Début de la biographie de Joannès Allardet.
Joannès Francisque Allardet naît le 21 décembre 1864 à Lyon (1er arr.). Il est le fils de Jeanne Marie Dietze, modiste, et de Jacques Claude Allardet, dessinateur. Lui-même fait un apprentissage en tant que dessinateur. Devenu employé de chemin de fer, il s’installe rue de Cléry à Paris (2e arr.) avec son père et épouse en avril 1891 Marie Anne Le Cloirec, couturière.
Après son mariage, Allardet va exercer l’activité de placier. Suite à la naissance à Paris de leurs trois filles, la famille s’installe rue des Tilleuls dans le quartier du Plant à Champigny-sur-Marne (Seine, act. Val-de-Marne) où naît leur fils en 1899. Allardet est devenu représentant de commerce.
Peut-être est-ce lui le « J. Allardet, ex-sous-officier au 1er zouaves, médaillé du Tonkin » qui signe deux protestations dans le cadre de l’affaire Dreyfus : en janvier 1898 « pour maintenir les garanties légales des citoyens contre tout arbitraire » ; en novembre de la même année, contre les poursuites et les persécutions qui frappent le colonel Picquart, « l'héroïque artisan de la révision, à l'heure où celle-ci s'accomplit. »
La première intervention politique certaine d’Allardet est son rôle de secrétaire dans une réunion électorale de 800 personnes à Champigny, en mai 1902, en soutien au radical Maujan contre la candidature nationaliste de M. Fatoux. Parmi les orateurs, on compte Henri Martinet, de la Fédération socialiste révolutionnaire de la Seine. En juillet de la même année, Allardet et Martinet sont candidats pour faire partie de la délégation de ladite Fédération au comité interfédéral du Parti socialiste français. À partir de septembre, Allardet signe ses interventions en tant que secrétaire de l’Union socialiste révolutionnaire de Champigny. Il envoie ainsi une adresse républicaine au ministère Combes, après ses actes contre les congrégations religieuses, l'engageant « à poursuivre sa marche vers l'idéal de tous les citoyens épris du vrai esprit de liberté ». Le même mois, il annonce que son groupe va organiser « des causeries mensuelles sur des sujets d’économie politique, et sociale pour développer sa propagande et contribuer à l’éducation démocratique dans la commune. »
En 1903, Allardet participe aux travaux de la section campinoise de la Ligue des droits de l’Homme, dont Breuillé est le secrétaire. Il fait voter en janvier deux ordres du jour, le premier « en faveur des monopoles assurant à l'État des ressources nécessaires pour les œuvres de solidarité » et le second de félicitation à Jaurès; Caillaux, et d'Estournelles de Constant « pour leurs discours en faveur de la paix et de l'arbitrage ». Il anime en février une réunion commune avec les sections de Saint-Maur, Joinville, Le Perreux, Bry, Créteil, Charenton et Chennevières réclamant « une ré/orme de l'enseignement permettant, de réaliser l'unité d'instruction », contre « la concentration de la richesse dans tes mains de quelques-uns au préjudice du travail » et pour la suppression des conseils de guerre.
Toujours avec la Ligue des droits de l’Homme, Allardet prend l’initiative en juillet 1903 de la distribution de prix du 14 Juillet aux enfants des écoles communales qui avaient obtenu les premières places dans un concours de rédaction.
À suivre.
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