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9 octobre 2021 6 09 /10 /octobre /2021 00:01

Lucien François Pinton naît le 15 décembre 1886 à Paris (3e arr.). Il est le fils de Marie Henriette Véronique Janisson et de son époux François Pinton, employé de la maison d’orfèvrerie Boulenger. Ils sont tous deux originaire de la Creuse et vivent rue du Vertbois.

Comme son père, Lucien Pinton rejoint l’entreprise Boulenger. Fondée en 1810 à Paris sous le nom de Hautin, prolongée par le neveu de ce dernier, Adolphe Boulenger, qui la reprend en 1864, puis par son fils, Charles Boulenger, en 1898, elle est particulièrement réputée pour la fabrication de couverts, notamment pour l'argenterie de la Marine nationale. Elle dispose d’une usine à Créteil (Seine, act. Val-de-Marne), créée en 1871. La maison Boulenger y employait 60 ouvriers en 1902. D’abord employé commercial, il deviendra ultérieurement fondé de pouvoir et directeur, en charge du personnel.

À cause d’une « faiblesse générale », Pinton est dispensé de service militaire en 1908. La famille est alors installée à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), dans le quartier de Polangis, avenue du Château (act. av. Foch). Il épouse dans cette ville en mai 1912 Émilie Julie Joséphine Provin, fille d’un entrepreneur de serrurerie, président de la société de secours mutuels des sapeurs-pompiers et plus tard adjoint au maire.

Au cours de la première guerre mondiale, Lucien Pinton est affecté à des services auxiliaires, à cause de l’état de ses pieds. Il intègre la 2e section de commis et ouvriers de l’armée en janvier 1915 puis est envoyé en juin la même année sur les théâtres d’opérations orientales, en Serbie. Il y est nommé brigadier en juillet 1918 puis maréchal des logis en novembre. Il rentre d’Orient en janvier 1919 et est démobilisé en avril.

Après le conflit, Pinton partage son temps entre son domicile parisien et celui de ses beaux-parents à Joinville, rue du Pont (act. rue Jean-Mermoz). C’est dans cette ville qu’il prend des responsabilités politiques et associatives.

En préparation des élections municipales de mai 1925, il est un des organisateurs d’une importante réunion publique de l’Union républicaine pour la défense des intérêts communaux, la liste du maire sortant Henri Vel-Durand, radical dissident, qui réunit des candidats de droite et quelques indépendants, radicaux ou socialistes.

En octobre 1932, c’est Pinton qui, comme vice-président, supplée l’absence de Guye, malade, en tant que président du Comité d’union républicaine et d’action sociale, qui regroupe les partisans de la droite conservatrice et libérale dans la commune. Ce dernier est remplacé par Émile Lecuirot, tandis que Pinton reste vice-président.

Accompagnant encore son beau-père, qui en fut un des fondateurs en 1923, Pinton est en 1934 trésorier de la société d’escrime La Dague, dont Pierre Lorry est président. C’est au cours une soirée organisée par cette association, en novembre 1934, que Lucien Pinton raconte son voyage en Norvège et au Spitzberg, devant de nombreux élus, dont le député Adolphe Chéron (radical), ancien sous-secrétaire d’État à l’éducation physique, ou le maire Georges Briolay (radical-socialiste). C’est sous l’impulsion de Pinton que La Dague lance en 1935 pour cinq années un challenge Charles-Provin, en souvenir de son beau-père, mort la même année. Il concerne des équipes de trois tireurs à l’épée.

Participant à plusieurs expositions au titre de son orfèvrerie, il obtient un diplôme d’honneur lors de l’Exposition coloniale internationale de Paris, organisée en 1931 dans le Bois de Vincennes, à Nogent-sur-Marne.

Cité comme témoin par un juge d’instruction de Saint-Quentin, Lucien Pinton, alors directeur général de la maison Boulenger, assure que en février 1937 le docteur Hecker de Flavy-le-Martel (Aisne) était en fait René Hecker, ancien comptable de sa société, dépourvu de tout titre universitaire. Il avait profité de la guerre pour se faire nommer « médecin auxiliaire » et avait ensuite usurpé le titre de docteur, exerçant la médecine, y compris dans des fonctions officielles, pendant 17 ans.

Lucien Pinton meurt le 11 octobre 1938 à Paris (11e arr.), dans son domicile de la rue du Grand-Prieuré. Il est inhumé à Joinville, dans le caveau de son beau-père. Il était âgé de 51 ans et père d’un enfant. En 1931, il avait été décoré de la médaille commémorative serbe.

 

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5 octobre 2021 2 05 /10 /octobre /2021 00:01

Alfred Plé est né 9 janvier 1888 à Paris (11e arr.). Il est le fils de Marie Michaud, couturière, et de son mari, Alfred Plé, commis d’agent de change.

Devenu tourneur repousseur sur métaux, Alfred Plé, est également sportif. Il est adhérent au Club nautique de Paris, club basé à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), 97, quai de la Marne. Plé pratique le canoé puis l’aviron et s’aligne dans des compétitions à partir de 1904 et, à seize ans, gagne une course en canoë à La Varenne. En juin 1908, il remporte le Tour de Marne, compétition qui allie trois épreuves : cyclisme, aviron et course à pied. L’épreuve, organisée depuis 1905 par le Cercle des sports de la Marne (Saint-Maur-des-Fossés), part du pont de Chennevières pour revenir à la Varenne-Saint-Hilaire par le pont de Créteil et le barrage da Saint-Maur. Les cinq premiers kilomètres se font à bicyclette, suivis par trois kilomètres 500 à pied, puis par quatre kilomètres en canoë ; il y a 14 concurrents en 1908. Plé arrive second en 1909 puis gagne de nouveau la même course en juillet 1910, devant trois autres athlètes.

Mobilisé en octobre 1909 pour le service militaire, Plé est affecté au 3e escadron du train des équipages ; il finit sa période militaire en septembre 1911. Il s’affilie alors à un autre club de Joinville, la Société nautique de la Marne, basée sur l’île Fanac. Il rame en individuel, mais également dans des bateaux à deux, à quatre ou à huit. La SN Marne l’engage notamment dans le grand classique des rivières de la région parisienne, le match annuel à huit avec le Rowing club de Paris. Il le remporte, en tant que chef de nage, en 1913. Il réside à Paris (11e arr.), rue Amelot.

De nouveau appelé pendant la première guerre mondiale, il débute le conflit dans le même régiment puis, à partir d’août 1915, est détaché dans un entreprise métallurgique. Il est démobilisé en août 1919. Il devient alors directeur technique d'une entreprise de confections et vit à Paris (11e arr.), boulevard Voltaire. Il avait épousé en avril 1919, à Paris (11e arr.), Pauline Hortense Catherine Léchevin, originaire de Valenciennes (Nord), fille d’un cafetier et veuve d’un officier tué lors de la bataille de la Somme en août 1914.

Après six ans d’interruption, Plé reprend l’aviron en 1920. Il remporte, en septembre, la Coupe de Paris, disputée dans le bassin de Neuilly-sur-Marne-Bry puis le championnat d’Europe double scull sans barreur. Avec son partenaire habituel, Gaston Giran, Plé participe aux Jeux olympiques de 1920 qui se déroulent à Anvers (Belgique). Il arrivent troisième dans l’épreuve du Deux de couples, derrière des équipes des États-Unis et d’Italie, et remportent la médaille de bronze.

L’hebdomadaire Miroir des sports fait de Plé sa vedette sportive du jour quand il devient, en août 1921 champion de France en skiff. C’est « un sympathique et un vrai sportsman (…) taillé en souplesse plus qu'en force, long et mince (1 m 80-71 kilos). (…) Alfred Plé est un bel exemple du pur amateurisme français, non assimilable aux étudiants perpétuels que présentent les Anglais sous étiquettes des diverses universités, ni à certains soi-disant purs d'outre-Atlantique que leur club entretient à grands frais. (…) [Son emploi] ne lui laisse que de rares moments de loisir et, de par cela, ses heures d'entraînement en skiff varient entre 8 et 10 heures du soir ». En septembre, il remporte de nouveau la Coupe de Paris.

Alfred Plé devient en 1922 l’animateur technique des « bleu et blanc », les couleurs de la SN Marne. il continue également de ramer et remporte, en tant que chef de nage, la 34e édition du match Rowing – SN Marne.

En 1925, Plé se rend acquéreur d’un garage de bateaux à Joinville et vient s’y installer, quai de la Marne. Cette nouvelle fonction l’écarte des compétitions car les règlements de l’amateurisme excluent, comme professionnels tout constructeur; maître ou ouvrier, gardien, salarié par un club ou un entrepreneur, garagiste, loueur, entraîneur rétribué… Il est également, en même temps, représentant en parfumerie et entraîne les rameurs de son club ainsi que ceux de l’équipe sélectionnée pour les Jeux olympiques d’Amsterdam (Pays-Bas) en 1928.

Lors des élections municipales de mai 1929, Alfred Plé est candidat sur la liste d’Union républicaine et démocratique du maire sortant, Stephen Durande (droite). Elle s’oppose à la Concentration des gauches (radicaux-socialistes, socialistes SFIO et socialistes indépendants) de Georges Briolay et au Bloc ouvrier et paysan (communiste) de Roger Bénenson. Les candidats de droite arrivent en deuxième position au premier tour avec 38,8% contre 42,8% pour les gauches, tandis que les communistes obtiennent 18,4%. Plé recueille 896 voix pour 2 126 votants (42,1%) et 2 969 inscrits. Au second tour, la liste Durande est devancée et obtient cinq sièges, contre 22 pour la liste Briolay, qui est élu maire. Plé n’est pas membre du conseil municipal.

Le chantier Plé a une bonne réputation et compte jusqu'à douze ouvriers. Il ne permet cependant probablement pas des revenus très élevés, car Plé est condamné, en février 1935, à cent francs d’amende par le tribunal civil de la Seine pour « émission de chèques sans provisions ». Frédy Plé, son fils, est associé à l’entreprise en 1944 et la reprend en 1957. Le chantier a fermé en 1980.

Alfred Plé meurt le 4 mars 1980 à Limeil-Brévannes (Val-de-Marne). Il était âgé de 92 ans et père d’un enfant.

Alfred Plé en 1912 (Miroir des sports)

 

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3 octobre 2021 7 03 /10 /octobre /2021 00:01

Lismon Tamisier naît le 20 avril 1861 à Roussillon (Vaucluse). Il est le fils d’Adèle Marguerite Irisson, sage-femme et de son mari Louis Ange Joseph Tamisier, cafetier.

Il est recruté, en mai 1881 en tant que commis surnuméraire des Postes à Marseille (Bouches-du-Rhône). Il effectue un long service militaire de quatre ans puis reprend son poste de commis dans l’administration postale à Marseille. Il est ensuite transféré à Paris.

C’est dans cette ville qu’il épouse, dans le 14e arrondissement, en mai 1887 une collègue, Blanche Danis, employée du télégraphe. Après le décès rapide de son épouse, en décembre 1888, Lismon Tamisier se remarie, en septembre 1889, de nouveau à Paris (14e arr.) avec une demoiselle des Postes, Cécile Élisabeth Marcou.

Admissible au grade de receveur d’un bureau de poste, Tamisier exerce cette fonction à L'Isle-sur-Sorgue (Vaucluse) en janvier 1907 quand il lui est décerné le titre d’officier d’académie. C’est lui qui préside, à Cavaillon en février 1908, une réunion organisée du comité vauclusien de l’œuvre de l’orphelinat des sous-agents des postes et télégraphes. Il est présenté dans le quotidien Le Petit Marseillais en tant que « fervent mutualiste. »

Lorsque le sous-secrétaire d’État aux Beaux-Arts, l’avocat Léon Bérard, préside la Fête des eaux à l’Isle-sur-Sorgue en août 1912, Tamisier, comme receveur des Postes, est présent aux côtés du ministre avec le maire E. Char, le député d’Avignon ; Maisonnobe, ou le sous-préfet de Carpentras.

Lismon Tamisier (arch. fam.)

Quittant de nouveau la Provence, Tamisier devient receveur à Saint-Just-en-Chaussée (Oise) en 1913 et y reste au début de la première guerre mondiale. Il est muté en 1917 à Neufchâtel-en-Bray (Seine-Inférieure, act. Seine-Maritime).

Après le conflit, Lismon Tamisier revient en région parisienne en tant que receveur à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) où il exerce en 1921. À cette époque, le service postal est assuré avec quatre levées par jour (trois les dimanches et jours fériés) dans 27 boîtes à lettres. Le bureau unique dans la municipalité, situé quai du Barrage, est complété par un bureau auxiliaire ouvert dans le quartier de Polangis, rive gauche de la Marne, avenue du Parc. Il est ouvert avec deux agents fin 1919, sous la responsabilité de Berthe Quéru. Cette annexe est remplacée par un bureau de plein exercice en 1923, installé dans le quartier de Palissy, avenue Galliéni.

En octobre 1923, Tamisier fait valoir ses droits à une pension de retraite et est remplacé, en tant que receveur de Joinville Centre par Paul Mourlam tandis que Marguerite Bonnal devient la première receveuse de Joinville Polangis Palissy.

Après avoir cessé leur activité professionnelle, les époux Tamisier s’installent à Paris (12e arr.), rue Taine. Leurs deux filles et deux petits enfants vivent avec eux, ainsi qu’un gendre. À la mort de son épouse, en décembre 1936, il vivait toujours à Paris.

Lismon Tamisier meurt le 10 novembre 1942 à Marseille (14e arr.), où il vivait dans le quartier Saint-Barthélemy. Il était âgé de 81 ans.

Voir aussi Cécile Tamisier, employée des postes sans nom de famille pendant 15 ans

Bureau de poste de Joinville-le-Pont

 

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29 septembre 2021 3 29 /09 /septembre /2021 00:01

François Alphonse Renom naît le 11 mars 1881 à Buxières-sous-Montaigut (Puy-de-Dôme). Il est le fils de Marie Berthon et son mari Antoine Renom, maçon qui vivent au village des Crouzillons.

Recruté comme agent surnuméraire des Postes à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) en 1899, il quitte le département à la fin de la même année pour rejoindre, dans le même grade, le bureau de Clamecy (Nièvre).

Il réalise son service militaire en tant que sapeur télégraphiste au 5e régiment de génie entre novembre 1902 et octobre 1905. L’année suivante, il est nommé commis titulaire et va travailler dans plusieurs bureaux de Paris puis, en 1909, à Ablon (Seine-et-Oise, act. Val-de-Marne). C’est à Paris (7e arr.) que François Alphonse Renom épouse Louise Augusta Gaillard, originaire de Haute-Savoie.

Pendant la première guerre mondiale, Renom est d’abord remobilisé dans le génie, remis à disposition de l’administration des PTT en janvier 1916, reversé dans le génie militaire en juin 1917 puis démobilisé en février 1919.

Nommé receveur, François Alphonse Renom rejoint Ardes-sur-Couze (act. Ardes, Puy-de-Dôme) en 1920. Il est promu en décembre 1923 dans la même fonction au bureau de Lamastre (Ardèche). Ensuite, il rejoint Dun-sur-Auron (Cher) en mai 1932. De retour en région parisienne, il devient receveur principal à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), prenant la succession d’Henri Eymas, parti en retraite. Le bureau communal vient d’être scindé avec la création d’un deuxième bureau desservant les quartiers de Palissy et Polangis, confié à une receveuse, Marguerite Bonnal.

Avec plusieurs personnalités municipales, Renom fait partie des donateurs qui dotent le vestiaire municipal, constitué en décembre 1935 pour apporter une aide sociale dans la commune de Joinville. Il y est toujours en 1938.

François Alphonse Renom meurt le 27 février 1963 à Antony (Seine, act. Hauts-de-Seine). Il était âgé de 81 ans et père de deux filles, dont la cadette, Marthe, mourut au même endroit en 2020 à l’âge de 102 ans.

Bureau de poste de la rue de Paris à Joinville-le-Pont

 

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27 septembre 2021 1 27 /09 /septembre /2021 00:01

Pierre Eymas naît le 25 décembre 1874 à Campugnan (Gironde) ; il se fera ensuite appeler Henri. Il est le fils Marguerite Élie et de son époux, Jean Eymas ; ses parents sont cultivateurs dans le village de Sabaron.

En 1895, Henri Eymas est recruté par l’administration des Postes comme commis surnuméraire et affecté au bureau de Blaye (Gironde).

Ajourné en 1895 pour faiblesse, il est finalement déclaré bon pour le service militaire en 1896 et part, en novembre au sein du 2e régiment de génie pour une campagne de deux ans en Algérie. À son retour en octobre 1898, il est affecté au bureau de Montargis (Loiret), où il devient commis titulaire. Peut-être est-ce lors de son séjour sur les bords de Loire qu’il rencontre Marie, originaire d’Ouzouer-sur-Loire (Loiret), présentée ensuite comme son épouse.

Rejoignant la région parisienne, Henri Eymas devient en 1903 commis à la Poste centrale de Paris. Il est probablement mobilisé pendant la première guerre mondiale avec une affectation spéciale auprès des Postes.

Après le conflit, il est nommé contrôleur à Paris en 1920 puis contrôleur principal, dans le 16e arrondissement, en 1927. C’est peut-être son expérience du contrôle qui lui vaut d’être désigné comme receveur du bureau de Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). En effet, le receveur titulaire, Paul Mourlam, puise depuis 1926 dans la caisse du bureau pour jouer aux courses ; il est arrêté en septembre 1928 après la découverte d’un trou de 300 000 francs dans sa comptabilité.

Le vieux bureau de Poste du quai du Barrage (anc. quai Beaubourg), jugé depuis longtemps trop petit, est remplacé en août 1930 par un nouvel hôtel des Postes situé en face de la mairie, rue de Paris. En 1931, M. Eymas est un des lauréats du concours lancé par le Touring-Club de France destiné à récompenser les receveurs « qui se sont distingués par l'excellente tenue des bureaux dont ils ont la direction. »

Des cambrioleurs s’attaquent, de nuit en novembre 1932, au nouvel établissement. Les deux coffres installés dans le bureau du receveur vont cependant résister à leurs trois heures de tentative au chalumeau et les voleurs repartent, juste avant l’arrivée de la police, avec un butin de dix-neuf sous (moins d’un franc) et quelques timbres.

Parallèlement à son activité professionnelle, Henri Eymas est percepteur de l’association Amicale des PTT, société de secours mutuels. Il prend sa retraite en juillet 1934 et est alors remplacé par François Alphonse Renom.

Pierre Eymas meurt le 24 décembre 1955 à Joinville-le-Pont, veille de ses 81 ans. il était titulaire de la médaille de bronze de la mutualité depuis septembre 1932. Peut-être a-t-il eu un fils.

 

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25 septembre 2021 6 25 /09 /septembre /2021 00:01

Marie Alexandrine Troussard naît le 29 octobre 1851 à Montmartre (act. Paris 18e arr.). Elle est la fille de Marie Alexandrine Paris et de Jean Mathurin Troussard.

Devenue employée des Postes et télégraphe en 1876, elle est receveuse de bureaux de poste de petite dimension, d’abord à Roissy (peut-être Roissy-en-France, Seine-et-Oise, act. Val-d’Oise ou Roissy-en-Brie, Seine-et-Marne), où elle est signalée en 1883, puis à Gonesse, en 1888.

Elle épouse à Paris (4e arr.) en août 1888 Alfred Henri Girod, instituteur à Alfortville (Seine, act. Val-de-Marne). En 1896, Marie Alexandrine Girod devient la troisième femme d’affilée à diriger le bureau de poste de Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Elle prend la succession d’Antonine de La Chassaigne de Sereys, veuve Potrolot de Grillon, épouse Broutta, qui le dirigeait depuis 1865.

Un sac de dépêches à destination du bureau de Saint-Mandé ayant été repêché à Joinville dans la Marne, en novembre 1900, Mme Girod est entendue à titre de renseignements par le commissaire de police.

Une sanction est prise en 1903 à l’encontre de Mme Girod qui est d’abord mutée à Rosny-sous-Bois (Seine, act. Seine-Saint-Denis) en octobre puis rétrogradée comme dame employée à la direction de la Caisse nationale d’épargne, officiellement « sur sa demande ». Sa situation est évoquée, en mars 1906, à la Chambre des députés par Gustave Rouanet, journaliste et député socialiste SFIO de Paris. Il interpelle le sous-secrétaire d’État aux Postes et télégraphe, Alexandre Bérard sur sa situation : « Mme G..., receveuse des postes à Joinville-le-Pont, a été déchue de son emploi sans même passer au conseil de discipline, sans avoir eu connaissance du rapport et des dénonciations qui ont provoqué sa rétrogradation. »

L'Union des dames de la Poste reprend l’interpellation, souhaitant que le personnel soit désormais représenté au sein des conseils de discipline et qu’il soit permis aux agents, lorsqu'ils sont l’objet d’une accusation, à se disculper devant le conseil de discipline.

En octobre 1906, Marie Alexandrine Girod se voit accorder une retraite anticipée pour « infirmités. »

Probablement est-ce son mari qui, tout en continuant son métier d’instituteur, adhère en 1906 à la Société Botanique de France, y présente en novembre un Essai de vulgarisation de la botanique, devient membre fondateur de la Société des amis de l'arbre et édite un ouvrage sur Les Arbres. Il est décoré comme chevalier du Mérite agricole en février 1913.

Lors du mariage de leur fils, en septembre 1915, les époux Girod vivent à Choisy-le-Roi (Seine, act. Val-de-Marne). Lui est âgé de 59 ans et elle de 64. L’unique enfant du couple, Marcel Louis Girod, rédacteur à l’Agence Havas (act. Agence France-Presse, AFP), est adjudant dans l’infanterie lorsqu’il meurt de blessures de guerre à l’hôpital de Beauvais (Oise) en avril 1918.

La date de décès de Marie Alexandrine Girod n’est pas connue.

Photo du bureau de poste de Joinville vers 1900, avec deux facteurs, trois employés aux fenêtres et probablement Mme Girod sur le trottoir

 

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17 septembre 2021 5 17 /09 /septembre /2021 00:01

Dardja Nimboucheff naît le 28 mai 1875 à Novo-Alekseevskaya, village de la région du Don, en Russie.

Le village de Novo-Alekseevskaya est aujourd’hui extérieur à la République de Kalmoukie, constituée au sein de la fédération de Russie, et, selon le recensement russe de 2002, ne comprend plus de population kalmouke notable. Cependant, à l’époque de sa naissance, il était largement peuplé de Kalmouks.

Son prénom a plusieurs variantes orthographiques (Darja ou Dordji), mais il est également désigné comme Namajal. Son nom est également translittéré de différentes façons (Nimbouchoff, Nimbouchev, Nimbousheff ou Nimbushov) ; la graphie utilisée ici est celle de sa pierre tombale.

La majorité de la population kalmouke, peuple d’origine mongole, établie dans les steppes entre la plaine du Don et la mer Caspienne, est de religion bouddhiste et de rite tibétain. Nimboucheff suit une formation théologique et entreprend, en février 1911, un pèlerinage qui devait le conduite au Tibet, où réside l’autorité suprême du bouddhisme tibétain, le Dalaï-Lama. Il voyage en compagnie de deux autres étudiants, Lubsang Sharab Tepkin et Dzhamnin Umaldinov. Cependant, contrairement à Tepkin, Nimboucheff et Umaldinov n’atteignent pas Lhassa et se rendent à Urga (act. Oulan-Bator), capitale de la Mongolie et autre centre important du bouddhisme tibétain. Il y reste pendant un an.

À son retour en Kalmoukie, en 1912, Dardja Nimboucheff exerce un ministère bouddhique dans sa région d’origine. Il sera désormais désigné par le titre de Bakcha (ou Baqsi).

La révolution bolchévique de 1917 en Russie est combattue par les forces kalmoukes réunie autour du Noyon (prince) Toundoutoff, qui se range aux côtés des armées blanches. Après leur défaite en 1920, une partie de la population, et notamment les élites politiques et militaires, quittent la région et se réfugient dans divers pays d’Europe. Tous les moines bouddhistes auraient été envoyés dans des camps ou exécutés, et les temples (khourouls) détruits.

La France accueille plusieurs centaines de réfugiés, dont le prince Toundoutoff et sa mère, ainsi que Chamba Balinov, originaire du même village de Novo-Alekseevskaya, et Nimboucheff.

Présenté comme « supérieur de couvent bouddhique au Turkestan », Nimboucheff participe en décembre 1925 à la création à Paris (5e arr.) de l'Association pour l'étude des civilisations orientales, dont le siège est rue des écoles. Elle organise une fête orientale à Paris en février 1926.

C’est en tant que principal responsable bouddhiste kalmouk en Europe que Nimboucheff organise une collecte pour la construction de ce qui sera, à ce moment-là, le premier temple lamaïste en Europe, à Belgrade, où s’est installé son camarade de l’expédition en Mongolie, Umaldinov. C’est Nimboucheff qui préside la consécration de ce temple en décembre 1929.

À partir de 1923, une partie de cette communauté va s’installer sur les bords de Marne, principalement à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne).

En 1931, on compte 200 personnes de nationalité russe résidant à Joinville, dont plusieurs dizaines on des noms à consonance kalmouke. Présenté dans la presse comme le grand prêtre, Nimboucheff a installé dans son logement de Joinville « un misérable khouroul » (selon Marianne), seul lieu de culte bouddhiste en région parisienne, avec un temple construit en grande banlieue à l'intention des Annamites de Seine et Seine-et-Oise, mais ne relevant pas du rite tibétain.

En décembre 1937, Nimboucheff y célèbre une cérémonie religieuse en l’honneur du prince Toundoutoff, qu’il a organisée avec Chamba Balinov.

Dardja Nimboucheff meurt le 17 janvier 1944 à Couëron (Loire-Inférieure, act. Loire-Atlantique). Il résidait cité Bessonneau, dans cette ville industrielle où un autre groupe important de Kalmouks s’était implanté. L’annonce nécrologique publiée dans Le Phare de la Loire par M. & Mme Zacharow, ses neveu et nièce, au nom « du clergé bouddhiste, du Comité national des Kalmouks de Couëron, de l’Organisation nationale des Kalmouks Kh. T. I. et de ses fidèles », le présente comme « évêque Kalmouk bouddhiste ». Il était âgé de 68 ans et est inhumé au cimetière de Couëron.

 

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11 septembre 2021 6 11 /09 /septembre /2021 00:01

Georges Clément Constant Chotard naît le 29 avril 1875 à Mayenne (Mayenne). Il est le fils de Marie Antoinette Redet et de son mari, Prosper René Chotard, bourrelier qui vivent rue Saint-Martin.

Travaillant alors comme bourrelier, l’ancien métier de son père, décédé, à Servon (Ille-et-Vilaine), Georges Chotard est mobilisé pour un service militaire raccourci en tant que fils unique de veuve. Il intègre en novembre 1897 le 130e régiment d’infanterie et est démobilise en septembre 1898. Après un passage par Neuilly-le-Vendin (Mayenne), il rejoint Élancourt (Seine-et-Oise, act. Yvelines) où il séjourne à l’orphelinat.

En octobre 1901, Georges Chotard est à Versailles (Seine-et-Oise, act. Yvelines), au grand séminaire catholique diocésain. Après son ordination comme prêtre, sans doute en 1905, il est nommé vicaire de la paroisse de Villeneuve-Saint-Georges (Seine-et-Oise, act. Val-de-Marne). Il séjourne rue de l’Église, avec sa mère et sa tante, sœur de celle-ci.

Au cours du mois de mars 1907, la commune de Villeneuve-Saint-Georges est le théâtre d’un conflit religieux. Joseph-René Vilatte, prêtre catholique français, missionnaire au Québec (Canada), élevé à l’épiscopat en 1892 à Colombo (Ceylan, act. Sri-Lanka) par un évêque de rite jacobite, s’opposait à certaines règles de l’église catholique romaine, notamment le dogme de l’infaillibilité pontificale. Il constitua l'Église vieille-catholique, qui rejoignit l’Union d’Utrecht, avec plusieurs autres groupes en Angleterre, Pays-Bas ou Suisse notamment. Ayant été excommunié, n’ayant pu s’implanter à Paris, Mgr Vilatte tenta de constituer une association cultuelle, conformément à la toute récente loi de 1905 sur la séparation de l'Église et de l’État.

Cette implantation n’était pas du goût du clergé catholique, notamment du curé de Villeneuve, M. Péprié et de son vicaire, l’abbé Chotard. Ce dernier, selon le quotidien La Patrie, déclare que « les catholiques de Villeneuve sont décidés à chasser, par tous les moyens possibles » les schismatiques. Le curé souligne le caractère « sectaire » du conseil municipal, qui avait baptisé la rue de l’Église du nom de rue Étienne-Dolet, un imprimeur, accusé d’avoir édité des textes hérétiques et soupçonné d’athéisme, qui eut la langue coupée puis fut étranglé et conduit au bûcher à Paris en 1546. Une manifestation, estimée à cinq cents protestataires par le journal bonapartiste L'Autorité, fait que la conférence projetée, qualifiée par ce quotidien de « comédie-bouffe ridicultuelle », est annulée, Mgr Vilatte retournant à Paris.

En juin 1907, toujours à Villeneuve-Saint-Georges, l’abbé Chotard célèbre une messe, à la demande du groupe d'action catholique et patriotique de la commune, pour Hippolyte Debroise, jeune parisien du quartier des Batignolles à Paris, mortellement blessé au Bourget (Seine, act. Seine-Saint-Denis) en revenant d’une procession de la Fête-Dieu à Dugny. Le quotidien d’extrême-droite La Libre Parole accusait « des anarchistes avinés ». Les dirigeants de la Ligue d’action catholique et patriotique étaient présents. Dans son allocution, l’abbé Chotard fustigea « l’apathie des catholiques », et, refusant d’appartenir à « l'Église dormante » ou à « l'Église gémissante », il se revendiqua de « l'Église militante. »

À partir de 1909, Georges Chotard réside à Puiseux (peut-être Puiseux-lès-Louvres, act. Puiseux-en-France ou Puiseux-Pontoise, toutes deux en Seine-et-Oise, act. Val-d’Oise).

Mobilisé au début de la première guerre mondiale, Georges Chotard est réformé en décembre 1914 pour gastro-entérite, ce qui est confirmé par la commission de réforme de Versailles en avril l’année suivante. Bien que dispensé, Chotard souscrit un engagement spécial pour la durée guerre en décembre 1916 ; il est affecté à la 24e section d’infirmiers puis démobilisé en février 1919. Il retourne alors à Puiseux.

Il devient curé d’Essonnes (act. Corbeil-Essonnes, Essonne) vers novembre 1919. Il réside ruelle du Chêne, d’abord avec sa tante, puis ensuite avec une de ses cousines et les deux enfants de cette dernière, devenue veuve. Il exerce toujours son ministère sur place en 1926 et réside ruelle des Chênes.

Quittant le diocèse de Versailles, Georges Chotard rejoint celui de Paris et est prêtre à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) en 1928. Il deviendra en 1936 vicaire de la paroisse Sainte-Anne, qui couvre les quartiers de Palissy et de Polangis (Joinville et Champigny) et dont le curé est le syndicaliste Victor Simonard.

Installé d’abord rue du Pont, l’abbé Chotard prend en location en novembre 1930 un appartement avenue Gallieni, à Palissy. Il se plaint du prix fixé par la propriétaire, et le tribunal d’appel lui donne raison, jugeant qu’il contrevenait à une loi d’avril 1926, destinée à lutter contre la cherté de la vie et la crise du logement. Il réside toujours avec sa cousine et ses petits-cousins.

En octobre 1932, le père Chotard organise une kermesse pour terminer la construction de la salle paroissiale de Polangis. Il célèbre dans ladite église, en décembre 1936, la messe à la mémoire des cinéastes, sous la présidence du cardinal Verdier, archevêque de Paris.

Peut-être l’abbé Chotard doit-il assurer l’intérim du curé Émile Simonard, décédé en janvier 1937 et remplacé par l’abbé Lucien Lachambre en avril la même année. En mars 1938, le poste de vicaire à Polangis est confié à l'abbé Mégrot.

Georges Chotard meurt le 3 octobre 1953 à Paris (2e arr.). Il était âgé de 78 ans et résidait rue Saint-Denis. Il est inhumé au cimetière parisien de Bagneux (Seine, act. Hauts-de-Seine).

Sainte-Anne de Polangis

 

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9 septembre 2021 4 09 /09 /septembre /2021 00:01

Louis Ernest Olivier Labiouse naît le 17 juillet 1884 à Paris (7e arr.) ; son nom est fréquemment orthographié « Labiouze ». Il est le fils de Louise Caroline Haran, ouvrière en dentelles, et de son mari Irénée Benoit Adolphe (dit René) Labiouse, employé de commerce au grand magasin Le Printemps. Ils vivent rue Oudinot. Sa mère, qui ouvrira son atelier, est réputée dans les milieux chrétiens. Son père acquiert des responsabilités dans la Société Philanthropique de l'Union du Commerce à Paris en 1886.

Entré au séminaire catholique de Paris, il effectue une première partie de service militaire entre octobre 1904 et septembre 1905 au 104e régiment d’infanterie puis une seconde de novembre 1907 à juillet 1908. Il rejoint alors la maison d’accueil de la Congrégation du Saint-Esprit (spiritains) à Chevilly-Larue (Seine, act. Val-de-Marne).

Ordonné prêtre du diocèse de Paris, il est envoyé en mission en Guinée française. La hiérarchie catholique estime que dans ce territoire, « un splendide champ d'évangélisation s'ouvre. »

Dans une lettre de mai 1914, datée de Kindia, station fondée trois ans auparavant dans le Sud-Ouest du pays, le père Labiouse donne son point de vue sur la vie en brousse. « J’ai à m’occuper de 15 ou 16 villages situés aux quatre points cardinaux de la Mission ! (…) Dans chacun de ces villages, 15, 20, 30 enfants apprennent prières, catéchisme et cantiques à l’école de notre catéchiste. Sont-ils intelligents ? En général, oui ; certains même semblent dépasser la moyenne et font espérer ; mais dès que l’âge critique arrive, l’orgueil, les passions, souvent tout s’écroule ! (…) Les Noirs sont perfectibles comme tous les hommes ; mais on s’en apercevra seulement dans un siècle ou deux. (…) La grande difficulté est que nous avons affaire, en maint endroit de la Basse-Guinée, à des Musulmans, en général cependant pas fanatiques puisqu’ils nous confient assez facilement leurs enfants… »

Au début de la première guerre mondiale, Louis Labiouse est mobilisé à Conakry (Guinée). Devenu caporal en juillet 1915, il intègre le bataillon de l’Afrique occidentale française et est intégré dans l’expédition franco-anglaise qui se bat, en 1916, contre les troupes allemandes au Cameroun. La défaite des troupes coloniales de l’Empire amène le départ des missionnaires catholiques allemands pallottins de la société de l'Apostolat Catholique. Ceux-ci demandent aux autorités militaires françaises d’affecter des religieux catholiques pour éviter que des protestants américains ne prennent la relève. Les forces d’occupation décident donc d’accorder un sursis spécial à sept prêtres servant comme combattants dans l’armée, et parmi eux quatre spiritains, dont le père Labiouse. Il rejoint la mission de Ngovayang (act. département de l'Océan), dans une zone montagneuse du Sud du pays. Il termine la construction de l'église dédiée à saint François-Xavier que les pallottins avaient commencé. Démobilisé en mars 1919, le père Labiouse rejoint brièvement la métropole.

Il retourne, en janvier 1921 depuis Marseille, pour la Guinée française. Il est affecté à Boké (act. Guinée-maritime), sur les bords du Rio Nunez. Il circule régulièrement sur ce fleuve en baleinière et y fait naufrage en novembre 1933. Sans dommage corporel, il regrette cependant la perte de ses notes sur la langue tchappy, au sujet de laquelle il avait noté des conversations, proverbes et prières.

Retourné en France, l’abbé Labiouse est nommé vicaire de la paroisse Saint-Charles-Borromée de Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Jusqu’en 1937, le curé est Victorin Martin, remplacé alors par Augustin Baudot.

Louis Labiouse meurt le 17 octobre 1949 à Chevilly-Larue, dans la maison d’accueil de la Congrégation du Saint-Esprit. Il était âgé de 64 ans.

Ngovayang, église saint François-Xavier

 

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5 septembre 2021 7 05 /09 /septembre /2021 00:01

Henri Julien Armand Jean Marie Moutel naît le 31 mars 1862 à Tresboeuf (Ille-et-Vilaine). Il est le fils de Jeanne Marie Laurent et de son époux, Pierre Julien Moutel, receveur buraliste.

Rattaché à l’ordre franciscain et devenu prêtre catholique, il est nommé vicaire à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), dans le diocèse de Paris, en avril 1900. Il y organise notamment, avec le curé, l’abbé Roustan, le pèlerinage en l'honneur de Notre-Dame de Pellevoisin qui a lieu début septembre 1901.

Nommé vicaire de Notre-Dame des Blancs-Manteaux à Paris (4e arr.) en juillet 1904, il s’occupe en particulier du catéchisme des écoles de filles.

En avril 1912, Henri Moutel devient vicaire à Saint-Honoré d'Eylau (Paris, 16e arr.). Outre le catéchisme des filles, il est en charge de plusieurs œuvres, celles de l’Adoration du Saint-Sacrement, du Sacré-Cœur et des Vocations. Il se félicite, en 1914, que la paroisse compte onze séminaristes. Il se consacre, en 1915, à la récolte de dons pour l’orphelinat Saint-Joseph, à Bouvelinghem (Pas-de-Calais).

Toujours prêtre à Paris en août 1923, il prononce un « excellent panégyrique » selon le journaliste de L’Écho de Paris, Charles Pichon, au cours de la fête de Saint-Louis, dans la paroisse de l’Île Saint-Louis à Paris (4e arr.).

Henri Moutel meurt le 4 avril 1927 à Saint-Servan-sur-Mer, où il résidait rue de la Pie, villa La Feuilleraie, à proximité de sa famille maternelle. Il était âgé de 65 ans.

L'église Saint-Charles de Joinville-le-Pont

 

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