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18 octobre 2024 5 18 /10 /octobre /2024 00:01

Louis Victor Gautherot naît le 12 février 1878 à Vieure, Allier. Il est le fils de Pauline Cornier et de son époux François Auguste Gautherot, jardinier, qui vivent au village de Lasalle.

La famille Gautherot s’installe à Saint-Maurice (Seine, act. Val-de-Marne), où le père et les deux fils aînés travaillent comme jardiniers fleuristes.

Le service militaire de Louis Gautherot se déroule entre novembre 1899 et septembre 1900 au sein du 31e régiment d'infanterie, avec une dispense d’un an, son frère aîné étant déjà sous les drapeaux.

En mars 1901, Louis Gautherot épouse Rose Pannetier, également auvergnate, native de l’Allier et fille d’une épicière de Saint-Maurice. Ils vont s’installer à Boulogne (Seine, act. Boulogne-Billancourt, Hauts-de-Seine) et Louis Gautherot va travailler pour la Ville de Paris, toujours comme jardinier.

Au cours de la première guerre mondiale, Louis Gautherot est mobilisé, d’abord en août 1914 au 39e régiment territorial d'infanterie, en décembre 1917 au 340e puis en novembre 1918 au 26e. Il est démobilisé en janvier 1919.

Prenant sa retraite vers 1928, Louis Gautherot s’installe avec son épouse et leur fille à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), commune limitrophe de Saint-Maurice, mais dans le quartier de Polangis, qui est partagé avec Champigny. À la faveur d’un déménagement dans la même rue, le boulevard de Polangis, ils vont d’ailleurs rejoindre cette nouvelle commune à la fin des années 1930.

Au cours des élections municipales de mai 1935, Louis Gautherot se présente, en 13e position, sur la liste des 14 candidats présentés par le Parti socialiste SFIO. Elle est conduite par Robert Derivière, employé et arrive, au premier tour, en quatrième position avec 12,3% des votes, derrière l’Union des républicains (droite, 32,6%), le Groupement des gauches de la municipalité sortante (radicaux-socialistes et socialistes indépendants, 26,8%), et les communistes (23,5%). Louis Gautherot obtient 346 voix pour 3 433 inscrits, 2 923 votants et 2 856 exprimés, soit 12,1%. Au second tour, les listes communiste et socialiste fusionnent, et, eu égard à son rang, Gautherot ne figure pas sur la nouvelle candidature de Front populaire, qui obtient deux sièges, contre vingt-cinq à la droite et aucun aux sortants radicaux.

Louis Gautherot meurt le 30 août 1943 à Champigny-sur-Marne, toujours domicilié boulevard de Polangis. Il était âgé de 65 ans et père de deux enfants.

Il avait obtenu, en juillet 1924, la Médaille d’honneur agricole puis avait été fait, en février 1927, chevalier du Mérite agricole.

Vue de Polangis, s.d., Arch. dép. Val-de-Marne

 

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13 octobre 2024 7 13 /10 /octobre /2024 11:55

Amélie Damassine Blessel naît le 26 juin 1847 à Eurville (Haute-Marne, act. Eurville-Bienville). Elle est la fille de Marie Louise Simonnet et de son époux, Auguste Blessel, qui travaille dans les forges de la ville. Un sœur jumelle décède trois mois plus tard.

En 1871, Amélie Blessel vit à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), où elle exerce la profession de sage-femme. Elle réside rue du Canal.

Le mariage d’Amélie Blessel avec Jean Henri Roche a lieu à Joinville en mars 1875. Son époux est originaire du Rhône et exerce la profession de rustiqueur, c’est-à-dire de maçon rocailler. Ils s’installent rue de Paris, dans le centre de la commune.

Dans le cadre de sa profession, Amélie Roche était fréquemment confrontée à des femmes lui faisant part de la détresse que leur procurait des grossesses non désirées, les méthodes de contraception étant fort peu répandues. L'article 317 du code pénal de 1810 fait de l'avortement un crime, relevant de la cour d’assise. Le fait qu’il soit pratiqué par un professionnel de santé constitue une circonstance aggravante.

Trois affaires successives vont mettre en scène Amélie Roche, qui sera traduite à chaque fois devant un jury populaire.

La première concerne Clotilde Villette née Giroux, épouse d’André Villette, jardinier du château de Polangis à Joinville, alors propriété de l’ancien maire de la commune, André Courtin. Clotilde Villette meurt à Joinville le 23 novembre 1880. La police soupçonne qu’elle ait pu être empoisonnée par des substances administrées par Amélie Roche, qui le conteste. Le cadavre est exhumé et une analyse chimique est organisée et la sage-femme est incarcérée dans l’attente de son procès. Défendue par Me Crochard, elle est acquittée.

La deuxième affaire concerne Julie Mousseaux, née Guyot, épouse de Louis Adolphe Mousseaux, menuisier à Joinville et sapeur-pompier dans la compagnie municipale. Mère de quatre enfants, elle aurait dissimulé sa cinquième grossesse selon l’enquête de police et aurait consulté la sage-femme Roche. Elle meurt le 15 novembre 1881. Arrêtée le 16 novembre, elle est jugée en avril 1882 et toujours défendue par Me Crochard. De nouveau, elle est acquittée.

Une dernière affaire aboutit devant la cour d'assises de la Seine en février 1883. Amélie Roche a alors quitté Joinville pour Paris. Cette fois c’est une veuve, tenant un café à Saint-Maur-des-Fossés, commune voisine de Joinville, Mme Charron, qui meurt en août 1882. Là aussi la sage-femme est inculpée. Le témoignage du fils de la veuve Charron, âgé de dix ans, venu dire que « la dame avait donné à maman une poudre à boire dans du lait » est jugé déterminant. Malgré la défense, toujours assurée par Me Crochard, Amélie Roche est condamnée du crime d'avortement, mais le jury enlève la circonstance aggravante de qualité de sage-femme et reconnaît au contraire des circonstances atténuantes. Elle est condamnée à cinq ans de prison.

Amélie Roche meurt le 30 décembre 1892 à Paris (12e arr.) où elle est hospitalisée. Elle était âgée de 45 ans et résidait dans le quartier de Montmartre, rue d’Orient (act. rue de l’Armée-d’Orient, Paris 18e arr.). Elle est désignée comme exerçant la profession de cuisinière. Elle est enterrée dans le cimetière parisien d’Ivry (Seine, act. Val-de-Marne).

Joinville-le-Pont, vers 1885

 

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13 octobre 2024 7 13 /10 /octobre /2024 11:55

Amélie Damassine Blessel naît le 26 juin 1847 à Eurville (Haute-Marne, act. Eurville-Bienville). Elle est la fille de Marie Louise Simonnet et de son époux, Auguste Blessel, qui travaille dans les forges de la ville. Un sœur jumelle décède trois mois plus tard.

En 1871, Amélie Blessel vit à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), où elle exerce la profession de sage-femme. Elle réside rue du Canal.

Le mariage d’Amélie Blessel avec Jean Henri Roche a lieu à Joinville en mars 1875. Son époux est originaire du Rhône et exerce la profession de rustiqueur, c’est-à-dire de maçon rocailler. Ils s’installent rue de Paris, dans le centre de la commune.

Dans le cadre de sa profession, Amélie Roche était fréquemment confrontée à des femmes lui faisant part de la détresse que leur procurait des grossesses non désirées, les méthodes de contraception étant fort peu répandues. L'article 317 du code pénal de 1810 fait de l'avortement un crime, relevant de la cour d’assise. Le fait qu’il soit pratiqué par un professionnel de santé constitue une circonstance aggravante.

Trois affaires successives vont mettre en scène Amélie Roche, qui sera traduite à chaque fois devant un jury populaire.

La première concerne Clotilde Villette née Giroux, épouse d’André Villette, jardinier du château de Polangis à Joinville, alors propriété de l’ancien maire de la commune, André Courtin. Clotilde Villette meurt à Joinville le 23 novembre 1880. La police soupçonne qu’elle ait pu être empoisonnée par des substances administrées par Amélie Roche, qui le conteste. Le cadavre est exhumé et une analyse chimique est organisée et la sage-femme est incarcérée dans l’attente de son procès. Défendue par Me Crochard, elle est acquittée.

La deuxième affaire concerne Julie Mousseaux, née Guyot, épouse de Louis Adolphe Mousseaux, menuisier à Joinville et sapeur-pompier dans la compagnie municipale. Mère de quatre enfants, elle aurait dissimulé sa cinquième grossesse selon l’enquête de police et aurait consulté la sage-femme Roche. Elle meurt le 15 novembre 1881. Arrêtée le 16 novembre, elle est jugée en avril 1882 et toujours défendue par Me Crochard. De nouveau, elle est acquittée.

Une dernière affaire aboutit devant la cour d'assises de la Seine en février 1883. Amélie Roche a alors quitté Joinville pour Paris. Cette fois c’est une veuve, tenant un café à Saint-Maur-des-Fossés, commune voisine de Joinville, Mme Charron, qui meurt en août 1882. Là aussi la sage-femme est inculpée. Le témoignage du fils de la veuve Charron, âgé de dix ans, venu dire que « la dame avait donné à maman une poudre à boire dans du lait » est jugé déterminant. Malgré la défense, toujours assurée par Me Crochard, Amélie Roche est condamnée du crime d'avortement, mais le jury enlève la circonstance aggravante de qualité de sage-femme et reconnaît au contraire des circonstances atténuantes. Elle est condamnée à cinq ans de prison.

Amélie Roche meurt le 30 décembre 1892 à Paris (12e arr.) où elle est hospitalisée. Elle était âgée de 45 ans et résidait dans le quartier de Montmartre, rue d’Orient (act. rue de l’Armée-d’Orient, Paris 18e arr.). Elle est désignée comme exerçant la profession de cuisinière. Elle est enterrée dans le cimetière parisien d’Ivry (Seine, act. Val-de-Marne).

Joinville-le-Pont, vers 1885

 

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11 octobre 2024 5 11 /10 /octobre /2024 00:01

Léon Capra naît le 5 mai 1878 à Paris (19e arr.). Il est le fils de Françoise Dufour et de son époux Charles Antoine Capra, qui vivent rue d’Aubervilliers. Le père est natif du village de Traffiume (Piémont, act. Italie, commune de Cannobio), situé sur le bord lac Majeur près de la frontière avec la Suisse. Il exerce la profession de fumiste.

Pour une raison non précisée, sans doute médicale, Léon Capra est exempté du service militaire, qu’il aurait dû effectuer en 1899. Exerçant comme son père le métier de fumiste, il épouse en juin 1903 à Paris (4e arr.) Henriette Lucienne Daron, casquettière. Ils vivent rue Ferdinand-Duval puis rue du Petit-Musc, dans le même arrondissement.

En 1906, la famille s’installe à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), dans le quartier du Centre, rue de Créteil.

Mobilisé en août 1914 pendant la première guerre mondiale, Léon Capra est affecté au 46e régiment d'infanterie. Le conseil de révision le classe en mars 1915 comme apte au service armé et il rejoint le 132e puis le 248e régiment d'infanterie. En février 1916, il est transféré au 12e escadron du train des équipages. Il est démobilisé en janvier 1919 et reprend son métier de fumiste.

Probablement du fait de son expérience des matières liées au feu, il intègre, avec le grade de caporal la subdivision de sapeurs-pompiers de Joinville. En parallèle, il est recruté par la société cinématographique Pathé, qui dispose d’un établissement à Joinville, où il exerce en 1926 en tant que pompier civil ; la résidence familiale est désormais quai d’Anjou, dans le quartier de Polangis, proche de l’usine. Il exerce le même métier en 1931 pour une autre firme du secteur, la société Paramount, établie dans la commune voisine de Saint-Maurice.

En décembre 1930, Léon Capra est le commandant de la compagnie des sapeurs-pompiers de Joinville. Il est élevé au grade de lieutenant en avril 1935.

Encore en décembre 1930, Capra est vice-président de la Chorale de Joinville, fondée à cette date par Joseph Marie Moutardier (1877-1958), professeur de l’enseignement technique, adjoint radical-socialiste au maire de Joinville-le-Pont et franc-maçon.

Léon Capra meurt le 31 décembre 1939 à Créteil (Seine, act. Val-de-Marne). Il était âgé de 61 ans et père de quatre enfants et domicilié à Joinville-le-Pont, quai d’Anjou.

Six semaines après sa disparition, la compagnie joinvillaise des pompiers, fondée à la fin des année 1850, est rattachée au régiment des sapeurs-pompiers de Paris ; il en aura été le dernier commandant.

Plusieurs fois décoré à partir de 1924, titulaire de la médaille d'argent du sauvetage en novembre 1935, Léon Capra avait également reçu la médaille d'or de l’encouragement au dévouement en février 1936.

Ancienne caserne des pompiers de Joinville-le-Pont

 

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11 octobre 2024 5 11 /10 /octobre /2024 00:01

Léon Capra naît le 5 mai 1878 à Paris (19e arr.). Il est le fils de Françoise Dufour et de son époux Charles Antoine Capra, qui vivent rue d’Aubervilliers. Le père est natif du village de Traffiume (Piémont, act. Italie, commune de Cannobio), situé sur le bord lac Majeur près de la frontière avec la Suisse. Il exerce la profession de fumiste.

Pour une raison non précisée, sans doute médicale, Léon Capra est exempté du service militaire, qu’il aurait dû effectuer en 1899. Exerçant comme son père le métier de fumiste, il épouse en juin 1903 à Paris (4e arr.) Henriette Lucienne Daron, casquettière. Ils vivent rue Ferdinand-Duval puis rue du Petit-Musc, dans le même arrondissement.

En 1906, la famille s’installe à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), dans le quartier du Centre, rue de Créteil.

Mobilisé en août 1914 pendant la première guerre mondiale, Léon Capra est affecté au 46e régiment d'infanterie. Le conseil de révision le classe en mars 1915 comme apte au service armé et il rejoint le 132e puis le 248e régiment d'infanterie. En février 1916, il est transféré au 12e escadron du train des équipages. Il est démobilisé en janvier 1919 et reprend son métier de fumiste.

Probablement du fait de son expérience des matières liées au feu, il intègre, avec le grade de caporal la subdivision de sapeurs-pompiers de Joinville. En parallèle, il est recruté par la société cinématographique Pathé, qui dispose d’un établissement à Joinville, où il exerce en 1926 en tant que pompier civil ; la résidence familiale est désormais quai d’Anjou, dans le quartier de Polangis, proche de l’usine. Il exerce le même métier en 1931 pour une autre firme du secteur, la société Paramount, établie dans la commune voisine de Saint-Maurice.

En décembre 1930, Léon Capra est le commandant de la compagnie des sapeurs-pompiers de Joinville. Il est élevé au grade de lieutenant en avril 1935.

Encore en décembre 1930, Capra est vice-président de la Chorale de Joinville, fondée à cette date par Joseph Marie Moutardier (1877-1958), professeur de l’enseignement technique, adjoint radical-socialiste au maire de Joinville-le-Pont et franc-maçon.

Léon Capra meurt le 31 décembre 1939 à Créteil (Seine, act. Val-de-Marne). Il était âgé de 61 ans et père de quatre enfants et domicilié à Joinville-le-Pont, quai d’Anjou.

Six semaines après sa disparition, la compagnie joinvillaise des pompiers, fondée à la fin des année 1850, est rattachée au régiment des sapeurs-pompiers de Paris ; il en aura été le dernier commandant.

Plusieurs fois décoré à partir de 1924, titulaire de la médaille d'argent du sauvetage en novembre 1935, Léon Capra avait également reçu la médaille d'or de l’encouragement au dévouement en février 1936.

Ancienne caserne des pompiers de Joinville-le-Pont

 

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11 octobre 2024 5 11 /10 /octobre /2024 00:01

Léon Capra naît le 5 mai 1878 à Paris (19e arr.). Il est le fils de Françoise Dufour et de son époux Charles Antoine Capra, qui vivent rue d’Aubervilliers. Le père est natif du village de Traffiume (Piémont, act. Italie, commune de Cannobio), situé sur le bord lac Majeur près de la frontière avec la Suisse. Il exerce la profession de fumiste.

Pour une raison non précisée, sans doute médicale, Léon Capra est exempté du service militaire, qu’il aurait dû effectuer en 1899. Exerçant comme son père le métier de fumiste, il épouse en juin 1903 à Paris (4e arr.) Henriette Lucienne Daron, casquettière. Ils vivent rue Ferdinand-Duval puis rue du Petit-Musc, dans le même arrondissement.

En 1906, la famille s’installe à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), dans le quartier du Centre, rue de Créteil.

Mobilisé en août 1914 pendant la première guerre mondiale, Léon Capra est affecté au 46e régiment d'infanterie. Le conseil de révision le classe en mars 1915 comme apte au service armé et il rejoint le 132e puis le 248e régiment d'infanterie. En février 1916, il est transféré au 12e escadron du train des équipages. Il est démobilisé en janvier 1919 et reprend son métier de fumiste.

Probablement du fait de son expérience des matières liées au feu, il intègre, avec le grade de caporal la subdivision de sapeurs-pompiers de Joinville. En parallèle, il est recruté par la société cinématographique Pathé, qui dispose d’un établissement à Joinville, où il exerce en 1926 en tant que pompier civil ; la résidence familiale est désormais quai d’Anjou, dans le quartier de Polangis, proche de l’usine. Il exerce le même métier en 1931 pour une autre firme du secteur, la société Paramount, établie dans la commune voisine de Saint-Maurice.

En décembre 1930, Léon Capra est le commandant de la compagnie des sapeurs-pompiers de Joinville. Il est élevé au grade de lieutenant en avril 1935.

Encore en décembre 1930, Capra est vice-président de la Chorale de Joinville, fondée à cette date par Joseph Marie Moutardier (1877-1958), professeur de l’enseignement technique, adjoint radical-socialiste au maire de Joinville-le-Pont et franc-maçon.

Léon Capra meurt le 31 décembre 1939 à Créteil (Seine, act. Val-de-Marne). Il était âgé de 61 ans et père de quatre enfants et domicilié à Joinville-le-Pont, quai d’Anjou.

Six semaines après sa disparition, la compagnie joinvillaise des pompiers, fondée à la fin des année 1850, est rattachée au régiment des sapeurs-pompiers de Paris ; il en aura été le dernier commandant.

Plusieurs fois décoré à partir de 1924, titulaire de la médaille d'argent du sauvetage en novembre 1935, Léon Capra avait également reçu la médaille d'or de l’encouragement au dévouement en février 1936.

Ancienne caserne des pompiers de Joinville-le-Pont

 

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11 octobre 2024 5 11 /10 /octobre /2024 00:01

Léon Capra naît le 5 mai 1878 à Paris (19e arr.). Il est le fils de Françoise Dufour et de son époux Charles Antoine Capra, qui vivent rue d’Aubervilliers. Le père est natif du village de Traffiume (Piémont, act. Italie, commune de Cannobio), situé sur le bord lac Majeur près de la frontière avec la Suisse. Il exerce la profession de fumiste.

Pour une raison non précisée, sans doute médicale, Léon Capra est exempté du service militaire, qu’il aurait dû effectuer en 1899. Exerçant comme son père le métier de fumiste, il épouse en juin 1903 à Paris (4e arr.) Henriette Lucienne Daron, casquettière. Ils vivent rue Ferdinand-Duval puis rue du Petit-Musc, dans le même arrondissement.

En 1906, la famille s’installe à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), dans le quartier du Centre, rue de Créteil.

Mobilisé en août 1914 pendant la première guerre mondiale, Léon Capra est affecté au 46e régiment d'infanterie. Le conseil de révision le classe en mars 1915 comme apte au service armé et il rejoint le 132e puis le 248e régiment d'infanterie. En février 1916, il est transféré au 12e escadron du train des équipages. Il est démobilisé en janvier 1919 et reprend son métier de fumiste.

Probablement du fait de son expérience des matières liées au feu, il intègre, avec le grade de caporal la subdivision de sapeurs-pompiers de Joinville. En parallèle, il est recruté par la société cinématographique Pathé, qui dispose d’un établissement à Joinville, où il exerce en 1926 en tant que pompier civil ; la résidence familiale est désormais quai d’Anjou, dans le quartier de Polangis, proche de l’usine. Il exerce le même métier en 1931 pour une autre firme du secteur, la société Paramount, établie dans la commune voisine de Saint-Maurice.

En décembre 1930, Léon Capra est le commandant de la compagnie des sapeurs-pompiers de Joinville. Il est élevé au grade de lieutenant en avril 1935.

Encore en décembre 1930, Capra est vice-président de la Chorale de Joinville, fondée à cette date par Joseph Marie Moutardier (1877-1958), professeur de l’enseignement technique, adjoint radical-socialiste au maire de Joinville-le-Pont et franc-maçon.

Léon Capra meurt le 31 décembre 1939 à Créteil (Seine, act. Val-de-Marne). Il était âgé de 61 ans et père de quatre enfants et domicilié à Joinville-le-Pont, quai d’Anjou.

Six semaines après sa disparition, la compagnie joinvillaise des pompiers, fondée à la fin des année 1850, est rattachée au régiment des sapeurs-pompiers de Paris ; il en aura été le dernier commandant.

Plusieurs fois décoré à partir de 1924, titulaire de la médaille d'argent du sauvetage en novembre 1935, Léon Capra avait également reçu la médaille d'or de l’encouragement au dévouement en février 1936.

Ancienne caserne des pompiers de Joinville-le-Pont

 

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9 octobre 2024 3 09 /10 /octobre /2024 00:01

Suite de la biographie de Gaston Marot

Au cours des années 1870, Gaston Marot, auteur prolifique, produit des opérettes, comme Un télégramme, écrite avec Henry Buguet, sur une musique de Victor Robillard (1870) et des chansonnettes, toujours avec le même musicien. Il s’associe à Clairville pour une revue fantaisiste, Aristophane à Paris (1873). Son drame, Le Pont-Marie, est présenté à l’Alhambra national de Bruxelles en février 1874.

Gaston Marot s’associe à un autre auteur dramatique, Léon Pournin, pour reprendre en janvier 1875 le Théâtre-Cluny, boulevard Saint-Germain (Paris, 5e arr.). Le chroniqueur théâtral du quotidien Le Figaro s’interroge : « Qui peut les avoir poussés à jouer les pièces des autres lorsqu'on a déjà tant de mal à faire jour les siennes ? J'espère bien qu'ils respecteront les mœurs placides de ce théâtre, qui est presque, un théâtre de province. »

Leur première représentation est La Vie infernale, drame de Georges Richard. La gestion de l’établissement semble compliquée, puisque le théâtre est mis en vente en décembre 1875, dans une ambiance de conflit entre les deux directeurs.

Marié en juillet 1877 à Paris (19e arr.) à Sophie Eugénie Collard, fille d’un commissionnaire en vins, Gaston Marot poursuit une activité intense sur la scène parisienne. Il propose cette année-là à Bobino une revue ; l’année suivante, il offre deux opérettes, des chants patriotiques et un drame, Le Docteur Jackson, monté au Château-d’Eau.

Fin 1879 et début 1880, Gaston Marot tient une rubrique « Échos et nouvelles » des théâtres dans le quotidien Le Globe. Il collaborera aussi au Gaulois.

La décennie 1880 est sans doute la plus prolifique, avec des bouffonneries et vaudevilles, mais aussi des opéras-comiques. Le Ménétrier de Meudon, sur une partition de Germain Laurens, est programmé aux Fantaisies-Parisiennes en septembre 1880. La Cour d’amour, musique de Charles Hubans, est à l’affiche de l’Alcazar royal de Bruxelles en décembre 1882. Le Clairon, sur une musique de Georges Jacobi, est au théâtre de la Renaissance de Paris en novembre 1883.

Les affaires militaires et historiques intéressent aussi Gaston Marot, qui écrit un drame, Kléber, en 1882 et Les Français au Tonkin, en 1885. La même année, il livre Le Cardinal Dubois, La Convention nationale, et L'Ouvrier du faubourg. La Casquette au père Bugeaud, en 1886. La préparation de la pièce au théâtre du Château-d'Eau est l’objet d’un incident, qui sera traité au tribunal d’instance de Paris en mars. Gaston Marot témoigne dans le quotidien Le Matin : « J’étais dans la salle, suivant, avec anxiété mon premier acte qui n'était pas au point. J'étais fort énervé ! Tout à coup j'aperçus le sergent de pompiers qui non seulement avançait la tête sur la scène mais même entrait on scène (…) Perdant patience (…) je m'écriai Fichez donc le camp de là, pompier ! » S’estimant outragés, les pompiers portèrent plainte. Gaston Marot fut condamné à 25 francs d'amende – mais sa hiérarchie admonesta le pompier importun.

Poursuivant sa fibre biographique, Marot présente Augereau, en 1887 puis en 1889 Desaix. Les faits-divers l’inspirent également, et il a un certain succès avec Jack l'éventreur, drame qu’il cosigne avec Louis Péricaud, donné au théâtre du Château-d'Eau en août 1889.

Lors de l'assemblée générale de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques en mai 1889, Gaston Marot provoque un incident. Il considère que le contrôleur général « ne contrôle rien du tout, qu'il ne rend aucun service à la Société et que, par conséquent, ses 6,000 francs d'appointements seraient infiniment mieux employés en pensions à de vieux sociétaires ». Son intervention provoque un vrai tumulte, mais sa proposition est écartée. En mai 1892, Gaston Marot est candidat à l’élection des membres de la commission de l’association, mais il n’est pas élu.

Entre août et novembre 1889, le quotidien La France insère en feuilleton un roman, Mère et Fille, signé Gaston Marot-Belle. Il a peut-être construit ce pseudonyme en référence à sa belle-sœur, Marguerite Caillard dite Belle, épouse de son frère cadet Amédée Marot ; elle a peut-être collaboré à l’écriture.

Les année 1890 voient quelques uns des principaux succès de Gaston Marot. Il tire La Petite Mionne, du roman d'Émile Richebourg pour un drame présenté au Théâtre-historique de Paris en novembre 1890. En 1895, il donne Les Aventures de Thomas Plumepatte, au Théâtre de la République et adapte Le Fils de Lagardère, de Paul Féval. La Goualeuse, drame écrit avec Alévy en 1898 sera probablement sa pièce la plus reprise ultérieurement.

Après un bref passage au Raincy (Seine-et-Oise, act. Seine-Saint-Denis) en 1885, la famille Marot s’installe à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) en 1886, dans le quartier de Palissy, rue de Brie (act. av. Gallieni). Le chroniqueur du quotidien Le Soir, J. des G., lui rend visite en novembre 1895, voyant en lui un « honnête fournisseur d’amusements » et le qualifie « d’excellent citoyen et bon père de famille » qui vit paisiblement à Joinville. Il chiffre sa production, qui n’est pas terminée, à 180 pièces.

Au cours des années 1900, continue dans la trame vaudevillesque avec La Fille du sergot au Château-d’Eau en février 1900. De nouveau avec Alévy, il donne Le Drame de la rue Murillo, pièce ambitieuse, en 1902 au théâtre de l'Ambigu. De retour à l’Alhambra de Bruxelles, il monte en septembre 1903 Le Tour du monde à pied. Tentant de reprendre le Gant rouge, sur une ébauche de jeunesse d’Edmond Rostand, il n’a aucun succès et la Société des auteurs intervient en juillet 1903 pour régler le conflit entre les deux écrivains.

C’est la censure officielle qui, en juin 1904, impose à Gaston Marot de faire de nombreuses modifications dans la pièce Le Rabiot, préparée pour le Théâtre-Cluny. Après un drame, Casse-museau, en 1906, la dernière pièce connue de Gaston Marot, faite en collaboration avec Victor Darlay, s’intitule Les Aventures de Gavroche. Elle est à l’affiche du Châtelet en janvier 1909.

Depuis 1904, la famille Marot a rejoint Montmorency (Seine-et-Oise, act. Val-d'Oise) et s’est installée avenue des Acacias.

Antoine Adolphe dit Gaston Marot meurt le 1er décembre 1916 à Marseille (Bouches-du-Rhône), où il séjournait rue Paradis, avec son épouse. Le Petit Marseillais publie une courte nécrologie, soulignant que « auteur dramatique et romancier, il eut des succès notoires » et annonce une messe de sortie de deuil le 14 décembre en l’église Saint-Adrien (8e arr., remplacée en 1920 par la basilique du Sacré-Cœur). La Société des auteurs et compositeurs dramatiques salue sa mémoire en mai 1917, parmi les auteurs « qui n'auront pu attendre l'heure de la victoire », comme Émile Verhaeren et Octave Mirbeau.

Les pièces de Gaston Marot continuent d’être à l’affiche des théâtres de boulevard parisiens dans les années 1920 et 1930 et même au cours de la deuxième guerre mondiale. Une partie de son œuvre est disponible, en téléchargement, sur la plateforme numérique de la Bibliothèque nationale de France, Gallica. Mort à l’âge de 79 ans, il était père de cinq enfants, dont quatre de son mariage avec Sophie Collard, parmi lesquels trois sont morts très jeunes. Il était décoré des Palmes académiques comme officier d'académie.

Fin

Les Français au Tonkin, pièce de Gaston Marot (1885)

 

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9 octobre 2024 3 09 /10 /octobre /2024 00:01

Suite de la biographie de Gaston Marot

Au cours des années 1870, Gaston Marot, auteur prolifique, produit des opérettes, comme Un télégramme, écrite avec Henry Buguet, sur une musique de Victor Robillard (1870) et des chansonnettes, toujours avec le même musicien. Il s’associe à Clairville pour une revue fantaisiste, Aristophane à Paris (1873). Son drame, Le Pont-Marie, est présenté à l’Alhambra national de Bruxelles en février 1874.

Gaston Marot s’associe à un autre auteur dramatique, Léon Pournin, pour reprendre en janvier 1875 le Théâtre-Cluny, boulevard Saint-Germain (Paris, 5e arr.). Le chroniqueur théâtral du quotidien Le Figaro s’interroge : « Qui peut les avoir poussés à jouer les pièces des autres lorsqu'on a déjà tant de mal à faire jour les siennes ? J'espère bien qu'ils respecteront les mœurs placides de ce théâtre, qui est presque, un théâtre de province. »

Leur première représentation est La Vie infernale, drame de Georges Richard. La gestion de l’établissement semble compliquée, puisque le théâtre est mis en vente en décembre 1875, dans une ambiance de conflit entre les deux directeurs.

Marié en juillet 1877 à Paris (19e arr.) à Sophie Eugénie Collard, fille d’un commissionnaire en vins, Gaston Marot poursuit une activité intense sur la scène parisienne. Il propose cette année-là à Bobino une revue ; l’année suivante, il offre deux opérettes, des chants patriotiques et un drame, Le Docteur Jackson, monté au Château-d’Eau.

Fin 1879 et début 1880, Gaston Marot tient une rubrique « Échos et nouvelles » des théâtres dans le quotidien Le Globe. Il collaborera aussi au Gaulois.

La décennie 1880 est sans doute la plus prolifique, avec des bouffonneries et vaudevilles, mais aussi des opéras-comiques. Le Ménétrier de Meudon, sur une partition de Germain Laurens, est programmé aux Fantaisies-Parisiennes en septembre 1880. La Cour d’amour, musique de Charles Hubans, est à l’affiche de l’Alcazar royal de Bruxelles en décembre 1882. Le Clairon, sur une musique de Georges Jacobi, est au théâtre de la Renaissance de Paris en novembre 1883.

Les affaires militaires et historiques intéressent aussi Gaston Marot, qui écrit un drame, Kléber, en 1882 et Les Français au Tonkin, en 1885. La même année, il livre Le Cardinal Dubois, La Convention nationale, et L'Ouvrier du faubourg. La Casquette au père Bugeaud, en 1886. La préparation de la pièce au théâtre du Château-d'Eau est l’objet d’un incident, qui sera traité au tribunal d’instance de Paris en mars. Gaston Marot témoigne dans le quotidien Le Matin : « J’étais dans la salle, suivant, avec anxiété mon premier acte qui n'était pas au point. J'étais fort énervé ! Tout à coup j'aperçus le sergent de pompiers qui non seulement avançait la tête sur la scène mais même entrait on scène (…) Perdant patience (…) je m'écriai Fichez donc le camp de là, pompier ! » S’estimant outragés, les pompiers portèrent plainte. Gaston Marot fut condamné à 25 francs d'amende – mais sa hiérarchie admonesta le pompier importun.

Poursuivant sa fibre biographique, Marot présente Augereau, en 1887 puis en 1889 Desaix. Les faits-divers l’inspirent également, et il a un certain succès avec Jack l'éventreur, drame qu’il cosigne avec Louis Péricaud, donné au théâtre du Château-d'Eau en août 1889.

Lors de l'assemblée générale de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques en mai 1889, Gaston Marot provoque un incident. Il considère que le contrôleur général « ne contrôle rien du tout, qu'il ne rend aucun service à la Société et que, par conséquent, ses 6,000 francs d'appointements seraient infiniment mieux employés en pensions à de vieux sociétaires ». Son intervention provoque un vrai tumulte, mais sa proposition est écartée. En mai 1892, Gaston Marot est candidat à l’élection des membres de la commission de l’association, mais il n’est pas élu.

Entre août et novembre 1889, le quotidien La France insère en feuilleton un roman, Mère et Fille, signé Gaston Marot-Belle. Il a peut-être construit ce pseudonyme en référence à sa belle-sœur, Marguerite Caillard dite Belle, épouse de son frère cadet Amédée Marot ; elle a peut-être collaboré à l’écriture.

Les année 1890 voient quelques uns des principaux succès de Gaston Marot. Il tire La Petite Mionne, du roman d'Émile Richebourg pour un drame présenté au Théâtre-historique de Paris en novembre 1890. En 1895, il donne Les Aventures de Thomas Plumepatte, au Théâtre de la République et adapte Le Fils de Lagardère, de Paul Féval. La Goualeuse, drame écrit avec Alévy en 1898 sera probablement sa pièce la plus reprise ultérieurement.

Après un bref passage au Raincy (Seine-et-Oise, act. Seine-Saint-Denis) en 1885, la famille Marot s’installe à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) en 1886, dans le quartier de Palissy, rue de Brie (act. av. Gallieni). Le chroniqueur du quotidien Le Soir, J. des G., lui rend visite en novembre 1895, voyant en lui un « honnête fournisseur d’amusements » et le qualifie « d’excellent citoyen et bon père de famille » qui vit paisiblement à Joinville. Il chiffre sa production, qui n’est pas terminée, à 180 pièces.

Au cours des années 1900, continue dans la trame vaudevillesque avec La Fille du sergot au Château-d’Eau en février 1900. De nouveau avec Alévy, il donne Le Drame de la rue Murillo, pièce ambitieuse, en 1902 au théâtre de l'Ambigu. De retour à l’Alhambra de Bruxelles, il monte en septembre 1903 Le Tour du monde à pied. Tentant de reprendre le Gant rouge, sur une ébauche de jeunesse d’Edmond Rostand, il n’a aucun succès et la Société des auteurs intervient en juillet 1903 pour régler le conflit entre les deux écrivains.

C’est la censure officielle qui, en juin 1904, impose à Gaston Marot de faire de nombreuses modifications dans la pièce Le Rabiot, préparée pour le Théâtre-Cluny. Après un drame, Casse-museau, en 1906, la dernière pièce connue de Gaston Marot, faite en collaboration avec Victor Darlay, s’intitule Les Aventures de Gavroche. Elle est à l’affiche du Châtelet en janvier 1909.

Depuis 1904, la famille Marot a rejoint Montmorency (Seine-et-Oise, act. Val-d'Oise) et s’est installée avenue des Acacias.

Antoine Adolphe dit Gaston Marot meurt le 1er décembre 1916 à Marseille (Bouches-du-Rhône), où il séjournait rue Paradis, avec son épouse. Le Petit Marseillais publie une courte nécrologie, soulignant que « auteur dramatique et romancier, il eut des succès notoires » et annonce une messe de sortie de deuil le 14 décembre en l’église Saint-Adrien (8e arr., remplacée en 1920 par la basilique du Sacré-Cœur). La Société des auteurs et compositeurs dramatiques salue sa mémoire en mai 1917, parmi les auteurs « qui n'auront pu attendre l'heure de la victoire », comme Émile Verhaeren et Octave Mirbeau.

Les pièces de Gaston Marot continuent d’être à l’affiche des théâtres de boulevard parisiens dans les années 1920 et 1930 et même au cours de la deuxième guerre mondiale. Une partie de son œuvre est disponible, en téléchargement, sur la plateforme numérique de la Bibliothèque nationale de France, Gallica. Mort à l’âge de 79 ans, il était père de cinq enfants, dont quatre de son mariage avec Sophie Collard, parmi lesquels trois sont morts très jeunes. Il était décoré des Palmes académiques comme officier d'académie.

Fin

Les Français au Tonkin, pièce de Gaston Marot (1885)

 

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7 octobre 2024 1 07 /10 /octobre /2024 15:43

Début de la biographie de Gaston Marot

Antoine Adolphe Marot naît le 13 août 1837 à Rochefort (Charente-Inférieure, act. Charente-Maritime). Il est le fils de fils Pierre Maury Marot et de son épouse Rosalie Martin. Ses parents habitent rue des Fonderies, où le père est marchand de vin.

Selon Philippe Duprat, président de la Société de géographie de Rochefort, qui lui consacre un article biographique dans la revue de l’association Roccafortis en janvier 2001, Antoine Adolphe Marot fait ses études à Rochefort. Il est embauché à 17 ans, en février 1855 par le commissariat de la Marine, basé dans la ville, en tant qu'écrivain auxiliaire attaché au détail des armements. Il devient titulaire en 1856. Peut-être du fait de son état de santé, il est affecté à Royan (Charente-Inférieure, act. Charente-Maritime), soigné à l’hôpital militaire et affecté à la gestion des approvisionnements. Il revient en janvier 1858 à Rochefort, puis donne sa démission en janvier 1859.

Quittant le territoire charentais quelques mois avant le décès de son père, Antoine Adolphe Marot rejoint Paris où il devient clerc d'avoué. Il va cependant rapidement abandonner le travail juridique pour se consacrer au théâtre. Il change alors son prénom et adopte celui de Gaston. Sa mère vit également à Paris en 1868, rue de la Folie-Méricourt (11e arr.).

La première œuvre signée Gaston Marot est un vaudeville en un acte, Les Amours de M. Peutimporte, qu’il présente, au Théâtre Beaumarchais de Paris, situé dans le boulevard éponyme (4e arr.). Au cours des années suivantes, il présente de nombreux autres vaudevilles, toujours à Beaumarchais mais aussi dans d’autres salles parisiennes, comme les Délassements-Comiques, le Théâtre de la Bastille, le Théâtre Lafayette ou les Nouveautés. En septembre 1866, Gaston Marot revient dans sa ville d’origine pour présenter, devant un vaste public, Train direct pour Rochefort.

Ces pièces sont typiques des comédies de boulevard ; à côté des vaudevilles, on compte des parodies, des revues, des dîners… Il utilise également le genre patriotique, comme dans le Retour du zouave en 1866 et écrit aussi des drames, tels Le Pont du Diable (1867). Depuis 1866, Marot est membre de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques.

En janvier 1868 à Paris (10e arr.) naît un enfant, prénommé Gaston Michel Charles, présenté par la sage-femme qui l’a accouché boulevard Saint-Denis comme étant de père et mère non nommés. Antoine Adolphe Marot, qui se déclare comme homme de lettres et réside rue de Belleville, reconnaît en décembre 1873 dans une déclaration à la mairie du 19e arrondissement de Paris être le père de l’enfant, qui porte ensuite son patronyme.

La mère n’est jamais identifiée dans les documents d’état-civil. Selon la généalogie familiale, diffusée par Tiphaine Marette (Geneanet), il s’agirait de la « sœur d'Antoine Marot, grand-mère Lacaze ». Jeanne Rosalie Lodoïska Marot, née en septembre 1835 à Rochefort, épouse en juillet 1868 à Paris (11e arr.) Jean Lacaze, capitaine à l’état-major de l’infanterie de marine où il officie comme inspecteur des affaires indigènes. À sa mort, en juillet 1917 à Clichy (Seine, act. Hauts-de-Seine), c’est la veuve de son fils présumé, Marie Jaouennet, qui déclare son décès à l’état-civil. Gaston Michel Charles Marot fait carrière dans les troupes de marine, au Sénégal, au Soudan (act. Mali), en Nouvelle-Calédonie puis en Guyane, où, avec un grade d’officier de réserve, il devient fonctionnaire civil dans l’administration pénitentiaire puis chef du cabinet du gouverneur de la colonie, Fernand Lévecque. Il y décède en août 1914. Il laisse six enfants, dont l’aîné des garçons, également nommé Gaston Marot, meurt en opérations en juin 1916 au cours de la première guerre mondiale.

Pendant le siège de Paris par les forces allemandes, en novembre 1870, une poésie de Gaston Marot, La Journée de Châteaudun, est dite au théâtre du Château-d’Eau par le comédien Henri Roze.

À suivre

Gaston Marot

 

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