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24 février 2022 4 24 /02 /février /2022 00:01

Eugène Hindermeyer naît le 8 février 1864 à Saint-Maur-des-Fossés (Seine, act. Val-de-Marne). Il est le fils de Caroline Louise Moitié, blanchisseuse, et de son mari, Eugène Hindermeyer. Installée rue du Four, à la limite de Joinville-le-Pont, la famille Hindermeyer se partage entre ces deux communes. Son grand-père était ébéniste, métier qu’exerça d’abord son père avant de devenir scieur à la mécanique.

Par sa grand-mère paternelle, Eugène Hindermeyer est issu de la famille Destouches, des marchands de vin qui siégèrent au conseil municipal de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur puis Joinville-le-Pont (nouveau nom du village en 1831) entre 1790 et 1843. La première femme de son père, Françoise Éléonore Rousseau, descendait également de cultivateurs, élus de la même commune entre 1818 et 1843.

Devenu plombier, Eugène Hindermeyer épouse en juillet 1890 à Saint-Maur Louise Charlotte Grand. Ils s’installent à Paris, d’abord dans le 11e arrondissement, rue Rochebrune, puis dans le 3e, rue Michel-le-Comte et rue de Turbigo. Elle meurt en mars 1911.

Après la première guerre mondiale, Eugène Hindermeyer s’installe à Joinville, rue du Pont (act. rue Jean-Mermoz). Il cohabite avec sa cousine, Virginie Hindermeyer.

Ayant alors pris sa retraite, il est candidat en mai 1925 sur la liste Union républicaine pour la défense des intérêts communaux, conduite par le maire sortant, Henri Vel-Durand (radical dissident), qui a le soutien des formations de droite et fait face à une liste de groupement des gauches (radical-socialiste, socialiste SFIO et socialiste indépendant) et à une liste communiste. Son programme veut que les lois de laïcité soient appliquées « sans rigueur et sans sectarisme », il défend le maintien de l’octroi, et prône des économies dans les dépenses budgétaires. Au premier tour, la liste de droite était en tête avec 47,5% des suffrages exprimés, devant le cartel des gauches (28,4%) et les communistes (21,1%). Malgré le retrait de ces derniers, elle emporte les 27 sièges à pourvoir et Vel-Durand est réélu. Il meurt en 1928 et est alors remplacé par Stephen Durande.

Au côté de ce dernier, Hindermeyer est candidat à sa réélection en mai 1929. Dans une configuration comparable à celle de 1925, la liste d’Union nationale arrive en tête au premier tour, avec 42,6% des suffrages exprimés suivie de la Concentration des gauches (35,9%) et des communistes (16%). Hindermeyer obtient 916 voix pour 2 126 suffrages exprimés (43,1%) sur 2 969 inscrits. Au second tour, malgré le maintien de la liste communiste, c’est la liste radicale-socialiste et socialiste SFIO qui emporte 22 sièges, contre 5 à la droite. Hindermeyer n’est pas réélu. Georges Briolay (radical-socialiste) devient maire.

En juin 1935 E. Hindermeyer participe à une souscription du mouvement royaliste Action française pour les élections législatives de l’année suivante.

La propriété qu’il partage avec sa cousine rue du Pont à Joinville est expropriée, en septembre 1938, pour permettre l’élargissement du pont de Joinville et l’agrandissement de la route d’accès, qui deviendra la Nationale 4.

Eugène Hindermeyer meurt le 21 février 1951 à Angers (Maine-et-Loire). Il était âgé de 77 ans. Il avait eu au moins un enfant.

Son fils Paul Hindermeyer (1898-1982), prisonnier pendant la première guerre mondiale puis interprète auprès de l’armée anglaise, fut, entre 1927 et 1936, un militant du mouvement royaliste Action française. Il présidait en 1933-1925 le groupe Arts-et-Métiers dans le troisième arrondissement et résidait rue de Turbigo. Il a livré un témoignage sur la manifestation du 6 février 1934, où il était présent.

Rue du Pont à Joinville-le-Pont

 

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