Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
28 janvier 2020 2 28 /01 /janvier /2020 00:01

Jean Aubignat naît le 25 octobre 1870 à Gelles (Puy-de-Dôme), au village de Say. Il est le fils de Françoise Tournade et de son mari, François Aubignat, cultivateurs.

En 1901, Jean Aubignat est mineur de profession et vit avec Marie Chassac, originaire de Liginiac en Corrèze, où elle est née en 1868, ancienne cultivatrice, séparée de son mari, Jean Besse, avec lequel elle avait eu quatre enfants. Jean Aubignat réside avec elle à Saint-Maurice (Seine, act. Val-de-Marne), Grande-Rue, dans le même immeuble que son frère et homonyme Jean Aubignat (1867-1950), lequel vit également avec Marie Chassac (1862-1917), sœur de sa propre compagne portant aussi le même prénom.

C’est probablement le plus jeune Jean Aubignat qui est la victime d’une agression à l’usine des eaux de Joinville-le-Pont, commune limitrophe de Saint-Maurice, établissement qui appartient à la ville de Paris. Mi-octobre 1910, il faisait une ronde dans les dépendances de l'usine où il était gardien de nuit. Attaqué par des individus qui le frappèrent à coups de bâton, il est blessé à la tête puis secouru par des voisins qui répondent à son appel au secours. Le journal L'Éclair rattache cet incident à la situation sociale de l’entreprise. Des grévistes seraient venus pour saboter l’excitateur des eaux, qui allait remplacer 80 hommes. Ils s’en seraient pris à lui par ce qu’il tentait de les empêcher d’accéder à la machine, selon Le Figaro.

À l’instar de son frère, Jean Aubignat, sa compagne et ses quatre enfants ont déménagé à Joinville, au 5, rue du Canal (act. rue Henri-Barbusse). Il est terrassier pour la ville de Paris et sa conjointe est blanchisseuse.

Après la première guerre mondiale, Jean Aubignat va s’engager dans l’action politique. C’est sans doute lui qui souscrit pour les élections législatives en faveur du parti communiste en décembre 1927. Lors des élections municipales de mai 1929, il est candidat en 10e position sur la liste du Bloc ouvrier et paysan, présentée par le PCF à Joinville-le-Pont. Au premier tour, la liste de concentration républicaine du maire sortant, Stephen Durande est en tête avec 42,6% des voix, devant l’Union des gauches (radicaux-socialistes et socialistes Sfio) de Georges Briolay à 35,9%, les communistes recueillant 16%. Jean Aubignat obtient 337 des 2 126 suffrages (15,8%) pour 2 969 inscrits.

Au second tour, la gauche radicale et socialiste l’emporte avec 45,9% des voix et 22 sièges, contre 41,6% et 5 sièges à la droite, les communistes refluant à 12,5% et n’ayant pas d’élu.

Robert Lisambard (1902-1978), charpentier fer puis plombier, gendre de Jean Aubignat, était également candidat sur la liste communiste de 1929 et le fut de nouveau lors des élections municipales de Joinville en mai 1935.

Jean Aubignat meurt le 25 novembre 1961 à Créteil (Seine, act. Val-de-Marne). il était toujours domicilié à Joinville-le-Pont, rue de Paris, et est inhumé dans cette commune.

Marie Chassac, compagne de Jean Aubignat

 

Partager cet article
Repost0
26 janvier 2020 7 26 /01 /janvier /2020 00:01

François Aubignat naît le 29 décembre 1896 à Saint-Maurice (Seine, act. Val-de-Marne). Il est le fils de Marie Chassac (1862-1917) et de son compagnon Jean Aubignat (1867-1950), mineur, illettré. Ils vivent dans la commune 137, Grande-Rue. En 1911, la famille s’est installée dans la commune voisine de Joinville-le-Pont, 5, rue du Canal. Ils résident dans le même immeuble que Jean Aubignat (1870-1961), frère homonyme de son père qui vit avec Marie Chassac (1868-1927), sœur homonyme de sa mère.

Du fait de la première guerre mondiale, François Aubignat, alors dégrossisseur, est incorporé de manière anticipée dans l’armée en avril 1915. Il est affecté dans l’artillerie, au 34e régiment en 1916 puis en 237e en 1917. Aubignat est porté déserteur le 26 août 1917 ; il est rayé des listes de contrôle le 31 août parce qu’il se présente volontairement à son unité. Cependant, cette absence lui vaut d’être l’objet d’une plainte et d’un procès, jugé le 28 novembre 1917 devant le conseil de guerre de la 127e division, où il est condamné à deux ans de travaux publics pour désertion à l’intérieur en temps de guerre. Le 4 décembre 1917, il est écroué à l’établissement pénitentiaire de Bossuet (act. Dhaya, wilaya de Sidi-Bel-Abbès, Algérie).

Libéré à l’été 1918, il reprend une part active aux combats, ce qui lui vaut d’être cité en janvier 1919 à l’ordre du régiment (le 210e RA) : « artilleur consciencieux et dévoué, ayant participé aux attaques du 9 et 18 août 1918 et à celles du 9 au 12 octobre 1918 ; a toujours donné entière satisfaction par sa conduite et son attitude au feu ». Il est décoré de la Croix de guerre. En septembre 1918, il avait obtenu une remise de peine d’un an. Il est démobilisé en septembre 1919, se voit refuser un certificat de bonne conduite, puis est amnistié en octobre 1919.

Devenu lamineur, sans doute à l’usine du Bi-Métal à Joinville-le-Pont, Aubignat réside en 1935 dans la commune voisine de Saint-Maur-des-Fossés. En 1937, il est terrassier débardeur. Il s’installe, en 1939 à Maisons-Alfort, toujours dans le même département, rue Eugène-Sue puis rue Ernest-Renan.

Son oncle, Jean Aubignat, et son cousin par alliance, Robert Lisambard, tous deux ouvriers, furent candidats communistes lors des élections municipales de Joinville en 1929 et également, pour le second, de 1935.

Il est rappelé au cours de la deuxième guerre mondiale, où il sert dans le 41e dépôt d’artillerie en février 1940 avant d’être démobilisé en mai de la même année.

Marié en mars 1951 à Paris (10e arr.) avec Marie Émilie Duflo, il meurt l’année suivant, le 3 août 1952 à Clichy-sous-Bois (Seine, act. Hauts-de-Seine). Il était âgé de 55 ans.

L’établissement militaire de Bossuet, Algérie

 

Partager cet article
Repost0
24 janvier 2020 5 24 /01 /janvier /2020 00:01

Gaston Alfred Devulder naît le 9 janvier 1884 à Dunkerque (Nord). Il est le fils de Rosine, Martine Fidélie Menaert et de son époux, Alfred Charles Devulder, cabaretier.

Devenu instituteur et vivant à Estaires (Nord), Gaston Devulder s’engage dans Le Sillon, créé en 1894 par Paul Renaudin et dirigé par Marc Sangnier. Les cercles d'études catholiques intégrés dans ce mouvement permettent à des jeunes et des prêtres de discuter de religion et de société. Il vise à réconcilier les ouvriers et le christianisme. D’abord appuyé par l’épiscopat, Le Sillon est condamné pour « modernisme social » par le pape Pie X en 1905 et se dissout alors.

Devulder fait son service militaire dans l’infanterie entre 1905 et 1907. Après sa démobilisation, il épouse, en novembre 1907 à Dunkerque, Gabrielle Joséphine Dubuis, couturière, devenue orpheline de mère à un an et abandonnée par son père à ce moment-là.

Pendant la première guerre mondiale, Devulder est mobilisé dans l’infanterie. Il est grièvement blessé par éclat d’obus en février 1916 à Louvemont (Haute-Marne). Il est ensuite plusieurs fois hospitalisé et versé dans une section sanitaire à Limoges (Haute-Vienne), où il est promu caporal en avril 1918. Ses blessures de guerre lui vaudront une pension de 40% en 1925.

En 1931, la famille est installée à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), avenue Joseph-Jougla, dans le quartier de Polangis. Gaston Devulder est devenu comptable.

Rattaché à la paroisse Saint-Anne de Joinville-le-Pont, Devulder côtoya l’abbé Jacques Hollande, nommé curé de Polangis en juillet 1942 et qui le resta jusqu’en mars 1944 quand le cardinal Suhard, archevêque de Paris, l’a nommé supérieur de la Mission de Paris, laquelle constitua le mouvement des prêtres ouvriers.

Après la deuxième guerre mondiale, Gaston Devulder fait partie avec Suzanne Le Poder, Marcel Lagouche, Robert Gruet, Gaston Moutenot et Henri Melchior des militants de la section du Mouvement républicain populaire (MRP) de Joinville-le-Pont.

Gaston Devulder meurt le 30 mai 1949 Joinville. Il était âgé de 65 ans et avait eu un enfant, Jean (1911-1983), employé de banque, également soutien du journal chrétien social L’Aube en 1936.

 

Partager cet article
Repost0
16 janvier 2020 4 16 /01 /janvier /2020 00:01

Suite de la biographie de Félix Soulié

En tant que négociant, Soulié prend part à la reconstitution de l’Union des commerçants et industriels de Joinville en juillet 1923.

Son principal engagement est cependant dans la SN Marne. Elle est présidée, depuis 20 ans, par Émile Lecuirot. Soulié en est le directeur en 1923. Il est trésorier-adjoint et président de la commission sportive après l’assemblée générale de janvier 1924. Il exerce la fonction de capitaine d'entraînement. Le quotidien Paris-soir mentionne, en octobre 1924 que « pour différents motifs, dont le louable souci de prendre un repos bien gagné, Félix Soulié résilie ses fonctions ». Le journal lui rend hommage, le qualifiant de « fondateur de nombreuses sociétés, créateur de diverses fédérations » et « animateur de premier ordre, joignant à ses belles qualités de rameur un talent d'organisateur hors pair. Sa disparition de la vie active du rowing sera unanimement regrettée ». Il a été entraîneur de l’équipe olympique française d’aviron.

Malgré son retrait, Soulié poursuit une activité au sein de la SN Marne comme responsable du cercle, directeur du garage, et membre de la commission sportive. Il est membre d’honneur du conseil d’administration.

Depuis 1890, il collabore au Journal de l’aviron. Il est membre du comité central de la Fédération française d’aviron. En outre, il est l’auteur d’une notice sur l’art de ramer.

La famille a quitté l’île Fanac et est installée sur la rive gauche de la Marne, d’abord avenue Galliéni en 1923 Joinville puis avenue du Château en 1926, qui devient avenue Foch.

Félix Soulié meurt le 24 octobre 1934 à Joinville et est inhumé au cimetière communal. Il était âgé de 76 ans et avait eu une fille. La presse quotidienne et locale rend hommage à son parcours. Il était titulaire des Palmes académiques comme officier d’académie, chevalier de la Légion d’honneur depuis octobre 1928 et avait été en février 1934 récipiendaire de la médaille d'or de l'Union des Fédérations des sociétés françaises d'aviron.

En mai 1935, la nouvelle municipalité de droite, conduite par Léon Lesestre, lui rend hommage en déposant une gerbe sur sa tombe.

Fin

 

Partager cet article
Repost0
14 janvier 2020 2 14 /01 /janvier /2020 00:01

Suite de la biographie de Félix Soulié

À partir de fin 1919, Félix Soulié prend une place significative dans la vie politique communale à Joinville-le-Pont. Il est désigné électeur sénatorial en janvier 1920.

En 1923, il est, au côté du maire, Henri Vel-Durand, un des maître d’œuvre de la constitution du Comité d’union et d’action républicaine, principale organisation de la droite locale, qui rassemble des républicains de gauche (c’est-à-dire des conservateurs), des radicaux et des socialistes indépendants. Il copréside la réunion de lancement tenue le mars au café Landier. Il fait partie de la commission de préparation du programme avec Vel-Durand, Liou, Piot et Decrombecque.

En mai, Soulié est désigné comme président et présente le programme du comité, basé sur l’union de tous les républicains de gauche. À l’intérieur, maintien et développement méthodique des lois démocratiques et sociales actuelles : lois scolaires, défense des lois laïques ; loi de séparation à maintenir dans son intégralité ; lois d’assistance et de retraites, mise au point de la loi des retraites ouvrières par cotisations de l’État et des patrons seuls ; lois protectrices de l’enfance ; enseignement gratuit à tous les degrés par l’augmentation du nombre de bourses accordées seulement au concours, la bourse devant comprendre l’entretien complet de l’élève ; assainissement de la situation financière en diminuant l’inflation et en établissant des impôts mieux assis et surtout mieux perçus, maintien de l’impôt global et progressif sur les revenus, suppression de la taxe sur le chiffre d’affaires (…), compression des dépenses publiques surtout militaires (…) ; interdiction d’importation pour tous les produits de 1ère nécessité (céréales, bestiaux, légumes, sucres) ; le comité est l’adversaire du communisme ; favorable au syndicalisme, s’il abandonne ses idées révolutionnaires ; opposé à la réaction royaliste. À l’extérieur, soutien au gouvernement.

Le quotidien socialiste L'Ère nouvelle critique en mai 1924 « L'exquise délicatesse des édiles réactionnaires ». Sous la signature d’un Banlieusard, il met en cause le président du comité de la droite locale, propriétaire du terrain sur lequel est édifié le bureau de poste des quartiers de Polangis et Palissy : « comment le sieur Soulié n’a-t-il pas compris que lorsqu’on est de près ou de loin mêlé a l'administration d’une commune on ne doit pas s’en faire une cliente ni attitrée ni occasionnelle. Aux périodes révolutionnaires cela était puni de mort. Ne sentez-vous pas que cela choque vos concitoyens ? »

La préparation des élections municipales de mai 1925 se fait sous la houlette de Soulié qui préside la réunion de présentation de la liste d’Union républicaine pour la défense des intérêts communaux qui se tient, avec 230 participants, au restaurant la Tête noire. Son programme prévoit que les lois de laïcité soient « appliquées sans rigueur et sans sectarisme », ainsi que le maintien de l’octroi et des économies dans les dépenses budgétaires communales. La liste est intégralement réélue, face à une candidature du groupement des gauches (radicaux-socialistes et socialistes SFIO) et une autre du parti communiste. Soulié est réélu président du comité, renommé comité d’union républicaine. En janvier 1927, il est de nouveau électeur sénatorial.

Soulié est toujours président du comité d’union républicaine en septembre 1928, au moment des obsèques du maire Henri Vel-Durand. Par contre, il n’exerce plus cette fonction en 1932,

À suivre

L'île Fanac

 

Partager cet article
Repost0
12 janvier 2020 7 12 /01 /janvier /2020 00:01

Début de la biographie de Félix Soulié

Félix Pierre Célestin Soulié naît le 17 octobre 1858 à Saint-Antonin (act. Saint-Antonin-Noble-Val, Tarn-et-Garonne). Il est le fils de Célestine Albouy et de son mari Pierre Soulié, entrepreneur d’omnibus. Comme ses témoins, serrurier et cultivateur, le père ne sait pas signer.

Débutant l'aviron en 1878, Félix Soulié s’inscrit en 1879 à un des clubs les plus prestigieux, la société nautique de la Marne (dont l’Aviron Marne et Joinville est le successeur). Il dispute la course la plus prisée à ce moment de l’aviron français, le match annuel entre le Rowing club de Paris et la SN Marne. Il le perd en 1880, mais remporta par la suite, en quatre et en huit, de nombreux succès dans les compétitions nationales et internationales.

Sur le plan professionnel, Félix Soulié est représentant de commerce. Il va d’abord résider à Toulouse (Haute-Garonne) entre 1884 et 1896, puis dans le Nord en 1900. Dans ces deux régions, il poursuit son activité sportive et contribue au développement de l'aviron. Il est membre du Cercle nautique de l’aviron de Roubaix.

Félix Soulié épouse, en juin 1888 à Paris (10e arr.), où résident ses parents, devenus marchands de quatre saisons, Louise Joséphine Pinon, fille d’une marchande de vins  de Clamecy (Nièvre). Parmi les témoins, on note la présence d’Ernest Barberolle, champion d’aviron, licencié à la SN Marne, qui sera médaillé olympique en 1920.

Au début du 20e siècle, la famille Soulié s’installe à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), sur l’île Fanac tout à côté du siège de la SN Marne. Soulié est barreur d’une yole à 8 du club. Il développe son activité de négoce de tissus, implantée rue du Sentier à Paris. En 1925, il prend part à la constitution des établissements Lefebvre et Soulié, qui proposent des tissus de haute nouveauté. La société a un capital de deux millions de francs. Elle a son siège à Nogent-sur-Marne en 1928.

À suivre

 

Partager cet article
Repost0
30 décembre 2019 1 30 /12 /décembre /2019 00:01

Suite de la biographie de Jules Vallety, dit Charles Papillon

Après le premier conflit mondial, désormais ingénieur en titre, Vallety s’occupe principalement de l’éclairage public pour la ville de Paris. En février 1928, il devient chef de la circonscription d'aménagement du Parc des expositions puis, en janvier 1930, chef de la circonscription des concessions créée à la section de l'éclairage. Il prend sa retraite en mai 1931, étant alors âgé de 55 ans.

Son activité en faveur de la version ido de l’espéranto se prolonge, toujours sous le pseudonyme de Papillon. Il diffuse ainsi en 1921, La Langue internationale, feuille trimestrielle. Il donne des cours à Emancipanta Stelo (Union Internationale des idistes d'avant-garde), rue de Bretagne à Paris (3e arr.) en 1923 et rouvre un cours à la Bourse du Travail de la capitale en octobre 1934. Il vit rue Petit à Paris (19e arr.).

Le 14e congrès international de la langue ido se tenant à Paris en août 1937, il en est un des organisateurs avec S. Lafay ; la manifestation rassemble une quarantaine de délégués venant de 12 pays. Participant activement aux échanges, il organise également une visite au mur des Fédérés du cimetière du Père-Lachaise. En 1938, C. Papillon est membre du comité directeur de « Uniono por la linguo internaciona (ido) », basé à Essex (Royaume-Uni) et dont le professeur Léau est le président d’honneur.

Après la deuxième guerre mondiale, Papillon poursuit l’animation du Grupo Libertaria Idista. Il est également un fidèle soutien de la revue syndicaliste, fondée par Pierre Monatte, La Révolution prolétarienne, ses contributions financières étant mentionné sous le double nom de Charles Papillon-Vallety.

Il collaborait à la feuille Le Vieux Travailleur (Saint-Genis-Laval, Rhône, 1951-1957) de Jules Vignes, devenue ensuite le Travailleur libertaire (1957-1958). Papillon rédigeait les deux dernières pages rédigées en Ido sous le titre La Olda Laboristo.

Jules Vallety meurt le 27 janvier 1967 à L’Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne). Il était âgé de 90 ans. Il avait eu une fille, Violette née en 1903 Paris et mariée en 1931 avec Marcel Beynet.

Plusieurs livres publiés en langue ido ont été révisés par Jules Vallety.

Fin

Les congressistes du 14e congrès de langue ido à Paris en 1937, dont Jules Vallety (n° 6)

 

Partager cet article
Repost0
28 décembre 2019 6 28 /12 /décembre /2019 00:01

Suite de la biographie de Jules Vallety, dit Charles Papillon

À partir de 1905, toute l’activité éducative et propagandiste de Papillon est consacrée à la promotion d’une langue internationale, l’espéranto. À ce moment, il est installé dans le quartier de Polangis, à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), avenue d’Hill (act. av. de la Plage). L’année suivante, il vit à Bobigny (Seine, act. Seine-Saint-Denis), avenue de l’Harmonie.

Les cours d’espéranto sont délivrés dans plusieurs permanences libertaires ou lieux éducatifs à Paris, à la bourse du travail de Saint-Denis.

Sous le nom de Jules Vallety, il participe également à des organes internationaux en espéranto à vocation scientifique, comme en 1907 Internacia scienca revuo et Esperantista dokumentaro pri la Oficialaj historiaj.

Début 1909, Papillon s’intéresse à la naissance de l’ido, langue dérivée de l'espéranto, proposée en 1907 par une commission à l'initiative du Français Léopold Leau. Il participe par exemple à une causerie contradictoire avec Danielo sur espéranto ou ido en mars et diffuse des brochures de propagande en faveur de ce nouvel idiome. Il donne, à partir de novembre de cette année, des cours d’ido, qualifiant ladite langue « d’espéranto mis au point » ou réformé par rapport à « l’espéranto primitif ». Il est l’animateur du Grupo Libertarya Idista, dont le siège est à son domicile de Bobigny.

En octobre 1911, Papillon ouvre un cours d’ido à Joinville-le-Pont.

Dans sa polémique avec les partisans de l’espéranto traditionnel, Papillon soutient, dans l’hebdomadaire syndicaliste La Vie ouvrière en 1912 que, contrairement à ce que proposent certains comme Habert, « une langue artificielle ne peut pas et ne doit pas devenir une langue vivante ». Il défend en 1914 l’idée d’une langue auxiliaire.

Convoqué au service militaire en 1896, Jules Vallety est alors classé pour des services auxiliaires et écarté de l’activité armée cause d’une importante myopie. Après le déclenchement de la première guerre mondiale, il est reversé en décembre 1914 dans les troupes combattantes par une commission de réforme à Vincennes, étant d’abord affecté au 112e régiment d’infanterie, puis de nouveau déclaré inapte en mars 1915. En mai 1915, il rejoint le 42e régiment territorial d’infanterie où il sert comme cantonnier à Lagney (Meurthe-et-Moselle). Son inaptitude visuelle est confirmée en février 1916 à Toul, et il est nommé, le mois suivant caporal. En août 1916, il passe par le 1er régiment territorial d’infanterie avant de rejoindre, le mois suivant, le 25e régiment de zouaves puis d’être détaché, en octobre, à l’entreprise Niclausse, qui fabrique des chaudières et est basée rue des Ardennes à Paris (19e arr.). Le même mois, il est transféré au dépôt des prisonniers de guerre, implanté à Solignac (Haute-Vienne). Vallety est démobilisé en août 1919.

L’historien Vivien Bouhey classe, dans sa thèse de doctorat soutenue en 2006 à l’université de la Sorbonne à Paris, Les anarchistes contre la République, Jules Vallety parmi les anarchistes insoumis ou inscrits au Carnet B, sur lequel, depuis 1909, sont répertoriés tous les Français susceptibles d'entreprendre des actions antimilitaristes pouvant troubler l'ordre public ou gêner la mobilisation. En juillet 1914, 1771 noms classés pour ce motif sont comptabilisés par le chercheur Jean-Jacques Becker.

On remarquera cependant que cette classification n’a pas fait obstacle ni la promotion militaire de Jules Vallety, ni à son évolution de carrière dans l’administration, puisqu’il est nommé conducteur de travaux principal en juin 1915 et sous-ingénieur en janvier 1917. Il obtient également en juin 1915 l’autorisation d’épouser, à Toul (Meurthe-et-Moselle) Marie Claire Appoline Boulay.

À suivre

 

Partager cet article
Repost0
26 décembre 2019 4 26 /12 /décembre /2019 00:01

Début de la biographie de Jules Vallety, dit Charles Papillon

Jules Vallety naît le 14 juin 1876 à Paris (1er arr.). Il est le fils de Louise Antoinette Jamet et de son époux Jean Baptiste Vallety, boulangers, qui vivent rue du Rendez-Vous. En septembre 1892 Jules Vallety est admis à l’École des Arts-et-Métiers d'Angers. Il obtient une bourse en octobre, renouvelée l’an suivant.

Reçu en juillet 1896 au concours de piqueur du service municipal des travaux de Paris, Vallety est embauché en septembre. Il est affecté à l’inspection des aqueducs.

En décembre 1898, il fait partie d’un groupe de cinq piqueurs qui pétitionnent pour demander leur inscription sur la liste d'admissibilité au grade de conducteur de travaux ; la réclamation n’aboutit pas, mais il obtiendra cependant cette fonction l’année suivante. devenant en 1917

À partir de juillet 1896, on commence de voir apparaître le pseudonyme de Jules Vallety, Charles Papillon (ou le plus souvent C. Papillon) dans le journal anarchiste, fondé en 1895 par Jean Grave, Les Temps nouveaux. Il annonce une conférence qu’il donne à la Bibliothèque d'éducation libertaire, 26, rue Titon à Paris (11e arr.) sur le livre de Charles-Albert l’Amour libre. Il donnera de nombreuses autres conférences au même endroit : en septembre 1899 sur la guerre et le militarisme, en avril 1900 sur Résurrection, de Tolstoï puis sur l'Œuvre des Bibliothèques libertaires. À partir de mai de la même année, il consacre plusieurs causeries à la colonie libertaire La Clairière de Vaux à Essômes-sur-Marne (Aisne), fondée notamment par le géographe Élisée Reclus ; il s’intéresse par exemple, en février 1902 au rôle de la femme dans cette communauté et présente cette colonie comme « une tentative pratique du communisme ». Il y séjourne en juillet 1903.

En février 1899, Papillon inaugure avec Jean Grave et de Pierre Quillard le premier « cours libertaire d’éducation supérieure » organisé par le groupe L’Éducation Libertaire dont il était le secrétaire.

Vallety-Papillon est à l’initiative de la création de la revue l'Éducation libertaire en 1900, dont le siège est à la Ligue démocratique des Écoles, 26, rue de Pontoise à Paris (5e arr.). Il est également secrétaire la Bibliothèque libertaire du 3e arrondissement. Elle fut suivie par L’Éducation Intégrale (1903-1904)

On retrouve des conférences de Papillon sur la liberté dans l'éducation en janvier 1901, les conditions d'une propagande efficace en mars 1903, Néo-Malthusianisme et Communisme en juillet, Milieu Libre et Coopérative communiste en août toujours la même année puis, le même mois sur Socialisme et Anarchie.

Participant ou organisant une grande quantité de collectes, Papillon est notamment sensible à la situation des détenus. Il revendique son statut de scientifique. C’est en tant qu’adhérent au syndicat général des employés municipaux qu’il souscrit en juin 1906 pour les familles des facteurs révoqués. Il collabore également à nombre de revues anarchistes.

À suivre

 

Partager cet article
Repost0
20 décembre 2019 5 20 /12 /décembre /2019 00:01

Émile Léopold Greninger naît le 4 décembre 1856 à Doulaincourt-Saucourt (Haute-Marne). Il est le fils de Marie Leboucher, lingère, et de son mari Samuel Greninger, domestique.

Il achète à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), en juillet 1885, un fonds de commerce de vins, d’épicerie, et de tabac, rue du Canal (act. rue Henri-Barbusse) qu’il exploite avec ses parents. Il épouse, en septembre 1887 à Migé (Yonne) Marie Valentine Vérain, couturière et fille de vignerons.

Comme 260 souscripteurs à Joinville, Greninger participe à l’appel lancé par le quotidien la Petite République et relayé par l’hebdomadaire radical local Voix des communes en faveur des « affamés de Carmaux », les ouvriers grévistes des verreries.

Candidat lors des élections municipales de Joinville en mai 1900, Greninger figure sur la liste du maire sortant, Eugène Voisin, soutenu par les radicaux-socialistes, mais qui comprend également des personnalités conservatrices. Elle emporte dès le premier tour les 23 sièges à pourvoir, face à une liste socialiste-révolutionnaire. Greninger obtient 514 voix pour 1 096 inscrits, en 21e position.

Comme la majorité du conseil, et notamment les radicaux-socialistes, Greninger se prononce contre l’autorisation des Sœurs enseignantes de la Providence lorsque le conseil municipal est consulté à ce sujet en juin 1902 ; l’installation est refusée par 13 votes, contre 5 et une abstention.

De nouveau candidat lors du scrutin de mai 1904, Greninger, membre du comité radical-socialiste local, accompagne de nouveau Eugène Voisin qui, soutenu par le parti radical, s’est par contre séparé des sortants les plus conservateurs. Les soutiens de la municipalité sortante s’affichent contre « le nationalisme, le cléricalisme et la réaction ». Il est réélu dès le premier tour avec 561 pour 1119 votants (soit juste une voix de plus que la majorité absolue, 50,1%) pour 1363 inscrits. La liste des radicaux emporte 22 des 23 sièges, face à des concurrents conservateurs (un siège) et socialistes-révolutionnaires.

Vendeur de son commerce de Joinville en juin 1904, Greninger acquiert en mars 1905 un restaurant à Saint-Mandé  rue de la République. Il quitte le métier plus tard et est installé, en 1911, à Champigny-sur-Marne où il travaille comme journalier. Il ne s’est pas représenté en 1908 aux élections municipales de Joinville.

Émile Léopold Greninger meurt le 6 mars 1917 à Champigny, dans son domicile de la route de Joinville. il était âgé de 50 ans et avait eu un fils.

C’est probablement ce dernier, Gabriel Eugène Greninger, qui sera trésorier puis vice-président en 1923-1925 du club cycliste Joinville Sportif.

La rue du Canal

 

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Polmorésie, blog d’histoire
  • : Histoire politique, économique, culturelle et sociale au travers des acteurs qui ont se sont engagés dans la vie publique.
  • Contact

Recherche

Liens