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25 décembre 2022 7 25 /12 /décembre /2022 00:01

Édouard Osias Lepoix naît le 18 octobre 1873 à Lormes (Nièvre). Il est le fils de Marie Adèle Dupin et de son époux, Henri Raymond Lepoix.

Orphelin de père à l’âge de cinq ans, Édouard Lepoix, qui est alors boulanger, fait un service militaire raccourci à un an seulement en novembre 1894 au sein du 76e régiment d’infanterie.

Il quitte la Nièvre en 1895 pour s’établir à Orléans, ville d’origine de sa mère, où il compte de nombreuses adresses : place de la Gare, rue du Champ-de-Manœuvre, rue Stéphane-Julien, rue des Friches, rue des Francs-Bourgeois, rue de l’Éperon et Cloître Saint-Pierre. C’est dans cette ville qu’il épouse, en janvier 1898, Marie Augustine Coutadeur, couturière.

Pendant la première guerre mondiale, Édouard Lepoix est d’abord mobilisé en août 1914 comme garde des voies de communication. Il rejoint en novembre la même année un dépôt du 40e régiment territorial d’infanterie puis, en novembre 1915 5e section de commis et ouvriers de l’armée. Il est ensuite affecté en janvier 1917 au 2e groupe d’aviation puis démobilisé en janvier 1919.

En 1916, la famille est installée à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), où leur fille se marie. Ils résident quartier de Polangis, dans le boulevard éponyme. Édouard Lepoix est désormais employé et journalier. Avec son épouse, ils élèvent une petite-fille, au moins entre 1921 et 1936.

Dans son quartier, Édouard Lepoix s’implique dans l’animation locale, en participant à la vie de la « Commune Libre de Polangis », association créée en 1924. Selon l’écrivain Michel Riousset, elle a pris la suite d’un groupe informel, baptisé les « Cinglés de Joinville ». En 1933-1934, Édouard Lepoix est présenté comme le « maire » de Polangis ; c’est ainsi lui qui remet les clés de l'avenue de la Plage, lors de son inauguration en août 1934, à Georges Scornet, adjoint au maire de Joinville et président d’honneur de l’association. La commune libre organise divers évènements festifs ou sportifs : bal travesti, concert, challenge de natation…

Édouard Lepoix meurt le 4 avril 1950 à Créteil (Seine, act. Val-de-Marne). Il était âgé de 76 ans et résidait probablement toujours à Joinville. Il était père d’une fille.

Lepoix remettant les clés de l'avenue de la Plage à Scornet, 1934

 

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21 décembre 2022 3 21 /12 /décembre /2022 00:01

Germaine Augustine Gigot naît le 13 mars 1903 à Valigny (Allier). Elle est la fille de Marie Armance Déternes et de son époux, Antoine Gigot, tailleur de pierres. Ils vivent dans le hameau des Bruyères. Ses parents seront ensuite propriétaires exploitants agricoles.

En janvier 1925, Germaine Gigot épouse à Valigny Henri Alibert, également fermier. Son mari sera en 1928 le secrétaire d’un syndicat de paysans-travailleurs, dont Pénot, le maire communiste du village est le président.

L’historienne Annie Pennetier, dans le Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, les décrit comme « une famille paysanne anticléricale et communiste. »

Fin 1936, la famille quitte Valigny pour s’installer à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), dans le centre-ville, quai Beaubourg (act. quai du Barrage). Henri Alibert devient chauffeur de chaudières à vapeur à l’hospice de Bicêtre (Kremlin-Bicêtre, Seine, act. Val-de-Marne).

Ils déménagent en 1939 dans la commune voisine de Saint-Maur-des-Fossés, rue de l’Écluse.

Selon son fils, dont le témoignage est repris par Annie Pennetier, Germaine Alibert est mouleuse de dents en porcelaine chez Novecta à Saint-Maur. Elle adhère à la section de Joinville du parti communiste.

Après-guerre, les Alibert reviennent à Joinville.

Germaine Alibert meurt le 28 avril 1949 ; son décès est retranscrit sur l’état-civil de Joinville-le-Pont, où elle résidait toujours. Elle était âgée de 46 ans et mère d’un enfant. Son époux a également été militant communiste, de même que son fils qui fut adjoint au maire de Valenton (Val-de-Marne).

Carte postale de Valigny (Allier)

 

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19 décembre 2022 1 19 /12 /décembre /2022 00:01

Henri Alibert naît le 18 août 1898 à Lurcy-Lévy (Allier, act. Lurcy-Lévis). Il est le fils de Marguerite Friaud et de son époux Pierre Alibert, cultivateurs.

Il est domestique de culture quand il est mobilisé dans l’armée, au cours de la première guerre mondiale, en mai 1917. Il sert dans le 14e bataillon de chasseurs à pied (BCP). Affecté au 7e BCP en juin 1919, il rejoint le 110e régiment d’infanterie en août la même année, avant d’être démobilisé en octobre.

Après-guerre, il devient propriétaire d’une petite ferme à Valigny (Allier), Henri Alibert épouse en janvier 1925 dans ce village Germaine Augustine Gigot, fille d’un autre propriétaire exploitante. Ils vivent dans le hameau des Bruyères.

Selon le témoignage de son fils, Albert, recueilli par l’historienne Annie Pennetier pour le Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, il est militant communiste à Valigny et anticlérical. Peut-être est-ce lui qui est mentionné comme Henri Alibert dans le quotidien L’Humanité dans une souscription du parti socialiste SFIO en octobre 1919 puis dans une autre du parti communiste, qui lui a succédé, en mai 1924.

En décembre 1928, le maire communiste, Pénot, préside une réunion de 60 personnes à Valigny, qui conduit à la création d’un syndicat agricole couvrant également la commune d’Isles. Pénot en est le président et Alibert le secrétaire. En 1929, il participe à un « concours d’abonneurs » du journal Voix paysanne. C’est lui qui représente son syndicat lors de la constitution de l’union départementale des paysans-travailleurs, mouvement proche du parti communiste, en mai 1930 à Villefranche-d’Allier. Il est nommé membre de la commission de contrôle.

Fin 1936, la famille quitte Valigny pour s’installer à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), dans le centre-ville, quai Beaubourg (act. quai du Barrage). Henri Alibert devient chauffeur de chaudières à vapeur. Il travaille à l’hospice de Bicêtre (Kremlin-Bicêtre, Seine, act. Val-de-Marne) pour l’Assistance publique, qui gère notamment les hôpitaux de Paris et d’une partie de la banlieue. Il déménage, en 1939, rue de l’Écluse dans la commune de Saint-Maur-des-Fossés, voisine de Joinville.

Au cours de la deuxième guerre mondiale, Henri Alibert est d’abord maintenu à son poste professionnel puis mobilisé en février 1940 mais très vite renvoyé vers son activité hospitalière en avril. En 1949, il réside de nouveau à Joinville.

Henri Alibert meurt le 23 décembre 1986 à Limeil-Brévannes (Val-de-Marne). Son épouse a également été militante communiste, de même que son fils qui fut après-guerre adjoint au maire de Valenton (Val-de-Marne).

Carte postale de Valigny (Allier)

 

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15 décembre 2022 4 15 /12 /décembre /2022 00:01

Nicolas Toundoutoff (en russe Тундутов, le nom est également transcrit sous la forme Tundutov ou Toundutov ou Tundutow) naît le 3 mars 1916 à Petrograd (Russie, act. Saint-Pétersbourg). Il est le fils de Danzan Davidovich Toundoutoff et de son épouse Xénia Alexandra Briger [ou Brieger].

Il est élevé en Kalmoukie, selon son témoignage publié en 1937. Le domaine du peuple kalmouk était, dans son enfance, trois fois plus grand que l’actuelle République autonome de la fédération de Russie. Très jeune, Nicolas Toundoutoff a un précepteur anglais, Mr Ward, mais affirme préférer les promenades dans la steppe avec son gardien principal, Sandjarik.

Son père, Danzan Toundoutoff, est un prince (noyon) des Kalmouks. Né en 1888 dans la province d’Astrakhan (Russie), il est l’héritier d’une famille établie au 17e siècle sur les plaines surplombant la mer Caspienne et le delta de la Volga, venue de l’actuelle Chine avec les Mongols Oïrats. Le prince Toundoutoff, comme ses prédécesseurs, était un bouddhiste, étroitement lié au dalaï-lama tibétain sur le plan spirituel, et proche de la cour impériale russe en matière politique, dont le territoire des kalmouks dépendait. Il est d’ailleurs éduqué au lycée de Saint-Pétersbourg. Les Kalmouks sont essentiellement nomades et éleveurs de chevaux. La famille Toundoutoff était un gros fournisseur de montures pour l’armée impériale.

Ayant une culture élevée Danzan Toundoutoff, était membre du Parti démocratique constitutionnel (monarchiste). En 1906, il fut élu membre de la Douma d'État (parlement) où il représentait les tribus nomades des provinces d'Astrakhan. Il a été décoré comme chevalier de la Légion d’honneur française. Pendant la première guerre mondiale, d’abord adjudant (adjoint) du Commandant suprême sur le front allemand, il joue le même rôle à partir de 1915 sur le front du Caucase, auprès du grand-duc dans l’état-major du grand-duc Nicolas Nikolaevich.

Après la révolution russe d’octobre 1917, le prince Toundoutoff se met à la tête des Kalmouks qui sont intégrés dans l’armée des cosaques d’Astrakhan, opposés aux forces bolchéviques ; il prend le grade de colonel. Les forces antisoviétiques reculant, Toundoutoff passe en Géorgie puis, en mai 1918, rejoint l’Allemagne où il rencontre l’empereur Guillaume II pour tenter d’obtenir son appui face aux Russes. Il rentre avec une promesse de soutien, qui perd tout effet avec la défaite allemande. Toundoutoff tente de réorganiser l’armée d'Astrakhan mais il est démis de ses fonctions, en janvier 1919, par le général Dénikine, à la tête des armées blanches luttant contre le régime au pouvoir à Moscou. Ce dernier défend l’idée d’une Russie unifiée, tandis que Toundoutoff plaide au contraire pour une fédération. En octobre 1919, il est d’abord arrêté puis expulsé.

Il se rend en novembre 1920 à Constantinople (Turquie, act. Istanbul) puis en Europe occidentale, séjournant notamment à Nice (Alpes-Maritimes) en janvier 1921.

En novembre 1922, se fiant aux appels du gouvernement soviétique et aux promesses du général Alexeï Broussilov, ancien des armées blanches, rallié à Moscou, le prince Toundoutoff retourne en Russie. Il est arrêté par la police politique (GPU), mais libéré après 17 jours d'emprisonnement. Il rédige un rapport sur le sort des Kalmouks, remis à Broussilov et à Léon Trotski. De nouveau incarcéré le 14 avril 1923, il est transféré à Moscou, condamné à mort et fusillé le 7 août 1923. La sentence est annulée par le parquet général de Russie le 13 mars 1993, Toundoutoff étant entièrement réhabilité faute de corpus delicti.

Après l’exécution de son père, Nicolas Toundoutoff quitte la Russie pour l’Allemagne, en compagnie de sa mère. Ils se rendent ensuite en France.

Sa mère, Xénia Briger, est la fille d’un général de l’armée impériale. Elle a été actrice en 1922. En 1929, elle vend de la lingerie de luxe aux américaines qui visitent Paris. Au cours des années 1930, elle collabore à plusieurs hebdomadaires féminins publiés à Paris. Après la deuxième guerre mondiale, elle enseigne à l’université de Paris.

Nicolas Toundoutoff est étudiant à l’université de Paris en 1937. Il parle le français, le russe, un peu le kalmouk, l'anglais et le tchèque. Cette même année, il réside avec sa mère à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), où existe une communauté kalmouke relativement importante.

Une fête est organisée en leur honneur cette communauté, dont le journaliste Chamba Balinov se présente comme le chef, avec le grand-prêtre bouddhiste des kalmouks d’Europe occidentale, Dardja Nimboucheff, en décembre de cette année-là. Dans Le Monde illustré (18/12/1937), l’écrivain et journaliste Nicolas Brechko-Brechkovsky consacre un long article pour en rendre compte. Il qualifie Toundoutoff de « Prince-Dieu », assurant qu’il vit dans un vit à Joinville, dans un modeste appartement de deux pièces. Il assure que l’événement fait que « depuis, les Kalmouks sont confiants. Ils ne se sentent plus seuls abandonnés sur la terre étrangère ; ils ont retrouvé leur chef dynastique et échangé avec lui des promesses d'indéfectible amitié. »

Nicolas Toundoutoff épouse, vers 1939, Alexandra Garyaevna Balzanova, native d’Astrakhan et fille d’un noble kalmouk. Ils auront une fille, la princesse Marina. Il travaille comme correspondant d’un journal anglophone, sans doute l’International Herald Tribune publié à Paris.

Nicolas Toundoutoff meurt le 18 avril 2008 à Paris (8e arr.). Il était âgé de 92 ans et depuis 18 ans, la Kalmoukie (dans un espace plus réduit) avait quitté le joug soviétique pour un statut d’autonomie au sein de la Fédération de Russie. C’est le seul territoire européen à peuplement majoritairement bouddhiste.

Nicolas Toundoutoff à Joinville-le-Pont en 1937

 

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13 décembre 2022 2 13 /12 /décembre /2022 00:01

Xénia Alexandra [ou Ksenia Aleksandrovna] Briger [ou Brieger] est la fille d’un général de l'armée impériale russe, probablement d’origine allemande. Elle est probablement née au cours des années 1890.

Elle épouse Danzan Davidovich Toundoutoff (en russe Тундутов, également transcrit sous la forme Tundutov, Toundutov ou Tundutow). Son nom d’épouse, selon l’usage russe, est Toundoutova mais elle et la presse font usage de l’orthographe Xénia Toundoutoff.

Danzan Toundoutoff est le noyon (prince) des Kalmouks. Né en 1888, il est l’héritier d’une famille établie au 17e siècle sur les plaines surplombant la mer Caspienne et le delta de la Volga, avec les Mongols Oïrats venus de l’actuelle Chine. Le prince Toundoutoff, comme ses prédécesseurs, était un bouddhiste, étroitement lié au dalaï-lama tibétain sur le plan spirituel ; c’est ce dernier qui lui a donné son prénom. Il était en matière politique proche de la cour impériale russe, dont le territoire des kalmouks dépendait. Il fut d’ailleurs éduqué au lycée de Saint-Pétersbourg. Les Kalmouks étaient essentiellement nomades et éleveurs de chevaux. La famille Toundoutoff constituait un gros fournisseur de montures pour l’armée impériale.

Danzan Toundoutoff, qui avait une culture élevée et a été fait chevalier de la Légion d’honneur française, était membre du Parti démocratique constitutionnel (monarchiste). En 1906, il fut élu membre de la Douma d'État (parlement) où il représentait les tribus nomades des provinces d'Astrakhan.

Pendant la première guerre mondiale, d’abord adjudant (adjoint) du Commandant suprême sur le front allemand, il joue le même rôle à partir de 1915 sur le front du Caucase, auprès du grand-duc dans l’état-major du grand-duc Nicolas Nikolaevich.

Après la révolution russe d’octobre 1917, le prince Toundoutoff se met à la tête des Kalmouks qui sont intégrés dans l’armée des cosaques d’Astrakhan, opposés aux forces bolchéviques ; il prend le grade de colonel. Les forces antisoviétiques reculant, Toundoutoff passe en Géorgie puis, en mai 1918, rejoint l’Allemagne où il rencontre l’empereur Guillaume II pour tenter d’obtenir son appui face aux Russes. Il rentre avec une promesse de soutien, qui perd tout effet avec la défaite allemande. Toundoutoff tente de réorganiser l’armée d'Astrakhan mais il est démis de ses fonctions, en janvier 1919, par le général Dénikine, à la tête des armées blanches luttant contre le régime au pouvoir à Moscou. Ce dernier défend l’idée d’une Russie unifiée, tandis que Toundoutoff plaide au contraire pour une fédération. En octobre 1919, il est d’abord arrêté puis expulsé.

Il se rend en novembre 1920 à Constantinople (Turquie, act. Istanbul) puis en Europe occidentale, séjournant notamment à Nice (Alpes-Maritimes) en janvier 1921. Xénia Toundoutoff quant à elle est actrice.

En novembre 1922, se fiant aux appels du gouvernement soviétique et aux promesses du général Alexeï Broussilov, ancien des armées blanches, rallié à Moscou, le prince Toundoutoff retourne en Russie. Il est arrêté par la police politique (GPU), mais libéré après 17 jours d'emprisonnement. Il rédige un rapport sur le sort des Kalmouks, remis à Broussilov et à Léon Trotski. De nouveau incarcéré le 14 avril 1923, il est transféré à Moscou, condamné à mort et fusillé le 7 août 1923. Près de 70 ans plus tard, la sentence est annulée par le parquet général de Russie le 13 mars 1993, Toundoutoff étant entièrement réhabilité faute de corpus delicti.

Après son exécution, son épouse quitte la Russie pour l’Allemagne, en compagnie de son fils Nicolas. Elle se rend ensuite en France. En 1929, la princesse vend de la lingerie de luxe aux américaines qui visitent Paris en organisant des démonstrations dans leurs chambres d’hôtel.

Elle participe aussi à la vie du milieu des exilés russes, assistant notamment aux cérémonies funéraires organisées à Nice en janvier 1929 après la mort du grand-duc Nicolas. En 1934, à Paris, elle est l’invitée d’honneur du dîner des Saisons de Paris qui veut ressusciter le chic parisien d’avant-guerre.

À partir de 1936, Xénia Toundoutoff écrit des articles pour des journaux féminins. Dans La Femme de France, elle s’intéresse d’abord à l’écrivaine « Colette et ses chats ». Elle signe aussi une petite série consacrée aux femmes des hommes célèbres (Moro-Giafferi, André Maurois, Honegger). En 1937, dans Marie-Claire, elle donne des conseils : Que faut-il manger pour être belle ? Elle précise : Mangez du Soleil (fruits et crus) ! L’année suivante, dans Ève, elle témoigne sur ce qu’était « La femme kalmouk avant qu'elle ne fût Parisienne. »

Avec son fils, alors étudiant, Xénia Toundoutoff réside en 1937 à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), où une relativement importante communauté kalmouke s’est étable. Une fête est organisée en leur honneur par le grand-prêtre bouddhiste des kalmouks d’Europe occidentale en décembre de cette année-là.

En 1947, Mme Toundoutoff, enseigne à l'Université de Paris pour des auditeurs de langue slave.

Les dates de mariage de Xénia Toundoutoff ne sont pas connues. Elle meurt le 26 avril 1963 à Neuilly-sur-Seine (Seine, act. Hauts-de-Seine) où elle résidait rue Bruneau. Elle était âgée de 77 ans.

Xénia et Nicolas Toundoutoff à Joinville-le-Pont en 1937

 

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9 décembre 2022 5 09 /12 /décembre /2022 00:01

Frédéric Charles Albert Neveu naît le 25 juin 1875 à Paris (14e arr.). Il est le fils de Julie Mina de la Barre (ou Delabarre), confectionneuse, et de son époux, Frédéric Joseph Neveu, serrurier. Ils vivent avenue d’Alésia. Sa mère est très jeune (17 ans) et mourra en janvier 1881, alors qu’il a 5 ans.

Alors mécanicien constructeur, Frédéric Neveu fait son service militaire à partir de novembre 1896 au 7e escadron du train des équipages. Nommé brigadier, il sert en Afrique depuis novembre 1897 jusqu’à son retour en France en novembre 1899.

Vivant avenue d’Orléans à Paris (14e arr.), il se marie avec Marthe Marie Hartemann, repasseuse, dont le père est originaire d’Alsace et la mère du Nord.

En 1903, le couple s’installe à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), rue des Marronniers (act. rue Eugène Voisin) puis rue de Paris. Frédéric Neveu travaille probablement dès cette date pour l’usine métallurgique du Bi-Métal, dont il est certainement l’employé en tant que fondeur en 1911.

Le Bi-Métal est une des plus importantes entreprises industrielles de la commune, employant jusqu’à 200 personnes à certaines périodes, pour produire notamment du fil télégraphique puis téléphonique.

Au début de l’année 1910, alors qu’une grande partie de la commune (dont l’usine Bi-Métal) est sous les eaux du fait des inondations de la Marne, une grande grève organisée par le syndicat CGT des tréfileurs va paralyser l’usine, avec des manifestations violentes. Plusieurs syndicalistes seront condamnés.

La presse signale la présence d’un certain Neveu, peut-être Frédéric, lors d’une réunion du comité intercommunal des inondés, qui se tient à Joinville en octobre cette année-là.

Pendant la première guerre mondiale, en août 1914, Frédéric Neveu est mobilisé mais placé en sursis d’appel et détaché auprès de la Compagnie française du Bi-Métal. Il est maintenu à son poste jusqu’à sa démobilisation en février 1919. L’usine produit des fils pour l’armée française et voit son activité se développer considérablement pendant le conflit.

Après-guerre, on retrouve un Neveu, peut-être aussi Frédéric, qui est désigné comme électeur sénatorial en décembre 1919 par le conseil municipal élu en novembre. L’assemblée locale comprend des radicaux dissidents, des radicaux-socialistes et des socialistes indépendants. Le maire est Henri Vel-Durand (radical dissident).

La famille s’installe après-guerre dans le quartier de Polangis, toujours à Joinville, d’abord avenue du Parc, puis avenue Pauline et enfin avenue Foch. En 1926, Frédéric Neveu est le directeur de l’usine du Bi-Métal de Joinville, et il l’est encore en 1936. Il souscrit, en 1930, en faveur des victimes des inondations dans le Midi de la France, avec le comité qui s’est formé à Joinville. En 1931, le préfet de la Seine le nomme membre du conseil d’administration de l'Office public d'habitations à bon marché de Joinville qui vient de se constituer.

Il est victime en juin 1936 d’un accident de circulation dans la commune voisine de Maisons-Alfort. La voiture qu’il conduisait est heurtée et renversée par l'ambulance municipale de cette ville.

Frédéric Neveu meurt le 20 mai 1961 à Joinville. Il était âgé de 85 ans et père d’une fille.

L’usine Bi-Métal de Joinville-le-Pont

 

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7 décembre 2022 3 07 /12 /décembre /2022 00:01

Henri Serre naît le 8 janvier 1884 à Paris (13e arr.). Il est le fils d’Antoinette Serre, 32 ans, sans profession et d’un père non dénommé. Elle vit rue Baudricourt. Elle le reconnaît, en même temps que ses deux frères en décembre 1904 à Paris (11e arr.). La famille vit rue Alexandre-Dumas.

Travaillant alors comme imprimeur, Henri Serre a une dispense, en tant que soutien de famille, qui fait qu’il n’effectue qu’un an de service militaire entre octobre 1905 et septembre 1906, au sein du 4e régiment d’infanterie.

Se présentant alors comme cartonnier, Henri Serre épouse en novembre 1908 à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) Marguerite Pauline Henriette Gillon, également cartonnière. Ils s’installent dans cette commune où ils vivent d’abord rue Chapsal puis, dans le quartier de Palissy, avenue Dagoty et enfin rue du Pont (act. rue Jean-Mermoz), en centre-ville.

En avril 1912, Serre est candidat en onzième position sur la liste du parti socialiste SFIO pour les élections municipales à Joinville. Le maire sortant Eugène Voisin ne se représentant pas après 25 ans de mandat, la lutte électorale a été vive. Derrière Georges Briolay, la majorité sortante radicale-socialiste arrive en tête, mais les trois autres listes passent un accord de représentation proportionnelle au second tour. La liste de coalition regroupe alors dix radicaux dissidents, sept socialistes et six libéraux et conservateurs. Du fait de sa position, Serre n’est pas présent au second tour, qui voit le groupement l’emporter avec 23 sièges contre aucun pour les radicaux. C’est la première fois que des socialistes sont élus sous l’étiquette SFIO à Joinville ; cependant, s’ils sont solidaires du nouveau maire, Ernest Mermet, radical dissident, ils ne participent pas à l’exécutif municipal.

Après le scrutin, la section SFIO de Joinville renouvelle son bureau, en remplaçant les nouveaux élus. Fernand Grandhomme, typographe, est le nouveau secrétaire, le serrurier Antoine Duranthon son adjoint et Serre est à fois trésorier et délégué au comité fédéral, auprès des instances départementales de la SFIO. Lors de la constitution d’un nouveau bureau en janvier 1913, Serre est toujours trésorier mais Grandhomme est devenu secrétaire-adjoint, remplacé dans son ancienne fonction par Émile Graillat, comptable.

Par contre, Serre ne figure plus dans le bureau mis en place en mai 1913.

C’est probablement lui qui est recruté comme commis ambulant à l'octroi de Paris par arrêté du préfet de la Seine en septembre 1913. Le Journal officiel porte en effet la mention « Serre (Henri), imprimeur ».

Pendant la première guerre mondiale, Henri Serre est d’abord mobilisé en août 1914 au sein du groupe cycliste du 89e régiment d’infanterie. Il est affecté, en décembre 1915, au 10e bataillon de chasseurs à pied où il est nommé caporal en avril 1916.

Henri Serre meurt le 31 août 1916 à Soyécourt (Somme) lors de combats. Son décès est transcrit à l’état-civil de Joinville. Il était âgé de 32 ans. Il est cité à l’ordre de la brigade en octobre 1916 : « A fait son devoir jusqu’au bout. Gradé remarquable par son allant et son courage. »

Son nom figure sur le monument aux morts de Joinville sous la forme « Serre H. ». Il est inscrit sur le Livre d'Or du ministère des pensions, qui comprend 288 noms pour Joinville. Il est également mentionné dans l’Historique du 10e bataillon de chasseurs à pied (Remiremont, 1920).

En novembre 1920, la médaille militaire lui est attribuée à titre posthume.

Rue du Pont à Joinville-le-Pont

 

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1 décembre 2022 4 01 /12 /décembre /2022 00:01

Jules de Drouard de la Croisette naît le 17 juin 1867 à Beaumont-sur-Sarthe, Sarthe. Il est le fils naturel de Marie Joséphine Louise de Drouard de la Croisette et d’un père non dénommé.

À la naissance de Jules, Marie Joséphine est domiciliée chez Louis Mathieu, baron de Drouard de la Croisette (1781-1867), son grand-père, ancien employé supérieur du ministère des finances et gestionnaire du domaine privé du roi Louis-Philippe, époux de Louise Jeanne Joséphine de Bastriés. Elle est alors veuve, son premier mari, Félix André Charles Prosper de Pozac étant mort en avril 1866. En avril 1889 à Paris (17e arr.), elle épouse Auguste François Hamon, officier, qui le reconnaît alors pour son fils. Il porte désormais son nom.

Alors employé de commerce et vivant rue de Rome à Paris (11e arr.), Jules Hamon épouse dans cet arrondissement en mai 1894 Lucie Delphine Couvreur, papetière, elle aussi fille d’une mère célibataire.

Ils vivent dans les 10e et 19e arrondissements, rue du faubourg du Temple et boulevard de La Villette, avant de s’installer en 1899 à Champigny-sur-Marne (Seine, act. Val-de-Marne), rue du Bois-Lhuillier puis en 1901 à Saint-Maurice (également Seine, act. Val-de-Marne), où ils ont plusieurs domiciles successifs dans la Grande-Rue.

En mars 1914, Hamon est élu au sein du bureau de la section de Saint-Maurice du parti socialiste SFIO. Il est délégué à l'Union des sections de la circonscription de Charenton-le-Pont ; Émile Gambon en est secrétaire depuis au moins 1909.

Pendant la première guerre mondiale, Jules Hamon, qui semble ne pas avoir fait de service militaire et a dépassé l’âge mobilisation, reste à Saint-Maurice. Il est actif, en 1915, au sein de la coopérative L’Avenir de Gravelle, important établissement installé à la limite du Bois de Vincennes, dans la commune de Saint-Maurice. La coopérative de consommation, créée en 1901, compte plus d’une centaine de membres. Elle joue un rôle dans les mouvements sociaux, comme la grande grève du Bi-Métal au début de l’année 1910 et accueille le siège de la section socialiste SFIO.

Toujours avec Gambon, Hamon constitue, en juillet 1915, un Comité de défense des intérêts des familles de mobilisés, qui a son siège à la coopérative.

En octobre 1918, Jules Hamon est désigné comme secrétaire de la section SFIO de Saint-Maurice ; il assure, en outre, la fonction de trésorier. Comme beaucoup d’autres, la structure locale a été très réduite du fait de la guerre.

Lors de la préparation du congrès de Tours de la SFIO, en décembre 1920, c’est toujours Hamon qui assume la fonction de secrétaire. L’approbation de l’adhésion à la troisième internationale est très majoritaire et, sur les 21 adhérents de la section, seuls deux restent dans la SFIO maintenue, les 19 autres, dont Hamon, rejoignant le nouveau parti communiste (qui porte initialement le nom de parti socialiste SFIC).

Pour le renouvellement du bureau de la section communiste, en mars 1921, Émile Gambon redevient secrétaire tandis que Jules Hamon est trésorier. Jusqu’en 1930, c’est lui qui verse les collectes faites suites aux appels à souscription lancées dans le quotidien L’Humanité.

La famille a déménagé en 1924 dans la commune limitrophe de Joinville-le-Pont, rue de la Liberté, dans le quartier du centre. Jules Hamon est devenu papetier, à l’instar de son épouse. Bien qu’issus tous deux de familles monoparentales, les Hamon conservent d’étroits liens familiaux ; les trois garçons survivants (les deux premiers enfants sont morts très jeunes) vivent avec les parents, même après leurs mariages. Les deux aînés se marient d’ailleurs, le même jour, en septembre 1924 à Joinville. Et Jules Hamon partage, avec ces deux derniers (Léon et Georges) le même engagement politique : ils sont tous deux candidats sur la liste communiste lors des élections municipales de mai 1929 à Joinville.

Pour le scrutin suivant, en mai 1935, c’est Jules Hamon qui figure sur la liste des candidats du parti communiste pour les municipales de Joinville, conduite par Robert Deloche. Il est possible que ce soit son fils éponyme, Jules Hamon, cependant ce dernier, papetier comme son père, ne réside plus dans la commune en 1936, contrairement au reste de la famille.

Il paraît donc plus probable que ce soit Jules Hamon père qui recueille au premier tour 668 voix pour 2 856 suffrages exprimés (23,4%) sur 2 923 votants et 3 433 inscrits.

Au second tour, la liste communiste, arrivée en troisième position derrière les conservateurs et les radicaux-socialistes, fusionne avec les socialistes dans le contexte de la mise en place du Front populaire. La liste unifiée est conduite par un indépendant, André Blocher, mais comporte une majorité de membres du PCF. Elle échoue de peu et emporte deux sièges sur les 27 à pourvoir. Jules Hamon ne figure pas sur la liste fusionnée pour la deuxième partie du scrutin, bien qu’il ait été en neuvième position au premier tour et que 16 communistes se soient présentés. Le conservateur Léon Lesestre est élu maire.

Jules Hamon meurt le 17 janvier 1943 à Joinville. Il est inhumé le 20 dans le cimetière communal. Âgé de 75 ans, il avait eu cinq enfants.

La coopérative Avenir de Gravelle à Saint-Maurice en 1907

 

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27 novembre 2022 7 27 /11 /novembre /2022 00:01

François Joseph Andrès naît le 10 mars 1863 à Erstein (Bas-Rhin). Il est le fils aîné des sept enfants de Madeleine Willmann et de son époux, François Antoine Andrès, pécheur. La famille réside toujours en Alsace en 1872, après l’annexion allemande de 1870. Par contre, en 1881 elle est installée à Paris (18e arr.), rue Bonnet. Sa mère meurt en septembre cette année-là et le père est cantonnier.

François Joseph Andrès, qui exerce le métier de plombier épouse en juin 1886 à Pantin (Seine, act. Seine-Saint-Denis) Pierrette Feydel, journalière.

Le couple est installé en 1909 à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) et demeure dans le quartier de Polangis, avenue des Lilas (act. avenue Pierre-Allaire). François Joseph Andrès est membre de la Société symphonique de Joinville, fondée en octobre 1908. Il est également membre du comité radical et radical-socialiste de Joinville.

Les élections municipales de mai 1912 à Joinville sont marquées par la fin du mandat de 25 ans du maire, Eugène Voisin, malade, qui se retire, et par la division des radicaux-socialistes qui le soutenaient. La liste radicale-socialiste officielle est conduite par un adjoint, Georges Briolay et Andrès en fait partie. Les trois autres listes ont passé un accord de fusion au second tour sur la base de leurs résultats : radicaux dissidents, socialistes SFIO et libéraux-conservateurs.

Les résultats du premier tour ne sont pas connus précisément, mais la liste radicale dissidente arrive en tête, tandis que la liste officielle obtient entre 25 et 30 % des suffrages exprimés. Au second tour, la coalition emporte les 27 sièges à pourvoir et Achille Mermet (radical dissident) est élu maire. Andrès n’est pas élu.

À la déclaration de guerre, en août 1914, François Joseph Andrès était en Alsace en visite dans sa famille. Ancien soldat français, il est interné pendant dix-huit mois, s’évade et revient à Joinville.

Selon une « rumeur », rapportée par l’hebdomadaire radical Voix des communes en mars 1915, il aurait été dénoncé comme s’étant rendu en Allemagne et considéré comme un espion ; son épouse indique qu’elle compte porter plainte. Il est de retour à Joinville en avril 1916 et rencontre alors Georges Briolay, président du comité radical-socialiste officiel.

François Joseph Andrès meurt le 8 septembre 1920 à Joinville. Il était alors employé et âgé de 57 ans. Il n’a pas eu d’enfants.

Inondation de la Marne à Joinville-le-Pont en 1919

 

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17 novembre 2022 4 17 /11 /novembre /2022 00:01

Émile Denis naît le 13 mai 1889 à Veneux-Modon (Seine-et-Marne, act. Moret-Loing-et-Orvanne). Il est le fils de Zoé Albertine Lamoureux et de son mari Joseph Théophile Denis, employé de chemin de fer, tous les deux originaires de l’Yonne.

Travaillant alors à Angers (Maine-et-Loire) comme garçon de café mais domicilié chez ses parents à Cézy (Yonne), Émile Denis est convoqué dans ce département pour son service militaire en octobre 1910. Il est cependant réformé à Toul (Meuse) une semaine plus tard pour « hydrocèle double volumineuse, lésion testiculaire » et renvoyé dans ses foyers.

En octobre 1911, vivant à Saint-Mandé (Seine, act. Val-de-Marne), avenue Quihou, alors employé de commerce (sans doute dans un restaurant du Bois de Vincennes, le Chalet du Lac) Émile Denis épouse Henriette Marie Bonnet, native de l’Yonne.

Au début de la première guerre mondiale, compte tenu de son état de santé, Émile Denis n’est pas mobilisé. Sa situation est réexaminée en mai 1917 et il est alors affecté au 117e régiment d’infanterie. Cependant, le mois suivant, il est de nouveau réformé définitivement pour « épididymite vacillaire double. »

Après le conflit, les époux Denis s’installent à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), rue Chapsal, où ils exploitent un restaurant en 1926.

Dès janvier 1927, la maison Denis est un des principaux lieux de réunion d’organisations de gauche : le Secours rouge, l’Association républicaine des anciens combattants (ARAC), la cellule locale du parti communiste, l’union cantonale du parti socialiste SFIO ainsi que la section de Joinville de ce parti, qui a d’ailleurs son siège chez Denis.

Membre de la SFIO, Émile Denis participe en 1927-1928 à plusieurs souscriptions lancées pour soutenir son journal, Le Populaire ou pour acquérir le siège national du parti.

Émile Denis meurt le 23 mai 1947 à La Queue-en-Brie (Seine-et-Oise, act. Val-de-Marne). Il était âgé de 58 ans et père d’un enfant.

Un autre établissement a porté le même nom, la Maison Denis, située avenue Paulien, dans le quartier de Polangis à Joinville. Elle accueillait également des réunions du parti socialiste SFIO entre 1909 et 1914 et était exploitée par Ambroise Denis, qui n’a pas de lien familial avec Émile Denis.

Rue Chapsal à Joinville-le-Pont

 

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