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14 septembre 2023 4 14 /09 /septembre /2023 01:01

Maurice André Beausse naît le 15 avril 1895 à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Il est le fils de Pauline Gaconnet et de son époux Narcisse Beausse, dessinateur. Ils vivent dans le centre de la commune, rue de Paris.

Au tout début de la première guerre mondiale, Maurice Beausse s’engage volontairement pour la durée de la guerre en septembre 1914, devançant de trois mois l’appel de sa classe. Il sert comme téléphoniste, installant et réparant les lignes nécessaires aux communications. Il est blessé à la tête par éclat d’obus en juillet 1915 dans le secteur de la Tête à Vache, en forêt d’Apremont (Meuse). Il revient ensuite dans des unités combattantes mais sera évacué à deux reprises pour maladie en 1916 et 1918.

Il est cité à l’ordre du régiment en juillet 1917 : « au cours d’une action ennemie, s’est particulièrement distingué par son sang-froid et son courage en assurant les liaisons téléphoniques qui lui étaient confiées. »

Une deuxième citation, à l’ordre de la brigade, lui est adressée en juillet 1918 : « Téléphoniste courageux. Dans les journées des 15 et 16 juillet 1918, a assuré sans discontinuer les réparations de lignes sans cesse coupées par un violent bombardement. A été commotionné par un obus au cours de son travail. »

Il est démobilisé en septembre 1919. Il rejoint sa famille qui s’est installée à Saint-Maur-des-Fossés (Seine, act. Val-de-Marne), avenue de Condé. En février 1920, il est employé de commerce et épouse à Paris (20e arr.) Alice Marcelle Thomas, sténo-dactylographe. Ils s’installent quai de la Tournelle 5e arr.) son épouse décède en décembre 1921, quelques jours après la naissance de leur fils.

Son activité de voyageur emmenait régulièrement Maurice Beausse dans l’ouest de la France. Il épouse en janvier 1926 à Nantes (Loire-Atlantique) Mathilde Anne Clémentine Louise Dagobert, négociante en nouveautés. Ils exploitent ensemble un fonds de commerce de mercerie, mode et confection situé avenue Pasteur dans la même ville. Il est nommé Aux nouvelles modes.

Circulant à Vierzon (Cher), avenue Gorges-Clémenceau, en janvier 1933, il y provoque un accident, blessant un chauffeur d’autocar. Des témoins assure qu’il était « pris de boisson » lors de l’audience judiciaire en février la même année. Son avocat réussit à faire écarter cette circonstance grâce à « des renseignements parfaits » ; Beausse est condamné à six jours de prison avec sursis, deux amendes et des dommages-intérêts.

En 1937, les époux Beausse vendent leur boutique nantaise. Maurice n’est pas mobilisé pendant la deuxième guerre mondiale. Ils s’installent avenue de la Caillette. C’est dans son domicile qu’il « frappe sauvagement sa femme et son fils au cours d'une scène de ménage provoquée par ses beuveries et son ivresse » selon le quotidien régional Le Phare de la Loire. Il est condamné par défaut à six mois de prison, ne s’étant pas présenté au procès. Le mariage est dissous par le prononcé du divorce à Nantes en juin 1947.

Retourné vivre en région parisienne, Maurice Beausse se remarie à Courbevoie (Seine, act. Hauts-de-Seine) en septembre 1948, avec Eugénie Marie Boignaud.

Maurice André Beausse meurt le 17 septembre 1972 à Brive-la-Gaillarde (Corrèze). Il était âgé de 77 ans. Il était père de trois enfants nés de ses deux premiers mariages. En juillet 1918, il avait été décoré de la Croix de guerre avec étoile de bronze. La Médaille militaire lui avait été attribuée en août 1935 en tant que combattant volontaire.

Maurice Beausse (arch. fam.)

 

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1 mars 2020 7 01 /03 /mars /2020 00:01

Étienne Gaubert naît le 21 août 1847 à Caraman (Haute-Garonne). Il est le fils de Jeanne Charles et de son mari Martial Gaubert, maçon.

En 1876, il est employé de la Compagnie des Mines de Courrières à Billy-Montigny (Pas-de-Calais). Il épouse octobre 1877 Maria Élise Douchy, repasseuse, native de la commune et fille d’une aubergiste. La commune sera, en 1906, l’une des plus touchée par la catastrophe de Courrières qui fit 1 099 morts le 10 mars 1906, dont 114 à Billy-Montigny.

Cependant, Étienne Gaubert réoriente rapidement son activité professionnelle. À partir de 1881, il est professeur à l'Ecole nationale de musique de Valenciennes (Nord). En 1895, il est le directeur de la fanfare d'Haspres, commune du département du Nord, à mi-chemin entre Cambrai et Valenciennes.

Selon l’Histoire résumée de la Fanfare d’Haspres (Haspresnews, 2014/06/23), « M. Gaubert prend la direction de la fanfare et ses grandes qualités de musiciens permettent aux musiciens d’obtenir des succès dans les concours de musique. Ils obtinrent même un premier prix au festival international d’Enghien-les-Bains en 1909 ». Enghien-les-Bains se situe en Seine-et-Oise (act. Val-d’Oise). La fanfare, fondée en 1876) comptait 30 exécutants en 1895 et 49 en 1909. Elle est toujours en activité au 21e siècle. La famille Gaubert s’est installée dans la commune minière, rue de Saulzoir.

Au début de la première guerre mondiale, une importante bataille a lieu à Haspres le 25 août 1914 après l’envahissement de la Belgique par les troupes impériales. Le village est occupé après la retraite de l’armée française. Étienne Gaubert et son épouse restent cependant dans le village, contrairement à leurs deux enfants qui vivent à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), Pauline épouse Moreau et Paul. En mai 1915, le quotidien Le Matin publie une petite annonce : « Moreau Gaubert Joinville. Supplie amis dire à Gaubert Haspres se faire évacuer » Trois autres insertions le même mois leur demandent de venir à Joinville.

Cependant, Étienne Gaubert reste à Haspres jusqu’en avril 1917 à la mort de son épouse. Il est ensuite évacué, avec une douzaine d’autres personnes de la commune vers Annemasse (Haute-Savoie), ville proche de Genève. Haspres est restée sous occupation allemande jusque 1918.

Après-guerre, il réside chez sa fille à Joinville. Il y meurt le 6 mars 1919, à l’âge de 71 ans. Pauline Germaine épouse Moreau étant elle-même décédée le 20 février, on peut voir un lien entre les deux décès. Peut-être est-il « mort de chagrin », ou tous les deux ont-ils succombé aux privations liées au conflit récent ; il est également envisageable qu’ils aient été victimes de l’épidémie de grippe espagnole, qui avait atteint l’Europe fin 1918 mais restait encore mortelle au premier semestre 1919.

Décoré des Palmes académiques, Étienne Gaubert avait été fait officier d’académie en janvier 1890 et officier de l’instruction publique en janvier 1908.

Son fils Paul Gaubert (1881-1949), chef de bataillon dans l’infanterie, a été instructeur d’éducation physique notamment à l’école de gymnastique de Joinville. Il a été également directeur de fanfare et responsable d’une mutuelle. Franc-maçon, il a été candidat radical-socialiste aux élections municipales de Joinville (1935). Il était officier de la Légion d’honneur, décoré de la Croix de guerre, des Palmes académiques et du Mérite agricole.

 

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