel, qui mourra lors de la première guerre mondiale.

Partager cet article
Repost0
8 janvier 2018 1 08 /01 /janvier /2018 00:01

Charles Édouard Véron naît le 20 février 1859 à Grand-Rozoy, Aisne. Il est le fils d’Alphonsine Santus Salberge, marronnière (vendeuse de marrons) et de François Hippolyte Véron, domestique de labour.

Alors employé de commerce et vivant rue des Corbeaux (act. av. des Canadiens) à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), Édouard Véron épouse en mars 1885 à Ivry (Seine, act. Val-de-Marne) Julia Octavie Sevestre. Ils vont vivre dans l’artère principale de Joinville, la rue de Paris, où ils exploitent une épicerie prospère, puisqu’elle compte au moins trois employés en plus d’aides familiaux (sœur puis frère) entre 1891 et 1896.

Lors des élections municipales de mai 1904 à Joinville un Véron, sans doute Édouard, est candidat sur la liste nationaliste qui s’oppose à la municipalité sortante. Conduite par des conseillers sortants dissidents de la municipalité, Provin, Dalbavie, Raoult et Dupré, cette liste n’aura qu’un seul élu au second tour. Moulinet. Le maire sortant, Eugène Voisin, soutenu par le comité radical-socialiste, emporte les 22 autres sièges. Une liste socialiste-révolutionnaire incomplète (Lacroix, Lebègue) recueille 15% des suffrages au premier tour. La liste de droite a 31,5% des 1119 votes sur 1363 inscrits. Véron est crédité de 352 suffrages exprimés (31,5%).

Mme Véron, sans doute Julia Octavie, est en 1899 trésorière de la sous-section de Joinville de la Société de l’allaitement maternel, association humanitaire de taille modeste au plan national mais très influente à Joinville où elle est présidée par Mme Bitterlin. Elle vise à réduire la mortalité infantile de la naissance à un an, qui est « effrayante » selon le journal radical Voix des communes. La société rassemble notamment les épouses des notables locaux. Mme Véron exerce toujours cette fonction en mai 1904.

Édouard Véron vit à Joinville en mai 1908, quand sa fille Léontine Octavie se marie. Son épouse est décédée et il est devenu agent d’affaires, demeurant désormais rue Pasteur.

Charles Édouard Véron serait mort le 30 novembre 1910 dans son village natal de Grand-Rozoy. Il avait alors 51 ans.

Un homonyme vit à Joinville en 1911, Victor François Véron (1861-1929) imprimeur en papiers-peints aux usines Jougla (cinéma), mais il ne semble pas avoir joué de rôle public.

 

Partager cet article
Repost0
4 janvier 2018 4 04 /01 /janvier /2018 00:01

Ferdinand Marie Louis Huby naît le 25 septembre 1880 à Nanterre (Seine, act. Hauts-de-Seine). Il est le fils de Claudine Noël Boutonné, couturière, et de Louis Léon Huby, héritier d’une lignée d’imprimeurs.

La famille est une première fois expropriée à Paris lors de l'élargissement de la rue de la Grande-Truanderie en 1900 puis une seconde fois en 1902 à Nanterre, pour l’agrandissement de la rue du Chemin-de-fer. Le père installe son imprimerie à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) puis la cède en 1904 à son fis qui y réside désormais.

Marié en octobre 1904 à Nogent-sur-Marne avec Marie Berthe Jolivet, Ferdinand Huby prend une part active à la vie de l’Union des commerçants. Lors de l’inondation de la Marne en 1910, il prend part aux activités humanitaires.

F. Huby est l’éditeur de plusieurs ouvrages et brochures, notamment la monographie de Basile Nivelet, intitulée « Joinville-le-Pont » et parue en 1910, qui constitue le second ouvrage historique sur la ville. Il publie aussi la liste des secours aux inondés parue en septembre 1911 et les discours prononcés aux obsèques du maire Achille Mermet, le 4 décembre 1919. Il adhère en 1923 au club Joinville sportif.

L’imprimerie de Ferdinand Huby, implantée rue du Pont, est toujours active en 1933. La destruction de cette rue pour la réfection du pont en 1937 a probablement provoqué son départ.

La date de décès de Ferdinand Huby n’est pas connue. Il a eu trois enfants.

Partager cet article
Repost0
30 décembre 2017 6 30 /12 /décembre /2017 00:01

Adelson Constant Pernez naît le 28 septembre 1843 à Leuze (Hainaut, Belgique). Il est le fils de Thérèse Nicole Lemaire et de son époux, Constant Pernez, corroyeur.

Il travaille également le cuir, s’installant à Paris (11e arr.), rue Vieille-du-Temple, où il est coupeur en chaussures et se marie, en mars 1868 avec Marie Emélie Caroline Vuillier, piqueuse de bottines.

Bien qu’ayant fait son service militaire en Belgique, Pernez est engagé volontaire en 1870 dans l’armée française qui combat les troupes prussiennes et allemandes. En mars 1889, il bénéficie d’une autorisation de résidence permanente à Paris.

Il s’installe après sa retraite à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) où vit une partie de sa belle-famille. Il y réside en 1908, année où il obtient par décret sa naturalisation française en août 1908. Sa sœur et son frère s’y installent aussi.

Vers 1912, il est désigné comme administrateur du bureau municipal de bienfaisance. Pendant la guerre, il souscrit régulièrement à diverses collectes humanitaires.

Pernez est élu conseiller municipal en 1919 sur la liste de Henri Vel-Durand, qui rassemble des radicaux dissidents, des radicaux-socialistes et des socialistes indépendants et s’oppose au premier tour à une liste libérale ainsi qu’à une autre socialiste SFIO. Au premier tour, Pernez obtient 770 suffrages exprimés (45,5%) sur 1 715 votants pour 2 491 inscrits. Il est élu au second tour avec 977 voix sur 1 537 (64,4%).

Lors des séances du conseil municipal, Pernez est assidu jusqu’à ce qu’il tombe malade fin 1923. Le journal radical-socialiste Voix des communes le qualifie de « courtois et aimable ». En 1920, il est vice-président de l’Union sportive de Joinville.

Adelson Pernez meurt en cours de mandat à Joinville le 17 décembre 1924. Il était âgé de 81 ans.

Partager cet article
Repost0
18 décembre 2017 1 18 /12 /décembre /2017 00:01

Prudent Moire naît le 14 avril 1822 à Fresnoy-le-Château (Aube). Il est le fils d’Anne Payn et de son époux Edme Moire, cultivateurs.

Lui-même est tonnelier lors de son mariage avec Jeanne Françoise Désirée Rousseau en octobre 1845 à Paris (12e arr.). Il vit rue du Marché Saint-Honoré. Il réside toujours à Paris en 1874, boulevard Saint-Germain et est alors limonadier.

En 1891, Moire est installé à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), vivant de ses rentes.

En mai 1892, Moire est candidat aux élections municipales dans cette commune sur la liste du maire radical Eugène Voisin, soutenue par le comité radical-socialiste, qui remporte 22 des 23 sièges à pourvoir face à une liste plus à droite de Bocquentin et Barborin, qui fera élire un seul de ses membres.

Moire obtient au premier tour 354 voix sur 639 suffrages exprimés (55,4%) et est élu. Il sera réélu en mai 1896, toujours sur la liste radicale-socialiste d’Eugène Voisin, qui n’a pas de concurrent. Le journaliste Henry Vaudémont, dans l’hebdomadaire radical local Voix des communes, le présente en mai 1896 comme une « figure descendue d’un cadre antique venant enseigner aux modernes la sobriété de gestes et de paroles des anciens ». Il ne se représente pas en 1900.

Prudent Moire meurt le 5 avril 1907 à Joinville, à l’âge de 84 ans. Il était veuf et avait deux enfants.

 

Partager cet article
Repost0
14 décembre 2017 4 14 /12 /décembre /2017 00:01

Suite de la biographie d’Eugène Hainsselin.

Moins de deux semaines après le scrutin municipal de mai 1912 à Joinville, Hainsselin est nommé juge de paix à Chambon (Creuse). Cependant, son prédécesseur refusant de rejoindre sa nouvelle affectation à Saint-Girons (Ariège), Hainsselin demande et obtient ce nouveau poste. Au moment de son départ en mars 1918, le journal local L’Express du Midi, saluera « la fermeté et la justice avec lesquelles il accomplit, toujours, ses délicates fonctions. »

À la fin de la première guerre mondiale, il bénéficie d’une promotion et est nommé à Saint-Omer (Pas-de-Calais), près de la zone occupée par l’Allemagne et de la ligne de front. En mars 1920, il est à Creil (Oise). Enfin, en octobre 1924, il est enfin affecté à une commune de la région parisienne, comme il le souhaitait, à Montreuil (Seine, act. Seine-Saint-Denis), où il s’installe avenue du président Wilson.

Eugène Hainsselin meurt le 6 avril 1933 à Montreuil, à l’âge de 67 ans. Il était titulaire de plusieurs médailles : officier d’académie en 1901 pour avoir pris part à l'exposition de la classe des machines-outils lors de l’Exposition universelle de Paris en 1900 ; officier de l’instruction publique en 1907 en tant que conseiller prud'homme ; Mérite agricole en 1913 pour avoir obtenu plusieurs récompenses dans les concours pour appareils agricoles ; enfin, chevalier de la Légion d’honneur en juin 1931.

Quatre enfants sont nés de son mariage avec Anne Archambaudière. L’aîné, Paul travaille dans l’industrie du cinéma et sera élu en 1929 puis en 1935 au conseil municipal de Joinville. Le second, Marcel, est employé au ministère des finances. Le troisième, Georges, est tué à l’ennemi le 17 mai 1915 à Steenstraete (Flandre occidentale, Belgique). Germaine, la cadette, vit à Montreuil quand ses parents viennent s’y installer.

Fin.

 

Partager cet article
Repost0
12 décembre 2017 2 12 /12 /décembre /2017 00:01

Suite de la biographie d’Eugène Hainsselin.

En prévision de la fin de son mandat de conseiller prud’homme, Hainsselin, qui a abandonné son métier d’ouvrier scieur, entreprend des démarches pour se trouver une activité rémunérée. En 1904, il sollicite un emploi d'inspecteur du travail auprès du conseil général. En 1908, il espère devenir secrétaire du conseil de prud’hommes. Dans l’attente, et comme l’édition du journal L’Indépendant ne lui rapporte certainement presque rien, Hainsselin devient l’architecte de la société des Prévoyants de Polangis, coopérative de construction d’habitations à bon marché sur le boulevard de Polangis, sur un terrain acheté par Pathé-Cinéma.

L’objectif principal d’Hainsselin est cependant de devenir juge de paix, possibilité offerte aux personnes ayant présidé pendant trois ans un conseil de prud’hommes. L’attente d’un tel poste justifie la cessation de la publication de son journal L’Indépendant. Le commissaire de police de Joinville donne un avis favorable au ministre de la justice, Aristide Briand, sollicité par Hainsselin qui avait partagé au moins une estrade de meeting avec lui. En juillet 1909, il est nommé juge de paix à Pondichéry (Inde). Il s’y installe le 10 août et sa femme ainsi que ses quatre enfants le rejoignent en septembre. Les établissements français dans l'Inde comptent alors 283 000 habitants.

Le séjour colonial ne semble guère enchanter la famille. Les deux aînés rentrent en juillet 1910, les autres accompagnent Hainsselin qui rentre en mars 1911, après qu’il se soit vu accorder « un congé de convalescence de six mois à passer en France ». Rentré seul fin octobre, Hainsselin, se voit à nouveau octroyer en février 1912, un nouveau congé de convalescence de trois mois. Il n’y reviendra pas et est remplacé en juin 1912.

L’état de santé, pas plus que son statut judiciaire, ne dissuadent Hainsselin de prendre part à la campagne des élections municipales de mai 1912 à Joinville, où il est revenu s’installer avenue Pauline, dans le quartier de Polangis. Il rejoint la liste de radicaux dissidents conduite par Achille Ernest Mermet. Au second tour, cette liste fusionne avec celle des libéraux et des socialistes unifiés, pour s’opposer aux radicaux-socialistes qui, après le retrait du maire sortant Eugène Voisin, sont conduits par Georges Briolay. Hainsselin siègera sans doute très peu au conseil municipal, car il quitte la commune et sera considéré comme démissionnaire en 1915.

À suivre.

 

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Polmorésie, blog d’histoire
  • : Histoire politique, économique, culturelle et sociale au travers des acteurs qui ont se sont engagés dans la vie publique.
  • Contact

Recherche

Liens