Célestin Louis Lebrasseur naît à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), où il résidera toute sa vie, le 26 juillet 1858. Il est le fils de Louise Eugénie Richard et de son époux Pierre Théodore Lebrasseur, tailleur de limes.
Ajusteur de précision à la direction d'artillerie de la Cartoucherie de Vincennes, il y entre en 1880. En juillet 1899, Lebrasseur fonde et préside une société de secours mutuels, la Caisse de secours pour les malades des ateliers de la cartoucherie de Vincennes ; elle prend la succession d’une précédente mutuelle, dont Lebrasseur était administrateur depuis 1885. Titulaire d’une médaille d’honneur de bronze du ministère de la Guerre, Lebrasseur est décoré en 1912 de la médaille d’or de la mutualité.
Marié en mai 1884 à Joinville avec Louise Eugénie Biarne, il va quitter le domicile de ses parents 18, rue du Pont pour s’installer sur l’île Fanac, où il vivra notamment l’inondation de 1910. Son épouse y exploite un restaurant.
Lors des élections municipales de décembre 1919 Lebrasseur est élu sur la liste d’union républicaine et sociale, conduite par Henri Vel-Durand, radical dissident, qui rassemble des républicains, des radicaux-socialistes officiels et des socialistes indépendants. Il recueille, au second tour, 947 suffrages sur 1 518 exprimés, soit 62%, pour 2 491 inscrits, face à une liste socialiste SFIO.
Lors de la constitution de la section de Joinville de la Ligue de la République, en décembre 1923, Lebrasseur est désigné comme président de séance. La Ligue cherche à unifier la gauche non communiste et rassemble notamment des radicaux-socialistes (Émile Briolay), des socialistes indépendants (Henri Graillat, René Caperon) et des socialistes SFIO (Léon Berthet). La section décide d’apporter son appui aux candidats de gauche qui accepteront son programme minimum. Cependant, Lebrasseur se séparera des autres associés, qui pour la plupart vont soutenir une liste du cartel des gauches, conduite par Briolay. Lebrasseur reste fidèle au maire sortant Vel-Durand ; il est candidat en huitième position sur la liste Union républicaine pour la défense des intérêts communaux en mai 1925 et est réélu, la liste obtenant 1080 voix en moyenne, soit 47,5% des suffrages exprimés au premier tour et emportant tous les sièges au second tour face aux communistes et au cartel des gauches.
Lors d’un concours agricole en septembre 1926, Lebrasseur obtient un prix pour son chien de chasse, un bleu d’Auvergne. Peu après le décès de sa première femme, il se remarie en juillet 1927 avec Pauline Eugénie Maréchal, toujours à Joinville. Ils vivent alors de nouveau sur la rive droite de la Marne, rue de Paris.
Célestin Louis Lebrasseur meurt à Joinville le 20 juillet 1928, pendant son mandat municipal. Il était âgé de 69 ans et avait eu une fille de son premier mariage.
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