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19 octobre 2019 6 19 /10 /octobre /2019 01:01

Suite de la biographie de Louis Gallas.

Lors des élections municipales de mai 1912 à Joinville, Gallas patronne une liste de droite avec Dalbavie (conservateur) et Bitterlin (royaliste). Elle fusionne pour le second tour avec la liste socialiste SFIO et les dissidents radicaux. La liste d’union emporte au second tour les 23 sièges à pourvoir (6 libéraux et conservateurs, 7 socialistes et 10 radicaux dissidents). Gallas est élu conseiller municipal et Dalbavie devient adjoint au maire, Ernest Mermet.

Pendant la campagne, Gallas s’attaque aux francs-maçons, assurant que « ceux-ci ont imposé leur volonté au comité radical ». Début 1914, Gallas est désigné à deux reprises comme électeur sénatorial.

Désigné comme candidat lors d’une réunion à Joinville en octobre 1913, Gallas se présente aux élections législatives d’avril 1914 sous l’étiquette de la Fédération républicaine, le principal parti de la droite libérale et conservatrice, dans la 2e circonscription de Sceaux. Il a cependant deux concurrents de même tendance, Jules Auffray, ancien député libéral de Paris et Léon Daboncourt, soutenu par les comités libéraux et patriotes, mais ce dernier se retire avant le scrutin.

Le député sortant Albert Thomas, socialiste SFIO, élu en 1910, dispute le scrutin de 1914 avec un radical, Adolphe Chéron. Avec 1 746 voix pour 19 490 suffrages exprimés (9,6%) sur 25 040 inscrits, Gallas arrive en 4e position et se retire au second tour en faveur d’Auffray (16,2%) tandis que Chéron (25,7%) se désiste pour Thomas (49,1%). Ce dernier est réélu au second tour et deviendra ministre plus tard.

Les premières plaidoiries mentionnées par la presse se situent en juin 1910. Mais c’est en juillet de la même année qu’il participe à un procès qui a une dimension politique certaine, celui des grévistes du Bi-Métal. La cause semble manifestement étrangère aux convictions de Louis Gallas, mais la très grande proximité entre l’usine et le domicile de ce dernier explique certainement qu’il ait été sollicité.

Le 19 janvier 1910, la majorité des 240 ouvriers se mettent en grève avec l’appui de l'Union syndicale des ouvriers sur métaux. Le syndicat est affilié à la Confédération générale du travail (Cgt), fondée en 1895 et unifiée en 1902 avec la fédération des bourses du travail. Les demandes consistent en une revalorisation des salaires. Le conflit deviendra violent, illustrant la rudesse des rapports sociaux au début du vingtième siècle. Il aura des échos à la Chambre des députés comme dans toute la presse.

Le syndicaliste-révolutionnaire Gaspard Ingweiller, qui dirige la grève en tant que secrétaire de l’Union des métaux, s’exprime ainsi : « Les métallurgistes s'étant aperçus qu'un foyer de jaunisse existait à l'usine de canalisation électrique de Joinville-le-Pont, décidèrent d'accord avec les autres organisations en grève, de prendre de vigoureuses mesures de prophylaxie pour éteindre le foyer infectieux, considérant qu'il vaut mieux prévenir que guérir ». Les jaunes désignent les non-grévistes embauchés par la direction.

En juillet 1910, la 9e chambre du tribunal correctionnel de la Seine, à Paris, juge onze membres du comité directeur de la grève pour entraves à la liberté du travail. Le tribunal s’interroge notamment sur la façon dont il faut interpréter la « machine à frictionner » annoncée dans une affiche des grévistes. Parmi les avocats, on compte des personnalités socialistes comme Jean Longuet, gendre de Karl Marx et Pierre Laval, qui deviendra plus tard premier ministre du maréchal Pétain. La presse relève l’habileté de la défense de ses clients par Me Gallas. Huit inculpés sont cependant condamnés à des peines qui vont de 15 jours de prison avec sursis à six mois fermes pour le dirigeant syndicaliste.

À suivre.

Un atelier de l'usine Bi-Métal de Joinville en 1910

 

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17 octobre 2019 4 17 /10 /octobre /2019 01:01

Début de la biographie de Louis Gallas.

Louis Henri Désiré Gallas naît le 20 juillet 1886 à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne).Il est le fils de Marie Geneviève Gabrielle Moreau et de son époux Désiré Prosper Aimé Gallas, négociant à Paris. La famille est établie rue du Canal.

Il fait des études à Paris, tout en pratiquant le football avec l’Union Carolingienne qui joue sur un terrain du plateau de Gravelle à Joinville.

Louis Gallas devance son service militaire en s’engageant pour trois ans dans l’armée en septembre 1905 au sein du 31e régiment d’infanterie, basé à Melun (Seine-et-Marne). Cependant, il est démobilisé un an plus tard, en tant qu’étudiant en droit avec le grade de caporal ; il est promu sergent dans la réserve en mars 1907.

Devenu avocat vers 1908, Louis Gallas soutient une thèse de doctorat en droit. Elle est publiée en 1912 et porte sur le thème Du droit de réponse en matière de Presse. Il s’inscrit comme avocat à la cour d’appel de Paris.

C’est en 1909 que Louis Gallas s’engage publiquement dans l’action politique, en faisant la campagne pour les élections législatives complémentaires dans la 2e circonscription de Sceaux (Seine) en faveur d’Émile Blondont, également, avocat à la cour de Paris, membre de la Fédération républicaine. Blondont est le candidat des républicains progressistes et libéraux dont le président est Pierre Dalbavie, futur adjoint au maire de Joinville. Gallas cosigne le programme de Blondont avec Jean Contoux ; il s’oppose à la création d’une retraite ouvrière et à l'impôt sur le revenu ; il défend par contre l'augmentation du budget de la guerre, agitant le spectre de l'Allemagne. Le scrutin est organisé parce que le député radical-socialiste, Alphonse Maujan, est devenu sénateur. Les autres candidats sont Albert Thomas, socialiste SFIO, et Amédée Chenal, radical-socialiste. Blondont arrive en troisième position avec 16,2% des suffrages exprimés, il se retire au second tour qui voit la victoire de Chenal.

Membre du comité républicain libéral, Louis Gallas devient, en mai 1909, président de la Fédération des Comités républicains indépendants de la 2e circonscription de Sceaux, qui regroupe des organisations de droite des communes de Saint-Maur, Charenton, Nogent-sur-Marne, Le Perreux ou Joinville. Il organise des conférences publiques, comme en juin à Saint-Maur sur l’impôt sur le Revenu. La fédération est affiliée à l’Alliance libérale.

Gallas est également rédacteur à l’Écho républicain, journal réactionnaire à Saint-Maur-des-Fossés (Seine, act. Val-de-Marne), dirigé par Jean Contoux. Il polémique régulièrement avec Louis Rey, chroniqueur dans l’hebdomadaire radical-socialiste Voix des communes, qu’il traite de « gnome au ruban rouge », se moquant de sa petite taille et mettant en doute les qualités qui lui ont valu la Légion d’honneur. Rey reproche une alliance tactique avec les socialistes SFIO contre la municipalité radicale joinvillaise, Gallas assure qu’il a toujours voté à droite. Rey prédit : « C’est l’apanage de la jeunesse riche d’être dans l’opposition ; vous êtes réactionnaire, vous deviendrez républicain, radical, c’est l’évolution », mais il assure le respecter : « On peut être adversaires et non ennemis. »

Après la disparition de l’Écho républicain, Gallas participe à la refondation, encore à Saint-Maur, d’un nouvel organe, le Courrier libéral. Il attaque un autre radical, Henri Vel-Durand, qu’il traite de juif et poursuit ses mises en cause de Rey. Au début de 1911, une crise provoque la scission du conseil municipal entre les fidèles du maire malade, Eugène Voisin, soutenu par Rey et Georges Briolay, et un groupe de dissidents comprenant notamment Vel-Durand et Ernest Mermet. Les socialistes SFIO et les libéraux de Gallas se rapprochent des dissidents.

À suivre.

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15 octobre 2019 2 15 /10 /octobre /2019 01:01

Désiré Prosper Aimé Gallas naît le 31 décembre 1849 à Chevilly (Loiret). Il est le fils de Pauline Joséphine Fougereuse et de son époux, Louis Prosper Aimé Gallas, cultivateur.

En septembre 1885, Désiré Gallas réside à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), rue du Canal ; il est négociant à Paris et épouse Marie Geneviève Gabrielle Moreau.

La société de fabrication de produits chimiques Gallas frères, rue Sainte-Marguerite (act. rue Trousseau, Paris 11e arr.), qu’il a fondée avec un de ses frères, est déclarée en faillite en juin 1888.

Au cours du mois d’août 1893, Désiré Gallas est blessé aux jambes dans un accident ferroviaire. Un train tombe en panne dans le tunnel de Charonne sur la ligne de Ceinture, à Paris. Le train suivant n’a pas pu freiner et le tamponne ; on compte soixante blessés, mais pas de morts.

Alors qu’il a déjà 85 ans, Gallas est président en 1935 de la section Joinville-Champigny de l’Amicale des vieux de France. La section compte 550 adhérents dont 125 au groupe de Joinville en février 1936, selon le compte-rendu que fait Gallas lors de sa réunion mensuelle.

Désiré Gallas meurt le 18 mars 1936 à Joinville, où il résidait dans le quartier Schaken, avenue de Joinville ; il était âgé de 86 ans. Son fils Louis Gallas, avocat, avait été conseiller municipal de Joinville (1912-1919) et un militant conservateur actif.

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13 octobre 2019 7 13 /10 /octobre /2019 01:01

Charles Escaille naît le 28 octobre 1806 à Murat (Cantal). Il est le fils de Catherine Chanson et de son époux, Charles Escaille, aubergiste. Il se fera ensuite appeler Hippolyte, certainement pour se différencier de son frère et homonyme, né trois ans plus tôt et avec lequel il s’associera.

Après avoir fréquenté l’école privée religieuse de l’abbé Poilou, rue de Vaugirard, il épouse Marguerite Sophie Mauny en juin 1834 dans l’église Saint-Denys du Saint-Sacrement de Paris (3e arr.). Ils auront trois enfants.

En février 1836, il crée avec son frère aîné Charles une société pour exploiter un commerce de nouveautés, dont il assure la gestion. Elle est dissoute en juillet 1840 et Hippolyte en assure la liquidation. Il cesse peu après son activité professionnelle et vivra de ses revenus en tant que propriétaire. Il vit rue Croix-des-Petits-Champs (3e arr.) puis rue Daval (11e arr.).

En 1851, la famille Escaille achète une résidence secondaire à Limeil, commune de Limeil-Brévannes (Seine-et-Oise, act. Val-de-Marne). Leur troisième enfant y naîtra. Quelques années plus tard, ils vont acquérir une autre résidence d’été, cette fois à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), rue du Canal.

Tiré au sort à deux reprises, Hippolyte Escaille siège dans des jurys d’assises en avril 1846 et juillet 1855. En janvier 1869, il est nommé par décret membre du conseil municipal de Joinville. Il est élu à la même fonction en septembre 1870, après la proclamation de la République, et fait partie des 16 titulaires de l’assemblée locale, dont Auguste Courtin, conservateur, est le maire. Lors du scrutin de juillet 1871, Escaille n’est pas réélu.

Pendant la guerre franco-prussienne de 1870-1871, des combats font 2000 morts à Champigny-sur-Marne et Joinville. La population de la commune avait été évacuée et la municipalité siégeait à Paris d’abord rue du Bac (7e arr.) puis boulevard Voltaire (11e arr.). Le pont de Joinville avait été détruit. La ville a ensuite été occupée par les troupes allemandes.

Disposant d’une évidente fortune, Escaille se déplaçait fréquemment à Nice et montrait des dispositions charitables : pour les orphelins d’Auteuil (1878), les écoles chrétiennes et les pauvres de Paris (1879) ou les œuvres de sœur Rosalie (1880). Il fait, en mars 1889 une donation de 2.000 francs au Bureau de bienfaisance de Joinville, ce qui lui vaudra d’avoir son nom gravé sur la plaque des bienfaiteurs de la commune apposée en mairie en 1911.

Charles Hippolyte Escaille meurt le 18 février 1891 à Paris (8e arr.) en son domicile d’hiver, 49, avenue des Champs-Élysées. Il restait toujours inscrit sur les listes électorales de Joinville. Il était âgé de 84 ans et avait perdu son épouse l’année précédente.

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9 octobre 2019 3 09 /10 /octobre /2019 01:01

Dominique Maurice Marie de Féraudy naît le 3 décembre 1859 à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Il est le fils d’Élodie Pauline Louise Jargois-Desgranges et de son époux, Dominique Honoré Hippolyte de Féraudy, capitaine, directeur de l’école normale militaire de gymnastique et d’escrime de Joinville, située dans le Bois de Vincennes.

La famille de Féraudy est l’une de celles subsistantes de la noblesse française d’ancien régime. Elle situe son origine en Haute-Provence à Thoard, près de Digne, (act. Alpes-de-Haute-Provence). Un de ses ancêtres serait Raymond Féraudi, troubadour, décédé à Lérins en 1324.

L’école normale militaire de gymnastique et d’escrime de Joinville, qui donnera ultérieurement naissance au bataillon de Joinville, est pionnière dans l’enseignement des sports. Après la défaite face aux armées prussienne et alliées en 1871, elle devient, sous l’impulsion de Dominique de Féraudy, devenu chef de bataillon puis lieutenant-colonel, un centre formant les éducateurs des jeunes garçons dans les lycées et collèges, avec un objectif patriotique. Maurice de Féraudy y réside jusqu’en 1872, âge de ses treize ans.

C’est quand il habite dans le Bois de Vincennes que le jeune homme s’initie à la littérature à 10 ans. Il raconte sa découverte en 1912, dans le journal Comoedia : « Un jour, un mien cousin, le comte de Féraudy, qui était membre de l’Épatant, me fit assister à une représentation de bienfaisance qui avait été organisée au théâtre des Italiens. Frédéric Febvre était inscrit au programme. Il dit La Bénédiction et j'en demeurai frappé au-delà de toute expression. En rentrant à Joinville, j'appris le poème de François Coppée et je m'efforçai d'imiter Febvre. Puis, avec la belle ténacité des seize ans que j'avais alors, j'étudiai d'autres poésies que je déclamais en cherchant à n'imiter personne. Et dans les milieux familiaux, chez les amis, dans les soirées intimes ou j'étais prié, je devins le petit jeune homme qui récite des vers. »

Malgré les réticences de son père, Maurice de Féraudy entre au Conservatoire de Paris après son baccalauréat. Il est l’élève d’Edmond Got, secrétaire doyen de la Comédie française et obtient un premier prix de comédie en 1880. Il entre lui-même, à 20 ans, à la Comédie-Française dont il est le 316e sociétaire, en devient sociétaire en 1887 puis doyen en 1929. Il reste ainsi presque 50 ans au Théâtre-Français.

Eugénie Jeanne Lainé épouse en mars 1884 à Paris (8e arr.) Maurice de Féraudy. Edmond Got figure parmi les témoins.

On voit de Féraudy dans de nombreux rôles du répertoire de la Comédie-Française, comme Le Mariage de Figaro ou Scapin. Il crée également beaucoup de pièces, dont Les Affaires sont les affaires, d'Octave Mirbeau, dans laquelle il joue plus de 2 000 fois à la Comédie-Française et ailleurs le rôle d'Isidore Lechat.

En tant qu’écrivain, Maurice de Féraudy est l’auteur d’un recueil de poésies, Heures émues, et de pièces de théâtre : Tic à tic, L’École des vieux, Le Béguin de Messaline, Leurs Amants. Il signe aussi les paroles de chansons dont une, Fascination, sur une musique de Dante Pilade Marchetti, créée par Paulette Darty, est ensuite reprise entre autres par Suzy Delair, Danielle Darrieux, Diane Dufresne, Sacha Distel ou Arielle Dombasle et, en anglais, par Nat King Cole.

De 1894 à 1905, Maurice de Féraudy est professeur au Conservatoire. Après-guerre, il tourne dans plusieurs films, comme Crainquebille (Jacques Feyder, 1923) et Les Deux Timides (René Clair, 1928). Il poursuit également, après sa retraite de la Comédie-Française, une activité dans les théâtres de boulevard parisiens.

Maurice de Féraudy se voit obligé d’éponger d’importantes dettes de son père, déclaré en insolvable en 1893. Il les évalue à 70 000 francs. Il conteste cependant une dette auprès d’un de ses collègues, Philippe Garnier, dans un procès à l’écho journalistique important au premier trimestre de 1896. Il avait donné à ce dernier une garantie écrite : « Si, soit par accident, soit par impossibilité de sa part, il ne pouvait te rembourser la somme ou partie de la somme, et s'il mourait sans être acquitté complètement vis à vis de toi, tu peux, comme je te l'ai dit de vive voix, compter sur moi. Je prendrai cette dette à mon compte et je te rembourserai, en me réservant seulement de le faire à une époque commode pour moi. »

Devant la justice, le fils assure que, son père n’étant pas mort, il n’a pas à rembourser la dette à sa place, la phrase étant copulative. Après des débats qui portent sur la comparaison avec le Mariage de Figaro de Beaumarchais, « laquelle somme de deux mille piastres je lui rendrai à sa réquisition dans ce château, et je l'épouserai par forme de reconnaissance ». Le tribunal, après de longues analyses, ne valide pas cette position dilatoire et le condamne en mars 1896 à rembourser à la place de son père.

Résidant rue Pigalle, Maurice de Féraudy meurt le 12 mai 1932 à Paris (9e arr.). Il était âgé de 72 ans, sociétaire honoraire de la Comédie française et officier de la Légion d’honneur. Il est mort des suites d’une bronchopneumonie et a été inhumé le 15 au cimetière du Montparnasse à Paris (14e arr.).

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7 octobre 2019 1 07 /10 /octobre /2019 01:01

Dominique Honoré Hippolyte naît le 12 mai 1825 à Paris (2e arr.) rue Rochechouart. Il est le fils de Mélanie Héloïse Roussel, non mariée. L’union de sa mère avec Dominique Thomas de Féraudy en juin 1827 lui apporte une légitimation.

Les de Féraudy constituent une des familles subsistantes de l’ancienne noblesse française. Elle aurait pour origine le bourg de Thoard, près de Digne, en Haute-Provence (act. Alpes-de-Haute-Provence) et revendique descendre de Raymond Féraudi, troubadour, décédé à Lérins en 1324.

À l’âge de 18 ans, Dominique de Féraudy s’engage dans l’armée en août 1843, rejoignant le 29e régiment d’infanterie de ligne. Rapidement promu dans les grades d’hommes du rang puis de sous-officier, il est sergent-major en février 1846. Il devient officier en octobre 1848, et, alors lieutenant, est nommé instructeur à l’école normale de gymnastique et d’escrime de Joinville-le-Pont en février 1852. Promu capitaine en mai 1859, il est nommé commandant provisoire de l’école en février 1860. Il exercera cette fonction, avec le grade de chef de bataillon jusqu’en octobre 1872, à l’exception de la campagne de France contre les armées alliées de la Prusse, en 1870-1871, qu’il fait avec le grade de lieutenant-colonel.

En mars 1850 Dominique de Féraudy, qui résidait alors à Rosny (Seine, act. Seine-Saint-Denis), épouse à Saint-Aignan (Loir-et-Cher) Élodie Pauline Louise Jargois-Desgranges. S’il reprend une vie civile après une trentaine d’années dans l’armée, il continue de s’intéresser aux questions sportives. Ainsi, en 1878, il est chargé par le ministre de l'instruction publique de l'instruction militaire des lycées. La défaite de 1870-1871 a souligné la nécessité d'organiser réellement et systématiquement l'enseignement de la gymnastique dans les établissements de l'État pour les hommes politiques républicains qui arrivent au pouvoir en 1877.

Il est membre de la Commission de gymnastique et d'exercices militaires, qui promeut par exemple l’installation de stands de tir dans chaque arrondissement parisien en 1880.

La carrière militaire, et spécialement la direction de l’école de Joinville ont valu à de Féraudy de nombreuses distinctions. Il est fait chevalier de la Légion d’honneur en août 1865 puis officier en août 1872. Il est également titulaire de décorations étrangères, étant chealier des ordres de la Couronne royale de Prusse en juillet 1861, de Saint-Olaf de Suède en décembre 1861, des Guelfes du Hanovre en juin 1862, de Saint-Michel de Bavière en mars 1863, d’Adolphe de Nassau en juillet 1863, de Philippe le Magnanime de Hesse-Darmstadt en décembre 1863 et des Saints-Maurice-et-Lazare d’Italie en avril 1864.

L’incursion de Dominique de Féraudy dans la sphère économique privée est plus chaotique. Ainsi, en janvier 1883, il est condamné à un mois de prison pour « complicité d’escroquerie et émission d’actions d’une société irrégulièrement constituée », ce qui lui vaut d’être suspendu pour trois ans du droit de porter la Légion d’honneur et ses décorations étrangères.

Il tente de diriger une entreprise d’assurance, La Prudence financière et d’exploiter un commerce de vin, mais suite à la faillite de ce dernier, il est déclaré insolvable en 1893. Son fils Maurice de Féraudy, sociétaire de la Comédie française, prend en charge une partie de ses dettes, qui s’élèvent à 70 000 francs selon ses déclarations.

Plusieurs procédures vont toucher à sa réputation. La Grande-Chancellerie de la Légion d’honneur met en place, en décembre 1895, une commission d’enquête qui conclut, en février de l’année suivante, que Dominique de Féraudy aurait « par des manœuvres répréhensibles, fait déclarer apte à exercer le commerce une jeune fille de 15 ans dont il était le subrogé tuteur et lui avoir fait céder un fonds de marchand de vin qu’il a dirigé personnellement jusqu’au jour où intervint une liquidation désastreuse pour la mineure ». À l’unanimité, la commission propose de le priver du droit de porter toute décoration française ou étrangère, ce qui est fait par un décret présidentiel du 20 février 1896. Cependant, une décision du Conseil d’État, datée du 20 décembre 1897, casse son exclusion, relevant qu’il n’était en fait pas l’objet de poursuites judiciaires. Il est donc rétabli dans son droit à porter ses décorations.

La même année 1896 voit son fils en vedette d’un feuilleton judiciaire, avec un autre célèbre homme de théâtre, Philippe Garnier. Ce dernier, ayant prêté de l’argent à son père, Maurice de Féraudy se porte garant dans une lettre au contenu sibyllin. Le tribunal correctionnel de Paris s’interroge sur le lexique utilisé : s’agit-il d’une conjonction copulative ou alternative? En effet, Maurice de Féraudy a écrit « Si, soit par accident, soit par impossibilité de sa part, il ne pouvait te rembourser la somme ou partie de la somme, et s'il mourait sans être acquitté complètement vis à vis de toi, tu peux, comme je te l'ai dit de vive voix, compter sur moi. Je prendrai cette dette à mon compte et je te rembourserai, en me réservant seulement de le faire à une époque commode pour moi. »

Le défenseur assure que, son père n’étant pas mort, il n’a pas à rembourser la dette à sa place ; Garnier assure que c’est le cas car, étant insolvable, il ne peut rembourser. Après des débats qui portent sur la comparaison avec le Mariage de Figaro de Beaumarchais, « laquelle somme de deux mille piastres je lui rendrai à sa réquisition dans ce château, et je l'épouserai par forme de reconnaissance. »

Le tribunal, après de longues analyses, ne valide pas cette position dilatoire et condamne en mars 1896 M. de Féraudy à rembourser à la place de son père.

Dominique Honoré Hippolyte de Féraudy meurt le 30 décembre 1899 à Vincennes (Seine, act. Val-de-Marne), où il résidait boulevard de Strasbourg. Il était âgé de 72 ans et avait eu deux enfants.

Blason de la famille de Féraudy

 

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5 octobre 2019 6 05 /10 /octobre /2019 01:01

Lucien Francisque Ferrand naît le 4 avril 1846 à Saint-Julien-du-Sault (Yonne). Il est le fils de Nathalie Bourgoin et de son époux Louis François Ferrand, marchand.

Devenu peaussier et installé rue Nationale à Paris (13e arr.), Lucien Ferrand épouse en novembre 1878 à Paris (3e arr.) Marie Joséphine Masson. Il est ensuite comptable, mployé en 1901 chez Besançon (plumes) et domicilié désormais à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), quai Beaubourg, dans le centre de la commune.

Lors des élections municipales de Joinville en mai 1908, Ferrand figure sur la liste du comité radical-socialiste, conduite par le maire sortant, Eugène Voisin. Ferrand est l’un des six élus dès le premier tour, la liste emportant au total 21 des 23 sièges à pourvoir, l’opposition de droite et un indépendant obtenant les deux postes restants.

En février 1910, Ferrand s’active en tant que membre du bureau de bienfaisance communal envers les personnes inondées par la grande crue de la Marne.

Il rend compte de son mandat en février 1911, à l’invitation du comité radical-socialiste. Lors de la crise qui secoue la municipalité cette année-là, en prévision de la succession du maire, malade et qui ne se représente pas en 1912, Ferrand reste proche de Louis Rey et de Georges Briolay, qui revendique la succession. Avec le premier, Ferrand défend la proposition de créer à Joinville un établissement municipal, lavoir public et bains.

Lucien Ferrand meurt le 23 juillet 1918 à Joinville. Il est alors rentier et âgé de 72 ans. il avait eu au moins un fils.

 

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3 octobre 2019 4 03 /10 /octobre /2019 01:01

Gustave Charles Féret naît le 22 juillet 1863 à Notre-Dame-de-Franqueville en Seine-Inférieure (act. Franqueville-Saint-Pierre, Seine-Maritime). Il est le fils Clémentine Pauline Carpentier, modiste et de son mari Charles Hippolyte Désiré Féret, chef cantonnier.

Marié en juin 1886 à Rouen avec Marguerite Alice Peulevey, Gustave Féret exerce la profession de photographe. Il dispose, en 1890-1891, d’un studio à Paris (10e arr.), rue du Faubourg-Saint-Denis. Une carte postale de lui, « Entrée de la caserne Charpentier, Soissons, Aisne » figure dans la collection du musée de Soissons, avec une date d’expédition de 1909.

Divorcé en mars 1895, il se remarie, toujours à Rouen, en novembre 1896 avec Augustine Albertine Durand ; il est alors devenu comptable. Il divorce en mai 1908 à Paris. Il vit à Saint-Maurice (Seine, act. Val-de-Marne).

Membre de la loge Germinal, Orient de Charenton, rattachée au Grand-Orient de France, Fréret en est le trésorier en 1909 et il l’est toujours en 1914. Le temple est situé en 1909 à Saint-Maurice 13, rue Chevalier et Lindenmeyer en est le vénérable. Il est ensuite déplacé à Joinville-le-Pont, où il est situé rue Transversale en 1913. Le capitaine instructeur de l’école de gymnastique de Joinville, Paul André Giansilj, en est le vénérable.

En mai 1908, Féret est élu au premier tour conseiller municipal de Saint-Maurice sur la liste du maire Émile Bertrand, radical-socialiste. Il obtient 934 pour 1422 votants (65,7%) sur 1967 électeurs inscrits, arrivant en 4e position. Au sein de l’assemblée, il intervient notamment sur le pavage du chemin de Presles, où il réside, et sur l’aménagement du bureau de poste. Il joue également un rôle politique, étant élu délégué pour les élections sénatoriales en décembre 1908 puis de nouveau en mai 1914.

Lors du scrutin de mai 1912, Féret est réélu encore au premier tour sur la même liste, avec 1083 voix sur 1546 votants (70%) sur 2042 électeurs inscrits, arrivant en 7e position. En septembre 1918, Féret est nommé par le préfet de la Seine membre suppléant de la commission de constatation et d'évaluation des dommages de guerre occasionnés dans le canton de Charenton en qualité de délégué du conseil municipal de Saint-Maurice.

En novembre 1919, Féret est une nouvelle fois réélu à Saint-Maurice au premier tour, en 4e position, avec Bertrand en tant que maire. Il ne sollicite pas le renouvellement de son mandat en 1925.

Avec Juliette Célestine Serré, qu’il a épousée en juillet 1922 à Saint-Maurice mais qui était sa compagne de longue date et dont il reconnait la fille, née en février 1902 à Saint-Maurice, Féret s’installe à Joinville-le-Pont, où il réside en 1926 rue du Canal, limitrophe avec Saint-Maurice.

Il poursuit son activité politique et est désigné, en décembre 1928, président du comité républicain radical et radical-socialiste de la commune.

Lors des élections municipales de mai 1929, Féret figure sur la liste de groupement des gauches, conduite par le radical Georges Briolay, qui comprend également des socialistes SFIO et des socialistes indépendants. Au premier tour, Féret reçoit 776 votes sur 1715 votants (45,2%) pour 2491 inscrits. La liste emporte 22 sièges sur 27 au second tour avec 929 voix sur 2232 exprimées (41,7%), face à la majorité sortante d’Union républicaine(droite), qui se contente de cinq sièges, tandis que la liste communiste, qui s’est maintenue, n’en a aucun. Féret est élu en 8e position.

Lors d’une des premières séances en juin 1929, Féret fait partie des cinq élus qui refusent la proposition de Briolay et Roger, adjoint socialiste SFIO, de rebaptiser la rue du Cimetière en nom de rue de l’Égalité

La date de décès de Gustave Féret n’est pas connue ; elle se situe probablement vers 1930 ; il avait alors 66 ans. Il est remplacé en tant que membre du conseil municipal de Joinville à l’occasion d’un scrutin partiel en octobre 1934. La nouvelle municipalité, élue après le renouvellement général en mai 1935, lui rend hommage le 19 mai de cette année.

Carte postale, oeuvre de Féret

 

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1 octobre 2019 2 01 /10 /octobre /2019 01:01

Albert Jules Gallas naît le 28 décembre 1865 à Paris (11e arr.). Il est le fils de Julie Michel, journalière, et de son époux Jacob Gallas, modeleur.

La famille vit ensuite à Meaux (Seine-et-Marne) puis à Bar-sur-Aube (Aube) entre 1874 et 1880. Albert Gallas étudie au collège de Bar-sur-Aube où il obtient de bons résultats, notamment les deux premiers prix d’excellence en 1878 (année préparatoire) puis en 1879 (enseignement spécial).

Revenue en 1881 à Meaux, les Gallas sont en 1886 résidents à Saint-Maurice (Seine, act. Val-de-Marne) puis en 1891 dans la commune voisine de Joinville-le-Pont. Le domicile familial du centre de la commune, allée des Marronniers, accueille les huit enfants survivants, dont Albert est l’aîné, ainsi que le mari de sa sœur cadette et son jeune enfant.

Après son mariage en avril 1893 à Joinville avec Marie Émelie Huardeau, fille d’une libraire musicale du quartier, les époux Gallas s’installent avec les deux enfants nés avant leur union dans le quartier de Polangis, où il exploite une fonderie de cuivre 7, boulevard de Polangis.

À partir de 1904, Gallas va jouer un rôle significatif dans l’action publique locale. Il est président, en 1908, de la Société Athlétique de Joinville. Il est également correspondant de l’hebdomadaire radical Voix des communes depuis décembre 1907 ; il contribue toujours à la chronique joinvillaise du principal journal local encore en août 1909.

Son engagement principal est au sein du comité radical-socialiste. Cette organisation existe depuis au moins 1885, en tant qu’instance électorale, et est devenue en 1902 une structure permanente du parti radical-socialiste. Gallas en est le président depuis au moins 1907 et jusqu’en 1911.

Pendant cette période, le radical-socialisme est la tendance politique dominante dans la commune et dans l’ensemble de la 2e circonscription de l’arrondissement de l’arrondissement de Sceaux, dans le département de la Seine. Le député, Adolphe Maujan, comme le conseiller général, Conrad Auguste Gross, et le conseiller d'arrondissement Henri Vel-Durand, sont radicaux. En 1908, 21 des 23 élus du conseil municipal, dont le maire, Eugène Voisin, sont également radicaux. Le comité compte 80 adhérents en 1910, soit 5% des 1 590 électeurs inscrits l’année précédente. Le journal Voix des communes est un puissant vecteur d’opinion.

Très à gauche par rapport au reste du radicalisme et fortement anticlérical pendant ses premières années, le comité radical-socialiste est cependant plus modéré depuis le début du 20e siècle. Il s’est séparé des socialistes, qui faisaient liste commune avec lui jusqu’en 1888.

Le poids du radicalisme s’était construit à la fin du 19e siècle, qui avait vu la circonscription et le canton échapper à la montée du populisme boulangiste, contrairement au reste de la banlieue parisienne ; les radicaux joinvillais y avaient joué un rôle majeur : Jules Ferdinand Baulard (conseiller municipal puis conseiller général puis député pendant 12 ans), Alphonse Demeestère, conseiller municipal et président du comité radical-socialiste de la circonscription ainsi qu’Henry Vaudémont, conseiller municipal et rédacteur en chef de Voix des communes.

Mais, sous le mandat de Gallas, cette hégémonie va progressivement disparaître. En 1909, le joinvillais Henri Vel-Durand a l’investiture officielle des radicaux-socialistes, mais c’est Auguste Marin, également radical, mais dissident, maire de Saint-Maur-des-Fossés, qui est élu. En 1910, Maujan étant devenu sénateur et s’éloignant des radicaux-socialistes officiels, son successeur Amédée Chenal ne se représentant pas, le radical Adolphe Chéron est battu par le socialiste Albert Thomas.  

Quant à Joinville-le-Pont, la vieillesse du maire Eugène Voisin, qui ne veut pas se représenter en 1912, va précipiter une crise au sein du conseil municipal et du groupe radical.

Dès 1908, l’ambition de Vel-Durand se heurte au point de vue d’autres élus, comme Louis Rey, le principal propagandiste du groupe et teneur de la rubrique joinvillaise de Voix des communes ou Georges Émile Briolay, adjoint d’Eugène Voisin. Gallas défend la légitimité du groupe contre les tentatives de Vel-Durand et affirme haut et fort que c’est bien le comité qui patronne la liste.

En février 1909, lors d’une réunion électorale radicale pour l’élection législative partielle, le journal Voix des communes doit constater que si les responsables officiels, Gallas, Rey et Briolay sont là, de nombreux radicaux sont absents. L’échec législatif de 1910 et les tensions dans le groupe amènent quatre démissions dans le groupe, dont trois élus (Watrinet, Arnaud et Beauvais).

Plusieurs affaires locales sont prétextes à de violentes mises en cause. Sept conseillers municipaux donnent leur démission et six d’entre eux (Watrinet, Mermet, Poitevin, Arnaud Vel-Durand et Beauvais) sont candidats à leur réélection en mai 1911. Ils l’emportent, face à une liste du comité radical-socialiste sur laquelle figure le successeur d’Albert Gallas, qui a démissionné en mars de la présidence du comité, Henri Goujon. La liste des dissidents avait le soutien à la fois des socialistes SFIO et des libéraux, dont le leader est l’avocat Louis Gallas, non parent avec Albert.

Bien que démissionnaire, Gallas continue de défendre la municipalité sortante et de plaider pour une renaissance du groupe radical, polémiquant avec les dissidents. Mais les élections municipales générales de mai 1912 verront la défaite des radicaux face à leurs trois adversaires, coalisés au second tour. Pour la première fois depuis une quarantaine d’année, aucun radical officiel ne siègera au conseil municipal de Joinville.

Après avoir perdu en mai 1898 sa fille, âgée de 11 ans, Albert Gallas voit son deuxième enfant, Henri, mourir en juillet 1911, à 22 ans ; il travaillait avec lui à la fonderie de Polangis.

Albert Gallas était titulaire, depuis 1909, de la médaille de l’instruction et de l’éducation populaire. Son décès est transcrit sur le registre d’état-civil de Joinville le 31 décembre 1930. Il était dans sa 66e année.

 

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29 septembre 2019 7 29 /09 /septembre /2019 01:01

Claire Julie Aline Bérel naît le 19 mars 1855 à Sucy-en-Brie (Seine-et-Oise, act. Val-de-Marne). Elle est la fille d’Aline Benard et de Jules Édouard Bérel, qui exploitent un café dans cette commune.

En septembre 1872, toujours à Sucy, elle épouse Henri Victor Diot, distillateur. Ils s’installent à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) où ils exploitent un restaurant 38, rue de Paris.

Entre 1878 et 1912, Henri Diot fut pendant 31 ans conseiller municipal de la commune et un des responsables du comité radical-socialiste local.

Comme beaucoup d’épouses de responsables politiques locaux, Claire Diot rejoint la principale association humanitaire locale, la société de l’Allaitement maternel. Le journal radical Voix des communes oppose cette institution laïque, qui selon lui « ne s’inquiète que de l’enfant » à l’œuvre catholique, qui « méconnaît les enfants des mécréants », et ferait donc « un massacre des innocents. »

Pour son activité, Mme Diot est décorée de la médaille de l’encouragement au bien en novembre 1911 lors des inaugurations de l’extension de la mairie et de deux ponts sur la Marne (pont de Maisons-Alfort et pont du Petit-Parc).

Claire Diot meurt le 12 février 1932 à Joinville. Elle était âgée de 76 ans.

Elle eut deux fils. Marcel Diot, comptable, fut, en 1908, secrétaire trésorier du comité radical-socialiste de Joinville. Le deuxième, Charles Diot, reprit l’activité de distillation de son père, développant un établissement en Haute-Marne avec un associé de ce dernier, Schérer.

 

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